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Huismes


Le nom de cette commune, située au nord de Chinon et sur la rive gauche de l’Indre, apparaît pour la première fois au 10ème siècle dans une charte de l’archevêque de Tours Théotolon, sous la forme Oximensis villa, indiquant qu’il y avait là un domaine agricole ayant vraisemblablement pris la place d’une villa gallo-romaine, comme cela est généralement le cas.

Quant à l’adjectif Oximensis, venant de Oxima, il peut, soit renvoyer aux Osismes, peuple gaulois ayant occupé l’actuel département du Finistère, soit, plus probablement, au gaulois Uxisama signifiant « lieu très haut » ou « la Très haute », déesse gauloise adorée sur les hauteurs, étant donné que la Motte d’Huismes (voir ci-après) culmine à 117 m.

Histoire

Histoire antique :

La Motte d’Huismes, station paléolithique, devenue probablement un oppidum gaulois, domine le paysage au-dessus de Cuzé (nord-est du bourg) et culmine à 117 m. Déjà signalée en 1922 par Louis Dubreuil-Chambardel* dans le Bulletin de la Société Anthropologique, 7.3, 1922 et explorée dans les années 1957/58 par Gérard Cordier*, cette station a fourni un important matériel lithique datant du paléolithique. Maintenant appelé Les Perrés, ce lieu impressionnant se trouve entre la Route des Perrés, anciennement « chemin vicinal n°6 de Huismes à Ussé » et un chemin venant du Puy-Angelier, anciennement « chemin rural n°16 du Puyengelier à La Croix Rouge ».

Près de là, au Puy-Angelier et au Peuil (du latin podium, signifiant petit sommet), au nord-est du bourg, des habitats troglodytiques ont probablement été occupés depuis la préhistoire.

À la limite entre Huismes et Rigny-Ussé, au nord-ouest du bourg, le bassin du Vivier, auquel on accède par deux escaliers qui descendent à un petit bassin circulaire, est une ancienne source, dont l’eau passait jadis pour guérir les maux de ventre des enfants, en particulier la colique.

Les villae gallo-romaines* étaient particulièrement nombreuse dans cette région arrosée par plusieurs cours d’eau, dont la Loire, l’Indre et la Vienne. On peut citer, pour ce qui est de l’ancienne commune d’Huismes, Benais (au sud-est du bourg), venant de Benniacus, ou « domaine du germain Benno », Cuzé (au nord-est), venant de Cusiacus ou « domaine de Cusius », La Villaumaire (voir ci-après), venant de Villa Majoris signifiant d’abord « le Grand Domaine » puis « le Domaine du Maire »  (magistrat ecclésiastique qui rendait la justice dans la région et qui portait le titre de Maire), Le Cambrai (au nord-est), venant de Cameriacus ou « domaine du Crabe », Le Laré (au nord-ouest), venant de Larriacus, ou « domaine du gaulois Larus », Mouzilly (au sud-est), venant de Musilliacus, ou « domaine de Musillius »  et Rassay (voir ci-après), venant de Recciacus ou « domaine de Reccius ».

À ces domaines* s’ajoutent les vestiges de domaines découverts aux Grandes-Garantes (au sud-est) et à L’Étui (au sud, près du centre) ainsi que les probables domaines* se trouvant à Beaulieu (voir ci-après) et aux Fontaines-d’Ozon (voir ci-après), où l’on a trouvé notamment une fibule, des pièces de bouclier, un pendant de harnais, ainsi que des pièces de monnaie de Vespasien (empereur de 69 à 96) et de Faustine-la-Jeune (125/175), épouse de Marc-Aurèle, empereur de 161 à 190.

La voie gallo-romaine allant de Chinon au Mans sortait de Chinon par l’actuelle Route-des-Puys, qui se transforme en chemin après La Jobarde et qui redevient une route (D 301) à L’Épinay (sud-ouest du bourg), où elle entrait sur le territoire de Huismes. Après Le Carroi-Godreau, on arrive à une bifurcation : d’un côté, à gauche, la D 301 conduit à La Perrée (commune d’Avoine), où il est encore possible de franchir l’Indre pour arriver au bord de la Loire et d’un autre côté, à droite, une route, conduit à Ribot puis franchit le Douay (pont de la Chaumine) et la Riasse avant d’arriver dans le bourg.

