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Saint-Genouph


Le nom de cette commune, située entre la Loire et le Cher, à l’ouest de Tours, apparaît pour la première fois en 1268 sous la forme Sanctus Genulphus, patronyme venant de Saint Genou du Berry, qui aurait été un ermite vivant dans la région de Selles-sur-Nahon (Indre) au 3ème siècle. La paroisse fit partie de Berthenay jusqu’en 1758.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Le toponyme La Roche, à l’ouest du bourg, indique peut-être qu’il y avait un mégalithe à cet endroit au néolithique.

À l’occasion des travaux de construction de la ligne de chemin de fer Tours/Nantes en 1846 (voir ci-après), une cachette de l’âge du bronze fut découverte aux Montils (voir ci-après), toponyme signalant une butte de 15 m. de diamètre sur 2 m. de haut, encore bien visible au 19ème siècle, et qui était peut-être les vestiges d’un tumulus*.

Cette cachette contenait une soixantaine de pièces, contenues dans un vase en terre cuite, qui peuvent être vues au Musée du Grand Pressigny, notamment 16 haches, dont deux haches à talon, très dépouillées et de fabrication locale probablement ainsi qu’une assez rare herminette à ailerons, 11 épées ou lances, dont un très beau manche  de poignard décoré de motifs ciselés, 19 bracelets et 5 demi-barillets ; ces derniers objets, tous identiques et sortant du même moule, formaient un barillet complet en étant rapprochés deux par deux ; ils étaient ornés, à leur extrémité, de petits anneaux et constituaient sans doute, comme les bracelets, des éléments de parure.

Sur cette cachette, voir :

Louis Dubreuil-Chambardel* : les trouvailles de l’âge du bronze en Touraine, in Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, 5.1, 1914.

Gérard Cordier* : trois cachettes de bronze en Indre-et-Loire, in Gallia Préhistoire, 3, 1960.

À l’époque gauloise et gallo-romaine un domaine agricole (villa*) existait sans doute à Marsay (voir ci-après), toponyme venant de Marciacus ou « domaine de Marcius », où Jacques Dubois* a photographié en 1980 les traces d’un chemin menant à une structure carrée.

Histoire moderne :

La ligne de chemin de fer Tours/Saint-Nazaire, construite entre 1848 et 1857, avait une gare à Saint-Genouph, ce qui contribua au développement de l’agglomération. La ligne fonctionne toujours mais l’arrêt est maintenant une halte ferroviaire.

À voir dans le bourg

Église Saint-Germain : article Patrimoine (commune-saint-genouph.fr)

« La première église de Saint Genouph, probablement à une seule nef, fut édifiée à l'époque romane. Reprise au 16 ème siècle, elle comprenait alors deux nefs, dont l'une dédiée à saint Roch.

En 1899, une nouvelle église fut reconstruite par l'architecte Guérin [Gustave Guérin (1814/1881)] sur les fondations de l'ancienne devenue très vétuste et trop vulnérable lors des crues (située plus haut que le précédent édifice elle résista à la grande crue de 1910.) 

A l'extérieur, le chevet de l'église est orné de têtes grimaçantes appelées aussi modillons, d'où le nom donné à la ruelle passant en dessous "Rue des grimaces"

La décoration intérieure fut l'œuvre de l'Abbé Blaive [Jean Henri Blaive (1830/1902), curé de 1898 à 1902 ; voir aussi Cangey, Limeray et Pocé-sur-Cisse] à qui l'on doit plusieurs vitraux singuliers, les couronnements des pilastres, ainsi que le bas-relief en bois au-dessus de la grande porte sur lequel Saint-Roch est représenté d'une façon très personnelle.

Un vitrail représente la "femme à cinq genoux", femme échevelée entourée de cinq jambes nues. Cette représentation est un jeu de mot sur le nom de la localité et du saint patron. »

Les vitraux, datés de1889, sont de Jean Prosper Florence (voir maîtres-verriers tourangeaux*), sauf un médaillon de 1500, représentant Saint Genouph.

Au-dessus de la porte d'entrée, bas-relief représentant Saint-Genouph.

À voir à l’ouest

La gaudinière : ferme ancienne.

À voir au sud-ouest

Le Morier :

Ce fief est cité dès 1100 sous la forme Morer. Au bord du Cher, le manoir présente un portail double (entrée charretière et porte piétonne) légèrement en contrebas de la levée, encadré d’une tourelle et d’un pigeonnier circulaire.

Marsay ou Marçay (voir Préhistoire et antiquité) :

Le fief fut donné au Chapitre de Tours, vers 900, par Charles III le Simple, roi des Francs de 898 à 922.

Le logis actuel, du 17ème siècle, appartint à la famille Pommyer de la Révolution jusqu’au milieu du 19ème.

Les Montils :

Ce domaine appartenait, en 1644, à Marguerite Aubert, veuve de Jacques Boulay, qui, cette année-là, le vendit au couvent des Minimes du Plessis-lez-Tours à La Riche.

Les Nouies : 

Ce fief, qui relevait du château de Tours, s'étendait dans les paroisses de Saint-Genouph, de Savonnières et de Berthenay.

Ancienne ferme.


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