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Sepmes


Le nom de cette commune, située au sud-est de Sainte-Maure-de-Touraine, apparaît sous les formes Scemae, Sepmae et Septmae dans les chartes 72 (de 1078), 118 (de 1084) et 298 (de 1101) du Cartulaire de l’abbaye de Noyers. Selon la charte 662 (non datée) de ce même cartulaire ce toponyme viendrait de « septima ecclesia » indiquant ainsi la septième église édifiée en Touraine par Saint Gatien, considéré comme le premier évêque de Tours, au 3ème siècle, mais cette explication ne repose sur aucun fondement et ne justifie pas le « s » de ce toponyme.

On dit aussi, parfois, que le nom de Sepmes viendrait de « ad septimum milliarum » car effectivement Sepmes était à 7 miles (10,5 km) de l’embranchement de La Celle Saint-Avant, sur la voie allant de Port-de-Piles à Amboise (voir ci-après), mais là aussi le « s » pose un problème.

En fait, il est pratiquement certain que ce toponyme vient du latin Septimas (terras) ou « domaine agricole de Septimus ».

Histoire

Préhistoire et antiquité :

D’autres domaines gallo-romains (villae*) existaient à Brissac (à l’ouest du bourg), toponyme qui apparaît en 1136 dans la charte 502 du Cartulaire de Noyers*, sous la forme Terra quae dicitur Brisehaste ou « domaine appelé Brisehaste », toponyme venant de Braccatiacus ou « domaine du gaulois Braccius » ainsi qu’à Montigny (au sud-est), venant de Montiniacus ou « domaine du Montagnard ». Ces deux domaines deviendront des fiefs au moyen-âge.

À La Thomassière (au sud-ouest), lieu-dit aux limites de Marcé-sur-Esves, Draché et Sepmes on a découvert un puits de 14 m. de profondeur, avec deux galeries partant vers le nord-ouest et le sud-ouest, qui indiquent la présence d’un aqueduc souterrain, dont le tracé n’est pas bien connu.

Une voie gallo-romaine, venant de Ports-de-Pile et de La Celle-Saint-Avant et allant bers Amboise (voir préambule), devenue ensuite un chemin de Saint-Jacques, est reprise par la D 336, qui se trouve à l’est de La Thomassière, et qui, au sud-est du bourg, est continuée par un chemin qui passe à La Saulaie, puis par la D 99a, puis, après avoir traversé la D 59, par un autre chemin, visible à l’est de La Grande Joumeraie (voir ci-après) puis  à l’est des Maisons-Rouges, chemin qui sert ensuite de frontière, sur 3 km, entre les communes de Bossée et de Bournan, et qui remonte à l’ouest de Manthelan pour gagner l’étang du Louroux et Reignac.

Histoire du fief :

Après avoir appartenu, en 1331, à Guillaume de Baygnan ou de Baignan, puis, en 1393, à Gilles de Baygnan (son fils ?), le fief, qui relevait de Sainte-Maure (Sainte-Maure-de-Touraine), passa à la famille Ysoré (orthographiée aussi Isoré) : Marie Ysoré, citée en 1454, fille de Jean IV (voir Sorigny) fut l’épouse d’Antoine de Guenand, gouverneur de Loches en 1440 (voir La Celle-Guenand) et la mère de Philippe de Guenand, qui fut mariée à Boucher d’Aloigny (mort avant 1480), dont la petite-fille, Françoise d’Aloigny, épousa en 1479 Jacques II de Thais (mort en 1486), chambellan de Louis XI.

Ces derniers furent les grands-parents de Jean de Thais (1495/1553), panetier de François 1er, gouverneur de Loches en 1547, ambassadeur à Rome et grand maître de l'artillerie en 1546, mort au siège de Hesdin en 1553, inhumé dans l’église ainsi que de Jeanne de Thais, qui épousa en 1529 Louis I de Brossin, colonel-général de l’infanterie, gouverneur de Loches en 1568, mort en 1572 et inhumé lui-aussi dans l’église. Ces derniers furent les parents de Claude Brossin de Méré (mort en 1629), écuyer de Charles IX.

Jeanne de Thais, après la mort de son mari, obtint en 1573 de Charles IX l’autorisation de créer à Sepmes quatre foires par an ainsi qu’un marché hebdomadaire, le mardi.

