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Hommes


Le nom de cette commune, qui est une déformation de olmes (ormes), située au nord-ouest de Langeais et à l’ouest de Cléré-les-Pins, n’apparaît qu’au 18ème siècle sur la carte de Cassini.

Histoire

Sous l’ancien régime, cette commune faisait partie de l’Anjou, ce qui signifie qu’à l’époque gallo-romaine, elle était habitée par les Andécaves*.

Le site a été occupé depuis la fin du paléolithique et un poignard de l’âge du bronze a été trouvé près de l’ancienne gare de La Fuye (au nord du bourg).

La seigneurie appartenait, en 1469 à Pierre d’Ormes ; en 1497 à Jeanne de Montberon, fille de Guichard de Montberon (1415/1468), épouse de Mathurin d’Hommes, cité comme seigneur en 1508. [Rem. Ne pas la confondre avec une autre Jeanne de Montberon, sa cousine, qui avait épousé en 1492 Jacques II de Chabannes (1470/1525), maréchal de France.] et, en 1550, à René d’Hommes, également seigneur du fief des Cartes (voir Mas-Vaux, ci-dessous).

Anne d’Hommes, descendante de Mathurin épousa Charles I de Maillé, fils de René (mort en 1531) (voir Azay-le-Rideau et Azay-sur-Cher), qui devint seigneur d’Hommes ; ces derniers furent les parents de François de Maillé (mort en 1627), cité en 1610, dont l’arrière-petite-fille, Marie Anne de Maillé (morte en 1737) est citée comme dame d’Hommes en 1668.

Au milieu du 18ème siècle, le fief fut acheté par René de Grandhomme et resta annexé à celui de Gizeux jusqu’à la Révolution.

En 1793, Jean Nicolas Renard, curé de 1775 à 1790, donna asile à Claude Thomas Desmé Du Buisson (1729/1794), ancien président de la sénéchaussée (équivalent du bailliage*) de Saumur, poursuivi comme contre-révolutionnaire. Reconnu par un habitant, ce dernier fut dénoncé et les deux hommes périrent sur l’échafaud. Ceci est la version de Carré de Busserolle* mais, selon d’autres versions, Desmé Du Buisson mourut en prison à Saumur.

À voir dans le bourg

Église Saint-Martin :

Elle fut construite en 1868 en style néo-gothique, selon les plans de l’abbé Pierre Paul Brisacier (voir Chemillé-sur-Dême et Druye). Vitraux de Julien Fournier et Amand Clément.

À voir à l’ouest

Château :

Vendu comme bien national à la Révolution à Pierre Tuslane, ancien fermier de la seigneurie, le château fut, par la suite, acquis par l’entrepreneur Jean-François Cail, qui l’ajouta à son domaine de La Briche (voir ci-après).

L'état actuel du château d'Hommes est dû à la démolition, vers 1890, des toitures, utilisées  pour la réparation d'autres bâtiments.

Le domaine comprend à l'ouest le château et à l'est les communs ; le château est divisé en deux parties défendues par des douves et des fortifications flanquées de tours. De ces tours, deux subsistent, dont l’une a été transformée en pigeonnier contenant 1 000 boulins*.

Le logis seigneurial comprend un corps de bâtiment se développant entre deux tours cylindriques, et deux ailes en retour vers le nord. L'étage inférieur est occupé par une galerie voûtée, avec meurtrières. L'étage supérieur servait d'habitation. Des fenêtres sont accostées de pilastres décorés de médaillons ou de personnages debout superposés.

Les communs comprennent une grange, des écuries, des étables, un bâtiment de remises.

La Briche :

Il existe une chapelle.

Le château de La Briche, de style néo-gothique, a été construit de 1868 à 1874 avec une chapelle pour l’ingénieur Jean-François Cail (voir le château, ci-dessus) qui avait fondé, en 1857, la ferme industrielle de La Briche, en partie sur la commune voisine de Rillé.

Ce dernier, industriel des équipements de sucreries et de la construction de locomotives, souhaitait appliquer à l’agriculture le principe de l’intégration verticale, qui consiste, pour une entreprise, à intégrer dans sa propre activité celle de l’un de ses fournisseurs ou de l’un de ses clients.

