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Lignières-de-Touraine


Le nom de cette commune, située sur la rive droite du vieux-Cher et de la Loire, au nord d’Azay-le-Rideau, apparaît pour la première fois au 13ème siècle, sous la forme parochia de Ligneriis, venant du latin linaria (endroit où l’on cultive le lin).

Histoire

Le hameau de Marnay, à cheval sur les communes d’Azay-le-Rideau et de Lignières a été habité à l’âge du bronze comme le montre la hache d’apparat trouvée à cet endroit (voir Azay-le-Rideau) ; il y avait là aussi des carrières exploitées à l’époque gallo-romaine.

Le château de Fontenay (voir ci-après) semble établi sur les bases d’une villa* gallo-romaine ; une fouille de 1858 révèle qu'un des murs inclut dans sa maçonnerie du petit appareil et des lits de terres cuites architecturales (opus mixtum). Voir André Montoux : Vieux logis de Touraine (tome VI).

Une nécropole gallo-romaine, découverte en 1948 à 200 m. au sud de ce château, dans le talus qui borde la D 7, était constituée de tombes creusées dans le rocher et fermées par des dalles ; l’une d’elles contenait un vase en céramique sigillée* du 2ème siècle après JC avec un graffiti en lettres grecques.

Comme de coutume cette nécropole était située en bordure d’une voie antique : la voie gallo-romaine, qui longeait la rive gauche du Cher, continuée aujourd’hui par la D 7 (anciennement Route de Lignières à Tours), qui dans la région longe un coteau percé de très nombreuses grottes (voir Villandry).

Une autre sépulture gallo-romaine, celle d’un enfant de 5/6 ans, se trouvait au Coudray (au sud-est du bourg) ; elle contenait des pièces de monnaies de Claude (empereur de 41 à 54) et de Vespasien (empereur de 69 à 96), une serpe miniature et un vase ayant contenu du vin ; voir Octave Bobeau in Bulletin archéologique, 1906.

Des murs gallo-romains, existant à La Sagotière (au nord-est du bourg) et détruits vers 1900, laissent supposer qu’il y avait là une villa* antique.

Le fief, qui était une châtellenie dépendant de Rochecorbon ; appartenait en 1230 à Hugues Godeschau, également seigneur de Cléré (Cléré-les-Pins), très probablement de la même famille que Geoffroy Godeschal, cité comme seigneur de Cléré en 1213.

Charles de Sainte-Maure (mort vers 1492), seigneur de Montgauger à Saint-Épain, chambellan de Charles VIII et son épouse Catherine d’Estouteville (morte en 1498), qui en étaient propriétaires en 1479, le vendirent à Geoffroy Chiron, chambrier (trésorier) de Saint-Martin de Tours et Jean Le Roy, chevecier (chargé de l’autel et du trésor) de cette même abbaye), lesquels donnèrent ce fief à leur collégiale.

Comme toutes les communes situées au bord de la Loire, la commune a été victime des crues de ce fleuve et un médaillon portant la date de 1856 avec une ancre et des cordages, indique que la maison, située à La Bonde et sur laquelle se trouve ce médaillon a été détruite par une crue, bien que celle-ci se trouvât à 2 km au sud de la Loire.

On peut voir dans le cimetière (centre-bourg) la tombe originale du tonnelier Gaétan Viau-Blondeau, sur laquelle est sculpté un tonneau avec un cep de vigne aux grappes abondantes ainsi que celles des quinze membres d’équipage de deux bombardiers de la Royal Air Force, qui se percutèrent en vol au-dessus de Lignières le 16 juillet 1944.

À voir dans le bourg

Église Saint-Martin

Résumé de l’article https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Martin_de_Ligni%C3%A8res-de-Touraine [annotations PMD] :

« L'église est en grande partie construite au xiie siècle et c'est à cette époque que sont réalisées les fresques qui décorent son chœur et son abside, sans doute dans le deuxième ou le troisième quart du siècle. Le xiiie siècle voit l'édification du clocher. C'est au xvie siècle qu'un collatéral est construit sur le flanc méridional de la nef et que la façade est reprise pour tenir compte de ce nouvel aménagement.

