Skip to main content

Champigny-sur-Veude


Le nom de cette commune, située près de Richelieu, apparaît pour la première fois en 852 dans les Actes de Charles II le Chauve, sous la forme Campiniacus ou « domaine agricole (villa rustica) de Campinus». On trouve ensuite Champeigné en 1262, Champigné en 1375 et Champigny-sur-Veude au 18ème siècle.

01 Carte IGN avec annotations PmDCarte IGN avec annotations PmD

Histoire

Antiquité :

À l’époque gauloise, cette agglomération était située sur le territoire des Pictons.

Un oppidum antique du type éperon barré existait sans doute à Châtre (au sud-est du bourg), venant du latin castrum (lieu fortifié), entre le Mable et la Veude.

Histoire du fief et du château :

Le premier seigneur connu, Robert I de Blou (né vers 1070) « noble de Chinon », est cité plusieurs fois dans le cartulaire de l’abbaye de Noyers, à qui il fit de nombreuses donations, notamment dans la charte 199, de 1090, où il est précisé que le comte Foulques IV d’Anjou, dit le Réchin (1043-1109), établit à Champigny un castrum, confié à Robert I de Blou ; Barthélémy de Bueil (1049/1108), seigneur de L’Île-Bouchard, s’empara de ce castrum, récupéré ensuite par Robert I.

Son petit-fils, Robert II de Blou (1120/1176), sénéchal de Touraine, qui faisait alors partie des possessions d'Henri II Plantagenêt, perdit la seigneurie après avoir pris parti pour le roi de France puis la recouvra après l’accord conclu, en 1174, à Montlouis entre Louis VII et Henri II Plantagenêt.

Son petit-fils, Josselin III de Blou (mort en 1214 à la bataille de Bouvines), fut nommé chevalier-banneret par Philippe-Auguste. Son fils, Aimeri de Blou (mort en 1248), reçut Louis IX à Champigny en 1242.La fille de ce dernier, Emma de Blou (1222/1264), dame de Champigny, épousa en 1260 Guy I de Beauçay (Vienne) (1220/1270), qui mourut lors du siège de Tunis, comme Louis IX, pendant la 8ème croisade.

02 Louis I dAnjouLeur petite-fille, Jeanne II de Beauçay (morte en 1402) épousa en secondes noces Charles d’Artois (1328/1385), comte de Longeville, et ils vendirent la seigneurie de Champigny à Louis I d’Anjou (1339/1384) (portrait ci-contre).

Ce dernier, fils du roi de France, Jean II le Bon (1319/1364), duc de Touraine et d’Anjou, roi de Naples, épousa Marie de Blois (1345/1404) et leur fils Louis II d’Anjou (1377/1417), roi de Naples et de Sicile, comte de Provence, duc d’Anjou, vendit la seigneurie de Champigny à Pierre de Beauvau (1380/1435), gouverneur d’Anjou, chambellan du roi Charles VII, qui se rendit plusieurs fois à Champigny, notamment dans les années 1428/1429.

Le seigneur suivant fut son fils : Louis I de Beauvau (1409/1462), ami et chambellan du roi René I d’Anjou (1404/1480), dit le Bon Roi René. La fille de ce dernier, Isabelle de Beauvau (1436/1475) épousa en 1454 Jean VIII de Bourbon (1428/1477), comte de Vendôme et ancêtre du roi Henri IV.

03 Louis III de Bourbon MontpensierLeur fils Louis II de Bourbon (1473/1520), prince de la Roche-sur-Yon et seigneur de Champigny (portrait ci-contre), qui participa aux guerres d’Italie avec Charles VIII et Louis XII, fit édifier le château et la chapelle dans laquelle il fut inhumé. Il fonda aussi un collège, qui, au 17ème siècle, fut fréquenté par le compositeur Michel Lambert (1610/1696), originaire de Champigny.

Il avait épousé sa cousine Louise de Bourbon (1482/1561), comtesse de Montpensier et sœur de Charles III de Bourbon (1490/1527), dit le connétable de Bourbon. Leur fils Louis III de Bourbon (1513/1582), duc de Montpensier, fut l’un des chefs catholiques les plus intransigeants et les plus cruels pendant les guerres de religion. Il épousa en 1538 Jacqueline de Longwy (1520/1561) avec qui il eut François de Bourbon-Montpensier (1542/1592). Après la mort de son épouse, il se remaria avec Catherine de Lorraine (1552/1596), fille du duc de Guise, François de Lorraine (1519/1563).

