Panzoult
Le nom de cette commune, située sur la rive droite de la Vienne, entre L’Île-Bouchard et Chinon, apparaît pour la première fois en 1089, dans la charte 181 du cartulaire de Noyers, sous la forme Penzost, interprétée comme venant d’un patronyme gaulois mais elle est citée au 13ème siècle sous la forme Pensolt, qui pourrait venir du celtique Ban-Soul, signifiant « lieu des chaumières ».
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Du matériel paléolithique a été découvert à Roncé (voir ci-après).
Au Pied-Moussu (au nord), ont été récoltés une petite hache polie en silex et un disque perforé en silex, dont le diamètre est de 16,4 cm. Il fait partie des 36 disques de ce type trouvés à ce jour, presque tous entre la Loire et la Seine. Les archéologues ne sont pas d’accord sur la destination de ces objets : arme ? outil ? contrepoids ? objet d’apparat ou de culte ? Voir Gérard Cordier* in BSPF 94.1 1997.
Le toponyme La Haute-Borne (au nord-est) indique peut-être la présence à cet endroit d’un mégalithe disparu.
Un poignard néolithique, provenant du Marchais-Blanc (au nord-est du bourg, à la limite avec la commune d’Avon-les-Roches) se trouve dans les collections du Carroi-Musée de Chinon.
Des haches néolithiques, dont une trouvée à La Fontaine-du-Té (nord-est) peuvent être vues au Musée du Grand-Pressigny. On a aussi trouvé à cet endroit une hache à douille de l’âge du bronze.
Des enclos et une enceinte trapézoïdale protohistoriques ont été photographiés d’avion à Chézelet (sud-ouest), aux Égratigneaux (sud-ouest) et près de La Fontaine-Blanche (nord-est) ; ce dernier enclos était accompagné d’une fosse circulaire.
De nombreux vestiges montrent que la région fut largement occupée à l’époque gallo-romaine :
Dans le centre même de la commune, près de la mairie, plusieurs habitations prouvent qu’il y avait là, au 1er siècle après JC, une agglomération secondaire couvrant 25 hectares, avec un temple et une nécropole. Voir Jean-Philippe Chimier (archéologue à l’INRAP) : http://www.archives-ouvertes.fr/halshs-00949449.
Selon le Dictionnaire des Communes de Touraine*, un autre temple a été vu d’avion près du Marais mais cet ouvrage ne précise pas s’il s’agit du Grand-Marais (au sud-ouest) ou du Petit-Marais (au sud).
Une grande villa gallo-romaine* se trouvait à Saint-Hubert (nord-est) et Jean-Mary Couderc* y a vu d’avion une structure carrée de 60 m. de côté, avec des murs et une zone dallée au centre ; il y a aussi trouvé des pièces de monnaies de Trajan (empereur de 98 à 117) et d’Antonin-le-Pieux (empereur de 138 à 161).
D’autres domaines (villae*) existaient sans doute à Coulaine (nord-est), venant de Colonica ou « ferme confiée à un colon », au Croulay (nord-ouest), venant de Cruciliacus ou « domaine de Crucilius), près duquel il y avait un atelier de taille de meules, et à Étilly (nord-est), venant de Stulliacus ou « domaine de Stallius » (voir ci-après pour ces lieux).
Deux voies gallo-romaines passaient sur le territoire de cette commune :
On ne sait pas exactement où passait la voie qui suivait la rive droite de la Vienne reliant Nouâtre à Chinon ; peut-être entre la D 8, qui longe la Vienne et la D 21, plus au nord ; dans ce secteur en effet on trouve Les Terres-Rouges, Le Petit-Marais, Les Égratigneaux et Chezelet mais il est aussi possible que cette voie soit reprise par la D 21, qui traverse le centre du bourg, où se trouvait l’agglomération gallo-romaine signalée plus haut.
Par contre, on peut voir près de Saint-Hubert (nord-est) une portion de la via vetuta (l’ancien chemin), ancienne voie gauloise, qui sortait de Chinon par l’actuelle rue du Collège, passait ensuite à Grammont puis dans la forêt, où Jean-Marie Couderc* a vu une « ruette (petite rue) pavée » un peu avant Le Carroi-de-la-Jarrie. Peu après, le site de La Fosse-Sèche (commune de Saint-Benoît-la-Forêt), occupé de 50 à 200 après J.C., a livré des monnaies ainsi que des fragments de céramiques et de verreries. À Saint-Hubert, cette voie rejoignait la via turonensis (le chemin de Tours, à ne pas confondre avec le chemin de Compostelle qui porte le même nom), portion d’une voie gallo-romaine* qui allait de Poitiers à Azay-le-Rideau, via Ligré et Cravant.
