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Saint-Pierre-des-Corps


Le nom de cette commune, qui était une paroisse de Tours jusqu’en 1794, apparaît pour la première fois au 9ème siècle sous la forme Ecclesia Sancti Petri ; cette paroisse prendra, en 1247, le nom de Ecclesia Sancti Petri de Corporibus, du fait qu’un cimetière important avait pris la place d’une grande nécropole gallo-romaine (voir ci-après).

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Du matériel paléolithique (biface), néolithique (poignard en silex du Grand-Pressigny) et de l’âge du bronze (hache plate en cuivre, hache à ailerons munie d’un anneau latéral, poids de filets, vases décorés au doigt et à l’ongle) ont été trouvés, notamment lors des fouilles faites au lieu-dit le Dix-Neuf (voir ci-après) et quelques-uns peuvent être vus au Musée du Grand-Pressigny.

Mais les vestiges les plus intéressants ont été découverts au Dix-Neuf, sur la rive droite du Cher, qui à cet endroit forme un méandre dit « boucle de l’Écorcheveau » (voir Saint-Avertin). Sur ce sujet, voir Pierre Audin*, Jacques Dubois* et Hubert Gelly (1908/1989) in BSAT 36, 1971 ; 40, 1984 ; 41, 1986 ainsi que Christian Verjux (conservateur à la DRAC Centre) in RACF 28.1, 1989.

À cet endroit, où les berges avaient été consolidées par des pieux, les habitants d’un village étaient essentiellement occupés à la fabrication de tuiles plates (tegulae) et rondes (imbrices), dont on a retrouvé un grand nombre, ensevelies près de la rive du Cher. On y a aussi découvert des fragments de poteries, dont l’une porte la marque IUSTI, caractéristique du potier Justus, actif à La Graufesenque* de 70 à 95 (voir Barrou), ainsi qu’un ancien puits funéraire contenant des objets de l’âge du bronze.

Deux voies gallo-romaines, allant à Caesarodunum, faisaient leur jonction sur le territoire de cette commune. La voie qui longeait la rive gauche de la Loire, venant de La Ville-aux-Dames est probablement reprise par la rue Marcel Cachin, qui passe aux Justices puis aux Sablons, où elle était rejointe, juste après le cimetière ayant remplacé la nécropole se trouvant à gauche de cette rue, par la voie qui suivait la rive droite du Cher (rue Marcel Paul ?), venant de Larçay, dont Jacques Dubois* a vu, aux Dix-Neuf, une trace montrant qu’elle obliquait là vers le nord.

Histoire moderne :

Article https://saintpierredescorps.fr/decouvrir-la-commune/en-quelques-mots

« Le percement du canal de Berry en 1824 pour rejoindre les marines du Cher et de la Loire, vient stimuler l’activité économique de la commune. On peut encore imaginer ce canal aujourd’hui disparu en regardant l’A10. L’autoroute qui longe l’avenue Pompidou se trouve à l’emplacement même du canal, dans lequel bon nombre d’anciens Corpopétrussiens ont appris à nager. Avec l’arrivée du chemin de fer, Saint-Pierre-des-Corps devient l’une des plus importantes gares de triages de France. Le rail marque durablement l’activité économique et la sociologie de la ville. Des maçons, des ouvriers viennent de partout pour travailler à Saint-Pierre. Ces cheminots vont façonner l’identité de la commune.

Ce peuple ouvrier défend les droits sociaux et mène des luttes contre les injustices pour l’amélioration de ses conditions de vie et pour le progrès social. Il amène des élus républicains et socialistes au conseil municipal. Dès 1920, ils élisent des équipes communistes et à partir de 1971 des majorités rassemblant communistes et socialistes.

