Skip to main content

Saint-Ouen-les-Vignes


Le nom de cette commune, située au nord d’Amboise et au nord-est de Tours, apparaît vers 1060, dans le cartulaire de Marmoutier sous la forme Quoddam alodium quod appelant Sancti Audoeni de Pinu, soit « un alleu qu’on appelle Saint-Ouen du Pin ». On trouve ensuite Saint Oyn du Boys en 1446, La Ramberge en 1793 et Saint Ouen les Vignes à partir de 1920.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Un ensemble de grands blocs siliceux (éléments d’un dolmen ?) ont été retirés d’un champ situé sur une petite éminence au nord de la Hargandière au nord-est du bourg ; on a trouvé dans ce secteur5 haches polies et une herminette en silex gris. D’autres outils néolithiques ont aussi été découverts entre le Jeune Jouet et la Mardelle, au nord-ouest de la commune.

Le toponyme la Pierre Bise, au nord-ouest également, indique probablement la présence à cet endroit d’un mégalithe disparu.

À Châtre (209 route du Vigneau, au nord du bourg), existe une enceinte quadrangulaire, avec un décrochage au niveau de la porte, située au sud ; ce toponyme venant du latin Castra, signifiant « camp retranché », est cité dès 852 et par la suite, il y eut là un château et un fief.

Histoire du fief :

Le premier seigneur de ce fief, qui relevait de Château-Renault et d’Amboise, fut Maurice de Saint-Ouen, cité en 1231.

Parmi les seigneurs suivants, on peut noter :

  • En 1585, le richissime Pierre Molan ou Pierre de Molan (mort en 1607), intendant général des finances, également seigneur de Limeray et de Louestault.
  • En 1668, Jean de Feydie, comte de Charmand, sur qui le domaine fut saisi en 1677 et vendu au suivant.
  • En 1677, Carlo Vigarani (1637/1713), alias Charles de Vigarany, intendant des plaisirs de Louis XIV, également seigneur de Limeray.
  • En 1762, Jean Joseph Bertrand (mort en 1787), propriétaire également du château de Pierrefitte à Auzouer-en-Touraine (de 1770 à 1775), contrôleur des eaux de Saint-Domingue, dont la veuve, Marthe Élisabeth Magoulat de Maisoncelles, qu’il avait épousé en 1754, fut la dernière dame du fief, citée en 1789.

Extraits de l’article https://www.saint-ouen-les-vignes.fr/decouvrir/

« Niché au creux de la petite vallée de la Ramberge, le village s’est développé autour d’une chapelle en bois dès le IXème siècle, puis au XIème siècle, d’une église en pierre à nef unique [voir ci-après].

C’est de 1777 que date la plantation du Mail des Tilleuls (classé en 1939), sous lesquels les Audoniens (nom donné aux habitants du village) peuvent se promener encore de nos jours, à proximité des étangs appelés à devenir prochainement un lieu de découverte et de détente ouvert à tous.

Le comte Pierre-Jacques Orillard de Villemanzy [(1751/1830), général de division, sénateur en 1809, pair de France en 1814] de également propriétaire du château, traversa les périodes mouvementées de la Révolution, de l’Empire et de la Restauration, successivement commissaire général de l’armée du Rhin, intendant général des armées de Napoléon 1er et pair de France.

Plus près de nous, Jules Gautier, grand commis de l’État sous la Troisième République [inspecteur de l’académie de Paris], remplit de hautes fonctions de responsabilité pour son pays ; il fut maire de Saint-Ouen de 1892 à 1936 et fit beaucoup pour développer la vocation viticole du territoire. »

La Ramberge, coulant du nord vers le sud et se jetant dans la Cisse à Nazelles-Négron, passe juste à l’ouest du bourg et alimentait plusieurs moulins, notamment :

  • Le moulin de Crouteau, cité en 1748 (au nord).
  • Le moulin du château, dit aussi moulin de Saint-Ouen (en contrebas du château, près de l’école, dans le centre bourg), qui a fonctionné du 18ème siècle aux années 1930. Il y a là aussi deux étangs, creusés en 1936 par le meunier.
  • Le moulin de Pont Chalet (au sud).
  • Le moulin de Launay, cité en 1749, dit aussi « moulin des Aunets, appelé Juppeau » en 1772, « moulin de Aulnais, apellé Jupeau » en 1790, « le moulin à bled nommé Juppeau » en 1805, au lieu-dit Jupault, au sud du bourg, à la limite avec Pocé-sur-Cisse.

Selon Tourainissime, il existait aussi un moulin à vent à la Longueterie (au nord du bourg).

Saint-Ouen-les-Vignes avait aussi deux lavoirs :

  • Un dans le bourg, non loin de l’église.
  • Un au sud du bourg à Pont Chalet.

À voir dans le bourg

Église Saint-Ouen : article https://www.saint-ouen-les-vignes.fr/decouvrir/histoire-de-la-commune-vue-par-les-eleves-de-cm1-cm2/notre-eglise/ (article écrit par des élèves de CM1/CM2 de l’école°

« L’église originelle a été construite au XIe siècle sur les ruines d’une ancienne chapelle, il n’en reste que la nef principale.

En 1584, sous le règne de Henri III, « on ajouta à cette nef un collatéral septentrional de quatre travées reliées à la nef par quatre arcades en plein cintre ».

Au début du XVIIe siècle, un clocher en pierre et un porche en charpente furent ajoutés à la construction sur la façade principale.

Au XVIIe siècle fut construite l’abside en cul-de-four.

En 1682, une sacristie et la chapelle Saint-Laurent, directement accessibles depuis le château par un escalier furent réalisées.