Histoire ancienne :
Panzoult conserve des ateliers de taille de sarcophages datant de l’époque mérovingienne comme en témoignent les nombreuses carrières découvertes à Vilseau (au-dessus du château) et surtout dans la vallée du Ruau du Bottereau, où se trouve l’ancien château de Coulaine (voir ci-après).
Histoire du fief :
Ce fief, qui relevait de L’Île-Bouchard, appartint, au 13ème siècle aux seigneurs de ce dernier fief, puis au 16ème, à la famille Méron et, en 1572, à Jacques Ferrand, fils d’Alexandre Ferrand (voir La Pataudière à Champigny-sur-Veude).
En 1639, le fief fut acheté par Léonard I Barjot de Roncé (mort en 1665), également seigneur de Crouzilles, qui était devenu prêtre après son veuvage et qui fut le grand-père de René I Barjot de Roncé (mort en 1677), père de René II (1658/1729), cité en 1679, lui-même grand-père de Paul Jean Baptiste Barjot de Roncé (1731/1796), interné pour démence à Loches en 1770 (voir aussi Naie à Avon-les-Roches).
Ce dernier fut le père de Marie Joséphine Barjot de Roncé (née en 1759), qui épousa en 1779 Jean Louis Marie Le Bascle (1749/1793) (voir Le Puy-Bascle à Crouzilles), sur qui le bien fut saisi à la Révolution et vendu à Jean Desbordes Guertier de Chinon.
Histoire contemporaine :
Au 19ème siècle, la municipalité fit aménager 6 lavoirs :
- Lavoir du bourg, sur le Ruau, rue du lavoir, à l’ouest du bourg, avec une margelle de 7 m.
- Lavoir du moulin, sur le Ruau, au nord du bourg, près du château (voir ci-après) : il ne reste qu’une des 2 margelles accostées au petit pont.
- Lavoir de la Chauvinière (rue de la Forêt, au nord du bourg) ; bassin rectangulaire avec 4 margelles.
- Lavoir du Puits du Pain (au nord-est du bourg, près de la D 757) ; bassin rectangulaire avec 4 margelles, auquel on accède par un escalier.
- Lavoir de La Grange aux moines (au sud du bourg) ; voir ci-après.
- Lavoir du Bottereau (où ?) ; vestiges de 2 margelles.
À voir dans le bourg
Église Saint-Vincent :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000284
« De l'église construite au 11e siècle il ne subsiste que la façade ouest. Au 12e siècle l'église appartenait à l'abbaye de Marmoutier. Construction d'un chœur à chevet plat dans le deuxième quart du 13e siècle. Le clocher a été surélevé au 15e siècle, ce qui a occasionné la fermeture des baies primitives de la chambre des cloches. La flèche a été refaite dans la première moitié du 19e siècle et la base du clocher restaurée en 1959. La nef a été élargie au 16e siècle par deux collatéraux encadrant le vaisseau central. Une chapelle jouxtant le chœur au nord a aussi été construite au 16e siècle. La clé de l'arc adossé au mur fermant le collatéral nord porte la date 1619. Réfection de la voûte de la nef en 1856 par Guérin architecte [Gustave Guérin (1814/1881)] et installation d'une fausse voûte lambrissée en berceau brisé sur le vaisseau central.
Les clés de la voûte du chœur représentent l'agneau mystique, le Christ bénissant et Saint Pierre. Les baies du chœur sont encadrées par des colonnettes sommées de chapiteaux à crochets et reposent sur des petits personnages en buste. L'élément remarquable du chœur réside dans la retombée des branches d'ogives qui viennent s'appuyer sur deux statues-colonnes superposées représentant des anges tenant un phylactère. Cette disposition, visible au sud, se répétait à l'est où elle a disparu et au nord où il ne subsiste que la statue supérieure, l'autre ayant disparu au moment de la construction de la chapelle nord. »
On peut voir sur le mur sud un cadran solaire (déclinant de l’après-midi) et un cadran canonial.
À l’intérieur, statue du 17ème siècle, figurant une Vierge à l’enfant et plusieurs vitraux de Julien Fournier dont l’un, qui représente Saint Louis rendant la justice, a été donné par Mme S. Vernon en mémoire de son père M. Benjamin Auger, décédé le 13 janvier 1893.