Après le bourg, la Route-des-Perrés (anciennement chemin vicinal n°6 de Huismes à Ussé), arrive au Vivier (nord-est du bourg), où plusieurs chemins permettent d’atteindre L’Île-Saint-Martin, entre l’Indre et la Loire, hameau qui, au Moyen-âge, relevait de la paroisse de La Chapelle-sur-Loire (sur la rive droite de la Loire), ce qui laisse à penser qu’il y avait là un gué permettant de rejoindre cette rive, où la voie continuait vers le nord.

Histoire moderne :

La châtellenie, qui appartenait à la Couronne, fut donnée au chapitre de la cathédrale de Tours par Charles III le Simple (roi de 893 à 923) ; cette donation fut confirmée en 1157 par Louis VII (roi de 1137 à 1180).

De 1480 à 1482, Louis XI séjourna à plusieurs reprises dans le manoir de Bonaventure-lez-Chinon, un de ses rendez-vous de chasse, qu’il avait fait construire. Le logis principal, entièrement en briques a été détruit en 1745 et ses vestiges se trouvent dans le parc du château d’Usage (voir ci-après).  

À la fin des guerres de religion, le 29 Août 1587, la cavalerie huguenote du roi de Navarre, le futur roi Henri IV, après avoir traversé la Vienne en aval de Chinon, défit à Huismes une compagnie catholique.

Lors de la création des communes en 1792Huismes reçut au Sud de la Riasse (le marais actuel) un vaste territoire provenant des paroisses supprimées de Saint-Mexme-les-Champs et de Saint Louans. En 1831, par une ordonnance royale, Huismes agrandit encore son territoire en bordure de la Loire : le village de l’Île Saint-Martin, soit 34 maisons et 110 habitants, fut distrait de la Commune de La Chapelle-sur-Loire et réuni à celle de Huismes.

De nombreux moulins étaient installés sur la commune.

Au Puy-Angelier (nord-est du bourg), on peut voir les restes d’un moulin-tour du 17ème siècle.

À Fromentières, au sud-ouest du bourg, il y avait un moulin-cavier*, qui a perdu sa hucherolle, et un moulin à eau, cité dès le 17ème siècle, qui a été restauré en 2006.

Sur les ruisseaux de La Riasse et du Douay, qui se jettent dans l’Indre, à l’ouest du bourg, il y eut une dizaine de moulins, notamment le moulin du Chêne, où se dresse aussi un pigeonnier carré à colombages, du 15ème ou 16ème siècle.

Des fours à pruneaux, notamment dans l’Île Saint-Martin (au nord du bourg), permettaient de produire les fameux « pruneaux de Tours », déjà mentionnés par Rabelais et préparés à Huismes jusque dans les années 1930 (voir aussi La Chancellerie, ci-après).

Les fours à chanvre, situés plus précisément à l’Ile Saint Martin et aux Rivières (au nord du bourg) étaient composés de deux pièces superposées, séparées par un plancher à claire-voie, dont les lattes étaient posées sur des poutres en bois de peuplier. La culture du chanvre très prospère jusqu'au début du 20ème siècle a disparu définitivement dans les années 1950/1960.

Il y a dans la commune trois lavoirs : rue de La Fontaine (dans le bourg, à l’ouest), au Marais (sud-ouest) et aux Fontaines d’Ozon (sud-est). Ce dernier, construit en 1870, a été restauré à l’identique.

Plusieurs habitants de la commune ont participé à la Résistance : ce sont notamment le cultivateur Lucien Alphonse, mort à Flossenbürg le 13 septembre 1944, le charron Robert Breton, déporté à Ellrich et disparu le 3 mars 1945, le cultivateur Jules Dechartres,, mort à Flossenbürg le 3 octobre 1944, le maçon Gustave Jusseaume, mort à Erzbrück le 17 décembre 1944, le négociant Jacques Lecomte, mort à Léau le 22 mars 1945, le secrétaire de mairie, Albert Malécot, abattu par la Gestapo  à Huismes le 19 janvier 1944 et le boucher Michel Malécot, mort à Flossenbürg le 22 décembre 1944. Ils ont bien mérité de la patrie.

On peut enfin noter que le peintre et sculpteur Max Ernst (1891/1976) a habité au Pin Perdu (12 rue de La Chancellerie, dans le bourg, au sud-ouest), avec son épouse, Dorothea Tanning (1910/2012), également peintre et sculptrice, de 1955 à 1963.

