Parçay-Meslay
Cette commune, située à 9 km au nord-est de Tours, a été créée en 1814 par la réunion des communes de Parçay, cité en 852 sous la forme Partiacus, venant du gallo-romain Parciacus ou « domaine agricole de l’Avare » et de Meslay, cité en 1061 sous la forme Campiniacus ou « domaine agricole du campagnard » puis en 1148 sous la forme Moelleium, venant de Mespiletum, signifiant « terrain planté de néfliers ».
Histoire
Des artefacts néolithiques (biface, grattoir, hache polie, polissoir mobile) ont été découverts (où ? quand ?).
Un établissement rural gaulois a été repéré en 2015 à La Roche-Deniau (au nord-est du bourg, à côté de l’autoroute A 10.
Les fiefs de Parçay et de Meslay appartenaient à l’abbaye de Marmoutier.
À voir dans le bourg
Église Saint-Pierre :
Article https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Pierre_(Par%C3%A7ay-Meslay)
« Une église primitive, construite en bois, est pour la première fois mentionné dans une charte de 993. L'actuel bâtiment est bâti au cours de la seconde moitié du xie siècle. À cette époque, seules une nef et son abside sont érigées. Au cours du xiie siècle, le mur nord de l'église est endommagé par un incendie. Il s'ensuit des travaux de reconstruction de la section incendiée et un nouveau mur est érigé en avant des maçonneries d'origine.
Durant la première moitié du xviie siècle, une flèche est érigée à proximité du chœur. Au cours du xviie siècle, l'abside est cloisonnée, cette partie du bâtiment devenant ainsi isolée du reste de l'église.
En 1770, Montaugé de Villeseptier [Josué Aimé Loiseau de Montaugé, mort à Saint-Domingue après 1778] fait don d'un tableau, lequel est placé au niveau du maître-autel.
Dans la première moitié des années 1920, une nouvelle sacristie est construite à l'extérieur du chœur. Pour ce faire, le mur fermant l'abside est détruit. En 1923 ou 1924, le curé de la paroisse, met en évidence, lors de la reprise des maçonneries et le décapage du badigeon recouvrant la voûte du chœur, une ancienne fresque romane dont l'exécution est datée du xiie siècle [cette fresque représente le Christ en gloire, entouré par des personnages et surmonté par les symboles des quatre évangélistes].
Deux tableaux sont fixés au-dessus de la chaire :
L'un, exécuté en 1744 par Jean Desvergnes met en scène la Multiplication des pains [voir aussi l’église Saint-Georges à Louestault].
Le deuxième tableau est intitulé Le Christ et le Centurion. Il a été réalisé au xixe siècle. Ces deux tableaux ont été restaurés au début des années 2010
Les huit vitraux ont été posés au début des années 1950.
Logis seigneurial :
Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Logis_seigneurial_de_Par%C3%A7ay-Meslay
« La seigneurie de Parçay-Meslay était du ressort de l'abbatiat de Marmoutier. Cependant, l'institution médiévale possédait le pouvoir d'exercer la justice. Dans ce cadre, le seigneur de Parçay, représentant de ce pouvoir judiciaire, devait avoir jouissance d'utiliser un « château » qui soit à la hauteur de son rang. Le logis seigneurial de Parçay-Meslay est construit au cours du xve siècle, vers la fin de la guerre de Cent Ans. L'édifice, fondé par l’abbaye de Marmoutier, devient alors le siège d'un vaste ensemble seigneurial et agricole comprenant une ferme abbatiale.
Il fait l'objet d'une seconde phase de construction au cours du xviie siècle.
En 1791, le logis fait l'objet d'une vente au titre de bien national. Vers la fin du xixe siècle, l'ancien logement du seigneur de Parçay abrite les locaux de la mairie, au 1er étage et ceux de l'école publique réservée aux garçons, au rez-de-chaussée.
