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Brèches


Le nom de cette commune, située tout au nord du département, à côté de Château-La-Vallière, apparaît pour la première fois vers 590, dans l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours* sous la forme Bricca (Villa) ou « domaine du gaulois Briccos ». Cette référence montre l’ancienneté de cette cité, située non loin de la frontière entre le territoire des Turons et celui des Aulerques Cénomans, où Saint Brice* fonda une église à la fin de l’époque gallo-romaine.

Histoire

Un mégalithe, appelé La Pierre-Saint-Martin, se trouve au bord de l’importante voie gallo-romaine, allant d’Espagne en Belgique, via Poitiers (Limonum), Tours (Caesarodunum) et Le Mans (Vindunum), qui venait de Sonzay par un chemin répertorié sur les cartes comme une « ancienne voie romaine » et qui continuait, sur le territoire des Aulerques Cénomans vers Le Mans, via Chenu et Vaas (Sarthe). La limite entre l’Indre-et-Loire et la Sarthe se trouve maintenant juste après Brèches mais dans l’antiquité la frontière entre les Turons et les Aulerques Cénomans se trouvait entre Chenu et Vaas.

On ne sait pas exactement de quelle époque date ce mégalithe sanctifié par Saint Martin*. Selon certains, il s’agit soit d’un menhir du néolithique ou de l’âge du bronze, soit d’une borne milliaire de l’époque gallo-romaine, soit encore d’un menhir transformé en borne milliaire. Haut de 1,60 mètre, ce mégalithe est creusé à son sommet d’une cavité dans laquelle on déposait des pièces de monnaie ou des offrandes alimentaires pour être sûr de se marier dans l’année, survivance probable d’un rite antique.

Il y avait au 7ème siècle un atelier monétaire qui frappait des triens (tiers de sou d'or).

Un ancien prieuré relevant de l’abbaye Saint-Julien de Tours existait au milieu du 12ème siècle.

À voir dans le bourg

Église Saint-Martin : l'église actuelle, construite au 19ème siècle par Gustave Guérin a remplacé un sanctuaire du 11ème siècle, et a été consacrée en 1867 après six ans de travaux. Alfred Velpeau, qui participa au financement, figure dans le bas du vitrail central du chœur.

Elle a conservé deux vitraux en forme de médaillon du 13ème siècle. Il s'agit du Christ en croix entre la Vierge et Saint Jean, et de la Vierge et l'Enfant.

Le clocher abrite une cloche en bronze de 1776.

À droite de la porte d'entrée, une œuvre de Michel Audiard (né en 1951) reprend l'empreinte du pas de Saint Martin

Maison du 19ème siècle, avec une façade sculptée (14 Grand Rue)

Maison de Velpeau : vieille demeure tourangelle, avec escalier de pierre latéral, où naquit le célèbre chirurgien Alfred Velpeau (1795/1867), inventeur de la bande qui porte son nom, fils du maréchal-ferrant du village. Cette maison fut transformée en 2004 en salle de réunions grâce à des subventions européennes et du conseil général.

Lavoir, au pied de l’étang, à la sortie du bourg, sur la route de Chenu.

À voir au sud-ouest

La Cour (sud-ouest) : le château appartint, au 13ème siècle à l'archevêque de Tours puis, au 16ème siècle, à la famille de Bueil, peut-être à Honorat de Bueil de Racan (1589/1670), écrivain connu sous le nom de Racan, père de Françoise de Bueil (1637/1698), qui épousa en 1658 Charles de La Rivière, qualifié de « sieur de Brèches ». Au 19ème siècle, les propriétaires furent Louis Hérault-Guérin (mort en 1819), maître de forges à Château-la-Vallière, puis un certain Godefroy, maire de Brèches, sur lequel je n’ai trouvé aucun renseignement.

Jadis, ce lieu fournissait du minerai aux forges de Château-la-Vallière. Il y existe un puits artésien qui fut découvert, par hasard, à une profondeur de 15 mètres.

Un château fort a existé à cet endroit du 11ème au 13ème siècle ; il en reste la partie gauche de la façade en venant du nord : une massive tour carrée à trois étages et à toit pyramidal, ainsi que le corps central limité à droite par une ancienne tour quadrangulaire.

L'ensemble a été remanié au 18ème siècle, date à laquelle on a construit la partie droite. Au-delà de cette partie revenant vers l'ouest, deux corps de bâtiment, formant un angle obtus, conservent des éléments décorés du 15ème siècle malgré une reconstruction au 18ème siècle.

Une fuie cylindrique, de 6mètres de diamètre et au toit pointu se dresse sur la gauche du château

Le garage à voitures, du 19ème siècle est un monument à arcades d'un type peut-être unique.


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