Amboise
Le nom de cette commune, située sur la rive gauche de la Loire, apparaît pour la première fois au tout début du 5ème siècle après JC sous la forme in vico Ambatiensis, venant du latin Ambacia. Ce toponyme est expliqué de différentes façons : pour les uns, il viendrait de Ambatia, signifiant « terres d’Ambatius » ; pour d’autres, il serait issu, soit du latin ambi (autour) et du gaulois isara (cours d’eau impétueux), soit du gaulois ambes (rivière). Cette dernière étymologie me semble la plus probable, car il est clairement attesté que le plateau des Châtelliers (voir ci-après), vaste éperon barré entre la Loire et l’Amasse, fut, sinon la principale, du moins l’une des principales places-fortes des Turons.
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Ce plateau des Châtelliers, qui s’étend sur 50 hectares, à l’est du château actuel, a été fortifié par les Turons, vers 400 avant notre ère, puis occupé par les Romains et détruit par les Bagaudes à la fin du 3ème siècle après JC.
Les fouilles ont montré qu’il fut occupé dès l’époque préhistorique. Le centre de ce lieu est occupé par un tumulus, appelé, sans réelle justification, La Butte-de-César, sur lequel, selon la tradition, s’élevait une tour de guet ou une statue. Des fouilles récentes ont montré que ce tumulus abritait la tombe d’une princesse de la protohistoire, construite en briques et entourée d’une palissade faite de 200 gros poteaux de bois. Cette tombe a été détruite par un violent incendie, peut-être lors de l’arrivée des Turons.
L’élément le plus remarquable est le rempart gaulois édifié à 900 m de la pointe de l'éperon, sur le seul des côtés du plateau qui ne soit pas naturellement défendu et délimitant une superficie de 8 ha à la pointe de l'éperon. Une coupe faite en 1979 pour permettre le passage d'une route a montré que ce rempart était constitué d'un premier talus en argile avec des inclusions de charbon de bois et présentant peut-être une armature en bois, édifié vers 400 avant JC. puis surélevé vers 150 avant JC. Il était long de 450 m et barrait presque totalement le plateau.
Amboise (photo Jacques Dubois, annotations PMD)
Des fouilles faites rue Rouget-de-Lisle, sur le plateau des Châtelliers, ont mis en évidence un site gaulois, avec les vestiges d’un fanum (temple), qui a fourni des fragments de céramique et d’amphores, des pièces de monnaie et des moules à monnaie ainsi que deux statuettes gauloises du 1er siècle avant JC, actuellement au musée du Grand Pressigny, dont celle d’un homme ou d’un dieu accroupi, portant un torque (collier gaulois) et tenant un autre torque dans sa main droite. La plupart des pièces de monnaie étaient des potins à la tête diabolique, mais il y avait également un bronze frappé, du type TVRONOS/TRICCOS (TRICCOS LE TURON).
Un pont de bois fut construit au 4ème siècle après JC pour relier les deux voies gallo-romaines qui longeaient les rives de la Loire. Il traversait la grande Île d’or, au lieu-dit Entrepont, et aboutissait au lieu-dit Le Bout-des-Ponts (Amboise rive droite).
Une autre voie gallo-romaine, venant de Poitiers traversait la vaste forêt d’Amboise, en passant à côté de Mosny (de Mausonacus ou « domaine du gaulois Mausona ») ; elle empruntait ensuite les actuelles rue de Mosny et rue Joyeuse pour rejoindre la voie suivant la rive gauche de la Loire. Un autre domaine existait probablement à Rosnay (nord-est), venant de Rutenacus ou « domaine du Rutène (peuple gaulois) » Voir la catégorie Les voies gallo-romaines chez les Turons;
Selon Sulpice Sévère, un temple païen édifié sur le plateau des Châtelliers aurait été détruit vers 374 grâce aux prières de Saint Martin, qui édifia ensuite une première église, remplacée par la collégiale Saint-Denis (voir ci-après).
Histoire ancienne, moderne et contemporaine :
En 504, une réunion de conciliation eut lieu dans l’Île Saint-Jean (actuelle Île-d’Or) entre Alaric II, roi des Wisigoths et Clovis, roi des Francs Saliens ; cette réunion n’aboutit pas et le fief d’Amboise devint la propriété des évêques de Tours.