Le logis seigneurial, de style gothique flamboyant, affecte un plan au sol de forme rectangulaire. Ses murs latéraux sont chacun couronnés par un pignon. Les charges du mur-pignon situé sur le côté ouest sont contenues grâce à deux contreforts en éperon. Il est flanqué d'un avant-corps formant saillie. Cette extension comporte les conduits de cheminée.
Le bâtiment est éclairé par plusieurs baies. Quelques-unes de ces ouvertures sont pourvues de meneaux. La façade septentrionale est percée d'une baie munie, en son centre, d'une paire de colonnettes. Des caves reliées les unes aux autres ont été creusées sous l'édifice seigneurial. Des escaliers souterrains à voûte et relativement longs permettent d'y accéder.
Le corps de logis est attenant à deux bâtiments modernes, dont l'un est situé sur le côté est et le second disposé sur le côté sud-est. L'édifice est également associé à un puits, lequel a été aménagé d'une pompe en 1929.
La toiture repose sur une charpente en « coque de navire » inversée. Des lucarnes, pourvues de gables triangulaires, viennent en saillie des combles. »
La Grand’Maison (53 rue de la mairie) :
Cette belle maison a été construite en 1671 pour servir de résidence au bailli, agent du roi chargé de fonctions administratives et judiciaires.
Le bâtiment a été acheté en 1980 par la municipalité et est devenu la mairie ; il a conservé son porche d’entrée à double ouverture, un escalier en bois du 17ème ainsi que, dans la pièce à droite de l’entrée, une cheminée avec four de 1716.
Le sous-sol de l’édifice a récemment été aménagé pour accueillir la bibliothèque communale.
On peut aussi voir, au n°1 Allée du Bourg, près de l’église, une maison du 15ème ou 16ème siècle, qui a conservé deux fenêtres à meneaux de bois avec, sur l’un d’eux un chevalier casqué et, sur un autre, une noble dame.
À voir au nord-ouest
La Ferme de Meslay :
Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferme_de_Meslay
« C'est en 1220 que l'abbé de Marmoutier, Hugues de Rochecorbon [mort en 1250, voir aussi Le Louroux] entreprend la construction de la grange et du portail, ainsi que le mur d'enceinte.
La charpente de la grange, incendiée par les Anglais pendant la guerre de Cent ans, est rebâtie au 15ème siècle.
À la suite de la suppression des ordres religieux par l'Assemblée Nationale et de la liquidation de leurs biens, le domaine de Meslay est vendu le 20 avril 1791 à l'architecte François Derouet [1738/1811].
Le portail monumental à base carrée, point d'entrée du domaine, est composé, au rez-de-chaussée d'un passage voûté menant dans la cour et d'un étage qui servait à l'origine de salle des gardes. Une cheminée cylindrique, dont on peut voir le conduit sur la façade nord, permettait aux gardes de se réchauffer. Cet étage permettait également d'accéder au chemin de ronde, via une porte encore visible, mais qui a disparu au moment où le mur d'enceinte a été abaissé.
Bien que la façade ouest ait été remaniée, on peut encore y admirer une baie géminée, alignée au-dessus du porche, ainsi qu'une rosace aveugle.
La grange également bâtie au xiiie siècle se trouve à l'est de l'enceinte. Elle est construite avec des murs de pierre. Sa charpente est constituée de cinq nefs de treize travées supportées par quatre rangées de poteaux en chêne posés sur des soubassements en pierre. Le pignon orienté au sud-ouest accueille la porte principale composée d'un arc en plein cintre surmonté d'un gâble.
Il est à noter que la ferme de Meslay accueillait à l'origine un prieuré dans son enceinte, lié à la fonction même de ses bâtisseurs et de ses occupants : des moines. Ce prieuré a aujourd'hui disparu. »
Le festival de musique, créé en 1964 par le pianiste Sviatoslav Richter (1915/1997), est toujours un événement culturel majeur. Voir https://www.festival-la-grange-de-meslay.fr/