François de Bourbon-Montpensier fut un serviteur fidèle du roi Henri III mais se rallia ensuite à Henri IV. Il épousa Renée d’Anjou-Mézière (née en 1550), qui inspira à Madame de Lafayette (1634/1693) son roman La Princesse de Montpensier (publié en 1662).

04 Henri de MontpensierLeur fils Henri de Bourbon-Montpensier (1573/1608), duc de Montpensier (portrait ci-contre), épousa en 1597 Henriette Catherine de Joyeuse (1585/1656), fille unique d’Henri de Joyeuse (1567/1608), maréchal de France mais aussi capucin sous le nom de Père Ange, et leur fille unique Marie de Bourbon (1605/1627), dame de Champigny, fut mariée avec Gaston d’Orléans (1608/1660), fils d’Henri IV et frère de Louis XIII.

05 Richelieu par Philippe de ChampaigneCelui-ci, en 1635, échangea avec le cardinal de Richelieu la seigneurie de Champigny contre celle de Bois-le-Vicomte et ce dernier, qui voulait assurer la suprématie de la ville nouvelle qu’il avait créée à 6 km de Champigny, s’empressa de faire détruire le château. Portrait ci-contre par Philippe de Champaigne.

Il aurait aimé faire de même avec la chapelle mais il fallait l’autorisation du pape ; Richelieu prétexta des fissures qui rendaient la destruction nécessaire mais Urbain VIII (pape de 1623 à 1644), qui savait sans doute à qui il avait affaire, fit vérifier ces dires et empêcha la destruction de la chapelle.

Cependant la fille de Marie de Bourbon et de Gaston d’Orléans : Anne Marie Louise d’Orléans (1627/1693), dite la Grande Mademoiselle, dénonça l’échange d’une seigneurie qui appartenait à sa mère et rentra en possession de Champigny, en recevant 550 000 livres en compensation de la destruction du château. Étant sans enfant, elle légua tous ses biens à son cousin germain : Philippe d’Orléans (1640/1701), second fils de Louis XIII.

Celui-ci épousa Élisabeth Charlotte de Bavière (1652/1722), dite la Princesse Palatine, et leur fils Philippe d’Orléans (1674/1723), régent du Royaume après la mort de Louis XIV, épousa, sur ordre du roi et malgré l’opposition de sa mère, Françoise Marie de Bourbon (1677/1749), fille naturelle de Louis XIV et de Mme de Montespan. (1640/1707).

06 Armand Emmanuel de Vignerot du Plessis par Thomas LawrenceLeur fils, Louis d’Orléans (1703/1752) vendit Champigny à Louis François Armand de Vignerot du Plessis (1696/1788), duc de Richelieu et fils d’Armand Jean de Vignerot du Plessis (1629/1715), petit-neveu et héritier du cardinal.

Le petit-fils de ce dernier : Armand de Vignerot du Plessis (1766/1822), duc de Richelieu, qui émigra après la Révolution, fut gouverneur d’Odessa puis chef du gouvernement au début de la Restauration ; il fut aussi le dernier seigneur de Champigny. Portrait ci-contre par Thomas Lawrence.

En effet, devenus bien national, les restes du château de Champigny ainsi que la Sainte Chapelle furent adjugés en 1791 à François Roch de Quinson (1743/1825), ancien receveur général du clergé, qui, à sa mort, (tombe au cimetière) légua ses biens à son neveu : le marquis Pantaléon Costa de Beauregard (1806/1864), ancien premier écuyer du roi de Sardaigne, conseiller général de la Savoie de 1860 à 1864. Le dernier propriétaire fut, en 1866, Augustin Charles Paul Casimir de la Roche-Aymon (1820/1881).

Histoire moderne et contemporaine :

« Première porte du Poitou » en 1639, sur la route qui allait de Tours à Loudun, selon les notes du chanoine Léon Godefroy  (1616/1694), Champigny fut pendant longtemps un lieu stratégique.

Maurice Genevoix (1890/1980), auteur notamment de Raboliot : Prix Goncourt 1925, venait assez souvent en vacances à Champigny-sur-Veude, où habitait sa grand-mère, Marie Montanceix-Genevoix et son oncle : le notaire Albert Genevoix, frère cadet de Gabriel Genevoix (1860/1928), le père de Maurice.

