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Villebourg


Le nom de cette commune, située à l’extrême nord-est du département, à la limite avec la Sarthe, apparaît pour la première fois en 1212, dans une charte de l’abbaye Saint-Florent de Saumur, sous la forme villa Burelli ou « domaine agricole de Borellus ». La paroisse était nommée Ville Borreau en 1295, Villebourreau en 1475 et Villeboureau en 1737 ; l’appellation Villebourg date du 18ème siècle.

Histoire

Des outils du paléolithique et du néolithique sont signalés dans le DCT*, qui précise aussi que les toponymes Les Grosses Pierre, à l’est (mais qui ne se trouve pas sur la carte IGN) et La Grande Borne, au sud, indiquent sans doute la présence à ces endroits de mégalithes disparus.

Le Long, appelé aussi la Vandoeuvre, qui prend sa source à Rouziers-de-Touraine et qui coule du sud-est au nord-ouest pour se jeter dans l’Escotais à Dissay-sous-Courcillon, en passant à l’ouest du bourg, faisait fonctionner deux moulins : le moulin du bourg et, au sud-est, le moulin Boureau ou Bourreau, cité en 1639 comme un « moulin à bled »

À voir dans le bourg

Église Saint-Martin (1B, place Saint-Martin) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000060

« L'édifice a dû être édifié limite 11e siècle 12e siècle, comme en témoignent les murs parementés en petit appareil, les traces d'ouvertures en arc en plein cintre sur les murs Nord et Sud de la nef et la porte de la façade Ouest, réduite ultérieurement. L'église a ensuite subi des modifications intérieures : mise en place de fausses voûtes, percement de nouvelles ouvertures sur les murs Nord et Sud en remplacement des anciennes fenêtres romanes. L'installation du retable au 19e siècle en masquant la fenêtre en arc brisé a conduit au percement d'une fenêtre sur le mur Sud du chevet. En 1866, l'architecte Cochard [E. Cochard, voir aussi Louestault] construit une tribune en bois au revers de la façade Ouest, en 1897 l'auvent, en bois est réparé. »

On peut voir à l’intérieur :

  • Un tableau, du 17ème ou 18ème siècle, intitulé le Sacrifice d’Abraham, d’après Federico Zuccaro (1542/1609).
  • Un tableau, du 18ème ou 19ème siècle, représentant la Charité Saint-Martin.
  • De nombreuses statues, dont celles de Saint-Jean-Baptiste (17ème), Vierge à l’enfant et Saint-Joseph (19ème), Saint-Michel et Jeanne d’Arc (20ème, provenant de maison Rouillard d’Angers, créée par le sculpteur Pierre Rouillard (1853/1919).
  • Les vitraux provenant de l’atelier Julien Fournier/Amand Clément (voir maîtres-verriers tourangeaux*).

Maison natale de Martin Marteau (à l’angle des rues de l’Octroi et Martin-Marteau) : maison très remaniée, où est né le futur religieux Martin Marteau (1603/1666), auteur notamment de Paradis délicieux de la Touraine (1661), dans lequel il écrit que son village a « des caves habitables et tout ce qui est nécessaire à la vie humaine, particulièrement de bons vins blancs ».

Maison de l’octroi (au bout de la rue de l’Octroi) : cette rue de l’Octroi franchissait le ruisseau de la Villette, qui sert de limite entre l’Indre-et-Loire et la Sarthe, d’où la présence de ce bureau servant à percevoir les taxes municipales sur les denrées alimentaires.

Le lavoir, à la sortie sud du village, sur un bras du Long, a été construit en 1905 et restauré récemment.

À voir au sud :

Les Essarts :

Le fief appartenait au 18ème siècle à Louis Charles Le Pellerin de Gauville (1706/1766) (voir Neuillé-Pont-Pierre et Neuvy-le-Roi), qui le légua à son neveu, Antoine Le Pellerin de Gauville (1762/1853).

Le manoir actuel date du 19ème siècle.

La Sillotière (sud-est) : cette propriété, où il y a un abri troglodytique, était la propriété, en 1728, de Jeanne Guionneau, également propriétaire de La Huchonnière à Sazilly.

La Coltière (sud-est) : le fief, qui relevait de La Cuinière à Saint-Christophe-sur-le Nais, appartenait vers 1750 à N. de Renouard. Le logis date du 15ème siècle.

Le Gué du Roi (sud-est) :

Comme l’indique le toponyme, dans lequel le mot « roi » vient, soit du gaulois ritus (gué), soit du fait que Charles VII l’aurait emprunté lorsqu’il vint loger dans le château (voir ci-après) avec Agnès Sorel, il y avait là un gué sur le Long, remplacé aujourd’hui par un pont sur la D 512 venant de Bueil-en-Touraine.

Le fief, qui appartenait au 15ème siècle à l’abbaye de Gâtines à Villedômer, relevait de Saint-Christophe-sur-le-Nais.

Le château, sur la rive gauche du Long, fut vendu comme bien national, en 1791, à Martin Charles Rondeau-Martinière, qui, bien qu’il eût participé à l’armée vendéenne, fut maire de Neuvy-le-Roi de 1790 à 1798. Ce dernier le céda, en 1792, à Louis Charles Étienne Lemaistre (1760/1846), député du Loir-et-Cher en 1791/92, sous-préfet de Loches de 1800 à 1825.

Après la mort de ce dernier, la propriété passa en 1847 à son fils, Louis René Lemaistre (mort en 1865) puis à la fille de Louis René, Louise Gabrielle, qui avait épousé en 1857 Charles Gabriel Fleurus Olivier et qui fut la mère de Louis Étienne Gabriel Charles Olivier, cité comme propriétaire en 1880, lequel vendit le manoir en 1900 au sculpteur Jean Baptiste Auguste Dampt (1854/1945).

En 1912, ce manoir fut acheté par Céline Albertine Suppligeau (1885/1958), qui épousa en 1920 le capitaine Albert Hulé (né en 1870) et qui le donna en 1954 à la Fondation des Apprentis d'Auteuil.

Le château, du 15ème siècle, avec une tour polygonale au nord, a été restauré au 19ème siècle.

Gite : voir https://gueduroi.fr/

La Brostière (sud-ouest, rue du 14 juillet) : une tourelle d’angle semble être un petit pigeonnier.


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