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Jaulnay


Le nom de cette commune, située au sud de département, apparaît pour la première fois à la fin du 11ème siècle, dans la charte 258 du cartulaire de l’abbaye de Noyers, sous la forme Jouvanum, venant du gallo-romain Gallinacus ou « domaine agricole du Coq ».

Histoire

Quelques vestiges du paléolithique (biface) et du néolithique (polissoir mobile) attestent d’une ancienne présence humaine.

À l’époque gallo-romaine, d’autres domaines agricoles (villae*), qui faisaient partie du territoire des Pictons, dont la capitale était Limonum (Poitiers), existaient aussi à Charçay, venant de Carciacus ou « domaine de Carcius », à Couzay, venant de Cociacus ou « domaine de Cocius », à Guenay, venant de « Gobianiacus » ou « domaine du Forgeron » (voir ci-après).

La paroisse restera dans le diocèse de Poitiers jusqu’à la Révolution.

Le fief de Jaulnay dépendait à l’origine de Faye-la-Vineuse mais à partir du 17ème siècle, il fut inclus, comme le Chillou (voir ci-après), dans les biens de la famille Du Plessis.

À voir dans le bourg

L’église Saint-Gervais et Saint-Protais (15ème/16ème siècle) est constituée d’une façade romane, d’une nef charpentée sur laquelle s’ouvre deux chapelles ornées de vitraux, le tout surmonté d’un imposant clocher en contrefort.

L’ancien presbytère (8 grande rue) porte, sur la clef de porche, l’inscription latine signifiant : « Loin de moi le désir de gloire sinon dans la croix de Notre Seigneur Jésus Christ 1701 ». 

Le moulin de Jaulnay (17ème siècle) a conservé son ancienne roue.

Le pont de Jaulnay (sur la Veude) : a été reconstruit au milieu du 19ème siècle sur l’ancienne route n°6 de Chinon à Châtellerault, puis Chemin de Communication n°33, aujourd’hui D 749.

Le Moulin de Chezeau est situé, comme son nom l’indique, sur le ruisseau de Chezeau, qui prend sa source à la Rivagère et se jette dans la Veude.

À voir au nord

Guenay

Le prieuré de Guenay apparaît souvent dans le cartulaire de l’abbaye de Noyers*, car c’est elle qui y fonda ce prieuré. Les prieurs furent, en 1072, : René de Torquatin, en 1139, Aimery Chinart, en 1176, Ami ou Amiet, en 1187, Annet. Par la suite, alors que le prieuré appartenait à l’abbaye de Bourgueil, on connaît aussi Claude Grosbois, écuyer, prieur en 1628 et, en 1789, François Laurent Gabriel Tailbuis, vicaire de Saint-Pierre d’Angers.

Il reste des vestiges de la chapelle dédiée à Saint Jean l’évangéliste et logis du prieur (du 15ème siècle).

À Guenay, se trouvent aussi la Grande Maison, indiquée dans le cadastre de 1836 et La Quenallière, qui figure sous la forme La Quenaillère sur la carte de Cassini* et où il reste un pigeonnier carré.

Le Martray (nord-est) :

Ce toponyme vient du latin martoretum et désigne, en général, un endroit où il y eut des tombeaux de martyrs ou une nécropole.

Le premier seigneur connu est René de Fay de Juillé, également seigneur de la Mousselière à Jaulnay, cité en 1531, qui avait épousé en 1525 Jacquine d’Arsac, née à Loudun. Le fief appartint ensuite à ses descendants, dont Urbain Joachim de Fay (mort avant 1745), époux de Marie Petit, née à Jaulnay, qui eut deux fils : Pierre Henry de Fay, seigneur de la Mousselière, né vers 1722 à Jaulnay et mort en 1776 à La Celle-Saint-Avant, ainsi que Florent de Fay, chanoine, titulaire de la chapelle du Crucifix au Puy de Sepmes.

Charçay (nord-ouest)

La charte 65 de 1072 du cartulaire de Noyers* a gardé le souvenir d’un certain Étienne de Charçay, fils d’Isembard de Charçay (Isembardus de Carriciaco), seigneur de la Roche-Isembard, tué lors du siège du manoir d’Effroi d’Amberia (identifié à Saint-Genest d’Ambière, dans la Vienne), par Guy de Nevers, seigneur de Nouâtre, puis enterré dans le cimetière de l’abbaye de Noyers, grâce aux bons soins d’Alo, moine de Noyers à Charçay, où l’abbaye avait un bien.