Par la suite, le fief passa, au 17ème siècle, à la famille de Rohan-Guémené puis, au 18ème siècle, à la famille de Voyer de Paulmy d’Argenson (voir Maillé). La dernière propriétaire fut, en 1789, Marie Marc Aline de Voyer d’Argenson (1764/1812), fille de Marc René II (1722/1782) et de la femme de lettres Jeanne Marie Constance de Mailly d’Haucourt (1734/1783) (voir La Tourballière à La Celle-Saint-Avant), épouse du comte Paul Hippolyte de Murat (né en 1768).

Histoire ancienne, moderne et contemporaine :

Selon la tradition, l'évêque breton saint Gratien, vivant au 5ème siècle, aurait été assassiné près de Sepmes par des « barbares », et enterré à Sepmes, où une chapelle aurait été construite. Mais selon le cartulaire de l’abbaye de Noyers*, cet assassinat aurait eu lieu en 732 à l'issue d'un combat périphérique à la bataille de Poitiers*. Quoiqu’il en soit, cette chapelle fut détruite par les protestants, qui dévastèrent la paroisse en 1562, mais le curé sauva les reliques et les fit transporter au château de Loches 

Pendant la guerre de 1870, Sepmes se trouva à la limite de la zone occupée par les Prussiens, qui imposèrent à la commune de la « somme extravagante de 16 590 francs ». Un conseiller, le riche producteur et négociant en vins Alfred Rabault (1843/1909, prêta la somme de 2 765 francs ; ce dernier fut maire de 1876 à 1908 et fit construire en face de l'église, une grande maison de maître, ornée de têtes de Bacchus. Rachetée ensuite par la commune, ce bâtiment est devenu la mairie.

Le mardi 17 septembre 1912, lors des « Grandes manœuvres de l'Ouest », de nombreuses personnalités vinrent à Sepmes, dont le président de la République Armand Fallières (1841/1931) ainsi que le Grand-duc Nicolas Nikolaïevitch Romanov (1856/1929), futur commandant suprême de l’armée russe.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Marie-Thérèse de Poix (1894/1970) mit son château de la Roche-Ploquin (voir ci-après), au service de la Résistance, dirigée localement par l’abbé Henri Péan (191/1944), curé de Draché et à laquelle participèrent notamment le boucher Fernand Rentien (mort en 1956) ainsi que la secrétaire de mairie Andrée Babin, née en 1903, déportée et morte à Belzig en 1945.

À voir dans le bourg

Église Notre-Dame :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA37000028

« Une charte de Goscellin de Sainte-Maure [Goscelin II de Sainte-Maure, né vers 1035 ; charte 72 de 1078] cédant tous ses droits sur l'église à l'abbaye de Noyers remonte à la seconde moitié du 11ème siècle. L'édifice renferme une nef unique de deux travées couvertes chacune d'une voûte à nervures. Des vestiges de petit appareil ainsi que la voussure d'une porte cintrée sont préservés sur le mur extérieur nord. Il est fort probable que l'on puisse les relier à l'église du 11ème siècle et donc en déduire que la nef occupe le même emplacement que l'édifice qui la précédait.

La nef s'ouvre sur un chœur composé de trois vaisseaux aménagés en deux travées. Le vaisseau central se termine par une abside à pans éclairés chacun par une baie cintrée. Les vaisseaux latéraux se terminent par un chevet plat. Chaque travée est voûtée d'ogives, à l'exception de la première travée du vaisseau latéral nord qui conserve la base du clocher roman. Une tourelle d'escalier hors-œuvre est située à l'angle nord-est du clocher. Les piles sont ornées de chapiteaux sculptés de motifs végétaux et des colonnettes retombent sur des culots sculptés de bustes humains qui peuvent dater de la fin du 12ème siècle ou début du 13ème. La charpente de la nef paraît avoir été l'objet d'une réfection au cours du 17ème siècle ainsi qu'à la fin du 19ème siècle (mémoires de 1860), de même que la charpente du chœur, restaurée à la fin du 19ème siècle et consolidée il y a quelques années.

Une chapelle a été bâtie en 1533 dans l'angle formé par la rencontre du mur nord et la partie saillante du chœur.

