Saint-Avertin
Cette commune, mitoyenne de Tours, au sud-est, a d’abord été la paroisse de Vençay, toponyme qui apparaît pour la première fois en 930 sous la forme Venciacus ou « domaine* de Vencius ». Quant au toponyme Saint-Avertin, il apparaît en 1371 et il vient du moine Aberdeen (mort vers 1180), qui devint ermite dans les bois de Cangé puis curé de Saint-Avertin.
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Du matériel paléolithique et néolithique a été découvert aux Pierres-Plates (au sud-est du bourg), toponyme qui indique peut-être l’existence de mégalithes disparus ainsi qu’au bord du Cher, au-dessus du château de Cangé (voir ci-après).
Une enceinte gauloise, en forme de trapèze (112 m. x 125 m. x 138 m.) a été repérée dans le Bois-au-Chantre, au sud-est du bourg.
Des domaines agricoles gallo-romains* existaient sans doute à Cangé (voir ci-après), toponyme venant de Candidiacus ou « domaine de Candidius » et à Rosnay (au sud-ouest), toponyme venant de Rutenacus ou « domaine du Ruthène (peuple gaulois) ».
Les carrières de L’Écorcheveau ont été utilisées dès l’époque gallo-romaine, notamment pour la construction des monuments de Caesarodunum (voir Tours).
L’Aqueduc de Fontenay (voir Bléré) arrivait d’une façon certaine à Saint-Avertin, où ses vestiges ont été vus au nord des carrières de L’Écorcheveau, en bordure de la rue-de-Larçay et où il était alimenté par le Limançon (voir ci-après) ; il est fort probable qu’il obliquait ensuite vers le nord-ouest pour alimenter les thermes de Caesarodunum. D’ailleurs Jacques Dubois*, chargé par la SAT de surveiller les travaux de réfection du Cher entre 1968 et 1970 (voir BSAT 36, 1970) a repéré, à l’entrée de la rue de Rochepinard des traces de cet aqueduc, qui, vraisemblablement, traversait le Cher grâce à un siphon sous-fluvial.
La voie gallo-romaine qui longeait la rive gauche du Cher arrivait à Saint-Avertin par l’actuelle rue Saint-Michel, qui prolonge la rue de Cangé et dont la partie finale est une voie creuse taillée dans le rocher, à une profondeur de 6 mètres. Elle était alors rejointe par une voie allant du sud vers le nord, via Esvres-sur-Indre, et il existe, au carrefour des rues de Larçay, de Rochepinard, de Grandmont et de Cormery, un café appelé le Carroi, qui garde le souvenir de cet ancien croisement. Ce café n’existe plus en 2025 et a été remplacé par un barbier !
Cette voie se dirigeait ensuite vers Caesarodunum en empruntant l’actuelle rue-de-Rochepinard et en traversant le Cher au moyen d’un gué, dont Jacques Dubois* (voir référence ci-dessus) a repéré les pieux de soutènement sous les vestiges des anciens Ponts Longs, construits au 12ème siècle par Henri II Plantagenêt.
Histoire ancienne, moderne et contemporaine :
Le fief de Saint-Avertin, cité au 9ème siècle et appartenant à la collégiale Saint-Martin de Tours fut usurpé en 941 par le duc des Francs, Hugues le Grand (898/956).
Le fief de la Mairie appartenait en 1284 à Mathieu de Saint-Venant, prévôt de Tours.
Le célèbre imprimeur Christophe Plantin (1520/1589), éditeur d’une Bible en 5 langues, est né à Saint-Avertin.
En 1562, suite à l’édit de Tolérance, signé par le roi Charles IX, les protestants, qui étaient nombreux dans la paroisse, obtinrent le droit d’y célébrer leur culte.
En 1845, la famille de Richemont, propriétaire du château de Cangé (voir ci-après), donna à la commune 115 000 francs (environ 300 000 €) pour créer une école de garçons et une école de filles.
Au 19ème siècle, un bac* sur le Cher existait entre Saint-Avertin et Saint-Pierre-des-Corps ; il était situé légèrement en amont du pont d’Arcole entre un port d’abordage situé en dessous de l’actuelle rue de Rochepinard, sur la rive gauche et l’actuelle Avenue de Florence, à Saint-Pierre-des-Corps sur la rive droite.