07 Maison du notairre Charles Genvoix photo PmD nov 2009Maison du notaire Charles Genvoix (photo PmD nov 2009)

Le peintre Chaïm Soutine (1893/1943), grâce au maire de Richelieu, Fernand Moulin, qui lui avait procuré de faux-papiers, se réfugia et se cacha à Champigny-sur-Veude en 1941. Il fit poser plusieurs enfants du village, comme dans le tableau intitulé Maternité. Mais, hospitalisé à Chinon le 31 juillet 1943 à la suite d’une hémorragie, il fut transféré à Paris, où il mourut le 9 août. Voir aussi le roman Soutine et l’écolier bleu de Géraldine Geffroy.

08 Soutine Lécolier bleuSoutine : L'écolier bleu

La ligne de chemin de fer Chinon/Richelieu, qui fonctionna de 1884 à 1974, passait par Champigny, où subsiste la gare, à côté de laquelle se trouvait la lampisterie, qui abritait aussi les toilettes. Après 1974, cette ligne devint, jusqu’en 2004, une ligne touristique avec train à vapeur, utilisée dans 70 films et rendue célèbre par le film Bons baisers de Hong Kong (1975), film de Yvan Chiffre (1936/2016). Cette ligne est maintenant devenue une voie verte et la gare a été restaurée. Voir https://turonensis.fr/categories/voie-ferree-de-port-boulet-a-port-de-piles/de-richelieu-a-ligre-riviere.

09 Gare avant sa rénovation photo PMD avril 2016Gare de Champigny-sur-Veude avant sa rénovation (photo PMD avril 2016)

À voir dans le bourg

Chapelle Saint-Louis ou Sainte-Chapelle : elle fut fondée en 1499 par Louis II de Bourbon, en tant que chapelle funéraire des Bourbon-Montpensier puisque Louis de Bourbon descendait en ligne directe de Louis IX (Saint Louis) (voir Histoire du fief). Une bulle d’Alexandre VI (pape du 1492 à 1503) permit la création d’un chapitre de 9 chanoines, dont le doyen avait rang d’évêque.

10 Champigny sur Veude en 1699 collection de GaignieresChampigny-sur-Veude en 1699 (collection de F. R. de Gaignieres)

Elle fut terminée en 1543 par Louis III de Bourbon avec les vitraux, offerts par le cardinal Claude de Longwy de Givry (1481/1561), oncle de Jacqueline de Longwy, comtesse de Bar-sur-Seine, qui avait épousé en 1538 Louis III de Bourbon (voir Histoire).

11 Sainte Chapelle photo PmD nov. 2009Sainte-Chapelle (photo PmD nov. 2009)

Ces vitraux, classés monument historique en 1911, traduisent notamment l’affirmation des Bourbon à pouvoir prétendre au trône de France, en figurant la vie de Saint Louis. Leur auteur n’est pas connu et ils ont été attribués à différents maîtres-verriers. Sur les vitraux, voir Laurence Riviale, « Les verrières de la Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude (Indre-et-Loire) », dans Congrès archéologique de France. 155e session (1997).

13 Sainte Chapelle vitrail photo PmD avril 2016Sainte Chapelle, vitrail (photo PmD avril 2016)

Construite sur le modèle de la Sainte-Chapelle de Paris, cette église, caractéristique du style gothique de la Renaissance, comprend trois travées et se termine par une abside à 5 pans. Des galeries latérales partent du porche et donnent accès à la chapelle du fondateur, au sud, et à celle de son épouse, au nord.

12 Sainte Chapelle intérieur photo PmD avril 2016Sainte Chapelle, intérieur (photo PmD avril 2016)

Au centre se trouve la statue d’Henri de Bourbon-Montpensier, œuvre du sculpteur Simon Guillain (1581/1658), qui, à l’origine, surmontait l’entrée de la chapelle funéraire des Bourbon-Montpensier.

Parmi les très nombreux articles sur ce célèbre monument, on peut consulter :

Ancien et nouveau château : le château de Champigny fut édifié par Louis II de Bourbon à la place de l’ancien castrum construit, au confluent de la Veude et de la Mable, par Foulques IV d’Anjou, dit le Rechin ; la Sainte Chapelle était la chapelle du château (voir Histoire).

14 Château en 1699 collection de GaignieresNouveau château en 1699 (collection de F. R. de Gaignieres)

Il fut assiégé par les protestants en 1568 et pris par Jacques Du Caylar (mort vers 1607), gouverneur de Béziers, puis détruit par Richelieu en 1635 (voir Histoire).

