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Morand


Le nom de cette commune, située dans le nord-est du département et au sud-est de Château-Renault, apparaît au 12ème siècle, dans la Chronique des comtes d’Anjou et dans la phrase : « Comes Fulco Ligerim transiens in domum suam quae tunc antiquitus Casamentum vocabatur, nunc vero villa Moranni », c’est-à-dire « Le comte Foulques (Foulques Nerra), traversant la Loire, (alla) dans sa maison, qui s’appelait alors Casamentus (voir la motte de Cheramant dans la commune voisine de Saint-Nicolas-des-Motets) et qui se nomme maintenant domaine agricole de Morannus »

Histoire

Histoire du fief :

Le premier seigneur connu fut, en 1516, Louis Mollet, suivi, en 1528, par Jean de Malherbe, puis, en 1558, par Jean de La Chesnaye, général des finances* en Touraine. Vers 1640, le fief appartenait à Dominique III de Vic (1623/1676), également seigneur d’Autrèche ; ce dernier, qui était le petit-fils de Méry de Vic (1560/1622), garde des sceaux de Louis XIII, légua ses deux fiefs à deux de ses enfants : Charles de Vic, cité en 1681, père de Gédéon de Vic (1686/1738), mort sans postérité, et Geneviève Eugénie de Vic (1685/1701). De 1763 à 1768, le propriétaire fut René Peltereau, membre de la famille Peltereau de Château-Renault.

Histoire moderne et contemporaine :

En 1653, à la fin de la Fronde des Princes, le comte Charles de Schomberg (1601/1656), maréchal de France assiégea le château de Morand.

Ce château, situé à côté de l’église et entouré de douves, existait encore au 19ème siècle et fut démoli en 1882 ; quelques vestiges des douves sont encore visibles

Un aérodrome privé de type plate-forme ULM, avec une piste en herbe de 1000 m de long, se situe dans la commune au lieu-dit La Tiercerie, au sud-est du bourg.

À voir

Église Saint-Jean-Baptiste :

Texte https://www.mairiedemorand.fr/leglise/ (texte d’Yvette Garreau) :

« L’église, consacrée à Saint-Jean-Baptiste, ne fut élevée que dans le courant du XIIe siècle en remplacement sans doute de la chapelle du château primitif. Elle fut remaniée au XVe siècle : moulures prismatiques du portail. Dans l’abside s’ouvrent des petites fenêtres romanes mais aussi des baies plus larges postérieures aux premières. Dans la nef on peut remarquer des entraits sculptés dans la charpente. Sur le sol deux dalles funéraires du XVIIe siècle. Le Christ en croix est également du XVIIe siècle.

Au fond de l’église, au-dessus du portail, il y eût une toile assez grande représentant Saint-Jean-Baptiste. Le Saint-Jean-Baptiste de l’église de Morand s’abima au cours des années. L’humidité le rongea et il devint « illisible ». Il fut détruit lors d’une remise en état de l’église en 1956. Cette année-là on refit également le clocher et on supprima les stalles.

Les stalles de bois ont été détruites en 1956.

Cette petite église bien entretenue par la municipalité et abandonnée par le clergé et les fidèles a connu la ferveur des habitants de Morand. Il y a à peine un siècle elle était fréquentée par la population du village et périodiquement elle était le siège d’une mission. Les missionnaires invitaient les villageois à venir passer une soirée avec eux à l’église. Ils racontaient ce qu’ils avaient vu dans les pays lointains : paysages exotiques, mœurs et coutumes des indigènes qu’ils avaient évangélisés. Ils prêchaient, bien sûr, et tout le monde chantait avec eux les cantiques dont les paroles figuraient sur des opuscules distribués à l’entrée aux assistants. »

L’ancien presbytère, du 19ème siècle, est devenu le bureau de poste puis la mairie.


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