La ville a payé un lourd tribut à la Seconde Guerre mondiale. Les bombardements alliés de 1944 détruisent la commune à 85%. Après la libération de la ville, le 1er septembre 1944, il faut tout reconstruire. Le maire Jean Bonnin [(1895/1975), maire communiste de 1945 à 1971] demande dès 1947 l’élaboration d’un plan d’urbanisme avant toute opération de remembrement. Des baraquements provisoires sont édifiés dans l’urgence, notamment dans les secteurs de l’Eridence ou de la Rabaterie. L’activité industrielle reprend après guerre avec la création de plusieurs zones d’activités économiques aux Yvaudières et aux Grands Mortiers. »

À voir

Église Notre-Dame-de-la-Médaille Miraculeuse (3 avenue de la République) :

La première église, mentionnée au 9ème siècle, fut remaniée au 13ème et 14ème siècle.

L’église actuelle, construite en 1909, présente une statue de la Vierge au sommet de la façade ouest. À l’intérieur, les vitraux proviennent des ateliers Lobin.

N.B. Le nom de Notre-Dame de la Médaille miraculeuse est celui sous lequel les catholiques désignent la Vierge telle qu'elle serait apparue, de juillet à décembre 1830, à Catherine Labouré (1806/1876), religieuse canonisée en 1947.

Mairie (34 avenue de la République) :

Le bâtiment fut construit en 1913 selon les plans des architectes Jean Hardion (1858/1932) et Émile Labadie (1878/1934), pour servir de caserne américaine au cours de la 1ère Guerre mondiale ; il devint la mairie à partir de 1922.

Cette mairie est coiffée d’un dôme à impérial, surmonté d’un campanile.

Église de l’Assomption (28 avenue Lénine, au nord-est de la mairie) :

Cette église moderne, consacrée en 1954, contient un vitrail rond, représentant la Vierge et l’enfant, installé en 1974 par l’architecte Étienne Blanchet.

Abbaye de Saint-Loup (passage Trousseau, au nord-ouest de la mairie) :

On peut voir là un logis très remanié, du 16ème siècle, faisant partie de l’abbaye de Saint-Loup, qui avait Hildegarde pour abbesse en 940 (voir La Ville-aux-Dames) ; elle fut reconstruite en 1270.

Locomotive à vapeur Pacific 231 E 41 (derrière la gare TGV) :

Extraits de l’article https://saintpierredescorps.fr/decouvrir-la-commune/la-locomotive-pacific-vapeur-231-e-41

« La locomotive à vapeur Pacific Chapelon 231 E 41 est LE monument historique de Saint-Pierre-des-Corps. (…)

Elle a été installée à sa retraite en 1974 boulevard des Déportés [au nord-est de la mairie] après avoir parcouru, dit-on, deux millions de kilomètres soit cinq fois la distance entre la Terre et la Lune. Ce fut une grande fête. Elle est restée là durant quarante ans, et l’on se chagrinait de la voir peu à peu perdre de sa superbe. Le jeudi 5 décembre 2013, on hissa ses cent tonnes sur un porte-char pour la porter - presque en triomphe - sur treize kilomètres jusqu’au hangar dit « aux avions », sur le site de l’ancien Magasin général de la SNCF.

Il s’agissait de mettre à l’abri des intempéries cette honorable ancêtre de 1938 et de commencer sa restauration confiée à une bande de passionnés, pour la plupart (mais pas tous) cheminots, qui attendaient depuis longtemps dans l’attente des moyens financiers et humains
de commencer ce travail de restauration. (…)

Construite entre 1936 et 1938, la Loco a principalement assuré la ligne Paris-Calais pour tracter notamment la « Flèche d’or », le train de prestige qui effectuait le trajet Paris-Londres. Elle est donnée à Saint-Pierre-des-Corps par la SNCF en 1974. 

Pour visiter le chantier Rendez-vous au « Hangar de la loco », entrée par le portail rue de la Pichotière, extrémité sud du pont Jean-Moulin, zone industrielle des Grands Mortiers. Visites libres deux week-end par mois. »


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