15 Nouveau château photo PmD avril 2016Nouveau château (photo PmD avril 2016)

Quand la Grande Mademoiselle récupéra son bien, plutôt que de faire reconstruire le château, elle préféra transformer complètement les communs et les écuries, qui n’avaient pas été détruits, pour en faire un nouveau et magnifique château, qu’elle meubla et décora ; on y voit notamment une reproduction de L’infante Marguerite en bleu de Vélasquez (1599/1660).

16 LInfante Marguerite en bleu photo PmD avril 2016Copie de L'Infante Marguerite en bleu (photo PmD avril 2016)

Ce château appartient depuis l’an 2000 à un couple américain : Bernard et Joan Carl et le gardien, Thierry Millet me l'a fait visiter avec beaucoup de passion en avril 2016. Voir aussi https://unebellejourneeicioula.over-blog.com/2016/02/le-chateau-de-champigny-sur-veude.html et https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/champigny-sur-veude/ils-veillent-sur-le-chateau-de-champigny-et-sa-chapelle.

Manoir du Bois-de- Nais :

Dans le parc du château, se trouvait l’ancienne aumônerie des Cordeliers, fondée en 1361 par Charles d’Artois (voir Histoire), devenu au 16ème siècle le Manoir du Bois-de-Nais et restauré récemment par les propriétaires du château.

17 Manoir du Bois de Nais photo PmD avril 2016Manoir du Bois-de-Nais (photo PmD avril 2016)

Église Notre-Dame la Grande et cure :

Cette église, construite, en style roman, au 12ème siècle, est un ancien prieuré de l’abbaye de Noyers (commune de Nouâtre), cité en 1082 dans la charte 98 du cartulaire de cette abbaye (voir Histoire). Le chœur fut reconstruit au 13ème s. Elle fut modifiée à la fin du 15ème siècle, dans le style gothique flamboyant (chapelles) puis au 16ème s. (travées et clocher) et enfin au 19ème siècle (façade en style néo-gothique).

18 Église Notre Dame la Grande phioto PmD avril 2016Église Notre-Dame-la-Grande (phioto PmD avril 2016)

Pierre tombale de René de Lomeron photo PmD avril 2016Elle contient une ancienne cloche de 1570, faite par Pierre Payen ainsi que la pierre tombale de René de Lomeron, seigneur de la Pataudière (voir ci-après), conseiller et secrétaire du roi, décédé le 5 août 1629 (photo ci-contre de PmD, avril 2016).

Sur les vitraux, voir le dossier réalisé par Olivier Geneste.

La cure, possession de Noyers jusqu’à la fin du 15ème siècle devenue au 16ème s. la maison du prieur (16ème) est située, quand on va vers le centre, au bout de la rue des cloîtres, où il existe d’autres maisons de la même époque, construites à l’intention des chanoines de la Sainte Chapelle.

19 Ancienne cure photo PmD avril 2016                                     Ancienne cure (photo PmD avril-2016)

Couvents et Chapelle Notre-Dame de Lorette :

Couvent Notre-Dame de Bonne Espérance, fondé en 1565 par Louis III de Bourbon, supprimé en 1749. Il comptait, à l’origine, 24 religieuses, de petite noblesse. Aujourd’hui rue de l’hôpital.

20 Ancien couvent N. D. de Bonne Espérance photo PmD avril 2016Ancien couvent N. D. de Bonne Espérance (photo PmD avril 2016)

Couvent des Minimes, fondé en 1600 par Henri de Bourbon-Montpensier ; le bâtiment conventuel, appelé la Grande Maison, abritait 6 religieux en 1727. L'ancienne église, qui fait partie aujourd’hui de la Ferme des Minimes, se trouve en face de la gare, à la sortie de la ville, en direction de Richelieu.

21 Ancien couvent des Minimes photo PmD avril 2016Ancienne église du couvent des Minimes (photo PmD avril 2016)

Chapelle Notre-Dame de Lorette, fondée en 1598 par Henri de Bourbon-Montpensier ;elle était en mauvais état au 17ème siècle et les offices étaient alors célébrés dans l’église de Courcoué ; vendue après la Révolution. Elle se trouve dans le Quartier de la Bonne Dame et c'est aujourd'hui un restaurant à l'enseigne de La Bonne Dame.