Le Pavillon (ancien presbytère, en face de l’église) :
Par testament du 1er septembre 1669, Martine Deffray légua au curé de Panzoult et à ses successeurs sa maison appelée le Pavillon de Panzoult pour en faire la cure. La date de construction de la maison n’est pas connue mais elle peut être datée de la fin du 16ème siècle ou du premier quart du 17ème siècle. Les cheminées sont plus tardives.
Cette maison est surtout intéressante par son cadran solaire en ardoise qui porte les inscriptions suivantes : en haut : « Par Sir Janson, 1786 » ; à gauche, dans le premier croissant de lune: « Chambre à louer »; à droite, sous le soleil: « Sois bien faisant comme moi » et en bas: « Je ramène l’aurore et reviens sur mes pas. Passant tu vis tu meurs et tu n’y penses pas ».
Voici un document concernant « le sieur Janson » :
« Aujourd'hui vingt décembre mil sept cent quatre vingt dix; le corps du sieur Augustin-Paul Janson, feudiste [spécialiste du droit féodal] et capitaine de la garde nationale de Saint Gilles de l'Isle-Bouchard, mort dans cette paroisse par accident, et âgé d'environ trente ans, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse, en conséquence de la permission à nous accordée par Messieurs les officiers de la Justice de Roncée, suivant le procès verbal en date du jour d'hier. »
À voir au nord
Cave viticole communale : ancienne carrière d’extraction de tuffeau, dans laquelle 17 niches sculptées reconstituent la visite de Panurge à la Sibylle (voir Maison de la Sibylle, ci-après) ; des visites guidées sont organisées du mardi au samedi, d’avril à septembre.
Voir : https://www.touraineloirevalley.com/patrimoine-culturel/cave-touristique-de-panzoult-panzoult/
Château : article http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-indre-loire-chateau-a-panzoult-chateau-de-panzoult.html
« Château (corps d'entrée et corps de logis) de la fin du XVe siècle déclassé en ferme début du XVIIe siècle. Sur la façade postérieure du corps de bâtiment principal, la reprise de maçonnerie et les arrachements témoignent de la présence d'un corps de bâtiment perpendiculaire aujourd'hui disparu. Le château est constitué d'un corps d'entrée en pierre de taille de moyen appareil, où sont encore visibles les vestiges de baies à coussièges et de cheminées du XVe siècle ; bâtiment couvert d'un toit à deux pans en ardoise à pignon découvert. Le corps de logis possède une tour d'escalier polygonale hors-oeuvre, tronquée, renfermant un escalier en vis sans jour en maçonnerie. Plusieurs cavités creusées dans la roche sont partiellement maçonnées : porte de souterrain et dépendance voûtée d'ogives. La porte de la tour d'escalier est surmontée d'un arc en accolade, encadrée de pinacles et ornée de choux frisés. »
Le Croulay (voir préhistoire et antiquité) : il faut distinguer le Manoir seigneurial, la Maison de la Sibylle, juste au-dessus de l’étang et le Couvent, au nord de l’étang.
Le Manoir seigneurial : Le Croulay constituait un fief dont le manoir seigneurial, du 15ème siècle, en partie troglodytique, a des fenêtres à croisée de pierre et un escalier extérieur creusé dans le roc ; ce manoir est appelé « le château » sur la carte de Cassini*.
La Maison de la Sibylle : au-dessus de l’étang une série d’abris troglodytiques, joliment éclairés au soleil couchant, ont été aménagés au 16ème siècle. Rabelais, qui fut moine cordelier et qui connaissait l’endroit, où il fallait passer pour aller au couvent voisin (voir ci-après) situe en ce lieu un épisode célèbre du Tiers Livre, dans lequel Panurge vient consulter une devineresse pour savoir s’il doit se marier ou non ; celle-ci habite dans une maison troglodytique que Rabelais appelle « la grotte de la Sibylle » (prêtresse d’Apollon dans la mythologie grecque), que la tradition situe au-dessus des abris du bas et à laquelle on accède par un escalier taillé dans le tuffeau ; le lieu appartient au viticulteur Christophe Baudry (né en 1962), maire de Cravant-les-Coteaux, qui a l’amabilité d’en autoriser librement la visite.