Le manoir de Charçay fut vendu comme bien national après la Révolution. 

À voir à l’est

Le Chillou :

Le nom « du Chillou » apparaît pour la première fois au 11ème siècle, dans le cartulaire de l’abbaye de Noyers*, où la famille Du Chillou est présente, avec Boson Du Chillou, vassal de Zacharie de Marmande, avec ses enfants : Brice Du Chillou et Chauve Du Chillou, épouse d’Alexandre de Nouâtre.

Le premier seigneur connu fut Hardouin Maumoine, cité en 1329, seigneur de Chavigny (à Lerné) et du Chillou, descendant de Gaufridus Malus Monachus, cité en 1148 et originaire de Montsoreau (Maine-et-Loire), où se trouve La Roche-Maumoine.

Son fils Perrot Maumoine, cité en 1334, fit édifier le premier château de Chavigny. La fille unique de ce dernier : Jehanne Maumoine épousa en 1370 Guillaume Le Roy, maître d’hôtel de Louis I, duc d’Anjou, qui devint seigneur de Chavigny et du Chillou.

Leur fils : Guillaume II Le Roy, mort en 1437, fut un familier du roi Charles VII. Son fils : Guillaume III Le Roy (1410/1479) (voir Cinais) eut deux fils : René Le Roy (1450/1512), seigneur de Chavigny et chambellan du roi Louis XI, (voir Cravant-les-Coteaux) ainsi que Guyon Le Roy (1455/1525), seigneur du Chillou et de Mondon, à Marigny-Marmande, qui fut vice-amiral du roi Louis XII (voir aussi Azay-le-Rideau et Cheillé).

Guyon Le Roy eut un fils : Gilles Le Roy, seigneur du Chillou et de Mondon, mort sans enfant vers 1519 et deux filles : Anne Le Roy, qui épousa en 1506 François III Du Plessis, seigneur de Richelieu, et qui devint dame du Chillou après la mort de son frère, ainsi que Nicole le Roy, qui épousa en 1553 François Raffin, dit Poton, seigneur d’Azay-le-Rideau.

Le fils de François III Du Plessis, Louis Du Plessis (mort en 1551), seigneur de Richelieu et du Chillou (voir Braye-sous-Faye), eut deux fils : Louis II Du Plessis (mort en 1565) et François IV Du Plessis, (1548/1590), (voir Chemillé-sur-Indrois) qui devint seigneur de Richelieu et du Chillou après la mort de son frère, tué par François de Mosson (voir Braye-sous-Faye), et qui fut le père d’Henri Du Plessis, seigneur de Richelieu et du Chillou (tué en duel en 1619) ainsi que d’Armand Jean Du Plessis, duc-cardinal de Richelieu et marquis du Chillou.

Le cardinal de Richelieu, mort en 1642, légua la plus grande partie de sa fortune à Armand Jean de Vignerot Du Plessis (1629/1715), 2ème duc de Richelieu, petit-fils de sa sœur Françoise Du Plessis (1580/1615), épouse de René de Vignerot (mort en 1625).  

Le Chillou devint ensuite la propriété de Louis François Armand de Vignerot Du Plessis (1696/1788), fils d’Armand Jean, 3ème duc de Richelieu, maréchal de France et gouverneur de Guyenne-Gascogne, puis de Louis Sophie Antoine  de Vignerot Du Plessis (1736/1791), fils de Louis François Armand, 4ème duc de Richelieu et enfin d’Armand Emmanuel Sophie de Vignerot du Plessis (1766/1822), fils de Louis Sophie Antoine , 5ème duc de Richelieu, gouverneur d’Odessa en 1803, ministre des affaires étrangères en 1814, qui sans descendance directe, vendit toutes ses propriétés avant sa mort.

Le pigeonnier circulaire, avec un arbre tournant et deux échelles, contient 2 000 boulins*.

À voir au sud-est

Couzay :

Il faut différencier le Haut-Couzay, sur la commune de Jaulnay, où il reste une ferme et un pigeonnier, du Bas-Couzay, qui faisait partie de la paroisse de Jaulnay mais qui est maintenant sur Saint-Gervais-les-trois-clochers (Vienne).

Pierre Bouët, veuf d’Anne de la Lande (morte en1539), est cité comme sieur de Couzay en 1539 ; la propriété passa ensuite à son fils René Bouët, époux d’Andrée Roquet.

Pierre Giraudeau, « sieur de Couzay, de la paroisse de Jaulnay en Anjou », est cité en 1648.


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