22 Ancienne chapelle Notre Dame de LOrette photo PmD avril 2016Ancienne chapelle Notre-Dame-de-Lorette (photo PmD avril 2016)

À voir au sud

La Pataudière : le premier seigneur connu est Étienne de Fergon, mort en 1574, secrétaire de Louis III de Bourbon, et serviteur zélé de son maître. C’est lui, notamment, qui, lors du massacre de la Saint Barthélémy, assassina le calviniste Charles Chevalier (mort en 1572), Général des finances du Languedoc, dont il convoitait la charge, qu’il obtint l’année suivante.

Il avait épousé Perrine Martine Ferrand (morte en 1587), fille d’Alexandre Ferrand (mort avant 1554), intendant de Louis II de Bourbon.

Leur fils Martin de Fergon (né vers 1573) épousa vers 1628 Esther Du Bec (morte après 1642), fille de Marc Du Bec (mort avant 1594) seigneur de Courcoué, et, à la mort de leur mère, en 1587, il donna la Pataudière à sa sœur Suzanne (morte en 1603), qui, en 1601, vendit la seigneurie à son petit-neveu, René II de Lomeron (mort en 1629), fils de René I de Lomeron (mort avant 1584), Général des finances  du Poitou et d’Anne Andrée Fergon, fille de Martin.

23 La Pataudière photo PmD avril 2016La Pataudière (photo PmD avril 2016)

René II de Lomeron, fut inhumé dans l’église N. D. la Grande, où l’on peut encore voir sa pierre tombale (voir ci-dessus). Son fils, Henry de Lomeron (mort en 1678), cité en 1634 comme sieur de la Pataudière, fut le père d’Anne de Lomeron, qui épousa Pierre II de Baygnan (mort en 1678), seigneur de Beaumené à Courcoué, et de Gabriel de Lomeron (mort en 1715), seigneur de la Pataudière, qui épousa en 1663 Élisabeth de Chergé (1639/1715), fille de Claude de Chergé (né en 1604), seigneur de la Rivière-Marteau, à Courcoué.

L’arrière-petit-fils de Gabriel, Modeste Charles de Lomeron (1743/1815) fut officier municipal en 1791 et son fils Charles René Modeste de Lomeron (1777/1843), fut maire de Champigny de 1820 à sa mort ; à son tour, le fils de ce dernier : Jean Gustave de Lomeron (1808/1866) fut maire de Champigny de 1843 à sa mort.

De 1867 à 1920, le propriétaire de la Pataudière : Georges Félix Pays-Mellier (1839/1923), qui avait épousé une petite-fille de Jean Gustave de Lomeron, aménagea dans le parc du château un jardin zoologique, qui eut beaucoup de succès à l’époque.

Le château actuel est composé de l’ancien manoir, qui comprend deux pavillons reliés par un pavillon plus étroit et, à l’est, d’une nouvelle aile, construite au 19ème siècle dans le style du 15ème siècle. Gite et chambres d'hôtes (voir https://www.lapataudiere.com/fr)

Niebled (sud-est) : il y a là une ferme avec un pigeonnier porche et une maison qui appartint au 19ème siècle à Ernest Henry Tourlet (1843/1907), pharmacien à Chinon, botaniste de renom et Président d’honneur des Amis du Vieux Chinon (AVC), devenue la Société d'Histoire de Chinon, Vienne et Loire (SHCVL).

24 Niebled photo PmD avril 2016Niebled (photo PmD avril 2016)

La Reigneurie (rue des jardins, au sud-ouest du bourg) : cette maison du 16ème siècle, où des meneaux de bois ont remplacé les anciennes croisées en pierre fut donné, vers 1625, par Gaston d’Orléans à un certain Lambert. Il est possible qu’il s’agisse de Louis Lambert, père du célèbre compositeur Michel Lambert, né à Champigny-sur-Veude en 1610, dont la fille Madeleine épousa Jean Baptiste Lully (1632/1687). Nicolas Boileau (1636/1711) écrira à son sujet : « Lambert, le fameux musicien, était un fort bon homme, qui promettait à tout le monde, mais qui ne venait jamais. »

25 La Reigneurie photo PmD avril 2016La Reigneurie (photo PmD avril 2016)

En 1778, elle fut vendue à Pierre Vincent David, receveur des tailles en l’Élection de Richelieu. Sa fille Marie Anne Julie David épousa Pierre Bertrand Chesnon de Baigneux (1747/1831), lieutenant-général criminel du bailliage de Chinon puis maire de Chinon en 1791, qui la vendit en 1804 à René Benjamin de La Mothe.


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User