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Le Petit-Pressigny


Le nom de cette commune, située à cheval sur l’Aigronne, affluent de la Claise, dans le sud-est du département et à l’est du Grand-Pressigny, apparaît pour la première fois au 15ème siècle sous la forme Pressigny Le Savoueulx puis, au 16ème s. sous la forme Pressigny-le-Savoureux ; ce dernier terme est peut-être une déformation de superiorem, signifiant « plus haut » (par rapport au Grand-Pressigny).

Histoire

Le polissoir néolithique, appelé la Pierre Birette ou la Pierre du Diable, fut découvert près des Bordes, (à l’est, voir ci-après). Dans la région, la Birette est une femme qui, ayant fait un pacte avec le diable, se transforme la nuit en loup ou en sanglier. On peut distinguer 14 ou 15 rainures de polissage sur sa surface. Ce polissoir fut transporté en 1954 dans la cour du Musée du Grand-Pressigny ; lors de son déplacement on a repéré des traces de foyer et des éclats de silex.

Aux Flottes (nord-est des Bordes), on a recueilli de belles pointes de flèches néolithiques.

Des domaines agricoles gallo-romains, existaient probablement à Cheverny (au sud-ouest), venant de Capriniacus ou « domaine de Caprinius » à Narçay (au sud-ouest), venant de Nartiacus ou « domaine de Nartius » et à Villevert (au sud), toponyme ou l’on retrouve le terme villa.

La voie gallo-romaine qui allait de Tournon Saint-Pierre au Mans peut encore être vue dans la partie ouest de cette commune ; elle passait à la Carte, au Vignoux, puis à l’ouest de Narçay et elle traversait probablement l’Aigronne au Moulin Neuf (commune de La Celle-Guenand).

Un vieux chemin pavé, qui suit la rive droite de l’Aigronne, est aussi considéré comme une ancienne voie gallo-romaine.

Le fief, qui relevait du Grand-Pressigny, appartenait, en 1582, à la famille de Villequier, aux 16ème et 17ème s. aux familles Brûlart-de-Sillery et Bertrand-de-La Bazinière.

La propriétaire était, en 1778, Gabrielle Pauline Bouthillier de Chavigny (1735/1822) (voir Les Bordes, ci-après), arrière-petite-fille d’Armand Victor Bouthillier de Chavigny (voir La Roche-Clermault et Lerné), dame de compagnie de Marie Antoinette d’Autriche (1755/1793), qui laissa des notes, publiées sous le titre Ma reine infortunée et attribuées souvent, mais sans preuves, au faussaire Étienne Léon de Lamothe-Langon (1786/1864).

Le dernier seigneur fut, en 1791, Pierre Adrien Gaullier (1752/1810), fils de Pierre Gaullier (1714/1789) (voir La Celle-Guenand et Le Riveau, au Grand-Pressigny).

Le généticien Axel Kahn (1944/2021) est né au Petit-Pressigny.

À voir dans le bourg

Église Saint-Pierre :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37001252

« Première moitié 12e siècle : construction de l'église ; 1ère moitié 13e siècle : revoûtement du carré de transept avec retaille des chapiteaux des piliers Ouest et reconstruction du clocher avec sa tour d'escalier ; 2e moitié 14e siècle : reconstruction de la nef ; 4e quart 15e siècle : reconstruction de la baie de la 4e travée du mur Sud de la nef et construction des 2 bras du transept ; 2e moitié 18e siècle : construction de la sacristie ; de 1858 à 1862 : rallongement de la nef d'une travée à l'ouest et construction de la façade ouest (…).

Fausse voûte en berceau plein-cintre sur la nef ; voûte d'ogives sur le transept et la travée droite du chœur ; cul-de-four sur le chœur ; toit à longs pans et pignon découvert sur la nef et le bras Nord du transept ; croupe sur le chevet et le bras Sud du transept ; appentis sur la sacristie ; flèche carrée sur la sacristie ; flèche polygonale sur le clocher ; toit polygonal sur la tour d'escalier ; tuile plate sur la nef, les bras de transept et le chevet, ardoise sur le reste. »

À l’intérieur, statue de Saint-Martin et Vierge à l’enfant du 16ème siècle

Mairie (12 rue du Savoureulx/1 place du 19 mars 1962) : plusieurs bâtiments, dont un de 1920.

