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Villedômer


Le nom de cette commune, située dans le nord-est du département et sud-ouest de Château-Renault, apparaît pour la 1ère fois en 886, dans un diplôme de Charles III le Gros, sous la forme Villa Domerii ou « domaine agricole du germain Domnoer ». On trouve ensuite Villedomer en 1335, Villedosmer en 1486 et Villedômer en 1832.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Selon le DCT*, des outils du néolithique ont été découverts au sud-ouest de la commune près de Beauregard (voir ci-après) et des tuiles à rebord, au nord-ouest à La Charmonière ainsi que dans le vallon de Chedray.

Selon Louis Bousrez*, un dolmen, appelé la Pierre Tournante ou la Pierre de Minuit, dont la table aurait été posée sur des rochers naturels, se trouvait à Bois-Canon, au sud-ouest du bourg (voir BSAT 10 1895, page 81) mais Louis Dubreuil-Chambardel* pense qu’il s’agit simplement d’un amas de rochers (voir BSAT 29 1944, page 60, cité par Gérard Cordier*). Quoiqu’il en soit, ce dolmen ou ce pseudo-dolmen a été détruit vers 1939.

Enfin, l’archéologue Henry Auvray* a signalé qu’un atelier de potiers, produisant de la céramique grise, existait au Boulay, au sud-ouest.

Histoire ancienne, moderne et contemporaine :

Le fief était une châtellenie qui relevait de Château-Renault et que Charles-le-Gros donna en 886 au chapitre de l’église de Tours, à laquelle Mathieu Du Plessis vendit en 1239 le fief de la Mairie, dont il était propriétaire.

Deux souterrains-refuges du moyen-âge ont été exploré par Gérard Cordier* et Raymond Mauny* (voir BSAT 7. 1 1967, pages 83/85) : l’un, à la sortie ouest du bourg, près du Boulay, est une cave aménagée, avec un trou de visée ; l’autre, dans la Grande Vallée (voir ci-après), présente un couloir coudé et une chambre de 4 m. sur 3,50 m.

Selon le dictionnaire de Carré de Busserolle, vers 1600, le bailli fit une instruction contre Antoine Royer, accusé d’être entré dans l’église pour voler un ciboire, profanant ainsi les hosties qu’il contenait ; celui-ci fut condamné à mort et pendu.

La Brenne (voir Vernou-sur-Brenne), qui passe à l’est du bourg, et son affluent le Madelon faisait fonctionner deux moulins :

Celui de La Vasrole, au sud-est, sur la Brenne, date du 17ème siècle. Ancien moulin à blé, il fonctionne toujours pour produire de l’électricité et peut être visité : voir https://www.touraineloirevalley.com/patrimoine-culturel/moulin-de-la-vasrole-villedomer/

Celui de Cornilleau, à l’ouest, sur le Madelon, du 18ème siècle, a été agrandi en 1855. Voir Dossier d’œuvre architecture IA37004845, réalisé par Arnaud Paucton :

« Moulin mentionné sur la carte de Cassini (1754-1755) qui dépendait du château de La Noue [voir ci-après]. L'origine du moulin, du logis du meunier et des anciennes écuries semblent remonter au 18e siècle. La grange et un second logis ont été édifiés entre 1784 et 1832. Le second logis est agrandi en 1855. Un déversoir est construit en 1824. Le moulin aurait servi de scierie au début du 20e siècle (avant 1906), il est remis en activité en 1913 par son propriétaire, le baron de Cools [Pierre Jacques, 3ème baron de Cools (1872/1922) voir l’église et le château de La Noue, ci-après]. Les anciennes écuries ont été transformées en logis et un corps de bâtiment a été construit, au début des années 2000, afin de les relier au moulin.

Le moulin, le logis primitif et les anciennes écuries sont en rez-de-chaussée et étage de comble utilisé à l'origine comme grenier et aménagé ultérieurement. Construits en moellon enduit ces édifices sont couverts de toits à longs pans en tuile plate. La pierre de taille et la brique sont utilisées pour l'encadrement des baies et les chaînes d'angles. Le second logis en pan de bois à grille hourdé de moellon enduit est couvert d'un toit à longs pans en tuile plate. La grange sur poteaux, en pan de bois à grille hourdé de moellon enduit et brique, est couverte d'un toit à longs pans en tuile plate. La charpente, constituée de quatre fermes maîtresses, dont deux engravées dans les pignons, possède un contreventement à un sous-faîtage. »

Deux lignes de chemin de fer passaient à Villedômer :

La ligne Brétigny-sur-Orge/La Membrolle-sur-Choisille, mise en service en 1867 et qui existe toujours, pour laquelle furent construits une gare, dite de Crotelles, aujourd’hui détruite (au sud-ouest du bourg) ainsi qu’un viaduc sur la vallée du Madelon ; cet ouvrage, comprenant 11 arches, long de 225 m. fut l’objet d’un bombardement prussien en décembre 1870, qui détruisit la 3ème pile et de bombardements anglais en juin 1944.