Dans la nef, nous apercevons la tombe de messire Pierre Gabriel de Mollan mort en 1607 [Pierre de Molan (voir histoire du fief)]. Il fut nommé Contrôleur et intendant des finances du roi Henri IV. Sa tombe en ardoise, gravée de têtes de mort, nous parvient abîmée du fait de la Révolution française.

Une deuxième tombe se trouve sous le porche ou caquetoire, il s’agit du curé Messire Philippe Cullereau mort en 1678.

L’autel principal fut installé en 1890 après la construction de l’abside. En bas à droite vous pouvez voir la signature de l’Atelier Saint-Hilaire-Charron et Beausoleil-Poitiers. Sur le côté est marqué la date (1885-1890). La sculpture représente les disciples d’Emmaüs.

Sous Louis XVI fut construit l’autel de la Vierge et la statue de la Vierge à l’enfant en terre cuite. Ces œuvres proviennent d’une abbaye voisine de Fontaine-les-Blanches [à Autrèche].

En 1892 est installé un orgue vert de style baroque qui proviendrait du château de Choiseul à Amboise dont les amis de l’orgue de Saint-Ouen -les-Vignes prennent soin [offert par Humbert Moreau de Bellaing (1855/1924) voir le Buisson, ci-après].

Dans la nef, nous pouvons voir le blason de CARLO VIGARANI ancien seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes [voir histoire du fief] et intendant des finances et des menus plaisirs du roi (tours d’or sur fond rouge) jumelé avec le blason de sa femme (blé sur fond azur). »

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098093

« L'église se compose d'une nef romane couverte d'une voûte en lambris soutenue par des entraits et poinçons apparents et moulures du 15e ou 16e siècle. Sur le mur sud, deux contreforts demi cylindriques, en maçonnerie assez grossière, peuvent dater de la fin du 11e siècle. A l'ouest s'ouvre une porte en plein cintre de la même époque dont la voussure décorée de moulures toriques, retombe sur des colonnettes engagées avec chapiteaux assez frustes. Le chevet, qui devait être plat à l'origine, a été percé au 19e siècle d'une baie en plein cintre ouvrant sur une absidiole circulaire de la même époque. Sur le flanc nord a été ajouté, vers le milieu du 19e siècle, un collatéral ouvert sur la nef par quatre arcades. A l'extérieur, pignon de style gothique avec fenêtre flamboyante. A l'angle nord-ouest s'élève un clocher contre lequel est appuyé un porche en bois. »

À l’intérieur on peut voir un médaillon du 16ème siècle, représentant Sainte-Anne et la Vierge, inséré dans la verrière de la 1ère travée du collatéral ; les autres vitraux sont des grisailles de Julien Fournier, datées de 1890.

Le Château :

Un premier château avec pont-levis, construit au 16ème siècle par Pierre de Molan, fut remplacé en 1680 par un autre château, édifié par Charles de Vigarany (Voir histoire du fief), et agrandi en 1765 ; ce château avait un moulin (voir ci-dessus) et des caves dans la falaise. Son parc fait 21 hectares.

Il fut acheté en 1999 par la Ligue de l’enseignement des Hauts-de-Seine et il accueillait des colonies de vacances, des voyages scolaires ou des stages ainsi que le centre de loisirs de la commune ; mais, en proie à des difficultés financières, la Ligue de l’enseignement l’a fermé en 2012 et l’a mis en vente. Il a été acquis en 2015 par les propriétaires actuels, qui l’ont restauré pour le transformer en luxueuse maison d’hôtes. voir https://betbevents.com/fr/accueil/

En se promenant dans le bourg, on peut voir, dans la rue Jules-Gautier, l’arcade d’une porte charretière, sur la clef de laquelle est inscrit, avec la date de 1655 « satis cui satis », soit « c’est suffisant pour qui se suffit (de cela) », équivalent du bien connu « sam suffit » ! Il y a aussi, dans la rue de la Poste, un cadran solaire ancien.

À voir en dehors du bourg

Le Buisson :

Le premier seigneur connu de ce fief, N. Desingot, cité en 1590, le vendit cette année-là à Michel Langlois et le château (voir ci-après) resta dans cette famille Langlois, puis de Langlois jusqu’au 20ème siècle !

L’arrière-petit-fils de ce Michel, Jean Langlois, mort en 1706, fut anobli en 1678 ; sa sœur Catherine Langlois, morte en 1662, avait épousé en 1649 le médecin Pierre Bretonneau (1622/1662), fils de l’apothicaire Théodore Bretonneau (1597/1668), ancêtre du célèbre Pierre Fidèle Bretonneau (1778/1862).

Le petit-fils de ce Jean Langlois, Michel de Langlois, né en 1710, fut l’arrière-grand-père de Mathilde de Langlois, née en 1831, qui épousa en 1853 Paul Marie Moreau de Bellaing, né en 1827, et qui fut la mère d’Humbert Moreau de Bellaing (1855/1924) (voir l’église ci-dessus).

Le château est surtout remarquable par son parc de 35 ha et par son pigeonnier du 16ème siècle dont la base est plus étroite que le reste ; les boulins* sont en terre cuite en terre cuite, rouge à l’intérieur et verte à l’extérieur.

Les dépendances abritent aujourd’hui deux gîtes :

La Louisiane, dans l’ancienne maison du régisseur de 1860 : voir https://www.gites-touraine.com/location-vacances-Gite-La-Louisiane-a-Saint-ouen-les-vignes-37G3022.html

Le Petit Cottereau, dans une dépendance du 16ème : voir https://www.gites-de-france.com/fr/centre-val-de-loire/indre-et-loire/le-petit-cottereau-37g3021

À l’ouest du bourg, sur la rive droite de la Ramberge (voir ci-dessus), on peut voir deux manoirs : celui du Morier, du 17ème siècle, remanié au 19ème et celui de Gerbault, du 19ème siècle.


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User