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Continvoir


Le nom de cette commune, qui a fait partie de l’Anjou, jusqu’en 1790 et qui est située dans l’ouest du département, apparaît qu’en 1616 et vient sans doute d’un patronyme, inconnu par ailleurs

Histoire

Dans son Inventaire des mégalithes de la France (1963), Gérard Cordier* indique plusieurs monuments mégalithiques dans cette commune ; une étude faite sur place par des membres de la SHCVL donne des précisions sur ces mégalithes (voir BAVC, XII.6, 2022) :

Au lieu-dit La Pelouse, dans le bourg, près du cimetière et du terrain de foot, au nord-ouest, se trouve un dolmen en ruine, dont la table (4,15 m x 2,10 m) est au sol et les supports un peu plus loin. Selon la tradition, ce dolmen aurait été détruit par Saint Martin*.

Au lieu-dit Le Clos-Conard, dans le bourg, au sud-ouest, un cromlech* était composé selon Louis Bousrez* d’un gros bloc de 0,90 m. de hauteur, entouré par huit pierres ; un plan a été dressé en 1958, alors qu’il n’y avait pas d’habitations et les huit pierres formaient une ellipse de 28 m x 16 m. Aujourd’hui, certaines pierres ont été déplacées et on considère qu’il s’agit d’un pseudo-cromlech.

Au lieu-dit La Besselière (à 4,2 km au nord), on peut voir un bloc de poudingue, haut de 1,60 m., considéré comme un menhir par Louis Bousrez* ; à proximité se trouvent un grand nombre de pierres formant une sorte de chemin.

La voie gallo-romaine qui allait de Chinon au Mans, traversait le territoire de cette commune, en suivant sans doute la vallée du Changeon et en passant aux Maisons-Rouges (sud-ouest), toponyme indiquant souvent un lieu d’étape sur une voie ancienne.

Selon la tradition, la région fut évangélisée par Saint Martin*.

De l’époque mérovingienne, il reste, dans le cimetière, la cuve d’un sarcophage du 8ème siècle, transformée aujourd’hui en bac à fleurs.

Le fief de Continvoir était la propriété des seigneurs de Gizeux, appartenant, au 14ème siècle, à la famille Du Bellay, suite au mariage d’Aliénor de Doué, fille d’Hugues de Doué (cité en 1315), seigneur de Gizeux, avec Hugues VI Du Bellay (vivant en 1362).

En 1693/94, les loups tuèrent 16 habitants de la paroisse.

À voir dans le bourg

Église Saint-Martin :

De l’église primitive, construite en 1050, il ne reste plus que la façade occidentale avec une porte en plein cintre aujourd’hui condamnée, une partie du clocher et la base de l’abside semi-circulaire. Le reste de l’église, dont le clocher, a été emporté par un ouragan le 15 mars 1751 ; la couverture a été refaite en 1777 et l’ensemble fut complètement restauré de 1856 à 1863.

On peut voir à l’intérieur un bas-relief du 17ème siècle représentant l’Adoration des mages, attribuée au sculpteur Simon Guillain, dit de Cambrai (1581/1658) et des vitraux de Julien Fournier, dont certains figurent la vie de Saint Martin*.

Mairie : La première mairie fut installée en 1863 dans l’école de filles (5 et 7 rue de la Maisonnette). En 1950 la municipalité acheta un manoir du 19ème siècle (13 rue du manoir), dans lequel il y a plusieurs vitraux, pour y installer l’école, puis, en 1960, les services municipaux.

Maisons anciennes : plusieurs maisons dans le bourg datent des 15ème et 16ème siècle, dont une, rue du Maréchal, avec un linteau du 16ème siècle.

Dans le bourg, au sud (rue du lavoir), le lavoir, alimenté par les eaux de la Branne, a été aménagé au 19ème siècle, utilisé jusque dans les années 1970 et restauré en 1997/98

À voir au nord

Les Ricordières (nord-est) : ce domaine apparaît, sous le nom des Ricordières, dans un titre de propriété du 16 juillet 1515. Au 18ème siècle, la carte de Cassini* le baptise Les Grandes-Ricordières.

Le fief appartint, en 1515, à Jean Le Saige, marchand mercier à Tours, puis, à partir de 1525, à la famille Sorée, d’Angers : Jean Sorée (mort en 1581) fut maître à la Chambre des comptes de Nantes ; son fils Philippe Sorée, qui fit bâtir le château en 1585, occupa la même charge de 1579 à 1588 ; François Sorée (fils de Philippe ?), fit construire la chapelle en 1609 ; quant à Urbanne Sorée (morte en 1664) (fille de François ?), elle est citée comme dame des Ricordières en 1653 et elle fut l’épouse de Charles de Razilly (mort en 1651).

Le domaine fut la propriété, en 1678, de Gabriel de Boislève, seigneur du Saulay, à Saint-Antoine-du-Rocher (à ne pas confondre avec un autre Gabriel de Boislève (1595/1667), qui fut évêque d’Avranches), puis, de 1700 à 1737, de la famille de Leslie Le Loy ; en 1737, René de Grandhomme, seigneur de Gizeux depuis 1723, achète la propriété.

Le château entra en possession de Louis Gabriel de Contades (1759/1825) (voir Cléré-les-Pins), qui était devenu seigneur de Gizeux suite à son mariage avec une descendante de René de Grandhomme ;  la fille de Louis Gabriel, Henriette Charlotte de Contades (1789/1840) épousa en 1816 Alexandre Nicolas de Bunault de Montbrun (1783/1863), sous-intendant militaire de 1ère classe (équivalent de colonel), qui restaura le château en 1825 , puis, en 1845, avec son fils, Charles Amédée de Bunault de Montbrun (né en 1823).

À voir au sud

La Douce : le fief appartenait, en 1483, à Jehan de Villiers, en 1503, à Jouffroy de Ruigné, en 1518, à Jehan Du Bellay, en 1541, à Louis de Hatten, prêtre, protonotaire du Saint-Siège apostolique, en 1690, à N. de Rouxelé. (NB : aucun de ces seigneurs, cités dans le dictionnaire de Carré de Busserolle*, ne semble connu par ailleurs.)

La ferme, du 16ème siècle, présente une porte formée de deux pilastres corinthiens supportant un linteau comportant six guirlandes successives.

Vau-Rozet

La Saurie (sud-est) : proche de La Douce, cette maison basse, du 18ème siècle, aux murs épais et aux ouvertures restreintes est représentative des habitations de ces régions boisées.

La Brosse (sud-ouest) : le manoir date du 19ème siècle.

Plusieurs moulins fonctionnaient sur le Changeon (au sud-ouest), qui sert de limite avec Gizeux.


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