La restauration générale de l'église a été menée selon les plans de l'architecte diocésain Gustave Guérin entre 1858 et 1862 : toitures, reprise des maçonneries extérieures et surélévation de certains murs. Une seconde campagne de travaux a été menée au milieu des années 1860 par l'architecte [E.] Raimbault. Le portail de la façade ouest a été refait à partir de 1885, probablement à l'identique. Une nouvelle sacristie fut également aménagée entre les piliers du mur sud de la nef. Enfin, la réfection totale de l'intérieur de l'église fut entreprise entre 1882 et 1927 [à l’initiative du curé L. Martin, voir ci-après]. »

L'église Notre-Dame a été agrandie au 16ème avec la chapelle du crucifix, qui est aujourd’hui le baptistère, édifiée vers 1533 par Jehan Du Bois, seigneur du Puisard et du Puy (voir ci-après) puis consacrée en 1535 par son neveu, Louis Du Bois, curé de Rivarennes. Son plafond en caissons porte l’inscription : « Maistre Jehan Proefect paintre ai faict cette chapelle paindre ».

On peut voir à l’intérieur :

  • Les fonts baptismaux du 15ème siècle, dont la cuve, taillée dans un bloc cubique, porte, à chaque angle une figure humaine supportée par une volute.
  • Le tabernacle du 18ème siècle, en bois doré.
  • Un tableau du 18ème siècle représentant Saint François de Paule, d’après un original de Jean Bourdichon (1456/1520) (musée du Vatican).
  • Un tableau du 19ème siècle, figurant la Sainte famille.
  • Une statue de Saint Gratien, sensée contenir ses reliques.
  • Onze vitraux, dans le chœur, de Pierre Eugène Guérithault (1829/1919), datés de 1861/1869
  • Les verrières de la nef réalisées en 1890 par les maîtres-verriers rennais Charles Lecomte et G. Colin, dont une représente la Charité Saint-Martin.
  • Un vitrail de Lux Fournier (1868/1962) datant de 1901, ayant pour thème Le baptême du Christ et sur lequel se trouve le curé L. Martin.

À l’extérieur :

  • Au-dessus de la porte occidentale, statue en fonte du 19ème siècle : La Vierge de la rue du Bac, rappelant les apparitions, qui ont eu lieu dans cet endroit en 1830.
  • Sur le mur méridional, un cadran solaire et un cadran canonial, qui indiquait le moment des différents offices liturgiques.

Près de l'église, l'ancien presbytère du 15ème siècle est devenu la bibliothèque municipale.

En face de l’église (du côté de la mairie), une grande maison, avec l’enseigne « à la corne de cerf » était une ancienne fabrique de chaussures.

Le château (bourg nord)

L’ancienne forteresse fut remplacée au 16ème siècle par le château actuel, bâti pour Jean de Thais (voir histoire du fief).

Au premier étage se trouve une belle cheminée avec, sur la hotte, une fresque représentant deux chevaux, l’un rouge et l’autre blanc, entraînant un char conduit par un personnage à deux têtes ; la devise « concordia fratum » est peut-être une allusion à l’amitié qui aurait uni Jean de Thaïs à l’un de ses frères naturels, prénommé également Jean.

La plus belle partie était l’escalier monumental, à trois volées droites, dont le plafond, formé de dix caissons, est orné de rosaces et de motifs végétaux.

Le bâtiment, encore en très mauvais état il y a quelques années, est en cours de restauration.

Dans la cour, trois têtes monstrueuses ornent la margelle d’un puits.

Dans le parc, on trouve un lavoir.

Deux dessins du château furent réalisés en 1713 par René Louis de Voyer de Paulmy d’Argenson (1694/1757). Ils sont intitulés « Vue du château de Sepmes dépendant d’Argenson, dessiné sur le lieu par R. L. Dargenson ».

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098112

« Ancienne châtellenie qui relevait de Sainte-Maure [Sainte-Maure-de-Touraine]. Le château a été construit pour Jean de Taix, gouverneur de Loches et ambassadeur à Rome, grand maître de l'artillerie en 1546, mort au siège de Hesdin en 1553.

De la construction Renaissance subsiste un corps de logis rectangulaire, flanqué au sud d'un bâtiment décalé sur plan carré. Celui-ci doit être la partie la plus ancienne du château, qui a remplacé la forteresse primitive. Le corps de logis principal devait comporter deux étages, mais il a été en partie rasé.

A l'intérieur, il conserve un escalier droit proche de celui d'Azay-le-Rideau dont les rampes droites sont couvertes d'un plafond rampant à caissons sculptés de grands fleurons. La cheminée de la grande salle est décorée de peintures portant la devise concordia fratrum.