Pendant la seconde guerre mondiale, alors que les allemands occupaient le manoir de la Grand’Cour (voir ci-après), plusieurs résistants y furent interrogés et torturés puis exécutés dans un petit bois voisin (rue du Vallon des Martyrs, aujourd’hui) ; on peut citer parmi eux Raymond Besson (1901/1944), Jean Charré (1918/1944), Jean Deguitte (1926/1944) et André Muñoz Blanco (1925/1944).
À voir dans le centre
Église Saint-Pierre Saint-Avertin (1 rue des Phalères) :
Extraits du livre de Michel Ramette : Petit historique et guide de l'église paroissiale Saint Pierre-Saint Avertin (disponible à l'office de tourisme de Saint-Avertin.)
« Sur ces bords du Cher, à une date incertaine, mais antérieure à l'époque carolingienne (768-987), une première église existait dont nous ignorons tout.
Elle fut abandonnée et remplacée par une nouvelle église qui fut érigée vers l'an 1000 ou plus vraisemblablement le gros œuvre comme l'attestent certaines parties encore visibles. Ses configurations correspondaient strictement à celles de la nef actuelle. Puis cette construction primitive fut agrandie à la fin du XVe siècle par le chœur et le transept.
Respectant la tradition, cette église paroissiale est orientée vers Jérusalem. De nos jours la nef a son aspect d'origine avec voûte lambrissée et évoquant une carène renversée. Cette nef fut remaniée au XIXe siècle mais c'est en 1905 que fut refaite la voûte en plâtre armé et que l'on repiqua également l'ensemble des murs à la chaux et au plâtre. Notons que le clocher avec flèche en charpente date du XVe siècle.
Quant aux deux bras du transept, ils ont chacun deux travées voûtées sur croisées d'ogives qui retombent sur des culs-de-lampe ou des chapiteaux. Les deux travées du bras sud du transept sont sur un plan barlong et à chacune d'elles correspond extérieurement un pignon. Chœur et transept s'achèvent par un chevet plat.
La fondation du premier édifice sacré, comme celle du second sont dues au Chapitre de Saint-Martin de Tours, tandis que le chœur et le transept sont l'œuvre du seigneur de fief demeurant à 'Cangé' (Saint Avertin), Jean de Coningham [voir ci-après], capitaine de la Garde écossaise des rois de France Louis Xl et Charles VIII. Cette église, aux origines, fut consacrée à « Saint Pierre » et la localité se nommait « Vencay» : c'était la paroisse rurale de 'Saint-Pierre de Vencay'. Par la suite avec l'arrivée d'un pieu personnage, 'Avertin', s'ouvrit pour cette paroisse une longue période de prospérité et de célébrité.
L'église a subi d'importants travaux de restauration en 2007. »
Selon une inscription se trouvant dans l’église, le corps de Saint Avertin a été inhumé dans l’église de 1180 à 1562.
On peut voir à l’intérieur :
- Une Pieta du 16ème siècle.
- Un tableau, du 16 siècle également, représentant Le massacre des innocents.
- Un bas-relief polychrome de la 1ère moitié du 19ème siècle, figurant Le couronnement de la Vierge.
- Un vitrail de Lucien Léopold Lobin (1837/1892) sur lequel on peut remarquer, dans le médaillon du haut, Saint Avertin guérissant un pauvre.
À voir dans les quartiers au nord et à l’est de la mairie :
Closerie des Granges Galand (rue de la Tuilerie au nord-ouest) :
Les vestiges de cette ferme du 15ème siècle consistent en un bâtiment carré avec les restes d’une cheminée, enclavé aujourd’hui dans une ZAC. Selon la tradition, les protestants s’y réunissaient pendant les guerres de religion.
Château de La Carrière (rue Saint-Michel, à l’est) :
Le château, construit au début du 19ème siècle, appartenait en 1865 à Jean Marie André Haussmann (mort en 1870), avocat à Paris.