Lavoirs : un lavoir du 18ème, alimenté par une fontaine, se trouve dans le centre-bourg, rue de la Fontaine. Un autre lavoir, du 18ème également avec un bassin octogonal, est situé dans une impasse, donnant sur la route de Cadou (rive gauche de l’Aigronne).

À voir ailleurs

Les Bordes (à l’est, près de l’Aigronne, rive droite)

Le premier seigneur connu fut Guillaume I Guenand, né vers 1263 et cité en 1312 (voir Histoire du fief de La Celle-Guenand), qui fut le père de Guillaume II Guenand (1295/1373), également seigneur du Blanc (Indre), lui-même père de Guillaume III Guenand (1335/1403), lieutenant-général de Touraine en 1369.

Ce dernier eut pour enfant Guillaume IV Guenand, cité en 1403, lui-même père d’Antoine Guenand, capitaine du château de Loches en 1445, ainsi que Jeanne Guenand (1380/1425), qui épousa Hugues III d’Amboise (1385/Azincourt 1415), seigneur de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher), chambellan de Charles VI et qui fut la mère de Pierre d’Amboise (1405/1473), gouverneur de Touraine, chambellan de Charles VII puis de Louis XI.

Pierre d’Amboise fut l’époux d’Anne de Bueil (née en 1405), fille de Jean IV de Bueil ; il eut de nombreux enfants, dont Jean d’Amboise (1440/1516), gouverneur de Normandie, chambellan de Louis XI, qui hérita des Bordes, qu’il transmit à un de ses fils Charles d’Amboise, mort sans postérité.

Par la suite, Les Bordes furent la propriété de Léonor Chabot (1525/1597), lieutenant-général de Bourgogne, fils de l’amiral Philippe Chabot (1492/1543), arrière-petit-fils de Louis I Chabot (voir Ferrière-Larçon et Le Grand-Pressigny). Léonor Chabot fut le père de Marguerite Chabot, qui épousa, en 1583, Charles I de Lorraine (1556/1605), 1er duc d’Elbeuf, gouverneur du Poitou, dont le petit-fils Charles III de Lorraine (1620/1692) vendit le fief à Jean Phélypéaux (mort en 1660), secrétaire de Marie de Médicis, dont la fille, Anne Phélypéaux (1613/1694) épousa, en 1627, Léon Bouthillier de Chavigny (voir histoire du fief) ; leur fille, Louise Françoise Bouthillier de Chavigny, fut l’épouse, en 1654, du maréchal de France, Philippe de Clérembault (1606/1665).

L’arrière-petite-fille de Léon, Gabrielle Pauline Bouthillier de Chavigny (voir histoire du fief) épousa d’abord, en 1752, Joseph Ignace de Valbelle (1725/1766), grand sénéchal de Marseille, puis, en 1772, Jean Balthazar d’Adhémar (1736/1790), maréchal de camp et ambassadeur à Londres.

Les derniers seigneurs des Bordes furent Pierre Gaullier puis son fils, Pierre Adrien Gaullier (voir histoire du fief).

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37001256 [annotations PMD]

« Au 16e siècle, la famille d'Amboise [Jean d’Amboise] fait construire un château entouré de fortifications, d'un châtelet d'entrée, d'une porterie secondaire et de douves (asséchées) ; du logis subsiste la cave et un escalier secondaire en demi hors-œuvre à volées droites, caractéristique d'une famille d'escaliers de cette période en Touraine ; dans la seconde moitié du 16e siècle, la partie Ouest du châtelet est reconstruite par Philippe de Créquy, seigneur des bordés en 1567, et par Urbaine de Montmorency-Laval, son épouse ; un monogramme de lettres grecques et latines porte à la souche de la cheminée révèle l'auteur des réfections : PHI (pour Philippe) , X soit KHI (pour Créquy ?) , V soit U (pour urbaine) V renversé soit Lambda (pour Laval) ; les parties hautes de la tour d'escalier du logis reçoivent de nouvelles fenêtres et un nouveau décor ; la ferme de la basse-cour qui possède déjà un logis du 15e siècle (source : [André] Montoux [*]) s'agrandit d'un colombier (en ruines) ; au 18e siècle, le logis est reconstruit sur la cave, peut-être par la famille Bouthillier de Chavigny ; un pavillon est accolé au Sud-Ouest du nouveau logis à la fin du 18e siècle manifestement par Pierre Gaullier ; au 19e siècle, la chapelle qui forme un avant corps est reconstruite et les communs sont remaniés. »

ou Ray (à l’ouest)