À voir dans le bourg

Église Saint-Maurice :

Edifice du 12ème siècle dont la nef a subi, au 19ème siècle, une restauration avec adjonction d'un bas-côté. La façade ouest présente la particularité d'être réunie à un ancien logis seigneurial qui lui fait face, dit Doyenné (voir ci-après), par une galerie couverte du 16ème siècle, franchissant la rue. Le clocher est constitué par une forte tour carrée, flanquée au nord d'une tourelle d'escalier, percée à l'étage du beffroi de baies géminées. Cette tour surmonte la travée formant le chœur, et est portée par des arcades en tiers-point formées d'arcs concentriques de section rectangulaire, encadrant une travée carrée voûtée sur croisées d'ogives. Chapiteaux sculptés de feuillages, crochets, personnages ou animaux fantastiques.

Le Doyenné (rue de La Tourelle) :

Ce logis seigneurial, rénové au 17ème siècle, était jadis fortifié par un donjon et une enceinte, doublée de douves, franchies par un pont-levis, qui englobait l’église et le presbytère.

Dans la même rue, on peut voir une maison du 16ème siècle, avec une échauguette.

La Bruère (sud du bourg) :

Le domaine appartenait, en 1639, à Jacqueline Drouét ; en 1742 à Marc Alexis de Valory, seigneur de Détilly (Beaumont-en-Véron), Ce dernier vendit La Bruère, en1743, à Jacques Dre (né en 1672).

Le manoir, bâti aux 15ème et 16ème siècles, possède un porche d’entrée, qui débouchait sur la cour par une seule arcature, il a été muré, à l’exception du guichet piétonnier. La façade était autrefois flanquée de deux tours quadrangulaires. Côté cour, une tour polygonale, dont la toiture a été arasée, se présente comme la partie la plus intéressante du logis.

La Chancellerie (sud-ouest du bourg)

La propriété, voisine de La Bruère, appartenait en 1650 à Jehan Dreux, procureur du roi à Chinon, également propriétaire de La Courtinière (Beaumont-en-Véron).

Le manoir comprend un bâtiment dont l'étage supérieur a été arasé et qui était, à son rez-de-chaussée, percé d'un large couloir d'accès à la cour, voûté en berceau surbaissé. A l'est de ce bâtiment s'en trouve un autre, plus élevé, accompagné au sud d'une tour polygonale d'escalier, et au nord d'une tour carrée. En retour d'équerre vers le sud, une aile a été modernisée mais son pignon sud a conservé son aspect ancien, son puits et son cul de four.

C’est aujourd’hui un hôtel. Voir https://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g1453682-d622439-Reviews-La_Chancellerie-Huismes_Indre_et_Loire_Centre_Val_de_Loire.html

À voir au nord

La Courneuve :

Le fief appartenait, en 1642, à Claude Rancher, fille de Léonor Rancher (voir Mouchault, ci-dessous) et veuve de Louis Le Maire, seigneur de La Courneuve ; il passa ensuite à la famille de Dauldin, avec René de Dauldin, cité en 1649, époux de Marie Rancher, autre fille de Léonor Rancher ; le dernier seigneur, en 1789, Charles Louis-François de Signy.

Le logis seigneurial est une construction du 15èmesiècle. Une tour polygonale abritant un escalier à vis, a été encastrée dans un bâtiment moderne de style néo-gothique. Les communs, remaniés au 17ème siècle, ont gardé une échauguette et des lucarnes anciennes. La fuie carrée, comprenant 200 boulins*, a été convertie en habitation. Au centre de la cour d’honneur, un puits du 16ème siècle est protégé par une construction carrée, avec, de chaque côté, une ouverture en anse de panier.

Mouchaut :

Le fief appartenait, en 1576, à Antoine III Rancher (1521/1585), qui fut le père de Léonor Rancher, cité en 1586, lui-même père de René Rancher, cité en 1644, de Claude Rancher (voir la Courneuve, ci-dessus) et de Marie Rancher qui épousa René de Dauldin, grand-père de Jeanne Baptiste de Dauldin (voir le fief de La Cour à Cheillé).

Le manoir, du 15ème siècle, domine la vallée de l’Indre. On y accède par une poterne et une porte charretière percées dans le mur d'enceinte. De la terrasse, l'on découvre un superbe panorama. Une tourelle polygonale se dresse dans l'angle rentrant de deux logis en retour d'équerre. A l'ouest, subsiste la petite chapelle voûtée sur croisées d'ogives.