À voir dans les quartiers à l’ouest de la mairie :
Grand’Cour (129 rue de Grand’Cour) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098058
« Le manoir de Grand'Cour, remontant en partie au 17e et 18e siècles, est maintenant intégré à l'agglomération de Saint-Avertin, sur la rive sud du Cher, à 6 km de Tours, dans les vestiges d'un parc boisé en grande partie loti au début des années 1970. Le portail d'accès est inscrit sur l'I.S.M.H. depuis 1946 et l'aile principale de cet édifice depuis 1965, à la demande de son propriétaire, l'écrivain Jules Romains. L'actuel propriétaire a racheté la propriété en mauvais état en 1992 et la restaure depuis cette date. Il a découvert un décor panoramique de 32 lés de papier peint en grisaille représentant le passage du chemin de fer entre Lyon et Saint-Etienne. Ce rare ensemble, provenant de la manufacture Pignet à Saint-Genies-Laval, exécuté vers 1840, a été classé au titre des Objets Mobiliers par arrêté du 26 mai 2000. Il est conservé dans une partie de l'orangerie construite au 19e siècle à proximité du corps de logis. L'édifice est tout à fait représentatif de ce type de construction : un long bâtiment, construit en tuffeau. Ici, le mur de fond aveugle sert de clôture sur la rue et le mur sur jardin est largement percé pour bénéficier d'un éclairage maximum. De larges baies cintrées s'ouvrent sur l'extérieur, et deux portes donnent accès à deux vastes salles. Un mur de refend les sépare, dans lequel était aménagé un système de chauffage, hors d'état de fonctionnement, qui laissait passer la chaleur par des petites trappes à ouverture modulable. Le papier peint panoramique est conservé dans la plus petite des deux salles, au-dessus d'un lambris à hauteur d'appui. Jules Romains, qui avait trouvé la salle déjà aménagée, y avait installé son cabinet de travail d'été. »
L’écrivain Jules Romains (1885/1972) acheta le manoir en 1929 ; il y séjourna régulièrement jusqu’à sa mort et il y écrivit une partie de sa fresque romanesque en 27 volumes, intitulée Les hommes de bonne volonté.
La propriété fut occupée par les allemands pendant la seconde guerre mondiale (voir ci-dessus Histoire contemporaine).
Les sources du Limançon : article https://touraine-insolite.clicforum.fr/t94-Les-Sources-du-Limancon.htm
« En 1507 [suite à la découverte des sources par un fontainier de Tours, Pierre Valence] un premier réseau est aménagé vers le sud, en remontant sous la rue de Grand Cour ; un deuxième réseau à l'ouest, creusé en 1508 sous le vallon de la petite Gironde, permet de recueillir les eaux de plusieurs sources dans un bassin situé à la base de l'escalier débouchant dans la prairie et d'où part un conduit souterrain se dirigeant vers Tours et ses six fontaines.
Le Grand Bassin (XVIe siècle) : ce grand bassin de 14 m sur 8 m, appelé aussi "la Chapelle", correspond vraisemblablement à l'aménagement d'une importante cavité naturelle : la voûte en pierre de taille est très haute, mais la profondeur de l'eau, souvent recouverte d'efflorescences calcaires, produites par un phénomène chimique analogue à celui qui est à l'origine des stalactites et stalagmites, n'est que de 1,20 m. De la base du bassin part une canalisation souterraine se dirigeant vers le lanternon de la rue des Fontaines, puis vers la ville de Tours avec ses six fontaines après un passage en syphon sous la rivière.
La Maison Péan (XVIIe siècle) : en 1682, la quantité d'eau arrivant à Tours n'étant plus suffisante, on a recherché de nouvelles sources au pied du coteau, à l'emplacement de l'ancienne blanchisserie Péan (entre le débouché de la rue de Grand Cour et le bas de Beaugaillard); on y voit encore les restes de la machinerie. Un bassin situé sous la Maison Péan reçoit l'eau qui était relevée jusqu'à un réservoir situé dans un grenier, grâce à une pompe à godets ou "noria" entraînée par un manège que faisait tourner un cheval. L'eau partait ensuite par une canalisation en plomb vers le lanternon.