Ce fief appartenait, en 1411, à Geoffroy de Coué ou de Couhé, en 1479, à Pothon de Couhé (probablement abbé de SM de Gastines à Villedômer), vers 1510, Christophe de Couhé (voir Fontenailles à Louestault).

Par la suite le seigneur fut Philippe de Périon (mort en 1655) (voir Chaumussay et Ports-sur-Vienne), père de Louis de Périon (1617/1682), lui-même père de René de Périon, cité en 1687, et de Jean de Périon, cité en 1689.

Le dernier seigneur de Ré fut Gabriel d’Arsac de Ternay (1721/1796), député aux États-Généraux de 1789 pour le Loudunois.

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37001261 [annotations PMD]

« En 1222 Othon de Laroche est sire de Ré [c’est une erreur, car si Othon de La Roche est bien dit « seigneur de Ray », il s’agit de Ray-sur-Saône en Haute-Saône] ; en 1411 Geoffroy de Coué [ou de Couhé] est seigneur de Ré ; le fief relève de la châtellenie de sainte-Julitte ; le souterrain-refuge peut dater du 15e siècle ; le château est reconstruit vers 1510 selon l'abbé [Louis Auguste] Bosseboeuf [*] ; l'architecte en serait Christophe de Coué ; le colombier semble de la même période ; les archives révolutionnaires mentionnent une grange des dîmes vraisemblablement détruite ; le logis est agrandi sans doute au 18e siècle ; fabriques de jardin de la 2e moitié du 19e siècle ; le logis est restauré au 19e siècle ; le château de Ré échappe à la matrice cadastrale de 1820. »

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097913

« Ray était un fief relevant de la châtellenie de Sainte-Julitte. Le château est constitué par un bâtiment rectangulaire élevé d'un rez-de-chaussée, de deux étages et d'un comble, et épaulé à ses angles par des contreforts amortis d'échauguettes. Sur la façade nord-ouest fait saillie une tour polygonale contenant l'escalier en vis. Les percements ont été agrandis au 17e siècle et leurs meneaux ont disparu. Le colombier cylindrique subsiste à l'ouest du château. »

Le château propose des chambres d’hôtes : voir https://www.chateau-de-re.fr/fr

Prieuré Sainte-Radegonde (au sud-est, côté rive gauche de l’Aigronne)

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37001262

« Le prieuré appartient dès 1258 à l'abbaye de saint Cyran en Brenne ; la chapelle est bâtie en, deux étapes : au 12e siècle, puis au 15e siècle ; le prieuré est fortifié au 15e siècle par un portail à meurtrières et des douves en eau ; au 17e siècle, il est réuni au collège des jésuites de Poitiers par le pape Paul V ; il passe ensuite à l'économat de France ; il est vendu comme bien national et la chapelle devient un logis de ferme en 1799 (date portée à la façade occidentale) ; recoupé par un plancher, il sert aujourd'hui de grange.

Les murs du portail fortifié et de la chapelle sont en moyen appareil ; ils sont en moellon aux endroits saccagés par les transformations du prieuré en ferme ; la chapelle est couverte d'un toit à longs pans avec pignon découvert ; une pierre insérée dans le mur occidental dès la construction primitive présente une inscription en caractères gothiques alterés et devenus illisibles ; la chapelle est à 2 travées : à l'Ouest la voûte d'ogive est à profil de tore (première étape constructive avec baie en arc plein-cintre au mur Sud) , à l'Est elle est à profil amandéiforme (deuxième étape constructive avec baie en arc brisé au mur Sud) ; les parties agricoles sont à murs de moellon et couverts d'un toit à longs pans avec pignon couvert. »

La Forge (sud-ouest, côté rive gauche de l’Aigronne) :

Tour-porche avec un toit à 4 pans.


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