À voir au sud

Usage :

Le fief appartenait, en 1449, à Jean II de Razilly (voir Beaumont-en-Véron) et, en 1524, à François I Jousseaume (mort en 1580), également seigneur des Hautes-Brétignolles à Anché, dont la fille ou la petite-fille, Claude Jousseaume (morte en 1647) avait épousé en 1592 David de Bidoux, cité comme seigneur d’Usage et des Hautes-Brétignolles en 1596.

Leur fils, Briand de Bidoux, cité en 1658, avait épousé en 1650 Anne Rabault et un René Rabault est cité comme seigneur en 1687. La seigneurie fut achetée en 1702 à Louise Rabault par Charles Le Brun de La Brosse (mort avant 1728), déjà propriétaire de L’Ermitage (voir ci-après).

Ce dernier était le fils de Joseph Le Brun de La Brosse (1614/1686), gouverneur de Chinon en 1649, qui fut aussi le père d’Anne Le Brun de La Brosse, qui épousa en 1677 César Quirit de La Motte-Vauricher et d’Élisabeth Le Brun de La Brosse, qui épousa en 1685 Charles de Signy (mort en 1704), gouverneur de Chinon en 1686.

Le domaine passa ensuite au petit-fils de César Quirit, Charles Joseph Quirit de La Motte (1707/1756) (voir Hommes) puis au fils de ce dernier, Charles Joseph Henri Quirit de La Motte (1740/1795) (voir Chouzé-sur-Loire).

Celui-ci fut le père Louis César Quirit de La Motte (1780/1862) et de Louise Quirit de La Motte (né en 1773), qui épousa en 1796 François Silvain Denis de Houdan des Landes (1754/1807), auteur de Le dernier siège de Gibraltar (publié en 1783) et d’un poème sur la Touraine, intitulé La nature sauvage et pittoresque (publié après sa mort en 1808).  Ces derniers furent les parents de Louise de Houdan des Landes (1799/1851), qui épousa en 1817 Jean Jacques de Vendel (1789/1861), fils de Jean François Urbain de Vendel (né en 1759) et de Jeanne Marie Orré (1754/1793), qui, ayant rejoint les Chouans après la mort de son mari, fut guillotinée à Angers.

Le château comprend, à l'ouest, un édifice du 16ème siècle construit à la place d’un manoir plus ancien. Il se compose de deux corps de logis perpendiculaires dont les étages sont reliés par une vis de pierre contenue dans une tour octogonale. A l'est, un nouveau château à l'imposante façade, fut édifié au 18ème par Charles Joseph Henry Quirit de La Motte. Une fuie cylindrique a été convertie en chapelle au début du 19ème siècle.

Au fond du parc, dans l’angle nord-est, subsistent les ruines de l'ancien château royal de Bonaventure-lez-Chinon (voir Histoire moderne), dont le logis principal tout en briques fut démoli en 1745. Il ne subsiste que le mur oriental avec ses cheminées, la porte d'entrée dans le mur nord du parc et au sud-ouest une tour cylindrique, appelée la tour des Jardins.

La Villaumaire (sud-est)

Résumé de l’article publié dans https://www.chateaudelavillaumaire.fr/histoire

Le premier seigneur connu est, en 1448, Martin Péquineau, Maître de l'Artillerie Royale de Charles VII. On trouve ensuite, en 1527, son petit-fils, Martin II Péquineau, Maître de la Chambre aux deniers d'Anne de Bretagne puis, en 1530, la veuve de ce dernier, Renée Becdelièvre.

Martin II Péquineau fut le grand-père de François Péquineau (mort vers 1625) (voir Beaulieu, ci-après), père de François II Péquineau, cité en 1648, qui fut le dernier de cette maison à posséder ce fief.

François Péquineau fut aussi le père de Diane Péquineau, qui épousa en 1600 Claude Nau (voir l’Ermitage ci-dessous) et de Galliot Péquineau (1602/1667) (voir Beaulieu ci-dessous)

C’est également à l’époque des Péquineau que Rabelais mentionne La Villaumaire dans son œuvre.

Au milieu du 17ème siècle, le château devint la propriété du fils de Benjamin Aubery (1566/1636), ministre d’Henri IV (voir Avoine et La Celle-Saint-Avant), Maurice Aubery (1618/1674), tué à la bataille de Seneffe*, puis du neveu de ce dernier, Louis Aubery (mort en 1686), père d’Anne Jacques Louis Aubery (mort en 1749), lui-même père d’Henry François Aubery (1716/1790).