La ligne Tours/Sargé-sur-Braye (Loir et Cher) (voir Neuillé-le-Lierre et Reugny), inaugurée en 1894 et déclassée en 1975, eut aussi une gare, dite de Villedômer-État (dans le bourg, au sud-est), qui fut transformée en 1976 pour accueillir une école maternelle ; des logements furent alors aménagés dans l’ancien bâtiment d’accueil des voyageurs.

Émile Bouin (1883/1945), qui enseigna à Bourgueil, Château-Renault, Vouvray et Villedômer, où il fut le directeur de l’école, qui porte aujourd’hui son nom participa à la Résistance pendant la seconde guerre mondiale ; en juin 1944, il fut dénoncé pour avoir porté du ravitaillement à deux aviateurs anglais, cachés dans une loge de vigne près de Villedômer. Il fut déporté en Allemagne au camp de Buchenwald où il mourut le 5 février 1945.

À voir dans le bourg

Église Saint-Vincent et Saint-Gilles (place des Martyrs de la Résistance) :

Dossier réalisé par Arnaud Paucton : voir https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/villedomer-eglise-paroissiale-saint-vincent-et-saint-gilles/72a3ef38-d9e8-430e-b350-848941d2a04b

« La partie la plus ancienne de l'église est la nef dont les murs latéraux datent du 11e siècle. L'édifice primitif, qui devait être à chevet plat, a été restauré et agrandi dans la première moitié du 12e siècle, avec la rénovation du pignon occidental et l'ajout d'un chœur semi-circulaire éclairé par trois baies en plein cintre. La chapelle nord semble avoir été construite à la fin du 15e siècle et la chapelle sud, quelques années plus tard, au début du 16e siècle. (…)

Le cimetière situé autour de l'église est transféré à son emplacement actuel [1 rue Balzac] en 1806.

L'édifice à plan en croix latine et à vaisseau unique est construit en moellon enduit et pierre de taille. La nef, la croisée du transept et les chapelles sont couvertes de toits à longs pans en tuile plate. Le chevet et la flèche octogonale, de plan carré sont couverts en ardoise. La nef est éclairée par quatre baies en plein cintre. Le portail sud de la nef est protégé par un auvent, couvert d'ardoise, dont la charpente repose sur quatre corbeaux de pierre et deux poteaux. (…)

L'église conserve un nombre important d'objets mobiliers : 23 statues et groupes sculptés [dont une piéta polychrome, en pierre, du 15ème et une statue de Saint-Jean-Baptiste, en pierre et du 15ème également], 7 tableaux [dont La fuite en Égypte (18ème) et La Nativité de la Vierge (date inconnue), copie d’un tableau de Pierre de Crotone (1796/1669)], 42 livres, 15 croix, 6 drapeaux, etc. Cette abondance d'objets s'explique par le fait que certains d'entre eux n'ont pas été supprimés lors de leur remplacement par de nouveaux. On trouve ainsi aujourd'hui : deux statues de sainte Barbe [dont une, en bois, du 17ème], deux statues de saint Vincent, deux statues de la Vierge Marie [dont une, en bois, du 15ème], deux statues de la Vierge à l'Enfant [dont une, en bois, du 13ème]. (…)

Lors de la campagne de restauration de l'intérieur de l'édifice, [au 19ème siècle] deux baies du chœur sont rouvertes et rapidement dotées de verrières. Cette campagne réalisée par Lucien-Léopold Lobin entre 1868 et 1870 fut commandée par Louise de Cools, épouse du comte Armand de Chastenet-Puységur et sœur de Jacques-Emmanuel de Cools, maire de Villedômer [voir le moulin de Cornilleau, ci-dessus et le château de La Noue, ci-après]. La verrière de la baie 2 est en effet dédiée à son père, Amédée de Cools (mort le 28 février 1861), et celle de la baie 3 à sa fille Jeanne-Marie-Pauline de Chastenet-Puységur (morte le 22 juillet 1867). Quant à la verrière axiale, elle honore la mémoire de Michel Blin curé de Villedômer décédé en 1862, représenté en prière au pied de la Croix, dans le médaillon central du vitrail. »

Ancien presbytère (1, place des Martyrs de la Résistance) :

Le bâtiment, de plan carré, avec un étage de comble, éclairé par 3 lucarnes à frontons triangulaires, fut vendu comme bien national à la Révolution puis revendu à la municipalité en 1827, qui y installa la mairie en 1907.