Le Lanternon (XVIe siècle) : construit pour recevoir le conduit principal venant du grand bassin, ce lanternon octogonal abrite un système de clefs permettant de diriger l'eau vers la canalisation en poterie vernissée enrobée de mortier rose qui rejoint le Cher, puis, après le passage en syphon sous la rivière, se dirige vers l'actuelle place de la gare à Tours et le nord de la ville. Au XVIIe siècle, le débit n'étant pas suffisant, l'eau d'un nouveau captage situé au bas du côteau est envoyée au lanternon. Cette dernière installation fonctionne jusqu'en 1820. L'eau du grand bassin arrive à Tours jusqu'en 1856, date à laquelle une crue exceptionnelle détruit une partie de la canalisation. La ville est ensuite alimentée par l'eau du Cher, captée au barrage de Rochepinard.
À voir dans les quartiers au sud de la mairie :
Paradis (12, rue des Anciennes Écoles) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098057
« Domaine mentionné en 1522. Le manoir actuel est l'ancienne habitation du régisseur, et fut élevé en 1622. Les ruines du vieux château inspirèrent Walter Scott [1771/1832] qui y séjourna lors de son passage en Touraine, en vue de se documenter pour "Quentin Durward". Le manoir, bâti à l'emplacement de bâtiments plus anciens, comprend une construction et une petite aile en retour d'équerre. Les ruines du château primitif se trouvent au nord-est du parc. La partie la mieux conservée est une tour polygonale occupée par un escalier accédant aux terrasses. Un puits ancien avoisine ces ruines.
Beaugaillard (avenue de Beaugaillard, au sud-ouest) : vaste propriété délimitée au nord par la rue de Grandmont et à l’ouest par l’avenue de Beaugaillard, à ne pas confondre avec la rue du même nom.
Le château du 18ème siècle, appartint au 20ème siècle à la famille Meffre, qui y accueillit des soldats blessés pendant la Première Guerre Mondiale. Les architectes Edmond Meffre (1823/1888) et son fils, Marcel Meffre (1864/1942) faisaient partie de cette famille.
Roidemont (32 rue de Beaugaillard, au sud-ouest) :
Le domaine appartint, en 1693, à Antoine Henry Lhuillier, 1er échevin de Tours, puis, au 19ème siècle, à la famille de soyeux Roze, installée à Tours au 17ème siècle et descendant d’Antoine Roze (1675/1756).
Le manoir date du 16ème siècle ; dans son parc, un pigeonnier de cette époque a été transformé en chapelle au 19ème siècle, avec des vitraux de Lucien Léopold Lobin (1837/1892), dans l’un desquels 2 médaillons du 16ème ont été intégrés.
La grange de Bourg-Cocu (rue de Beaugaillard, sud-ouest) et Le ClosVaumont :
Cette grange du 16ème siècle, dont le pignon en colombages est percé de 6 petites fenêtres, a été restaurée en 1998 et faisait partie de la closerie du Clos Vaumont, située à l’angle de la rue de Beaugaillard et de l’allée de la Roseraie du Clos-Vaumont, dont le jardin est devenu un parc public
La Singerie ou Les Cigognes (18 rue des Cigognes, sud-ouest) :
Ce domaine, cité en 1676 sous la forme La Cingerie, appartenait en 1712 à Jean Bourassé, dont le fils, Louis Jean Mathieu Bourassé, fut contrôleur général des guerres. Il fut acheté en 1779 par l’abbé Jean Baptiste Cossart, vicaire général et supérieur du grand séminaire de Tours ; ce dernier émigra et la propriété fut vendue comme bien national en 1794.
Paul Demarzé, qui avait acquis la Singerie en 1918, rebaptisa la propriété Les Cigognes l’année suivante, en souvenir de son fils, Pierre Lucien, sous-lieutenant-aviateur dans l’escadrille des Cigognes, mort dans un accident d'avion le 19 décembre 1918 et enterré au cimetière de Saint-Avertin.
Au début des années 1950, Les Cigognes furent achetées par l’industriel Henri Adam, maire de 1947 à 1959.
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098060
« Le logis d'habitation est constitué par un long bâtiment dont la travée centrale des deux façades est surmontée d'un fronton triangulaire, au-dessus d'une porte-fenêtre munie d'un balcon en fer forgé. Au nord de ce logis se développe la cour d'entrée, limitée par un mur percé par la porte d'entrée, constituée par une grille entre deux piliers amortis par une pyramide et une sphère. A l'est et à l'ouest, cette cour est en partie fermée par les façades de deux bâtiments de servitudes contemporains du logis, et accompagnés chacun d'une tourelle basse. Chaque bâtiment de servitude est constitué par deux ailes perpendiculaires. Un vaste parc s'étend au sud du manoir. »
La Closerie des Gougets (rue des Gougets au sud-ouest) : cette closerie date du 18ème mais a conservé, à l’est, des bâtiments du 15ème.