Couvent du Croulay :
Article https://www.actuacity.com/panzoult_37220/monuments/couvent-de-cordeliers-dit-couvent-du-croulay_82226
« Le couvent [franciscain] fut fondé en 1439 par Jean Marquet et Marie de Gauberrière [ou de La Gaubertière], seigneurs de la Rocheyon. Il fut brûlé en 1569 par les Protestants puis se releva peu à peu. A la fin du 17e siècle, il abritait six frères. Un couvent de cordeliers [nom habituel des moines franciscains] ayant été créé à L'Ile-Bouchard en 1634, celui du Croulay fut appelé à disparaître et ses biens furent transférés à celui de L'Ile-Bouchard. Les bâtiments désaffectés étaient déjà partiellement ruinés en 1791.
Une note de 1966 indique que des piliers monolithiques [huit piliers de section carrée] provenant du cloître du Croulay sont exposés au musée du vieux Cravant (ancienne église Saint-Léger) [à Cravant-les-Coteaux] ainsi qu'une porte du 16e siècle. »
Sur une ancienne carte postale on distingue encore la chapelle (à gauche), qui s’ouvrait par une porte en anse de panier, surmontée d’une croix de consécration.
La Chapelle de la Madeleine (Voir Cravant-les-Coteaux) dépendait de ce couvent.
Le chêne Robert Moleux :
Article https://krapooarboricole.wordpress.com/2008/01/25/arbres-remarquables-en-touraine/
Les arbres remarquables portant un nom d’homme (et un panneau…) sont très rares en Touraine. Celui-ci se trouve sur un sentier dont l’itinéraire figure sur un prospectus que l’on peut prendre au café restaurant de Panzoult.
C’est un bel arbre de 4,50m de circonférence, au beau tronc, avec un léger indice de creux à la base du côté est. Il possède un très beau houppier avec cinq grosses branches partant à quatre mètres de hauteur et atteignant environ 25 mètres de haut. La canopée est très ample : 40 mètres dans le sens est-ouest. Il est dommage que ses branches touchent la forêt voisine ; il mériterait d’être mieux mis en valeur par un défrichement périphérique. Mais qui était donc Robert Moleux ? »
Le Vieux-Redeau ou le Vieux-Châtelier : site de 30 mètres sur 22 avec les restes d’une tour carrée effondrée par le milieu et d’un bâtiment formant un angle. Il appartint en 1791 à Armand Emmanuel de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1766/1822), chef du gouvernement de 1815 à 1818 puis de 1820 à 1821 ; déjà en ruines en 1832.
La Lande :
Le fief appartenait en 1730 à Louis Arvers, qui, cette année-là le vendit à Pierre Taschereau père, dit des Pictieres ; il fut vendu comme bien national sur Jean Louis Marie Le Bascle, dit d’Argenteuil (1749/1793) (voir Histoire du fief).
Coulaine (nord-est) voir Préhistoire et antiquité :
Le fief, cité dès 1259 sous la forme Coleines, qui relevait de la châtellenie de L'Île-Bouchard, appartenait, en 1484, à Jean Rochelle. Le dernier seigneur de ce fief, fut, en 1790, Jean Louis Marie Le Bascle d'Argenteuil (voir ci-dessus).
Il subsiste quelques vestiges du château, construit au 15ème siècle : au sud, un mur soutenu par des contreforts et, au nord, une pièce voûtée en berceau, surmontée d’une pièce à feu dont il reste la cheminée.
Le Pressoir (nord-ouest) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000488
« Le premier seigneur connu du Pressoir est Jacques de la Roche en 1556. Les bâtiments existants alors devaient être assez modestes puisque l'essentiel des constructions encore visibles aujourd'hui sont postérieures. En 1606 le seigneur du Pressoir est Florent de Guyot, conseiller du roi [Henri IV] et maître d'hôtel ordinaire en sa maison [Henri Guyot, seigneur de Lessart et du Pressoir fut gouverneur de Saumur de 1585 à 1589 ; il commandait une garnison à Tours lorsque Henri III fut assassiné en 1589]. En 1639 le Pressoir est un fief relevant de Roncée. Au XVIIIe siècle le domaine est déclassé en métairie ; il est vendu comme bien national à la Révolution. A l'ouest, le portail donnant accès à la basse-cour date de 1593. Le logis des communs attenant est de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle. A une centaine de mètres à l'ouest se dresse l'ouvrage d'entrée, encadré de chaque côté par une aile prolongée par un pavillon. Le logis seigneurial daté aussi de 1593 est vraisemblablement contemporain du pavillon sud-est qui lui est accolé. La façade sud du logis a été profondément remaniée. Fermant la cour à l'est, la galerie est datée de 1623. Le pavillon d'angle nord-est a été construit en 1663. (Toutes les dates sont établies par dendrochronologie.) Le pigeonnier [contenant 2 000 boulins*] pourrait être rattaché à la campagne de construction de 1593 au plus tard ; cependant son orientation qui rompt avec le plan général du château suggère qu'il a pu être construit avant. »
Le fief appartint ensuite à Pierre Barjot de Roncé, mort en à la bataille de Seneffe* en 1674 puis à son frère Alexis Barjot de Roncé (mort en 1705), dit abbé de Moussy, tous les deux petit-fils de Léonor I (voir Histoire du fief);
C'est un édifice de la fin du 16e siècle et du début du 17e siècle, présentant un plan homogène : un quadrilatère avec une cour centrale et pavillons d'angle carrés. Un portail double donne accès à la basse-cour, ainsi qu’au logis seigneurial auquel on accédait par un châtelet fortifié avec un pont-levis pour les carrosses et un autre pour les piétons.