Maison Sainte-Antonia (5 rue Jean Moulin, bourg sud, rive droite du Madelon) :

Cette maison, composée d'un corps de bâtiment rectangulaire, flanqué de deux ailes rectangulaires placées perpendiculairement, fut donnée à la commune en 1873 par Louis Félix de Forestier, comte de Coubert (1807/1878) en mémoire de son épouse, Antoinette Chebrou de Lespinats (1802/1850) (voir le château de La Boisnière, ci-après) pour qu’elle en fasse une école de filles, qui prit alors le nom de Sainte Antonia ; cette école fonctionna jusqu’en 1961 puis devint une salle communale. La statue de Sainte Antonia, placée au-dessus du fronton surmontant la baie centrale a été réalisée par la fonderie d’art d’Antoine Durenne (1822/1895) de Sommevoire (Haute-Marne). Le comte de Coubert avait auparavant offert la même statue à la ville de Château-Renault à l’occasion de la mise en concession de fontaines d’eau potable.

Lavoir (près du camping, bourg ouest, rive gauche du Madelon) :

En 1893, la commune achète un terrain situé le long du Madelon et y fait bâtir un lavoir. L’édifice de plan rectangulaire, ouvert sur deux côtés, se compose de deux murs en moellons enduits et briques surmontés de planches de bois et couvert d’un toit à longs pans en ardoise. Il a été utilisé jusqu’à la fin des années 1960.

 

À voir au nord du bourg

La Boisnière (au nord, à la limite avec Château-Renault) :

Dossier Arnaud Paucton https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/boisniere-chateau-dit-chateau-de-la-boisniere/c0df2df6-b91a-4aca-bf86-a4fc9831bd96 :

« Il s'agit d'un ancien fief relevant de Château-Renault. Le plus ancien seigneur connu est Jean Desselles en 1558. Il appartient, en 1621 à Pierre Targas [(mort vers 1666), pourvoyeur du roi Henri IV en 1608]. Dans la deuxième moitié du 18e siècle, il appartient à Charles Pierre François Ménard, fut maire de Villedômer de 1816 à 1821.

Le château est vendu en 1825 à Dominique Lenoir [1762/1836], ancien agent de change parisien qui s'en sépare peu de temps après au profit d'un Monsieur de Marèze [Frédéric Sarrasin de Maraise (1770/1837)]. Au milieu du 19e siècle, Louis Félix de Forestier, comte de Coubert [voir Maison Sainte Antonia, ci-dessus], entre en possession du château, dont il était l'intendant, après le décès de M. de Marèze, et épouse [en 1837] sa veuve [Antoinette Chebrou de Lespinats (1802/1850)]. Il reste dans cette famille jusqu'au milieu du 20e siècle, époque à laquelle il est cédé au Conseil général d'Indre-et-Loire à la condition qu'il ait une utilisation sociale. Des harkis accueillis par la ville de Château-Renault, y sont logés entre 1962 et 1969. Depuis 1969, il accueille un institut médico-éducatif.

Une chapelle dédiée à saint Michel est mentionnée en 1537, puis en 1787, sans précision sur son emplacement. Une autre chapelle construite à la limite du 19e siècle et du 20e siècle (1896-1901), sert de chai dans les années 1930 et est aujourd'hui utilisée comme gymnase.

La reconstruction du château, entre 1784 et 1835, s'accompagne de la création d'un parc boisé traversé par des allées rectilignes, à l'ouest de l'allée principale, et d'un jardin anglais (disparu) avec source et fabrique (temple à fronton triangulaire), à l'est.

Le château se compose de deux corps de logis en L placés de part et d'autre d'une cour. Le corps de logis, à l'est de la cour, est prolongé vers le sud par une aile rectangulaire en rez-de-chaussée et vers le nord par une aile hexagonale toutes les deux surmontées d'une terrasse. A l'ouest de la cour, le second corps de logis, à un étage carré et étage de comble, est couvert d'un toit brisé en ardoise.

La ferme, située au sud-ouest du château, se compose d'un corps de bâtiment en L et d'un bâtiment rectangulaire indépendant, organisés autour d'une cour carrée à l'origine fermée.

Un pigeonnier circulaire, couvert d'ardoise est placé à l'extrémité est de ce corps de bâtiment. Un hangar à charpente sur poteaux couvert d'un toit en ardoise est situé à l'ouest de la ferme.