Vendu comme bien national, le château fut acheté en 1811 par Armand Paul Gault de La Galmandière (mort en 1838), maire de Huismes de 1816 à 1831, père de Zoé Prudence Gault de La Galmandière (1803/1878), qui épousa en 1821 Pierre Louis Levesque des Varannes (1791/1868), sous-préfet de Chinon en1830, maire de Huismes de 1843 à 1846. Ces derniers furent les parents de Louise Claire Levesque des Varannes (1824/1881), qui épousa en 1842 Théodore Eugène Bois de Mouzilly (1813/1864), député du Finistère de 1852 à 1864 et maire de Huismes de 1855 à 1864.

Ces derniers furent les parents d’Irène Jeanne Bois de Mouzilly (née en 1848), qui épousa en 1869 l’architecte Léon Auguste Brey (1841/1904). Ces derniers vendirent, en 1903, le château ainsi que Contebault (voir ci-après), qu’ils avaient acquis en 1883, à l’ingénieur centralien Arthur Nicolas Liébault (mort en 1916), père de Robert Charles Liébault (mort en 1919), dont la veuve vendit le château, en 1923, à Charlotte Cécile Églé Valentine de La Trémoïlle (1864/1944), fille de l’historien Louis Charles de La Trémoïlle (1838/1911) et veuve de Charles MF de La Rochefoucauld (1863/1907).

Cette dernière fut la mère de Marguerite M Françoise de La Rochefoucauld (1886/1929), qui avait épousé en 1907 François MJ de Rochechouart-Mortemart (1881/1918), mère de l’ingénieur agronome Charles de Rochechouart-Mortemart (1908/1961), à qui Charlotte Cécile Églé Valentine de La Trémoïlle légua le château.

En 1959, le domaine fut vendu à l'Union Régionale des Sociétés de Secours des Minières du Nord, puis, en 1987, à une association de transfuges lettons, intitulée « Institut Lettone ABRENE », puis, en 1997, au comte Bruno Vitali de Sant’Eusebio.

Pour contacter les propriétaires :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Tél. 06 19 86 19 20

Le château est composé d'un long corps de logis cantonné de tours et terminé par deux pavillons. La façade principale orientée au nord, devint façade arrière à partir du 19ème siècle. Les communs furent rasés et aplanis, le niveau du sol surélevé. La tour de l'horloge fut édifiée. La façade sud, mieux exposée, devint alors la façade principale. En outre, le château situé à mi-pente d'une butte, bénéficiant d'une déclivité au sud, se trouvait ainsi mieux mis en valeur, cela moyennant la création d'un nouveau portail d'entrée et la réorganisation de la nouvelle façade, par l'ajout des deux tours et de l'escalier d'entrée. À la fin du 19ème siècle, l’aile ouest, qui était la plus ancienne, fut remodelée (suppression de tours) pour rajouter les deux pavillons qui encadrent la galerie du 17ème siècle. En 1923, une nouvelle campagne de travaux transforma l'intérieur, composé de nombreuses petites pièces de style troubadour, en un ensemble de salons dans l'esprit des 17ème et 18ème siècles.

La Haute Salverte (sud-est) :

Le domaine appartenait, en 1593, il appartient à François Le Normand, gouverneur de Langeais. En 1701, Antoine de Villeneuve était qualifié de sieur de Salvert.

Le logis d’habitation, du 16ème siècle, a été prolongé d’une aile en retour d’équerre d’une époque postérieure qui a englobé la tourelle polygonale d’escalier dont on voit encore le toit pyramidal. La porte d’entrée de cette tourelle a conservé une belle décoration.

À l'ouest de la porte charretière, un imposant pigeonnier, tour carrée et massive avec deux meurtrières ovales pour armes à feu, semble monter la garde de cette propriété.

Rassay (sud-est) :

Ancienne villa gallo-romaine* (voir histoire antique).

Le fief appartenait, en 1607, à Gilles Le Roux, en 1609, à Charles Le Roux, de 1610 à 1619, à un autre Gilles Le Roux, gouverneur du château de Bonaventure-lez-Chinon (voir ci-dessus), en 1685, à un troisième Gilles Le Roux (mort en 1716), également gouverneur du château de Bonaventure-lez-Chinon, en 1787, à un quatrième Gilles Le Roux, capitaine de cavalerie, dernier seigneur du Néman à Avoine.

Le manoir, qui porte la date 1684 sur la façade ouest, au-dessus du blason de la famille de Le Roux, avec ses deux tourelles d'angle aux toits à poivrières, très remanié au 19ème siècle, fut longtemps une demeure seigneuriale avant de devenir une ferme.

