Skip to main content

Saint-Bauld


Le nom de cette commune, située au sud-est de Tours et au nord-est de Sainte-Maure-de-Touraine, apparaît au 6ème siècle sous la forme capella Sancti Baldi, signifiant « chapelle de Saint Bauld ». Selon la tradition, ce Saint Bauld, seigneur d’Amboise et de Verneuil-sur-Indre, chancelier du roi mérovingien Clotaire 1er, entra dans les ordres après la mort de son épouse et fut évêque de Tours de 546 à sa mort en 552.

Histoire

Antiquité :

Un ensemble de domaines ruraux (villae*) existait sans doute à Villeret (au sud du bourg) toponyme, venant du latin villaretum, lieu près duquel passait la voie gallo-romaine qui allait de Poitiers à Amboise et qui franchissait le ruisseau de Montant par un gué, à l’est de La Luzière (voir ci-après), où une enceinte de très grande dimension a été repérée par Jacques Dubois*.

Histoire du fief de La Chapelle Saint-Bauld :

Au 11ème siècle, l’abbaye de Cormery fonda sur le territoire de la paroisse un prieuré, siège d’un fief appelé La Chapelle-Saint-Bauld, dont elle fut propriétaire jusqu’à la fin du 13ème siècle.

En 1289, le propriétaire du fief était Hardouin V de Maillé (mort vers 1306), seigneur de nombreux autres fiefs, dont celui d’Armançay au Louroux, dont la petite-fille, Isabeau de Maillé (1325/1361) fut l’épouse de Jean III de Beaumont-Bressuire (1320/1391), ancêtre de Guy de Beaumont-Bressuire, cité en 1424, père de Marie de Beaumont-Bressuire, dont l’époux, Guy de Chourses (mort en 1461) est cité comme seigneur du fief en 1435.

En 1526, Georges de Vercle, maire de Tours en 1528/29, seigneur de Noizay en 1529, acheta le fief, en même temps que celui d’Armançay à Charles de Couesmes (1485/1543), chambellan de François 1er, fils de Nicolas de Couesmes (1462/1513), cité en 1489.

De 1628 à 1644, le fief fut la propriété de Jean I de Vonnes (né en 1585), également seigneur d’Azay-sur-Indre, père de François II de Vonnes (né en 1617), dont l’épouse, Madeleine Luthier (morte en 1699) était la fille de René I Luthier (1586/1636) (voir Sanzac à Loches). Claude Luthier (1584/1643), frère de René I, seigneur du Breuil à Manthelan et lieutenant-général de Loches, fut le grand-père de François Luthier (1650/1719) (voir aussi La Fontaine d’Orfonds à Ferrière-sur-Beaulieu), qui mourut sans enfant et qui vendit le fief, en 1710, à Jean Louis Barberin de Reignac (mort en 1719) ; dès lors, le domaine suivit la destinée des nombreuses propriétés de ce seigneur, qui donna son nom au fief du Fau, qu’il avait acheté également en 1710 (voir Reignac).

Histoire moderne et contemporaine :

Trois moulins fonctionnaient sur le Ruisseau de Montant, petit cours d’eau, qui coule du sud vers le nord, à l’est du bourg et qui se jette dans l’Échandon, affluent de l’’Indre ; ce sont, du sud au nord :

À la fin du 15ème siècle, le fief de La Luzière appartenait à Jacques de Liniers (1468/1518), également seigneur de Dolus (Dolus-le-Sec) et de Neuilly-le-Noble (Neuilly-le-Brignon), dont la fille Louise de Liniers épousa Jean VI Isoré (mort en 1567), seigneur de Fontenay (voir ci-après). Par la suite, Louise Isoré, petite-fille d’un autre Jean Isoré, cité en 1499 et cousin de Jean VI (tous les deux descendant d’un Jean I Isoré, descendant lui-même de Pierre Isoré, cité en 1145, ancêtre de la famille Isoré ou Ysoré, voir Bossay-sur-Claise et Sorigny), épousa en 1575 François I de Vonnes, père de Jean I de Vonnes (né en 1585), propriétaire du fief de La Chapelle Saint-Bauld et de Fontenay. Dès lors les 3 fiefs furent réunis et eurent la même histoire.

  • Le moulin du Coudray: cité au 18ème siècle.

Chambres d’hôtes : voir https://www.kelest.fr/a/le-moulin-du-coudray-saint-bauld

  • Le moulin de Remet: cité en 1710 sous le nom de « moulin banal de Rimette » ; il appartenait alors à François Luthier (1650/1719) : voir Histoire du fief de la Chapelle-Saint-Bauld

Il y avait deux lavoirs dans la commune :

  • Le lavoir communal sur l’Échandon, au bout de la route de Pont-Chalet, au sud-ouest du bourg.
  • Le lavoir de La Luzière (voir ci-dessus), alimenté par une source.