L'orangerie en rez-de-chaussée, placée au sud-est du château, est couverte d'un toit brisé en ardoise. La brique est utilisée pour l'encadrement des baies.

Un mur de soutènement en moellon et une tourelle en moellon crépi couverte d'un toit en ardoise sont situés au sud et à l'est de l'orangerie.

Une ancienne glacière est présente dans le bois. »

La Grande-Vallée (route de Crotelles, au nord-ouest) (voir aussi Histoire) : les caves troglodytiques, au-dessus de la rive gauche du Madelon, étaient autrefois occupées par des artisans (charron, bourrelier, etc.).

Abbaye de Gâtines (au nord-ouest) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098290

« Abbaye fondée en 1137 par Hugues [Hugues d’Étampes], archevêque de Tours [de1134 à 1146], dont les religieux suivaient la règle de Saint-Augustin. Détruits par un incendie à la fin du 12e siècle, les bâtiments furent reconstruits par Thibault de Champagne, comte de Blois [Thibault V de Blois (1130/1191)]. La nouvelle église fut consacrée en 1207. Pillé par les Protestants, le monastère est restauré en 1564. Devenu vétuste au milieu du 18e siècle, les religieux reconstruisent en 1737 un nouveau logis pour eux et un pavillon plus petit pour le logement de l'abbé. En 1791, l'abbaye est vendue comme bien national. De l'ancien monastère subsistent les ruines de l'église, à savoir le mur goutterot des trois travées du collatéral sud, en maçonnerie du 12e siècle. A été conservée également l'aile du 12e siècle, bâtiment qui limitait le cloître à l'ouest. Elle est prolongée au nord par la grange. Un bâtiment de servitude du 13e siècle, remanié au 15e, le bâtiment monastique de 1737, ainsi que le logis de l'abbé subsistent encore. »

Les Bruères (au nord-ouest, à la limite avec Château-Renault) : ancien fief relevant de l'abbaye de Gâtines, un pigeonnier carré présente un toit à quatre pans, surmonté par un lanternon servant d'entrée au pigeons (source Tourainissime).

À voir au sud

La Cote (au sud-est) : le fief, relevant de Château-Renault, appartenait en 1558 à Jacques Châtellerault et en 1626 à Michel Gallant (mort en 1650), également seigneur de Beauregard (voir ci-après), inhumé dans l’église (voir ci-dessus), où se trouve sa plaque funéraire, restaurée par l’archéologue Léon Palustre (1838/1894), président de la SAT de 1883 à sa mort.

Le manoir actuel date du 19ème siècle.

La Noue (au sud-ouest) :

Dossier Arnaud Paucton ; https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/noue-chateau-dit-chateau-de-la-noue/42301515-d735-41f8-8e1c-12f67303dbcc

« Le plus ancien propriétaire connu est René Bouault, sieur de La Noue, maire d'Amboise entre 1596 et 1599 [Il ne s’agit pas du René Bouault (mort en 1665), qui fut seigneur de Louestault et de Saint-Cyr]. En 1672, le château est acquis par Archambault, président du grenier à sel de Neuvy-le-Roi. A partir de 1736, il appartient à Étienne Cassin [né vers 1700], écuyer, président trésorier de France au bureau des finances de Tours, puis à son fils Étienne Marie de La Noue [Étienne Marie Cassin de La Noue (1749/1801)], trésorier de France, maire de Tours en 1800.

L'édifice est acheté en 1826 par le baron Amédée de Cools [(1797/1861) voir le moulin de Cornilleau et l’église, ci-dessus], chef d'état-major de la garde royale. Il appartient ensuite à sa veuve [Jeanne de Blommaert de Soye (1805/1874)] (jusqu'en 1874), puis à leur fils Jacques Emmanuel [1827/1890], baron de Cools, chef d'escadron des dragons puis lieutenant-colonel de réserve, (jusqu'en 1890), puis sa veuve Marguerite Sophie de La Faulotte [Marguerite Sophie Étignard de La Faulotte (1841/1896)]. Le château, resté dans la même famille [par l’intermédiaire de Marie Rose de Cools (1910/1988), petite-fille de Jacques Emmanuel, qui épousa en 1948 le lieutenant-colonel Jacques Henri Lachèvre (1898/1968)] accueille aujourd'hui une activité de gîte et de location de salle de réception. [voir https://relais-historiques.fr/chateau-de-la-noue-a-villedomer-indre-et-loire/18910.html]

Un corps de bâtiment abritant un logis et un ancien bâtiment à vocation agricole (ancienne écurie ?) pourraient remonter au 17e siècle et les tours au 16e siècle. Les ailes prolongeant le corps de bâtiment vers le sud et le nord et reliant ce dernier à deux tours ont été édifiées entre 1784 et 1835. Le château fait l'objet d'une démolition partielle (au nord-ouest) en 1854 et d'augmentations en 1854 et 1867. Une photographie, datée entre 1859 et 1866, permet d'avoir une vue du château avant les modifications de 1867. Les bâtiments de servitudes (serre, maison du jardinier, écuries, grange) ont été édifiés entre 1870 et 1881.