À voir au nord-est
Cangé (voir Histoire) : ce fief, cité au 12ème siècle sous la forme Cangeum propre Vanceium, signifiant « le domaine* de Cangé près du domaine* de Vançay » appartint d’abord, du 12ème au 14ème siècle à la famille d’Andigné, puis au 15ème siècle, par la famille de Montmorin, avant d’être acheté, en 1489, par Jean de Coningham (mort en 1495), chambellan de Louis XI et capitaine de sa garde écossaise (voir aussi Eglise), dont le petit-fils, Pierre de Coningham fut en 1570 capitaine-gouverneur de Tours ; ce dernier fut le père d’Antoine de Coningham, bailli d’Amiens, commandant de l’arrière-ban de Touraine en 1635 ; en 1679, Charles de Coningham, petit-fils d’Antoine, vendit la propriété à Michel Nicolas de la Londe, écuyer, ingénieur du roi et directeur des fortifications de Flandre.
Parmi les propriétaires suivants, on peut noter le bibliophile Jean Pierre Imbert Châtre, premier valet de chambre du régent Philippe d’Orléans (1674/1723), maire de Tours en 1723/24, qui vendit au roi une collection de manuscrits très importants, aujourd’hui à la bibliothèque nationale et nommée le fonds de Cangé.
En 1832, le propriétaire Edmond Viot-Prudhomme (1774/1855), maire de Saint-Avertin de 1819 à 1830, vendit le château à Philippe Panon-Desbassayns, comte de Richemont (1774/1840), originaire de l’Île-Bourbon (la Réunion), commissaire général de la marine, député de la Meuse de 1824 à 1830 (voir Histoire).
Ce dernier fut le père du chimiste Eugène Panon-Desbassayns (1800/1858), gouverneur de Pondichéry, ami de Balzac (voir Jean Manceau, in BSAT 34. 1966, pages 467/478), et de Paul Panon-Desbassayns (1809/1875), maire de Saint-Avertin de 1832 à 1837, sénateur de 1859 à 1870, député de 1852 à 1859.
Le château actuel a été construit au début du 16ème siècle par la famille de Coningham, avec une chapelle, où la messe était célébrée tous les jours. Le président de la République Albert Lebrun y trouva refuge en juin 1940 et y présida les 2 derniers conseils des ministres de la 3ème République. Après avoir été ravagé par un incendie dans la nuit du 20 au 21 juin 1978, il fut racheté par la ville, qui le rénova en 2010/2012 ; il abrite actuellement le centre de loisirs, l’école de musique et la médiathèque.
À voir au sud
La Camusière : le site de la Camusière, qui appartient à Tours-Métropole, comporte :
- Un château du 19ème siècle.
- Un bâtiment construit en 1970, qui abrite les archives de la Métropole.
- Un bois de 1,4 hectare, ouvert aux promeneurs.
Le Nouveau-Bois (rue du Nouveau-Bois) : pigeonnier-porche avec des murs en colombage.
Le Portail (8 rue Général Mocquery) :
Article N.R. de 2015 : voir https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/saint-avertin/lieux-dits-le-portail-et-les-fontaines
« Le Portail conserve quelques restes du XVe siècle. Deux tourelles du mur d'enceinte de la propriété seraient les vestiges d'une époque où le domaine portait encore le nom de « Gangnerie de Mauperthuis » avant de devenir « le Portail » à partir de 1634. Le manoir, même s'il a subi par la suite des remaniements, conserve pour l'essentiel le caractère des constructions du XVIIe siècle. Il fut, à partir de 1757, la propriété de Jean Cormier de la Picardière [(1721/1780), lieutenant général au bailliage* de Tours, maire de Tours en 1764/65]. Georges-Alexis Mocquery [(1772/1847), général en 1811], en fit l'acquisition en 1815. En retraite en 1834, il devint maire de Saint-Avertin en 1837 et le restera jusqu'à sa mort en 1847. Une rue située à proximité porte son nom [rue du général Mocquery]. »
Le Bois des Hâtes : ce bois de 300 hectares qui s’étend au sud-est de Saint-Avertin ainsi que sur les communes de Chambray et de Larçay comporte 3 enclos dans lesquels vivent des animaux ainsi qu’une maison du 19ème siècle, avec une éolienne Bollée*.