En 2018, la commune de Saint-Bauld fut réunie à celle de Tauxigny pour former la commune nouvelle de Tauxigny-Saint-Bauld.

À voir

Église Saint-Bauld (31 rue Principale dans le centre) :

Une première église composée d’une nef et d’un chœur quadrangulaire fut construite au début du 11ème siècle, avec un clocher élevé à la fin du 11ème.

Cette église fut agrandie à la fin du 15ème siècle par la famille Isoré (voir Fontenay, ci-après), avec un nouveau chœur et une chapelle seigneuriale, dans laquelle subsistent les vestiges d’une fresque du 16ème siècle racontant l’épisode biblique de Suzanne et les vieillards (Livre de Daniel, ch. 13), restaurée en 2019 par Véronique Legoux.

Fontenay ou Fontenay-Isoré (au sud)

Au 15ème siècle le fief devint la propriété de la famille Isoré (de Sorigny) et fut dès lors appelé Fontenay-Isoré. Le premier Isoré connu est Pierre Isoré, mentionné en 1145, ancêtre de Jean I Isoré.

En 1372 de Jean II Isoré (mort en 1406), dit le Jeune, petit-fils de Jean I, épousa Jeanne d’Angle, dame de Pleumartin (86). Ces derniers furent les parents de :

  • Jean III, tué en 1424 à la bataille de Verneuil*.
  • Catherine, qui épousa Jacques I de Thais (mort en 1458), seigneur de Thais à Sorigny ; leur fils : Jacques II de Thais (mort en 1486), chambellan de Louis XI, épousa Françoise d’Aloigny, dame de Sepmes.

Le petit-fils de Jean III, Jean V (1423/1488), seigneur de la Tour Isoré à Sorigny, fut lui aussi chambellan de Louis XI ; son petit-fils Jean VI, dit Janot, (mort en 1567) épousa Louise de Liniers (voir le fief de la Luzière ci-dessus).

Le petit-fils de Jean VI, Honorat Isoré (1561/1586), dit d’Hervault, également seigneur de Bossay-sur-Claise, fut le grand-père de Georges Isoré (1606/1678), dit d’Hervault, lieutenant-général de la Touraine en 1644 et père de Mathieu Isoré (1647/1716), archevêque de Tours de 1694 à sa mort.

Un autre petit-fils de Jean I, Geoffroy Isoré (mort vers 1409) fut l’arrière-grand-père de Jean Isoré, seigneur de Fontenay, qui épousa en 1499 Philippe de Menou et ils eurent pour enfants :

  • François Isoré (mort en 1583), dit le Capitaine Isoré, un des cent gentilhommes de la Maison du roi, tué lors du siège d’Anvers en 1583.
  • Antoine Isoré (mort en 1589), dit le Jeune, abbé de Preuilly (Preuilly-sur-Claise) et prieur de la collégiale de Loches, où il fonda un collège.
  • Jacques Isoré, cité en 1565, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et abbé de Ballan (Ballan-Miré).

La seigneurie de Fontenay-Isoré passa ensuite aux deux filles de François Isoré : Louise Isoré, qui épousa en 1575 François de Vonnes et Anne Diane Isoré, qui épousa en 1564 Jean I Cantineau, dit aussi Jean I de Commacre (voir Sainte-Catherine de Fierbois).

Jean I de Vonnes (né en 1585), fils de François, réunit le fief de Fontenay à ceux de La Chapelle-Saint-Bauld et de La Luzière et, dès lors, l’histoire de ces 3 fiefs fut confondue.

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098061

« Ancien fief relevant de la Tour Isoré [Sorigny]. De la forteresse rectangulaire du 15e siècle, subsistent divers éléments. Limitée par des douves, l'enceinte du château devait être flanquée d'au moins quatre tours d'angle. L'entrée au-dessus des douves devait se faire au milieu du côté sud. Au centre de l'enceinte Est, les arrachements de croisées d'ogives sur la face nord des bâtiments encore existants, laissent voir qu'une grande salle devait relier ceux-ci à la tour nord-est. Le bâtiment sud conserve un sous-sol voûté dont les piliers sont reliés par des arcs surbaissés caractéristiques des 15e et 16e siècles. »

Sur une partie des ruines, un nouveau bâtiment, avec une tour a été construit entre 1947 et 1949. L'ensemble, laissé à l'abandon depuis le début des années 1950 a été restauré à partir de 2014.

Gite : voir https://www.gites-touraine.com/location-vacances-Gite-Chateau-De-Fontenay-a-Tauxigny-saint-bauld-37G21641.html


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User