Neuville-sur-Brenne
Le nom de cette commune, située tout au nord du département et au nord de Château-Renault, apparaît en 775 sous la forme Novavilla ou « Nouveau domaine agricole ».
Histoire
Extraits de l’article https://www.neuville-sur-brenne.com/historique
« Le peuplement du territoire de la commune est attesté dès l’époque gauloise et gallo-romaine par des fouilles archéologiques récentes, (à l 'emplacement actuel du lotissement des hirondelles), d ’un ensemble d’habitations agricoles situées sur le versant dominant la rivière de la Brenne. [Voir Fabrice Couvin : un établissement rural gaulois et gallo-romain à Neuville-sur-Brenne, in BSAT 53. 2007 (pages 61/68). Le site, occupé de la fin du 2ème siècle avant JC jusqu’au 3ème siècle après JC a notamment fourni des fragments de 13 poteries gauloises et de 36 poteries gallo-romain ainsi qu’un potin turon à la tête diabolique*.]
En 1102, Guicher III, seigneur de Château-Renault et Reignault son fils [Guicher III de Château-Renault, considéré comme le petit-fils de Renaud de Château-Gontier, fondateur de la citadelle de Château-Renault, fut le père de Renaud II de Château-Renault (mort vers 1140)] donnèrent aux moines de l’abbaye de Marmoutier la terre de Neuville, pour qu ’ils en assurent un défrichement. Les moines y construisirent un prieuré et une église. Le nouveau bourg s’édifiait. Il se peupla d ’agriculteurs défricheurs, attirés par les moines contre des terres cultivables et des franchises liées aux terres d’église.
Puis le nom évolua plus tard en Novilla, puis Neufville à la Révolution. A cette époque, le village comptait déjà environ 250 habitants.
En l ’an VI de la République, (1797-1798), la chapelle Sainte-Anne fut vendue comme bien national et l ’église désaffectée par décision de l ’Archevêque du fait de l ’impiété des habitants et de leurs provocations.
En 1870, près du bourg, il y avait de belles exploitations d ’argile à briques et à carreaux, et une carrière d ’un sable très blanc et très fin, analogue aux sables de Fontainebleau. A Neuville, se trouvait le château de Charost (Château de Valbrenne de nos jours) [voir ci-après], ancienne propriété du savant Henri Dutrochet [1776/1847], dont l'école actuelle de notre village porte le nom.
Ce n ’est qu’en 1847 que la paroisse fut restaurée avec un curé dépendant du doyen de Château-Renault. »
À voir dans le bourg
Église Notre-Dame :
Article https://www.neuville-sur-brenne.com/historique
« Fondée sous le vocable Notre Dame, l 'église [ancienne église prieurale] se caractérise par sa simplicité lumineuse au cœur du bourg. La nef est couverte d ’une charpente avec bardeaux. Elle est précédée en façade d ’un avant-corps en légère saillie, percée d ’une porte en plein cintre ornée de deux rouleaux moulurés d ’un tore et d ’une ligne de chevrons. Les moulures reposent sur des chapiteaux à crochets et colonnettes engagées (XIIème siècle).
Le chœur, daté du XIIème siècle, a fait l ’objet d’une restauration au XIXème siècle. Il est prolongé en 1865 d ’une abside semi-circulaire et de deux chapelles latérales absidiales.
La cave de l ’ancien Prieuré est fort curieuse ; elle a été construite au XIIIème siècle, probablement lorsque Neuville fut attaché à la mense abbatiale. »
On peut aussi y voir la pierre tombale d’un certain Charles Fournier, mort en 1603 ainsi que des vitraux de Jean Prosper Florence et Lucien Léopold Lobin (1837/1892).
La grange à dîme de l’ancien presbytère du 18ème siècle a une charpente remarquable (où ?).
À voir au sud-ouest
Préchêne
Le fief appartenait, au 15ème siècle à Jean de Charenton et, en 1716 à René de Jupeaux.
Le moulin sur la Brenne est cité en 1030 sous la forme Molendinus de Prato ad Quercum, c’est-à-dire « Moulin du Pré près du Chêne ». Cet ancien moulin à blé, devenu un moulin à tan au 19ème siècle, a conservé son bief et son mécanisme.
Valbrenne :
Le fief, nommé en 1224 Terra de Charreau, appartenait à cette époque à l’abbaye de L’Étoile (à Archigny, dans la Vienne) ; il fut ensuite la propriété, en 1558, de Clément de Fenouillet puis, de 1639 à 1679, de Gabriel de La Haye de Chareau ; ce dernier fut sans doute le père ou le grand-père de Madeleine de La Haye de Chareau, née en 1730, qui épousa René de Gallois (né en 1720) et qui fut la mère de Madeleine Charlotte de Gallois (1754/1833), laquelle fut l’épouse de Louis Du Trochet (né en 1754), père du savant Henri Dutrochet (1776/1847), qui passa une grande partie de sa vie à Valbrenne (voir Histoire).
Le château actuel, du 19ème siècle, est flanqué de deux tours circulaires ; ferme, reconstruite à la fin du 9ème et pigeonnier.
Gravier
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097891
« Cette maison du 15e siècle conserve une cheminée à hotte verticale décorée, au 17e siècle, d'une peinture. Le motif central représente un personnage vêtu à l'antique, puisant l'eau d'une fontaine à l'aide d'une coquille. Des génies ailés, des chutes de fruits, des guirlandes complètent l'ensemble. »
Cette maison était appelée moulin du gravier au 18ème siècle et la dénomination de « gravier » vient des alluvions déposées à cet endroit par la Brenne.