Quartier du Petit-Bois on trouve dans ce quartier situé au sud-ouest
Le château du Petit-Bois (rue du Grand-Cèdre) : château du 17ème siècle, modifié dans les siècles suivants, appelé aujourd’hui le Grand-Cèdre.
Le Clos du Bois-Rayer (rue du Grand-Cèdre) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098056
« Petite gloriette comme il s'en construisait aux environs immédiats de Tours au 18e siècle. A l'origine, la propriété faisait partie d'un grand ensemble prieural, établi au début du 12e siècle, et dispersé en 1770. Sans doute servait-elle de dépendance, car le rez-de-chaussée est surmonté d'un vaste grenier à fourrage et à blé. »
Le logis de l’Archerie (rue de l’Archerie) : maison du 18ème siècle avec des frontons sculptés, percés d’un oculus.
La Sagerie (115, rue de la Sagerie, au sud-ouest) :
Voir André Montoux : La Sagerie à Saint-Avertin, in BSAT 41. 1985 (pages 223/235).
Le premier propriétaire connu, cité en 1577, fut Jean Joret ; Claude Fouquet, bourgeois de Tours, l’acheta en 1645 et la famille Fouquet garda le manoir jusqu’en 1797 ; le fils de Claude, Mathurin Fouquet, trésorier au bureau des finances de Tours, épousa en 1668 Madeleine Pallu, petite-fille d’Étienne Pallu (1588/1670), maire de Tours en 1629/30 ; leur fille, Madeleine Fouquet, dite de La Sagerie, épouse en 1700 de Jacques Normant de La Place, lieutenant général de la généralité* de Tours, fut la mère de Marie Marguerite Normant de La Place (morte vers 1799), qui vendit La Sagerie, en 1797, à Gentien Rangeard de La Germonière, conseiller général de l’Indre-et-Loire de 1812 à 1820 et président de la chambre de commerce de Tours, dont l’épouse, Madeleine Benoist de La Grandière (morte en 1820), était la fille d’Etienne Benoist de La Grandière (1733/1805), maire de Tours de 1780 à 1790, et dont le fils, Louis Hippolyte Rangeard de La Germonière (1807/1887), qui hérita de la propriété, fut député de Seine-Maritime de 1848 à 1851.
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098059
« Le manoir se compose d'un corps de bâtiment principal, flanqué de deux pavillons. L'entrée de la cour d'honneur est constituée par un portail monumental composé d'une arcade en plein cintre à refends, encadrée de deux pilastres doriques et surmontée d'un fronton courbe dont le tympan est orné de cartouches mutilés. Deux portes plus petites donnent accès latéralement aux communs dans le mur d'enceinte, qui conserve des tourelles cylindriques à chacun de ses angles. A l'intérieur, boiseries, tapisseries et peintures. »
Article https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/saint-avertin/a-la-decouverte-de-nos-lieux-dits-2
« La demeure, vraisemblablement construite par Claude Fouquet [voir ci-dessus] au milieu du XVII esiècle, a été inscrite à l'inventaire des Monuments historiques en juin 1942. Un imposant portail à fronton courbe domine une porte souvent fermée. Du coup, il est difficile d'apercevoir le corps de bâtiment principal à l'élégante façade situé au fond de la cour. Une grande partie de son parc a été amputée pour la réalisation de l'autoroute A 10.
La Sagerie est célèbre pour la qualité des peintures de sa « salle des Illustres ». Dans ce salon, 68 panneaux de grande taille représentant les portraits des rois de France s'offrent aux regards des rares visiteurs. En 1923, un Belge, Edouard Ghesquière, propriétaire de la Sagerie à cette époque, fit don à la commune de Saint-Avertin d'un tableau pour la remercier de l'accueil des habitants. Ce tableau est visible de tous ceux qui se rendent en mairie puisqu'il s'agit du célèbre Léonard de Vinci peignant la Joconde de Julien Léopold Lobin [(1814/1864), artiste-peintre et maître-verrier]. »