Saint-Hippolyte
Le nom de cette commune, située sur la rive droite de l’Indre, dans le sud-est du département, apparaît pour la première fois en 1239 sous la forme Parrochia de capella Sancti Hippolyti, c’est-à-dire « Paroisse de la chapelle de Saint-Hippolyte ».
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Des silex du néolithique ont été trouvés sur le territoire de la commune et le toponyme Le Chillou (au nord-est, dans le Bois-de-Sennevières) indique la présence d’un mégalithe disparu.
La découverte de tuiles à rebord dans les champs de La Jucherie (au sud-est, au confluent du Ruisseau-de-Vitray avec l’Indre) laisse supposer qu’il y avait là une construction gallo-romaine.
Des domaines agricoles gallo-romains (villae*) existaient sans doute à Malville (nord-ouest), à Rigny (au nord), venant de Reginiacus ou « domaine du gaulois Reginius », à Villecuite (sud-est) et à Vitray (voir ci-après), venant de Victoriacus ou « domaine du Vainqueur ».
La voie gallo-romaine qui suivait la rive droite de l’Indre peut encore être vue : elle est continuée par la D 92 puis par la rue du Moulin de Lège (voir ci-après) puis par la D 12 et par un chemin qui rejoint la D 92.
Les moulins : 3 moulins fonctionnaient sur la commune.
Le Moulin de Lège (sur l’Indre, au sud), du 13ème siècle, cité en 1641 et agrandi au 19ème siècle, était jadis le moulin banal de la seigneurie de La Roche.
Moulin des Bordes, aux Basses-Bordes (voir ci-après) sur le Ruisseau de Vitray (affluent de l’Indre, au sud-est), cité en 1672, appartenait en 1704 à André Garreau, qui, cette année-là, le vendit à Anne Louise de Boursault (voir Bridoré), petite-fille de Charles de Boursault (mort en 1653), seigneur de Viantais à Beaulieu-lès-Loches, laquelle le donna au couvent des Viantaises, à Beaulieu-lès-Loches, qui le posséda jusqu’à la Révolution.
Moulin de Vitray, sur le Ruisseau de Vitray, en aval du château (voir ci-après), est un ancien moulin à tan du 16ème siècle, qui a porté les noms de moulin du Gué-Bault puis de Grétault.
À voir
Église Saint-Hippolyte (2 rue du Château, dans le bourg) :
Église du 11ème siècle (nef, chœur, abside), agrandie au 12ème (clocher), au 15ème (façade et flèche du clocher) puis au 16ème (portail latéral sud et porche en charpente).
3 vitraux 1858 des ateliers Lobin et 2 vitraux 1922 de Lux Fournier (1868/1962).
Les Basses-Bordes (au sud-est) : lavoir.
Les Hautes-Bordes (au sud-est) : puis à toit plat.
Vitray (au sud-est) (voir Préhistoire et antiquité) : ancienne paroisse, rattachée à Saint-Hippolyte en 1827.
Le fief a été possédé, du 15ème au 18ème siècle par la famille Guenand (voir La Celle-Guenand et Le Petit-Pressigny). Au moment de la Révolution, il appartenait à Hugues de Lusignan (1749/1814) et à son cousin, le marquis de Lafayette (1757/1834).
Le château actuel, du 16ème siècle, agrandi au 17ème et restauré au début du 20ème, comporte deux tours : une, circulaire, coiffée d’un toit pointu ainsi qu’une, quadrangulaire, avec terrasse et machicoulis.