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Saint-Règle


Le nom de cette commune, limitrophe d’Amboise, à l’est, apparaît pour la première fois en 1180 sous la forme Ecclesia S. Paul de regula (Église Saint Paul de régula), devenu parochia Sancti Reguli (paroisse de Saint-Règle) au 13ème siècle.

Histoire

Les vestiges préhistoriques découverts sont rares : une hache taillée paléolithique à 200 m. à l’ouest du bourg, un nucléus et des grattoirs néolithiques à Bel-Air, sur le plateau des Châteliers, au nord-ouest du bourg, ainsi que des haches d’importation à Mazeure (au nord-est) et à Givry (voir ci-après).

Un domaine agricole gallo-romain (villa*) existait sans doute à Givry (à l’ouest du bourg), toponyme venant de Gabriacus ou « domaine de Gabrius », patronyme venant du gaulois « gabros » signifiant « chèvre ».

Le premier propriétaire connu du fief, qui relevait du château d’Amboise, fut, en 1241, un certain W. de Bocé, inconnu par ailleurs. Par la suite, il appartint :

  • En 1500, à Pierre Morin, trésorier de Louis XII et maire de Tours, en 1500/1501, qui fit construire à Amboise un grand hôtel particulier, devenu la mairie en 1855.
  • En 1523, au chapitre de la cathédrale de Tours.
  • En 1706, à Martin Sain de Bois-le-Comte (1641/1709), également propriétaire de La Farinière, à Cinq-Mars-le-Pile (voir les Arpentis, ci-après).
  • En 1710, à Jean Bouteroue d’Aubigny (mort en 1732), qui possédait aussi Chanteloup à Amboise et La Roche-Chargé à Chargé.
  • En 1740, à Louis de Conflans d’Armentières (1711/1774), qui avait épousé en 1733 Adélaïde Bouteroue d’Aubigny (1717/1746), fille de Jean Bouteroue ; ce Louis de Conflans, également seigneur de Limeray, deviendra maréchal de France en 1768.

L’Amasse, qui coule d’est en ouest, au nord de la commune, et qui se jette dans la Loire à Amboise, faisait fonctionner 4 moulins :

  • Le moulin de Saint-Lubin, cité en 1612.
  • Le moulin de Givry, cité dès 1431, est maintenant un bâtiment des 17ème, 18ème siècles, qui a gardé son bief et ses vannes ; il a fonctionné jusqu’en 1879.
  • Le moulin des Arpentis (voir le château, ci-après) est aujourd’hui une construction à 2 étages, des 16ème, 17ème siècles, dont les fenêtres à meneaux ont été murées.
  • Le moulin d’Olivet, cité en 1536, a d’abord été un moulin à farine, puis, après avoir été vendu comme bien national, il devint un moulin à tan, cité en 1853.

À voir

L’église Saint-Paul (rue du petit-pont, dans le bourg) :

L’église actuelle, construite à la fin de 19ème siècle en style néo-roman, a un clocher en bâtière, contenant une cloche portant la date de 1828.

Les vitraux, datés de 1871 et provenant de l’atelier Lobin, ont été restaurés en 2000 par l’artisan d’art Florence Maynard (Beaumont-en-Véron).

Les Arpentis (à l’ouest du bourg) :

Le premier seigneur connu de ce fief fut Christophe Thomas, cité en 1313. Il appartint ensuite, de 1350 à 1588, à la famille Du Bois des Arpentis, dont fit partie Jean Du Bois (né vers 1425), (voir Autrèches) qui, dans toutes les biographies, est dit maître d’hôtel du duc de Guise, en 1467, ce qui est strictement impossible puisque le 1er duc de Guise fut Claude de Lorraine (1496/1550), fait duc de Guise en 1528 ; il s’agit peut-être de Charles le Téméraire (1433/1477), qui était duc de Bourgogne en 1467.

Ce Jean Du Bois, fut le grand-père de Louis II Du Bois, cité en 1538, lui-même grand-père de Louis IV Du Bois (1530/1588), maître de la garde-robe d’Henri III et gouverneur de Touraine.

Par la suite, les propriétaires furent :

  • Charles d’Albert (1578/1621), 1er duc de Luynes, qui reçut à diner dans le château Louis XIII le 20 juin 1619, puis, son fils, Louis Charles d’Albert (1620/1690), 2ème duc de Luynes, cité en 1642.
  • François Nau père (1596/1669), receveur général des gabelles, maire de Tours en 1655, également propriétaire de Panchien à Luynes, cité en 1645 puis son fils, dénommé aussi François (1639/1702), trésorier général à Tours, père de Charles Pierre Nau (1673/1739).
  • Martin Sain de Bois-le-Comte (1641/1709), cité en 1707, également seigneur du fief (voir ci-dessus), père de Jacques (1664/1740), cité en 1728, qui possédait aussi La Baudelière à Esvres-sur-Indre, lui-même père de Claude (1719/1792), cité en 1754, dont le fils, Claude Christophe (né en 1756), fit le dernier seigneur des Arpentis en 1789.

Le château du 16ème siècle a été entouré de douves au 17ème et restauré en 1884 par l’architecte Sylvain Châtaignier. (Voir aussi le moulin, ci-dessus).

On peut y louer une chambre d’hôtes : voir https://www.chateaudesarpentis.com/

 

Thomeaux (à l’ouest du bourg) :

Le manoir primitif, dont il reste quelques vestiges dans les caves, date du 15ème siècle ; il a été reconstruit au 18ème puis surélevé d’un étage au 19ème.


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