Skip to main content

Bridoré


Le nom de cette commune, située au sud-est de Loches, est cité au 7ème siècle sous la forme Brioderus, du gaulois briga- durum signifiant « le mont fortifié » et de fait le bourg actuel se trouve sur une colline de 144 mètres de hauteur.

Histoire

Gérard Cordier* signale des bifaces du paléolithique découverts à Ranger (au nord du bourg) et dans le lit de L’Indre.

Des domaines gallo-romains existaient sans doute à Cerçay, venant de Sarciacus ou « domaine de Sercius » et à Oizay, venant d’Auriacus ou « domaine du Doré ».

Ces deux domaines sont devenus des paroisses puis des communes, qui entre 1790 et 1794 furent rattachées à Bridoré (voir ci-après).

Histoire du fief

Le premier seigneur connu, en 1245, est Josbert I de Sainte-Maure, seigneur de Sainte-Maure et de Nouâtre, fils de Guillaume I de Pressigny, cité en 1190, et d’Avoye de Sainte-Maure, citée en 1205. Les seigneurs suivants furent Renaud I de Pressigny (1227/1270), fils de Josbert de Sainte-Maure, maréchal de France, qui accompagna Louis IX en croisade et qui mourut à Carthage, puis Godemar de Linières (mort en 1342), qui avait épousé Marguerite de Pressigny (1310/1342), arrière-petite-fille de Renaud I, puis Jean I Le Meingre, dit Boucicaut le Brave (1310/1368), qui avait épousé en 1350 Florie de Linières (1312/1406), fille de Godemar.

Ces derniers furent les parents de Jean II Le Meingre, dit Boucicaut (1353/1421), maréchal de France, et de Geoffroy Le Meingre (1358/1429), père de Louis Le Meingre (né en 1421), qui vendit le fief en 1475 à Imbert de Batarnay (1438/1523), chambellan de Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er, qui fut le père de François de Batarnay (1465/1513), qui épousa en 1502 Françoise de Maillé la Jeune (1496/1516), dame de Rillé, fille de François de Maillé et Marguerite de Rohan-Guémené. Imbert de Batarnay fut aussi le père de Jeanne de Bastarnay (née vers 1480), épouse, en 1494, de Jean de Poitiers (1475/1539) et mère de Diane de Poitiers (1499/1566), la favorite d’Henri II.

René de Batarnay (1513/1580), fils de François, fut le père de Gabrielle de Batarnay (née en 1546), qui épousa en 1570 Gaspard de La Châtre (mort en 1576) ; Henri de La Châtre, fils de Gaspard, fut le père d’Edme de La Châtre (mort en 1645), qui vendit le fief en 1641 à Charles de Boursault (mort en 1653). Ce dernier fut le père de Pierre de Boursault (1624/1704), père d’Anne Louise de Boursault, qui, en 1717, vendit le fief aux religieuses Viantaises de Beaulieu-lès-Loches, congrégation créée par ses tantes, Catherine Angélique de Boursault (1619/1712) et Renée Thérèse de Boursault (1626/1714), filles de Charles, qui gardèrent le fief jusqu’à la Révolution.

À voir dans le bourg

Église Saint-Roch : église du 15ème siècle, dont le clocher et la façade occidentale ont été démolis. Le chœur et les deux travées qui subsistent représentent la moitié de l'édifice, selon les vestiges conservés à l'avant du monument. L'intérieur conserve un bas-relief de l'époque de Henri III, « la chasse de Saint-Hubert » et une statue de Saint Roch, du 16ème siècle.

Dans la crypte, trois cercueils en plomb de la famille de Boursault reposent sur des fragments de statues du 15ème siècle.

Le Château (voir Histoire du fief) : la forteresse actuelle fut construite sous le règne de Charles V (roi de 1364 à 1480) avec une chapelle, devenue l’église paroissiale Saint-Roch.

Imbert de Batarnay (voir Histoire du fief) mit au point le prototype de la défense enterrée, dont s’inspirera Vauban : la caponnière et rehaussa le donjon, qui atteignit ainsi trente mètres, couvert d’une charpente avec des échauguettes.

Vers 1590, le château fut doublé de fausses braies sur lesquelles viennent s'accoler dans le fossé les quatre caponnières, qui ne sont visibles qu'au sommet de la contrescarpe.

À voir au nord-est

Église Saint-Martin d’Oizay : ancienne église paroissiale de la commune d’Oizay, du 12ème siècle, désaffectée en 1774. C'est un petit édifice composé d'une nef, d'une travée de chœur surmontée d'un clocher, et d'une abside. Sur la façade, un avant-corps percé d'une porte qui a remplacé la porte primitive, fait saillie. Un enfeu* en arc brisé a été aménagé au 15ème siècle. La nef est reliée à une travée de chœur par une arcade dont la partie inférieure conserve quelques traces de peintures, qui représentaient le calendrier. Cette travée est surmontée du clocher, tour carrée massive, amortie par une courte flèche de pierre. L'abside, semi circulaire, est voûtée en cul de four.

Église Saint-Martin de Cerçay : ancienne Église paroissiale de la commune de Cerçay (aujourd’hui Saint-Martin), du 12ème siècle, transformée en grange.


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User