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Marcilly-sur-Maulne


Le nom de cette commune, située tout au nord du département, à l’ouest de Château-la-Vallière, n’apparaît qu’au 17ème siècle, sous la forme Marcillé, venant de Marcilliacus ou « domaine agricole de Marcillius ».

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Le dolmen dit La Pierre-Levée, situé près de l’étang de La Bénardière (au sud-ouest) a été minutieusement décrit par Auguste Cahier (1801/1871) dans MSAT, 5, 1855 : « Ce monument, dont l'ouverture est en plein midi, se compose de quatre fortes pierres de dimensions différentes : La pierre supérieure, ou Table, encore parfaitement horizontale, offre une longueur de 3,10 mètres. La pierre, ou support, ou pilier, du côté de l'Ouest, offre les dimensions suivantes : hauteur 1,40 m. longueur 1,60 m. largeur, 1 mètre. Pierre ou support de l'Est : hauteur1 mètre, longueur, 1,67 m, largeur, 0,80 m. Au fond du monument, au Nord, entre les pierres sus-indiquées, s'en élève une autre qui ne va pas jusqu'à la table, et conserve entre son bord supérieur et cette table un espace de 25 à 26 centimètres. Les quatre pierres composant le dolmen de Marcilly, lequel est parfaitement intact, sont d'une roche semblable à celle du menhir de Vaujours (c’est-à-dire en poudingue ; voir Château-la-Vallière). Aucune fouille n'a encore été pratiquée au pied de ce monument. Le rédacteur de cette note n'a pu recueillir sur les lieux aucune tradition qui s'y rattachât. »

On peut d’ailleurs se demander pourquoi Auguste Cahier, magistrat à Douai, a été amené à rédiger cette note. Peut-être était-il ami avec le comte Louis Camille de Rochemore (1802/1867), propriétaire du château, maire et conseiller général, sur les propriétés duquel ce dolmen était situé (voir Histoire ancienne et moderne ainsi que le château).

NB : ne pas confondre ce dolmen* avec de celui de Neuillé-Pont-Pierre, situé au lieu-dit Marcilly.

Un autre domaine gallo-romain (villa*) existait probablement aux Jaunais (ouest du bourg), venant de Gallinacus : « domaine du Gaulois » ou « domaine du coq ». À l’époque gallo-romaine, cette région faisait partie du territoire des Andécaves.

Selon PCIL trois grands blocs gallo-romains, avec décor végétal, ont été réemployés dans l’église Saint-Saturnin (voir ci-après).

Histoire ancienne et moderne :

Au moyen-âge et sous l’ancien régime, la paroisse faisait partie de l’Anjou. Cette paroisse constituait un fief, qui appartint, en 1439, à Marie de Périers.

Guy II de Laval-Loué (mort en 1484), seigneur de Benais, chambellan de Charles VII, cité comme seigneur en 1445, fut le père de François de Laval-Loué (mort en 1534) et Pierre de Laval-Montmorency (1448/1528), qui eut pour fils Gilles 1er de Laval-Montmorency (mort en 1556), lequel vendit le fief, en 1541 à Jeanne de Bretagne, veuve de René de Laval. Leur fille, Marie de Laval fut l’épouse d’Henri de Saint-Nectaire (1573/1662), ambassadeur en Angleterre et à Rome, ministre d’état, lequel, à son tour, vendit le fief, en 1602, à Charles Fouquet de Croissy, trésorier de France* à Tours.

Ce dernier fut le père de Françoise Fouquet de Croissy, qui épousa, en 1627, Gilles de Saint-Gelais de Lusignan (mort en 1636), père de Marie de Saint-Gelais (morte en 1676), épouse en 1661 d’Henri François de Vassé, mort en 1684, père de Marie Madeleine de Vassé (1695/1786), qui fut l’épouse de Louis Joseph de Fesques (1685/1743), fils de Jean Charles de Fesques (1659/1721), seigneur de Coulaines à Beaumont-en-Véron.

Cette dernière, surnommée la Diablesse, est surtout connue pour avoir assassiné en 1725 son beau-frère, Henry Quirit IV de Vauricher (1692/1725), époux de Jeanne Charlotte de Fesques (1695/1742), fille de Jean Charles, après avoir perdu le procès qui avait eu lieu entre les enfants de Jean Charles de Fesques, après la mort de celui-ci. Elle obtint cependant très rapidement une lettre de rémission de Louis XV.

Louis Joseph de Fesques fut le grand-père de Louise de Fesques (1768/1849), dame de Marcilly, qui fut l’épouse du général Anne Joseph Joachim de Rochemore (1766/1855) et la mère de Louis Camille de Rochemore (1802/1867), officier d’ordonnance en Algérie du maréchal Bugeaud (1784/1849) et maire de la commune (voir Préhistoire et antiquité). Louis Camille fut le père de Marie Louise de Rochemore, qui épousa en 1865 Léon Marie de La Rüe du Can de Champchevrier (1840/1911), descendant de René de La Rüe du Can de Champchevrier (voir Champchevrier à Cléré-les-Pins).

Marcilly en Anjou est rattaché au département d'Indre-et-Loire à la suite du décret du 22 décembre 1789. Elle fait partie aujourd'hui de la Touraine angevine.


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