En 1755, l'archevêque de Tours [Bernardin de Rosset de Fleury, archevêque de 1750 à 1773] demande que la chapelle, située dans la tour nord, "soit pourvue d'un devant d'autel de toutes couleurs, que le tableau soit nettoyé, les nudités voilées et le Christ réparé". La messe y fut chantée pour la première fois depuis la Révolution le 1er octobre 1845. En 1896, Marguerite Sophie de La Faulotte fait restaurer la chapelle placée sous le vocable de Notre-Dame-des-Victoires, et fait réaliser deux verrières par Joseph-Prosper Florence et un nouvel autel.

D'après André Montoux*, un pigeonnier était situé dans la tour sud en 1736, mais d'après les propriétaires, il se trouvait dans un petit bâtiment rectangulaire à l'ouest du château mentionné sur le cadastre napoléonien et détruit dans la seconde moitié du 20e siècle. »

Beauregard (au sud-ouest) :

Dossier Arnaud Paucton : https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/beauregard-chateau-dit-chateau-de-beauregard/d1671167-2385-4c07-8a8f-0f2528ae3b09

« C'est un ancien fief, dont le plus ancien seigneur connu serait Gaucher d'Aloigny, en 1443. Il appartient ensuite par alliances, aux familles de Thaix [suite au mariage de Françoise d’Aloigny, fille de Gaucher, dame de Sepmes, avec Jacques II de Thaix, voir Sorigny] et Brossin [suite au mariage en 1529 de Jeanne de Thaix, petite-fille de Jacques II, avec Louis I de Brossin, voir Pouzay].

La plaque funéraire, conservée dans l'église paroissiale, indique que Michel Gallant, décédé le 29 novembre 1650, était écuyer de La Bénardière, de La Coste et de Beauregard à cette époque.

Le 28 décembre 1701, deux lots sont constitués pour François de Mareschau [mort en 1747], chevalier seigneur de Corbeil, commissaire d'artillerie et François Guillemard, écuyer de Longueville, héritiers de François Mareschau, seigneur du Plessis et Beauregard [également seigneur de La Chauvinière au Boulay]. La famille Mareschau de La Chauvinière vend en 1800 à la famille de La Saussaye [Marie Anne Mareschau (morte en 1772) avait épousé en 1732 Jean François II de La Saussaye (né en 1702)].

En 1852, Mme Germinale Eulalie Gillet achète la propriété composée "de vieux bâtiments incohérents" et entreprend la reconstruction du château. Le projet n'est pas mené dans sa totalité : seuls l'aile nord du château, les jardins, les servitudes (logis du régisseur, écurie et bâtiment servant de pressoir et hangar autour de la cour principale) sont réalisés entre 1852 et 1855. Propriétaire à partir 1870, Henri Mirault fait ajouter la tourelle d'angle sud en 1893 (monogramme HM et date portée) et construire la serre (monogramme HM et date portée partiellement effacée).

Les tourelles visibles sur des cartes postales du début du 20e siècle sont supprimées au début du 21e siècle.

Le pigeonnier présent sur le plan cadastral napoléonien est mentionné dès 1701.

Une tuilerie était présente sur le domaine avant 1811, époque où elle est exploitée par un dénommé Desneux [Victor Rougé-Desneux, qui fit construire une briqueterie en 1854 à Neuillé-le-Lierre]. En 1867, elle est mentionnée comme ayant été démolie en 1856.

Le pigeonnier possède 105 trous de boulins*.

Les bâtiments de la ferme organisés en L autour de la cour (logis du métayer, grange, écuries et étables), mentionnés en 1701, semblent remonter au 17e siècle. La grange a cependant été remaniée au 19e siècle (murs en brique industrielle). Le bâtiment isolé à l’ouest de la cour, ayant servi d’écurie, semble dater de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. Le logis et les anciennes écuries ont été remaniées à la fin du 20e siècle pour servir de chenil. »

Camping dit L’Orangerie de Beauregard ouvert en 2018 : voir

https://www.valdeloire-france.com/camping/lorangerie-de-beauregard/

https://www.touraineloirevalley.com/hotellerie-de-plein-air/lorangerie-de-beauregard-villedomer/


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