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Louans


Le nom de cette commune, située au nord-est de Sainte-Maure-de-Touraine, apparaît pour la première fois en 997, dans la charte 30 du cartulaire de l’abbaye de Cormery, qui indique que Thibault 1er, abbé de Cormery, fonda, avec l’autorisation d’Archambaud, archevêque de Tours, une église et une paroisse dans la « villa quae vocatur Lupantia » ou « domaine agricole appelé Lupantia (nom de femme) ». Ce domaine gallo-romain était tombé ensuite, comme cela était généralement le cas, entre les mains des autorités religieuses.

Histoire

Il y avait un Prieuré, dédié à Notre-Dame, qui constituait un fief, relevant de Loches, concédé à l’abbé de Cormery en 1228 par Dreux V de Mello (mort en 1249), seigneur de Loches, avec la confirmation, en 1272, du roi Philippe III le Hardi (1245/1285) ; le prieur était le seigneur du fief.

Parmi les prieurs, on peut noter, en 1645, Jean Joysel : prieur commendataire, secrétaire du roi et banquier expéditionnaire en Cour de Rome, en 1671, Louis de Voyer d’Argenson (1625/1694) : prieur commendataire, abbé commendataire de l’abbaye de Beaulieu-lès-Loches, doyen de Saint-Germain l’Auxerrois, évêque de Dol puis archevêque d’Embrun et de Bordeaux, petit-fils de Pierre III (mort en 1616) et, en 1730, le théologien bénédictin Prudent Maran (mort en 1762).

À voir dans le bourg

La plus grande partie des indications ci-dessous proviennent de l’ancien site de la commune : http://louans.free.fr/village/histoire.htm, qui n’existe plus.

L’église Notre-Dame, élevée au 12ème s. en remplacement d’une chapelle dédiée à Saint Pierre, Saint Paul et à la Vierge, fondée en 987 (voir ci-dessus), fut détruite par un incendie en 1899 puis reconstruite en 1904 par l’architecte Charles Guérin, qui conserva cependant le clocher.

Les murs de la nef étaient recouverts de fresques du 12ème s. retrouvées sous un badigeon en 1891 par l’abbé Couratin (curé de 1836 à 1893) : elles ont disparu dans l’incendie de 1899 et il n’en reste que 2 clichés représentant des apôtres.

En 1867, une guérison, considérée comme miraculeuse, fut attribuée à l’intercession de Notre-Dame de la Salette et l’abbé Couratin fit ériger dans l’église un autel consacré à ce culte, avec une représentation de la Vierge et des deux petits bergers, par les ateliers de l’abbé Pierre Paul Brisacier (1831/1923). Après l’incendie de 1899, une des chapelles fut consacrée à la Vierge de la Salette, avec un autel créé par le plâtrier Justin Leblois et l’artiste-peintre Georges Giraud (je ne pense pas qu’il s’agit du peintre Georges Giraud (né en 1882), dont deux œuvres sont au musée du Centre Pompidou).

Les vitraux sont d’Antoine Lusson (1788/1853) (Saint Cloud, Vierge à l’enfant et Saint Joseph), de Lux Fournier (1868/1962) (N.D. de la Salette) et d’Étienne Lobin (né en 1868).

 

 

Le presbytère (10, rue du Petit-Fort, à côté de l’église) :

Construit à la fin du 18ème siècle, il a gardé la partie est de la maison d’habitation, et ce qui subsiste du bâtiment bas accolé (à l’origine, la grange), ainsi que le bel escalier de bois, au centre de la maison.

En 1893, l’architecte Jean Hardion (qui édifia la façade et le clocher de l’église de Ligueil en 1871) construisit une extension de la maison d’habitation, lui donnant ainsi un aspect symétrique, à l’emplacement de la partie orientale de la grange.

L’ancien logis prieural, au centre du bourg, a été reconstruit aux 15ème et 16ème siècle en remplacement d’un édifice de 996, entouré de murailles et de douves. Sa façade orientale est flanquée de deux tours cylindriques coiffées d’ardoises. Les ouvertures, très remaniées, ont perdu leurs meneaux de pierre, à l’exception de la petite baie à deux panneaux du premier étage. Vendu comme bien national en 1796, le prieuré est aujourd’hui une propriété privée, qui a été restaurée.

La grange dimière : Le bâtiment jouxtant l’actuelle mairie était l’ancienne grange aux dîmes. Achetée et restaurée par la commune, cette grange abrite aujourd’hui, sous sa haute charpente et dans ses murs à colombages, une vaste salle d’exposition et de réunion.

La croix hosannière (voir Le Louroux), du 15ème siècle, qui se trouvait sans doute dans un ancien cimetière, fut déplacé dans le cimetière actuel, au nord du bourg. Le Christ crucifié est sculpté au sommet, entre la Vierge et Saint Jean. Cette croix fut brisée à la Révolution, puis réparée avec des agrafes de fer, dont l’oxydation provoqua de graves dégâts sur la pierre

La Croix Rouge (Rue principale) : sur cette croix en pierre se trouve cette inscription de 1660 : « Estienne Champion, notaire royal, sieur du Fresne ». Cet homme, né en 1602, fut notaire royal à Louans de 1630 à 1640. Le Grand Fresne, était un fief situé au nord-est du bourg et dépendant de l’abbaye de Cormery.

Maisons anciennes :

Maison construite vers 1700 : plusieurs baies ont conservé leurs linteaux caractéristiques, délardés en arcs segmentaires, ainsi que leurs appuis d’origine. L’oculus ovale du rez-de-chaussée, et les menuiseries à petits carreaux de la fenêtre de gauche, au premier étage, appartiennent également sans doute à la construction primitive. Si l’escalier de bois à balustres n’a pu être conservé, et si la cheminée du rez-de-chaussée a été démontée, l’étage s’orne encore de deux magnifiques cheminées jumelles, à grosses moulures, dont l’une est ornée d’une fleur de lys

Maison (rue des jardins au sud-ouest du bourg) avec blason de charpentier (compas, équerre, bisaiguë) et date (1901).


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