Jusqu'au xixe siècle, si l'architecture de l'église ne connaît plus d'évolution, les peintures font l'objet d'interventions notables. En 1749, les enduits du chœur sont refaits, ce qui a pour effet de masquer les peintures et d'en détruire une partie. En 1874-1877, l'abbé et architecte Pierre-Paul Brisacier [(1831/1923) voir château de Fontenay] remet au jour une partie des peintures et les restitue dans un style plus contemporain sur des toiles recouvrant les anciens décors. C'est dans la foulée, entre 1877 et 1901, que les baies de l'église sont garnies de vitraux provenant de l’atelier Fournier.

En 2008-2009, une nouvelle intervention est réalisée sur le décor. À cette occasion, des motifs masqués au xviiie siècle sont remis au jour et les peintures sont restaurées dans un style plus conforme à celui d'origine que les précédentes réalisations de Brisacier.

Les peintures du xiie siècle, refaites ou complétées au xixe siècle et restaurées au xxie siècle occupent l’arc séparant la nef du chœur, la voûte en berceau brisé de ce dernier et la voûte en cul-de-four de l'abside. Les ébrasements de deux baies romanes (une dans le chœur et l'autre dans l'abside) sont également décorés.

[Les peintures de] l'arc figurent un calendrier où sont représentés douze activités marquantes des mois (taille puis vendange de la vigne, chasse au sanglier) mais les scènes les plus basses aux extrémités de l'arc, correspondant aux mois de janvier et décembre, sont détruites.

Les peintures du chœur occupent deux registres superposés de chaque côté de la voûte en arc brisé, mais le registre inférieur du côté sud a disparu. Les décors figurent des scènes [bibliques].

Sur la voûte de l'abside sont peints, dans une mandorle [ovale en forme d’amande], le Christ en gloire, entouré d’anges.

Ce même décor, mais plus simplifié, se retrouve sur les toiles marouflées de Brisacier qui recouvraient ces peintures. »

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA37000032

« Il s'agit d'un édifice d'origine romane avec une nef principale couverte d'une voûte lambrissée, un chœur voûté en berceau terminé par une abside voûtée en cul de four. Un clocher d'origine romane est conservé au sud du chœur. La construction a fait l'objet de deux campagnes de travaux de restauration, l'une en 1749 et l'autre, entre1874 et 1877. Un récente entreprise de restauration (2008-2010) a révélé la présence du décor peint d'origine. Ces fresques murales, ornementales et historiées occupent la totalité des murs et de la voûte du chœur et de l'abside. »

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM37000244 [annotations PMD]

« Cet ensemble de peintures murales, originalement du 12e siècle, relevées en 1857 par le comte de Galembert [Louis Marie Charles de Bodin (1813/1891), peintre et archéologue], ont été largement restaurée et entièrement repeintes à la fin du 19e siècle sous la direction de l'abbé Brisacier. »

Maisons anciennes des 15ème et 16ème siècle, dont l’ancien hôtel des voyageurs.

À voir au nord-est

Fontenay (château et prieuré)

Le fief appartenait, en 1509, à Jean Gautier. En 1620, il fut acquis par René Choppin, sieur de La Péraudière. Son successeur, Pierre Choppin (fils de René ?), cité en 1639, (voir Le Moulin-Fermé à Cléré-les-Pins) vendit Fontenay à André Quantin (1624/1677), écuyer, seigneur de Launay à Semblançay, trésorier de France à Tours.

André Quantin fut le père d’André François Quantin, Président-Trésorier de France, lui-même père d’Anne Françoise Élisabeth Quantin (1701/1741), qui épousa, en 1736, Jean Baptiste Claude Bonnin de la Bonninière, marquis de Beaumont (voir Beaumont-la-Ronce). Ces derniers furent les parents d’Anne Marguerite Bonnin de La Bonninnière (1741/1830), qui fut l’épouse de Claude Pierre Lefebvre de La Faluère (né en 1735), seigneur de Jallanges à Vernou-sur-Brenne. Après la mort de son mari, celle-ci émigra et ses biens furent saisis mais Fontenay fut racheté en 1796 par son fils Antoine Marc Lefebvre de La Faluère (1769/1832).

