Saint-Aubin-le-Dépeint
Le nom de cette commune, située au nord-ouest du département, à la limite avec la Sarthe, apparaît pour la première fois, dans la charte 7 (de 1034), du cartulaire de Noyers, sous la forme Ecclesia Sancti Albini Depicti (église de Saint Aubin Dépeint), ainsi nommée parce que cette église devait avoir une peinture de Saint Aubin (469/550), évêque d’Angers.
Histoire
Des vestiges de forges anciennes ont été découvert au lieu-dit La Taille-du-Puits, au sud-est du bourg, où se trouve aussi le lieu-dit La Dube, toponyme pouvant indiquer la présence d’un tumulus antique.
Selon la charte citée plus haut, la famille des seigneurs de Nouâtre avait des biens dans cette paroisse, où il y avait, comme dans toutes les paroisses, plusieurs fiefs, dont l’un, qui relevait de l’archevêché de Tours, appartenait en 1220 à Étienne Bouchard (mort en 1236), seigneur de Joué-lès-Tours et de La Motte-Sonzay à Sonzay. Quant au fief principal, il relevait du château du Mans.
À voir dans le bourg
Église Saint-Aubin (rue des Royères) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000045
« Paroisse désignée dès le 11e siècle par une charte sous le nom de Sanctus Albinus Depictus, qui provient sans doute d'une représentation du saint dans l'église. Un 1er édifice a dû être construit au 12e siècle, comme en témoigne l'arc en plein-cintre de la porte située sur le mur Nord, mais l'église actuelle dans son ensemble date du 15e siècle. Le pignon de la façade Ouest a été arasé au 17e 18e siècle pour la construction d'un clocher en charpente. 3 poutres transversales au-dessus de l'entrée servant pour le plancher inférieur du clocher ont dû être réutilisées en réemploi. Elles portent, pour l'une une inscription peinte et une date : Autem Crucis 1611 [Jusqu’à la croix] et pour l'autre un blason sculpté. Au 19e siècle, une tribune en bois a été placée au revers de la façade Ouest. »
On peut voir à l’intérieur :
- Des peintures monumentales du 15ème siècle, sur les murs de la nef. Elles ont été en partie recouvertes postérieurement par une litre funéraire, où figure un blason en forme de losange orné d’un lion.
- Dans le chœur, un vitrail du 16ème siècle, en 3 parties, avec au centre, une Descente de Croix, Saint Jean-Baptiste à gauche et Sainte-Catherine d’Alexandrie, accompagnée des donateurs, à droite. Ce vitrail a été restauré par le maître-verrier Van Guy (Yvan Guyet), en 1987.
- Un autre vitrail du 16ème, représentant Sainte Anne avec la Vierge.
- Un vitrail de 1926 figurant la Charité Saint Martin, œuvre du peintre et maitre-verrier du Mans, Julien Chappée (1862/1957).
- Une statue en bois de Saint Aubin en tenue d’évêque, du 15ème siècle.
Mairie (21 rue Principale) : ancienne Villa des Roses, construite en 1902 selon les plans de l’architecte Guéret.
Lavoir (rue Principale) : construit en 1857 sur une source, dont la qualité de l’eau était réputée.
À voir en dehors du bourg
La Fosse (au nord-ouest) :
Articles https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA37000001 et https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000112
Le manoir de la Fosse est situé au bas d'un coteau. D'origine médiévale probable, ses parties conservées le font dater de la fin du 16e ou du début du 17e siècle. Les modifications successives dont il a été l'objet ont laissé en place un édifice complexe composé de deux bâtiments - pavillon à l'ouest et aile basse à l'est - séparés par une tour d'escalier. Cette tour, percée d'oculi sculptés, desservait également une aile perpendiculaire aujourd'hui démolie. Le pavillon ouest a conservé la distribution intérieure d'origine des niveaux supérieurs : mur de refend à cheminées adossées, carrelage, partie des huisseries d'origine, etc. L'aile est a été modifiée au 19e siècle. Les dépendances datent aussi de cette période. »
« On dispose de peu de renseignements sur le plan historique, si ce n'est que la Fosse dépendait du fief de Saint Aubin et qu'elle fut vendue comme bien national. Il est possible que la construction initiale au 16e siècle fût composée de 3 ailes distribuées autour de la tour d'escalier. En effet, des baies rectangulaires, placées sur la partie Ouest de l'escalier, et l'emplacement d'un conduit de cheminée sur la partie Nord du pavillon Ouest peuvent laisser supposer qu'un bâtiment ait été accolé à la tour d'escalier et au pavillon Ouest, ce bâtiment hypothétique n'est déjà plus présent sur le cadastre napoléonien en 1834. Il est possible aussi que le pavillon Ouest ait été surélevé et embelli au 17e siècle. L'aile Est daterait-elle à l'origine de la fin du 15e siècle, d'après le style de la cheminée avec ses corbeaux triangulaires adossée au pignon Est. Ce manoir a été utilisé comme exploitation agricole jusqu'à une date récente. Il est important de noter que le manoir avait gardé lors de l'achat en 1995 par le précédent propriétaire des éléments importants, et qui subsistent toujours, de la distribution d'origine : 4 cheminées monumentales de la seconde moitié du 16e siècle, la présence de latrines, les menuiseries avec leurs ferronneries des portes, volets et fenêtres datant fin 15e début 16e siècle. Les modifications les plus importantes ont eu lieu depuis l'achat et la restauration par la propriétaire actuelle depuis 1996 (voir annexe).
Boiserard (sud) : le site Tourainissime est le seul à parler de la chapelle Saint-Léonard, qui serait dans la ferme (fin 14ème/début 15ème) et qui conserverait des peintures murales de cette époque.