Beaulieu (sud-est) :

Le domaine appartenait, en 1639, à Galliot Péquineau (1602/1677), fils de François Péquineau (voir La Villaumaire, ci-dessus) et de Marie d’Argouges (morte en 1620), époux de Jehanne Des Essards, fille de Claude des Essards, seigneur de L’Ermitage (voir ci-dessous), enterré comme sa mère dans l’église de Huismes.

De 1765 à 1789, Beaulieu fut la propriété de Louis Harpaillé, frère (?) de Jeanne Charlotte Harpaillé, épouse de Jean Louis Renault, seigneur de Pessé à Maillé et juge au bailliage* de Chinon, qui furent les parents de Victoire Renault (morte en 1849) dont les enfants vendirent Beaulieu, en 1854.

Le manoir, construit au 15ème siècle et remanié au 16ème a gardé une cheminée du 15ème. La fuie quadrangulaire a conservé sept rangées de boulins*.

Les Fontaines d’Ozon (sud-est) :

Le domaine est cité dès 1141 comme appartenant à Herbert de Razilly (voir Usage, ci-dessus et Beaumont-en-Véron) ; il fut ensuite la propriété de l’abbaye Saint-Julien de Tours, puis, en 1231, de Juhel de Mathefelon, archevêque de Tours de 1229 à 1244, qui mourut en 1249 à Damiette, où il avait accompagné Louis IX au cours de la 7ème croisade.

 Le manoir, avec tourelle d’escalier et fenêtre ornée de culs-de-lampe décorés d’animaux, date du 15ème siècle. Proche de la ruine, il a été restauré récemment.

Un souterrain refuge et un cimetière mérovingien furent découverts à proximité de ce logis. Ce souterrain a été reconnu en 1858 par Gustave de Cougny*, qui en fit la description en 1870 : il se composait de 3 caves ovoïdes avec un trou d’aération au plafond, reliées entre elles par une chatière ; une 4ème salle, qui était l’entrée, avait peut-être été aménagée dans une ancienne tombe du cimetière mérovingien.

Au nord du hameau, L’Ermitage, appartenait, en 1528, ce domaine appartenait à Thomas Des Essards ; ce dernier fut le père de Claude Des Essards, maréchal des logis du roi, cité en 1609 et d’une fille, qui épousa Jehan Nau, contrôleur général des armées de France, cité en 1621.

En 1628 le propriétaire était Galliot Péquineau (voir La Villaumaire), époux de Jehanne Des Essards, fille de Claude Des Essards.

Par la suite, le domaine revint, dès 1644, à Charles Nau (fils de Jehan ?), puis, en 1674, à Claude Nau (fils de Charles ?), époux de Diane Péquineau, fille de François Péquineau, seigneur de La Villaumaire.

En 1702, le propriétaire était Charles Le Brun de La Brosse (voir Usage, ci-dessus), qui épousa en 1705 Marguerite Françoise Antoinette de Valory, fille du châtelain de Détilly (voir Beaumont-en-Véron). La sœur de Charles, Élisabeth Le Brun de La Brosse avait épousé Charles de Signy (mort en 1704) et le domaine passa ensuite à leur fils, Charles César de Signy (1688/1743), gouverneur de Chinon en 1737.

On peut y louer des chambres d’hôtes. Voir https://www.ermitagemaisondhotes.fr/

La Poitevinière (sud-est) :

Cette ancienne exploitation agricole dépendait, au 14ème siècle de l'archevêché de Tours.

Le manoir actuel, construit au 19ème siècle, et entouré d’un grand parc, n’a conservé aucun bâtiment d’origine, hormis un grand pavillon de chasse datant du 18ème siècle ainsi que les portails d'accès.

Contebault (sud-ouest)

Ce hameau, appelé Connebault sur la carte de Cassini*, dépendait jusqu’en 1792, de la collégiale de Candes et de la paroisse Saint-Mexme de Chinon.

Le manoir, édifié au début du 16ème siècle, comprend deux ailes perpendiculaires avec d’élégantes tourelles d’angle en encorbellement. A la fin du 16ème siècle, à l’angle sud-est de l’aile, on ajouta une haute tour carrée accompagnée d'une tourelle d'escalier cylindrique couronnée d’un dôme. Cette ancienne maison-forte, entourée de murailles au 17ème siècle, conserve encore des meurtrières, vestiges du système défensif.


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