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La Ville-aux-Dames


Le nom de cette commune, située sur la rive gauche de la Loire, à l’est de Tours, apparaît pour la première fois au 10ème siècle, sous la forme Villa Dominarum (le Domaine des Dames), étant donné que ce domaine appartenait à l’abbaye féminine de Saint-Loup, sur la commune actuelle de Saint-Pierre-des-Corps.

Histoire

Histoire antique :

Une pointe de lance et une hache à rebords de l’âge du bronze ont été recueillies dans le lit de la Loire, en 1966, près de l’ancienne île de Pointe-à-Cornu, au nord-est du bourg. Voir les articles de Gilbert Bastien dans les BSAMPGP 17, 1966 et 26, 1975

Selon Wikipedia, une pièce de monnaie gauloise a également été trouvée (où ?).

Selon le Dictionnaire des Communes de Touraine*, une voie gallo-romaine, longeant la rive gauche de la Loire, est continuée par un ancien chemin venant de Saint-Brice (commune de Montlouis-sur-Loire) et allant à La Poudrerie (commune de Saint-Pierre des Corps) en passant, sur la commune de la Ville-aux-Dames, aux Hautes-Rottes, à La Carte, puis au Gros-Chêne.

À La Carte, elle croisait une voie venant de Rochecorbon, où il y avait la grande voie qui suivait la rive droite de la Loire, puis rejoignait la voie qui longeait la rive droite du Cher, en passant par Grand-Village.

Histoire moderne :

Au 10ème siècle, la Ville-aux-Dames forme un fief dépendant d'Hildegarde, supérieure de l’abbaye de Saint-Loup (voir ci-dessus).

Au 11ème siècle, les habitants de la commune se dotent d'une chapelle, transformée au 15ème en église (voir ci-après).

À la Renaissance, La Ville-aux-Dames est le théâtre de combats, qui opposent catholiques et huguenots, avant d'accueillir, entre 1631 et 1684, un temple protestant, finalement détruit sur l'intervention du chanoine tourangeau Joseph Sain (1633/1708) (voir Cinq-Mars-la-Pile et Esvres-sur-Indre).

À la Révolution, Jean Cartier (1723/1810), curé de la paroisse de 1754 à 1789, est élu député du clergé aux États généraux. Peu de temps après, La Ville-aux-Dames est rebaptisée temporairement Les Sables par les autorités révolutionnaires.

Au 19ème siècle, la commune est transformée en profondeur par l'arrivée du chemin de fer (1845) et par une série de crues (1846, 1856 et 1866), qui inondent son territoire et y déposent de grandes quantités d'alluvions. L'agriculture est alors profondément bouleversée et doit se réorienter. L'élevage bovin se développe et les habitants de la commune reçoivent le sobriquet de « Caillons », du nom du fromage qu'ils fabriquent et vendent à Tours.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune se situe en zone occupée et, à partir de 1943, l'abbé Jérôme Besnard (1900/1968), curé de Cinais de 1932 à 1943, puis curé de La Ville-aux-Dames à partir de 1943, y organise un réseau de résistance. 

À voir dans le bourg

Église Notre-Dame des Prairies :

Article de https://monumentum.fr/eglise-paroissiale-notre-dame-pa00098289.html

De l'édifice du XIe siècle subsistent les deux tiers inférieurs du mur de l'abside semi- circulaire, et celui qui le prolonge au sud vers l'ouest. Au XVe siècle, la partie supérieure du mur absidal et la nef furent reconstruites. La porte principale s'ouvre au nord. En anse de panier, elle est circonscrite par une large gorge où circule une guirlande de feuilles de vignes, et surmontée d'une accolade amortie par un cul de lampe et se détachant devant un tympan transparent. L'ensemble est accosté de deux pilastres avec niches surmontées de dais. Le tympan est circonscrit par une accolade amortie par un fleuron. La nef est couverte en charpente dont les entraits et les poinçons datent du XVe siècle. Au nord, une chapelle a été ajoutée en 1731.

On peut noter, par ailleurs qu’une copie d’une Vierge en bois du 15ème siècle se trouve au-dessus de la porte principale, que des graffiti des 17ème/18ème s. ont été inscrits sur le mur de la façade ouest, notamment un faisant référence au grand hiver de 1709 et, qu’à l’intérieur, plusieurs vitraux sont du maître-verrier tourangeau Jean Archepel (1959).

Pigeonnier de La Carrée (17 rue Jeanne Hachette, près de la mairie) :

Ce pigeonnier cylindrique, du 18ème siècle, contenant 1495 boulins*, était celui du moulin de La Carrée, fief cité dès 1276 comme appartenant à Nicolas de Ponclerc ; en 1769, le propriétaire était N. Abraham de Boisrideau, trésorier au Bureau des Finances de Poitiers.

Il est attenant à une grange du 17ème siècle.

À voir au sud

Grange dîmière* (rue Louise Michel, Grand-Village) :

Cette ancienne grange du 16ème siècle, destinée à entreposer les produits de la dîme, a été transformée en habitation.

Boisneuf (rue Anne de Bretagne) :

Ancien manoir du 15ème siècle, appartenant à l’abbaye de Saint-Loup (voir ci-dessus).

PS) On aura remarqué, au vu des adresses, que toutes les rues de La Ville-aux-Dames portent des noms de femmes ; même le souvenir de l’abbé Jérôme Besnard est évoqué par l’Impasse de la Dame en noir (bourg-ouest), ce qui, à vrai dire, me paraît un peu ridicule !


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