À voir au sud
La Grange aux moines :
Cité en 1430 comme appartenant à Jean Du Pont, le domaine devint ensuite la propriété du prieuré de Tavant
La métairie, citée en 1692, figure sur la carte de Cassini* et fut vendue comme bien national.
Le Pont :
Ancien fief appartenant en 1541 à François d’Availloles, seigneur de Roncé (voir ci-après).
Il y avait là un gué sur la Vienne, qui conduisant à Tavant.
La Garnauderie (1 rue de la Sibylle, à la limite avec L’Île-Bouchard) :
Le fief appartint au 17ème et 18ème siècle à la famille Torterüe (voir Sazilly).
Le logis du 16ème siècle est aujourd’hui le centre d’un domaine viticole : voir http://www.domaine-delagarnauderie.com/.
Roncé (sud-est) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000487
« La seigneurie de Roncée est citée dès 1486 et constituait un fief relevant de L'Ile-Bouchard. Un aveu rendu en 1536 par François d'Availloles décrit le domaine, qui comprend alors un parc clos de murs d'environ 100 arpents [34 hectares] au sein duquel se trouvent château, chapelle, grange, étable, vivier et une fuye à pigeon. Néanmoins, le pigeonnier actuel semble plus tardif. Une description de 1634 indique que l'entrée principale, précédée d'un très bel escalier, se trouvait au sud et non sur la route du coteau. Un acte de vente du 2 mars 1817 indique que les douves existent encore de même que le parterre en face, les deux allées collatérales, la pièce d'eau vive et le canal qui l'alimente. De nos jours, le château a disparu. La pièce d'eau est encore visible. Subsistent également le long bâtiment des communs, le fossé entre les communs et l'ancien château et le pigeonnier.
La porte centrale du bâtiment des communs porte l'inscription : Claude Barjot 1514 Anthoinette le Viste surmonté d'un cartouche orné de motif végétaux. » [Claude I Barjot de Roncé et Antoinette Le Viste furent les parents de Claude II, qui épousa en 1561 Anne d’Availloles, fille de François d’Availloles.]
Ce toponyme apparaît pour la première fois au 12ème siècle sous la forme Ronceium, puis, à la même époque sous le nom de Roncée Négron ; on trouve aussi, en 1639 la forme Ronsée du Pont.
Domaine viticole aujourd’hui : voir https://www.baudry-dutour.fr/17-domaine-du-roncee
L’imposant pigeonnier actuel, construit sans doute à la fin du 16ème siècle, hexagonal à l'extérieur et circulaire à l'intérieur, mesure 14 m. de haut et 10 m. de large ; il contenait 2 400 boulins* ; il est couvert par une coupole en pierre, surmontée d'un petit campanile. Les pigeons pénétraient à l'intérieur par six lucarnes établies dans la coupole et par les ouvertures du campanile. Au rez-de-chaussée, la porte d'accès est surmontée d'armoiries.
Il fut acheté en 2005 par le département et restauré en 2020/2021.
Chézelet (sud-ouest)
Le fief, qui relevait de Cravant, appartenait, en 1488, à Jean Le Berruyer (voir Cheillé), qui, cette année-là, le céda par échange à Thibault de Vallée. Après avoir été la propriété, en 1689, de François Nau (il s’agit sans doute de François Nau, fils (1639/1702), lieutenant-général au bailliage* de Tours, propriétaire de Panchien à Luynes), le domaine passa ensuite dans la famille Barjot de Roncé.
Il y a dans le hameau un moulin-tour du 19ème siècle, qui est devenu une habitation/