Ambillou
Le nom de cette commune, située au nord-ouest de Tours, apparaît pour la première fois en 1077, dans le cartulaire de l'abbaye de Marmoutier, sous la forme Ambiloo, venant d’Ambiliavus soit « domaine ou propriété d’Ambilius ».
Histoire
D’autres domaines gallo-romains (villae) se trouvaient sans doute à :
- Brasserac (nord-est), toponyme qui apparaît au 11ème siècle sous la forme Castrum quod vocatur Brachesa, càd « le château-fort appelé Brachesac », venant de Biracciacus ou « domaine de Biraccius » (voir ci-après).
- Lançon (sud-est), venant de Lancionem ou « possession de Lancius ».
- Lassy (sud), venant de Lasciacus ou « domaine du gaulois Lascius ».
Au moyen-âge, un des fiefs principaux était celui de La Harteloire (au nord-est) ; il appartenait au 16ème siècle à René I de Betz, descendant des seigneurs de Betz-le-Château, qui avait épousé en 1544 Anne Viau, dame de La Harteloire, puis à leur petit-fils, René II de Betz, époux de Gabrielle de Castelnau, tué en 1621 au siège de Montauban, puis au fils de ces derniers, René III de Betz (mort en 1691), qui avait épousé en 1645 Marie Gallois, nièce de l’écrivain Paul Scarron (1610/1660), puis à leur fils François René de Betz (1648/1726), qui avait épousé en 1676 Jacquette Dolet, nommé en 1705 lieutenant-général des armées navales (équivalent de vice-amiral), protégé de Mme de Maintenon (1635/1719) (veuve Scarron) et connu sous le nom de La Harteloire. La propriété passa ensuite à la fille de François René : Claude Françoise de Betz, ayant épousé Léon Pelage d’Illiers de Balzac (1662/1701) puis à leur fille : Claude d’Illiers de Balzac, ayant épousé en 1745 Louis Auguste de Rieux (1691/1761), nommé maréchal de camp (équivalent de général de brigade) en 1738. La dernière famille propriétaire de La Harteloire sous l’ancien régime fut la famille de La Rüe du Can de Champchevrier (voir Cléré-les-Pins), également propriétaire de Brasserac (voir ci-après).
Cette propriété était entourée, au 13ème siècle, d’une enceinte, dont il reste la base d’une tour ; remaniée au 16ème siècle, elle garde une tourelle carrée en bois et un pigeonnier (ou fuie) polygonal, du 17ème, avec 1200 boulins. Il y avait aussi une chapelle, fondée en 1700 par François René de Betz, qui était en ruines en 1843.
En 1364, Jeanne Marie de Maillé (1331/1414), future bienheureuse (voir aussi Montbazon et Saint-Quentin-sur-Indrois), fille d’Hardouin VI de Maillé (voir Luynes) et de Jeanne de Montbazon, devint ermite à la chapelle de L’Ermitière (voir route de l’Hermitière, au sud-ouest du bourg, après La Perrée) qui était alors en ruines et qu’elle fit reconstruire ; la chapelle actuelle, modifiée en 1748, a conservé l’ancienne porte ogivale.
Ce lieu s’appelait auparavant la chapelle de La Planche-aux-Veaux car, selon la tradition, un veau y avait fait découvrir une statue de la Vierge. Puits aux vertus guérisseuses, selon le Dictionnaire des Communes de Touraine.
À voir dans le bourg
Église Saint-Martin (20 rue Principale) : de l’église primitive, du 11ème siècle, demeurent la nef et, du remaniement du 15ème, le transept et le chœur à chevet plat. Tout le reste a été reconstruit au 19ème siècle. À l’intérieur, on peut voir une cuve baptismale du 12ème siècle, un retable en bois doré du 17ème, au-dessus du maître-autel, une statue de Saint Martin (à gauche dans le choeur) ainsi que les vestiges d’une peinture murale.
Sur la place de l’église, l’ancien Hôtel du Bœuf a conservé son enseigne éponyme.
Puits dans la rue Principale.
À voir au nord
La Trigalière : le château a été construit en 1840 selon la mode des cottages anglais. Aujourd’hui le domaine est occupé par quinze maisons de campagne, proposées à la location. Voir https://www.1001salles.com/mariage/domaine-de-la-trigaliere.aspx
Brasserac (nord-est) : ancien château-fort (castrum) du 11ème siècle, dont il reste les douves. Le dernier seigneur de ce fief fut Anne Jean Baptiste de La Rüe du Can (1746/1809), 3ème baron de Champchevrier (voir Cléré-les-Pins), fils aîné de Michel Denis de La Rüe du Can (1718/1792), également seigneur de La Harteloire (voir Histoire), du fief de Champchevrier à Cléré-les-Pins, de Thouadé à Fondettes et Des Cartes à Sonzay.
Vestiges du Moulin-Neuf et du Moulin-Garget, au nord-est, sur la Bresme.
À voir au sud
L’Angevinière était une ferme du château de La Touche (Mazières-de-Touraine). On peut y voir un pigeonnier, servant aussi de chenil, construit en tuffeau avec un toit en ardoises. C’est maintenant un Centre de PMI et de Planification familiale
Les Bernelleries (sud-est) : il y avait une chapelle, fondée en 1686, qui fonctionnait encore en 2001 et qui est devenu un grenier à fourrages ainsi que deux tours selon le Dictionnaire des Communes de Touraine. Il y a là maintenant un EARL, où l’on peut acheter des volailles et de la viande bovine ainsi qu’un gite indépendant.