Parmi les nombreux propriétaires suivants, on peut noter :

  • En 1798, Jean Baptiste Thibault, notaire à Cinq-Mars-la-Pile de 1775 à 1820.
  • En 1806, René Henri de Caulx (mort en 1808), maire de Chacé (Maine-et-Loire) en 1790, dont la sœur Marie Anne Laurence Radegonde de Caulx (1740/1828) fut l’épouse d’Alexandre Gaétan de Thienne (1726/1796) (voir Marolles à Genillé et Chemilly à Langeais).
  • En 1819, Florimond Mac-Curtain de Kainlis (1764/1836), major des Chouans pendant la Révolution.
  • En 1879, Pierre Paul Brisacier (1831/1923), voir église, ci-dessus.

Château :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Manoir_de_Fontenay_(Ligni%C3%A8res-de-Touraine) [annotations PMD]

« Le château semble établi sur des bases antiques, peut-être une villa*gallo-romaine [voir Histoire]. Le manoir est construit au xive siècle mais il est agrandi à la fin du xve ou au début du xvie siècle.

C'est vers les années 1910 que le mur d'enceinte est pourvu d'un chemin de ronde et d'un crénelage. Au milieu des années 1920, le nouveau propriétaire du manoir demande à Joachim Carvallo [(1869/1936), propriétaire du château de Villandry] et à William Perry Dudley [(1891/1965) voir Montbazon] de concevoir un jardin médiéval et de revenir sur certaines modifications architecturales opérées par le précédent châtelain.

Le manoir se présente comme une enceinte quadrangulaire délimitant une cour intérieure. Les bâtiments d'habitations occupent une partie des côtés ouest et nord de cette enceinte.

Le logis se compose de deux bâtiments initialement distincts, l'un au nord, l'autre à l'ouest, réunis par une aile dans laquelle est percée la porte en arc brisé d'accès à la cour intérieure. L'angle nord-ouest de cet ensemble est occupé par une tour cylindrique renfermant l'escalier d'accès aux étages ; une autre tour, tronquée, flanque la seconde extrémité du bâtiment septentrional. Les deux murs gouttereaux du bâtiment occidental, côté cour et côté extérieur, sont percés de baies étroites.

L'enceinte est pourvue d'une échauguette dans chacun des trois angles non occupés par les bâtiments. Elle est équipée d'un chemin de ronde continu et rehaussée d'un crénelage au début du xxe siècle. Elle était défendue extérieurement par des douves qui subsistent encore, sèches, à son flanc ouest. »

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097806

« Construit à la place d'une villa gallo-romaine, le manoir occupe l'angle nord-ouest d'une enceinte rectangulaire, dont les courtines ont été garnies d'un chemin de ronde et de merlons vers 1910. Le manoir comprend deux bâtiments perpendiculaires, réunis par une aile percée, à son rez-de-chaussée, d'une porte d'accès à la cour intérieure. Le bâtiment nord est flanqué, à ses angles nord-est et nord-ouest, de deux tours cylindriques. L'enceinte était entourée de douves. »

Voir aussi http://www.chateaudefontenay-touraine.com/

Gite (6/10 personnes) : voir https://www.gites.fr/gites_chateau-de-fontenay_lignieres-de-touraine_h4629394.htm

Manoir du Prieuré :

Ancienne dépendance du château de Fontenay.

Article http://tourainissime.blogspot.com/search/label/Ligni%C3%A8res-de-Touraine

« Le manoir fut édifié au début du 16ème s. Un pavillon lui a été accolé à l’est au 18ème s. Le corps de logis principal se termine au sud par un pignon à rondelis percé par deux baies étroites, au linteau creusé d’une accolade. L’autre extrémité se raccorde à une aile en retour d’équerre. Le mur goutterot ouest a conservé ses fenêtres à croisées de pierre, souvent avec une banquette intérieure. La porte d’entrée, en plein cintre, donne sur une terrasse sous laquelle se trouve une cave creusée dans le roc. La façade opposée (photo) présente deux fenêtres à croisée de pierre, une autre à simple traverse et une porte à tympan. »


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