Dans la cour, un puits a conservé sa margelle monolithe aux gargouilles sculptées ressemblant à des lions. Les dépendances ont été très endommagées et mutilées. La façade Est était ornée de colonnes rondes à chapiteaux corinthiens. »

Le Puy ou Le Puy de Sepmes ou Le Puits (bourg sud-ouest) :

Ce fief appartenait, en 1405 à Jean de Craon (est-ce le même, qui fut tué en 1415 à Azincourt* et qui était seigneur de Ferrière-Larçon et de Savonnières ?) ; en 1407, à Pierre de Sepmes ; en 1464, à Jehan du Bois ; en 1500, à un autre Jehan du Bois; en 1509, à Philippe du Bois; en 1535, à Louis du Bois, curé de Rivarennes, qui fonda la chapelle du Crucifix dans l'église de Sepmes ; en 1555, à Antoine Duval ; de 1577 à 1591, à Charles du Raynier ; en 1600, à Jean de Baygnan (descendant de Gilles ? voir Histoire du fief) ; en 1650, à Alexis de Baygnan (fils de Jean ?)

En 1700, le seigneur était le prêtre Jean Guyet ; le frère de ce dernier, Louis Guyet, propriétaire de La Gravière à Loches, fut le père Marie Anne Françoise Guyet (1670/1711), citée en 1711, épouse de Jacques Charles Bigot (1686/1763) ; le fief passa ensuite à leur neveu, Pierre Louis Charles Bigot, né en 1717 et cité en 1762, qui le vendit en 1770 au fermier général Balthazar Dangé d'Orsay (1696/1777), seigneur de Fay à Bossée, de Grillemont à La Chapelle Blanche et de Manthelan, qui céda tous ses biens à son neveu René François Constance Dangé d'Orsay (1733/1795), également seigneur de Mouzay.

De cet ancien fief situé, comme l’indique le nom, au point culminant de la commune, « puy » venant du latin podium signifiant « hauteur », il reste l’entrée piétonne d’une porte monumentale, ainsi qu’une maison de maître du 18ème siècle.

À voir au nord

La Grande-Joumeraie (nord-est) : ce lieu est situé non loin de l’ancienne voie gallo-romaine (voir Antiquité).

Après avoir appartenu, du 15ème au 17ème siècle, à la famille de Baignan (voir Histoire du fief), cet ancien fief fortifié fut la propriété, de la fin du 17ème à la fin du 18ème, à la famille de Mons.

Le Puisard ou Le Puysard (nord-est) :

Ce fief appartenait, en 1533, à Jehan Du Bois (voir église et Le Puy) et, en 1639 à Judith le Riche des Dormans. Il y avait là un château entouré de douves, dont il ne reste pas grand-chose.

La Roche-Ploquin (nord-ouest) :

Le château de La Roche-Ploquin ou Peloquin est cité en 1088, dans la charte 160 du cartulaire de Noyers* sous la forme « Rupem Gaufridi Peloquini » (la Roche de Geoffroy Peloquin) et en 1096, dans la charte 240 du même cartulaire, sous la forme « Rupes Gaufridi Peloquini, super Esmantiam » (la Roche etc. sur la Manse). Quant à Geoffroy Peloquin, seigneur de L’Île-Bouchard, il est cité dans les chartes 61, de 1069, et 62, de 1071, du même cartulaire.

Après avoir appartenu, au 15ème siècle, à la famille de Betz, également propriétaire du Grand Relay (voir ci-après) il fut la propriété, au 16ème siècle, de la famille L’Huissier.

En 1789, le seigneur était le lieutenant-colonel Claude Charles Coliette de Lescanville ; le château fut ensuite la propriété de la famille de Tyrel de Poix.

Marie-Thérèse de Lavaur de Sainte-Fortunade (1894/1970) épousa en 1919 Jean Tyrel de Poix, propriétaire du château ; celle-ci, dite Marie-Thérèse de Poix ou comtesse de La Roche-Ploquin, participa activement à la Résistance pendant la seconde guerre mondiale (voir Histoire contemporaine) ; arrêtée et déportée à Ravensbruck, elle devint, à son retour, maire de Sepmes et céda son château en 1950 aux Maisons Familiales et Rurales, qui en firent un centre équestre. Ce centre équestre est maintenant sur la commune de Noyant-de-Touraine et le château a été acheté par un homme d’affaires russe, qui en a fait un hôtel de luxe. Voir https://www.chateaularocheploquin.com/

Dans son parc, on trouve une chapelle du 19ème siècle.

Au nord-ouest du château, le moulin de La Roche, sur la Manse, est un ancien moulin à blé, remanié au 19ème siècle.

En continuant le long de la Manse, on arrive aux Coteaux (voir Draché) où les habitations troglodytiques sont nombreuses.

La Thibardière (nord-ouest) : pigeonnier circulaire.

