Druye
Le nom de cette commune, située au sud-ouest de Tours et au nord-est d’Azay-le-Rideau, apparaît pour la première fois en 1080, dans la charte 79 du cartulaire de l’abbaye de Noyers, sous la forme Droe. Selon le site de la commune, ce toponyme viendrait du gaulois devros, signifiant « chêne » mais ce mot n’apparaît dans aucun lexique gaulois !
Histoire
Un domaine agricole gallo-romain existait sans doute à Migné (à l’est du bourg), venant de Magniacus, signifiant « le domaine du Grand » ou « le grand domaine ».
Selon le dictionnaire de Carré de Busserolle, des pièces de monnaie datant de l’empire romain auraient été trouvées (où ?) en 1868 et auraient été données à la Société archéologique de Touraine.
Au 12ème siècle, le fief appartenait à l’abbaye de Noyers (voir Nouâtre) ; il passa ensuite aux seigneurs de Colombiers (Villandry aujourd’hui).
En 1562, l’église fut saccagée par les huguenots (voir ci-après).
À voir dans le bourg
Église Saint-Pierre
Des éléments de maçonnerie en petit appareil d’une première église, connue sous le nom ecclesia S. Petri de Droe et attestée dès 1081, subsistent à la base du mur de façade de l'édifice actuel, qui date du 12ème siècle.
Au début du 16ème siècle, côté méridional, sont ajoutés un collatéral (disparu), et une chapelle s'ouvrant sur l'extérieur par un porche en charpente. La chapelle est bénite en 1519 par Mgr Christophe de Brillac, archevêque de Tours de 1514 à 1519.
Le samedi 23 mai 1562 l’église est en partie pillée par une compagnie de huguenots à cheval qui allait à Chinon. Le lendemain une autre bande, parmi lesquelles se trouve Pierre Bauldré de Savonnières, détruit l’autel et les peintures et pille tout ce qui reste dans l’église. Suite à ces saccages le collatéral est supprimé et on peut voir aujourd’hui la trace des travées de l’époque.
Le clocher, du 18ème siècle, recouvert d’ardoises, masque en partie la façade.
Durant la Révolution, l’abbé Pierre Ploquin (1762/1792), vicaire de cette paroisse, refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé ; il s’enfuit à Paris, où il fut arrêté et tué lors des « massacres de septembre » 1792.
Au début des années 1900, des fresques, rappelant celles du moyen âge furent réalisées, sur les murs de la chapelle sud et de l’abside ainsi que sur le plafond du chœur, par Pierre Paul Brisacier (1831/1923), prêtre et architecte (voir Lignières-de-Touraine).
À l’intérieur on peut voir aussi une Vierge à l’enfant du 15ème siècle.
Texte tiré en partie de https://paroissenotredameducher.fr
Lavoir (rue des Vignes de Renault, près de la mairie), alimenté par une éolienne Bollée, dont il reste la base : construit en 1909, détruit en partie en 1960 et reconstruit en 2013.
À voir au sud
La Becthière (sud-est) :
Ce fief, qui relevait d’Avaloux (Artannes-sur-Indre) est cité dès 1314 dans le Cartulaire de l’archevêché de Tours sous la forme La Beguetiere. Il appartenait : en 1571, à Pierre Dupuy ; en 1581, à François de Vonnes, également seigneur de Fontenay à Saint-Bauld, suite à son mariage en 1571, avec Louise Ysoré, dame de Fontenay ; vers 1660, à Alexandre Desjardins ; en 1721, à Nicolas Baudard ; en 1752, à Pierre Cuisnier des Blinières, conseiller du roi en l’élection* de Tours ; en 1770, à Henri Quinquet, seigneur de Rochepinard (Tours), directeur des aides en l’élection* de Tours et, en 1789, à Henri Antoine Jules Quinquet (1736/1810) chanoine de la cathédrale de Tours, dont le portrait se trouve au château de Saché.
Les angles du manoir, du 15ème siècle, sont accompagnés d'une tourelle cylindrique en encorbellement. Une bretêche devait fortifier l'angle sud-ouest. Sur la façade principale, à l'est, la porte fut refaite au 17ème siècle, en même temps que fut monté dans le vestibule un escalier en bois reliant les étages. De part et d'autre, au rez-de-chaussée, les salles furent remaniées et garnies de boiseries. Le bâtiment d'habitation est prolongé, au sud, par un bâtiment de servitude. La chapelle se trouve au sud-est de la cour. C'est un petit oratoire rectangulaire.
EPHAD aujourd’hui. Voir https://www.heureux-en-retraite.com/maisons-de-retraite-et-ehpad/ehpad/3679/ehpad-la-becthiere/
Les Ténières (sud-ouest) :
Le manoir, du 16ème siècle, est aussi appelé Les Quatre Tourelles car il possède 4 tours d’angle cylindriques avec un toit en poivrière.