L’exploitation du domaine, qui comptait plus de 1 600 ha d’un seul tenant à son apogée, était basée sur l’élevage et la culture de la betterave sucrière. D’importants efforts furent consentis dans les améliorations foncières : défrichement des landes, drainage pour assainir des terres humides, remembrement, création ou redressement de routes et de chemins.

Des bâtiments imposants composent sur quatre hectares une ferme centrale contrôlant sept fermes satellites. Les principales productions du domaine étaient le sucre extrait des betteraves et l’alcool issu de la distillation des betteraves et des grains, ainsi que les animaux de boucherie. 350 à 400 personnes y étaient alors employées toute l’année, auxquelles s’ajoutent les saisonniers.

La rentabilité de l’exploitation et la réussite technique, sanctionnée par des récompenses (concours départemental agricole de 1864, exposition universelle de 1878), fut indéniable à cette époque (sols durablement remis en culture, hausse des rendements). Pourtant, la concurrence des betteraves sucrières du Nord de la France et le renchérissement de la main d’œuvre mirent en difficulté le domaine qui fut progressivement morcelé et dont la famille de son fondateur se sépara définitivement en 1981.

Ne subsistent plus de la ferme centrale qu'une partie des magasins à grain et de la distillerie ainsi que quelques murs ruinés de la grange. Les fermes satellites, elles, ont mieux résisté et le réseau de drains et de fossés est toujours en place.

À voir au sud

Bel-Air (sud-est) : à 3 km du bourg, sur la route de Langeais, derrière le château de La Boissière.

Le fief, qui appartenait avant le 18ème siècle à la famille de Boul, fut vendu par François de Boul à Joseph Charles Quirit de La Motte (mort en 1756), déjà seigneur de La Motte (Langeais) et d’Usage (Huismes), dont la fille, Marie Marguerite Quirit de La Motte (1733/1781) épousa en 1754 Charles Joseph Marie de Fesques (né en 1726). Ces derniers furent les parents de Louis Charles de Fesques, cité comme seigneur de Bel-Air de1783 à 1789, qui émigra et dont les biens furent vendus.

Lors d’une vente, en 1938, la propriété est ainsi décrite : « un château formé d'un principal corps de bâtiments, côté nord, construction ancienne flanquée, côté sud d'une aile de construction plus récente. Le premier bâtiment est composé au rez-de-chaussée de deux cuisines, arrières- cuisines, cabinets, vestibules, water-closets, escalier de service dans le vestibule accédant au premier étage distribué en chambres à feu et chambres froides. Le second bâtiment côté sud comprend : salle à manger, entrée sur perron avec escalier, salon bureau, bibliothèque ; au 1er étage, chambres de maitres et de domestiques, corridor, grenier, couverture en ardoises. (…). Au nord et au couchant de la cour, des communs comprenant un premier corps de bâtiments faisant face au château, composé d'une maison d'habitation, boulangerie et four. Au bout côté levant, écuries, sellerie, cellier au nord, escalier intérieur, grand grenier couvert en ardoises ; au couchant de ce bâtiment, servitudes renfermant une petite cour, chenils, clapie, poulailler, garage. (…). »

La Boissière (sud-est) :

Le fief appartint, de 1418 à 1540 à la famille de Tays ; de 1548 à 1581 à Charles puis François de la Touche ; en 1704 à Alphonse de Lestenou (voir Gizeux) et, en 1788, à Louis Charles de Fesques (voir Bel-Air, ci-dessus).

Le château, du 16ème siècle, comprend un corps de logis, limité par deux pavillons à toit pyramidal, dont l’un est flanqué d’une tour ronde ainsi qu’une chapelle, composé de deux pavillons carrés et d’une tour circulaire.

La Beillarderie (sud-est) : pigeonnier.

Mas-Vaux (sud-ouest) :

Ce fief relevant des Cartes, fief relevant lui-même de Rillé et appartenant, en 1565, à René d'Hommes ; en 1682, à Philippe Dupré ; en 1712, à Jeanne de Veaux, veuve de Claude Dusègnes ; vers 1750, à la famille de Grandhomme et, en 1783, à Louis Paul de Brancas (voir Gizeux).

Le château actuel a été construit vers 1890.


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