À voir au sud

Moulin de Beauregard (sud-est) : dit en 1855 « usine destinée à moudre le blé ». Ancien moulin, sur L’Esves, qui, à cet endroit, sert de limite avec Civray-sur-Esves ; entreprise agricole aujourd’hui.

La Tour Sybille (sud-est)

Le fief, qui apparaît sous la forme La Tour Sibille sur la carte de Cassini*, appartenait en 1429 à Jean Barbin (1406/1469), conseiller de Charles VII, qui sera ensuite seigneur de Ports-sur-Vienne et de Verneuil-le-château ; sa sœur, Venotte Barbin, avait épousé en 1426 Pierre I d’Argy, seigneur de Theneuil, et fut la mère de Jean d’Argy, dit le Jeune (mort en 1505), chambellan de Louis XII, cité en 1470 ; mais avant lui, le fief appartint en 1450 au neveu de Jean Barbin, Mathurin Barbin (mort en 1502).

Sur cette famille, voir Pierre Souty : Jean Barbin, in BSAT 37, 1974 (pages 383/387).

Le fief appartint en suite, en 1510, à Charles de Morais (mort vers 1544), père de Jean de Morais, cité en 1558, et de Pierre de Morais (mort vers 1616 et cité en 1570, décédés tous les deux sans postérité.

Le dernier seigneur fut, en 1782, René Constance François Dangé d'Orsay (voir Le Puy, ci-dessus).

On peut y voir une belle maison du 18ème siècle.

Le Grand Relay (sud-ouest) :  

Du 13ème au 16ème siècle, le fief appartint à la famille de Betz (voir La Roche-Ploquin) parmi laquelle on peut citer Pierre II de Betz (1420/1501), seigneur de Betz-le-Château, chambellan du roi Charles VIII, qui épousa en 1444, à Sainte-Maure-de-Touraine, Catherine de La Jaille, fille de Charles II de La Jaille, seigneur de la Mothe-Yvons (Marcilly-sur-Vienne), Draché et La Tour Saint-Gelin ainsi que leur fils, Jacques de Betz (né vers 1460), chambellan du roi Louis XI.

En 1597, la propriété passa à la famille d’Aviau de Piolant : François d’Aviau (mort en 1568) fut de père de Louis d’Aviau, lui-même père de Louise d’Aviau (voir le château de La Motte à Marcilly-sur-Vienne), de François d’Aviau (mort en 1626) ; lui-même père de Jacques d’Aviau, cité en 1647, qui eut pour fils, Charles d’Aviau (né en 1703).

Ce Charles d’Aviau fut le père de Charles François Pierre (1740/1828), lui-même père de l’archevêque de Bordeaux, Charles François Pierre d’Aviau du Bois de Sanzay (1737/1826) (voir La Heurtelière à Maillé) et du lieutenant-colonel Charles Jean Marie d’Aviau (1740/1828), dernier seigneur du fief et père de Charles François Marie d’Aviau de Trenay (1772/1845)

De l’ancien château du grand Relay (15ème siècle), il reste une tour cylindrique, percée de quelques étroites archères. Le grand logis a été restauré mais a gardé sous le toit une charpente en carène de bateau inversée.

Il y avait une chapelle, mentionnée en 1776.

Sous les bâtiments, il y a un souterrain-refuge, auquel on accédait par une descente voûtée en plein cintre et un escalier partant de l’intérieur des bâtiments qui débouchait dans un premier couloir coudé, pouvant être surveillé par deux trous de visée. Des systèmes de fermeture très caractérisés bloquaient une première petite salle de forme irrégulière présentant deux trous d’aération et un puits de remontée carré actuellement rempli d’éboulis. Dans cette salle s’ouvre en contrebas une chatière très typique et très malaisée prolongée par un couloir coudé trois fois, qui mène à une dernière petite salle irrégulière comportant une banquette, une niche et une alvéole avec feuillures. Il en part un puits de remontée avec encoches pour les pieds, fermé à 1,70 m plus haut.

Source Raymond Mauny* et Gérard Cordier* : Souterrains-refuges … en Touraine, in BAVC 7.1 1967 (pages 13/95 ; pages 61 et 72 pour ce souterrain).

Le Petit Relay (sud-ouest) :

La ferme du Petit-Relay, qui appartenait aux mêmes propriétaires que le château, a gardé une grande cheminée rustique dans la salle basse ; une fenêtre murée et des consoles ornées de blasons indiquent peut-être qu’il y avait un oratoire.


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