Au 9ème siècle, Amboise fut plusieurs fois ravagé par les Vikings et vers 878, le roi Louis II le Bègue (846/879), roi des Francs de 877 à 879, fit restaurer le château et les ponts.
De 878 à 1107, le château appartint aux comtes d’Anjou et, au début du 11ème siècle, Foulques Nerra le confia à son sénéchal, Lisois d’Amboise (990/1065), qui fut le père de Sulpice I d’Amboise (1030/1081), lui-même père d’Hugues I d’Amboise (1055/1129), également seigneur de Rochecorbon.
En 1434, Louis d’Amboise (1392/1470), compagnon de Jeanne d’Arc, fut compromis dans un complot contre Charles VII, ses biens furent confisqués et, après de nombreuses péripéties, la seigneurie d'Amboise fut réunie à la couronne.
En 1498, le roi Charles VIII mourut à Amboise, à l’âge de 28 ans, après avoir heurté violemment de la tête contre un linteau de pierre d’une porte du château.
En 1560, des gentilhommes protestants tentèrent de s’emparer du roi François II mais la conjuration échoua et la plupart des participants furent pendus aux balustrades du château.
Du fait de la présence d’un double pont sur la Loire depuis le moyen-âge, il n’y eut jamais de bac permanent à Amboise.
Cependant le pont septentrional fut détruit par les glaces en 1608 puis reconstruit en 1620. Il fut de nouveau emporté par des crues en 1707, 1709, 1712, 1789, 1799 et 1843. À chaque fois que ce bras fut détruit, un système de bac fut mis en place.
Au niveau de ce bras, un texte de 1790 précise que la Loire, avait une largeur de 162,37 m. « dans les eaux moyennes » et qu’avant la Révolution, le fermier percevait pour le passage une somme de 6 deniers (30 cents environ) par personne et qu’après 1790, le tarif passa à 2 centimes (8 cents environ) « pour chaque citoyen ».
Un bac, dit de l’Entrepont et appartenant au « ci-devant domaine d’Amboise », fut affermé le 1er fructidor an VIII (19 août 1800) avec une redevance de 4 francs. (voir Les passages sur la Loire)
Au début de la seconde guerre mondiale, l’armée française fit sauter la partie du pont située entre l'île d'Or et la ville pour entraver l’avancée des allemands. Mais ces derniers s’installèrent sur l’île et remplacèrent la partie détruite, d’abord par un pont de bateau, puis par un bac et une passerelle en bois.
À voir dans le bourg
Le château royal (voir Histoire) :
La chapelle seigneuriale Saint-Hubert, restaurée récemment, contient la tombe de Léonard de Vinci. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27Amboise#Chapelle_Saint-Hubert
L’État devint propriétaire du château après la Révolution de 1848 et l’émir Abd El Kader y fut mis en captivité jusqu’en 1852.
En 1873, le château fut rendu à la famille d’Orléans, qui en est toujours propriétaire par le biais de Fondation Saint-Louis.
Le château (photo PMD juin 2023)
Voir : https://www.chateau-amboise.com/
Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_d%27Amboise
L’Hôtel de ville, au pied du château royal, s’installa à partir de 1855 dans un ancien hôtel particulier construit au 16ème siècle pour Pierre Morin, trésorier de Louis XII et maire de Tours en 1500/1501.
Hôtel de ville (photo PMD juin 2023)
Ce bâtiment est aujourd’hui occupé en partie par le musée municipal, qui présente des collections centrées sur l’histoire de la ville.
Voir https://www.ville-amboise.fr/97/musee-hotel-morin.htm
Voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_H%C3%B4tel_Morin
Église Saint-Florentin (au pied du château royal) : construite à la demande de Louis XI. Les vitraux, détruits pendant la seconde guerre mondiale, ont été remplacés par des œuvres du maître-verrier Max Ingrand (1908/1969).
Église Saint-Florentin (photo PMD juin 2023)
On peut voir à l’intérieur la plaque funéraire de Michel Duquenois (1727/1765) et la pierre tombale de Gabriel de La Lande Dillon Tregonec (mort en 1713), de nombreuses statues, dont celle de Saint Florentin, du 18ème siècle, repeinte à la fin du 19ème, ainsi que, au-dessus de la porte nord, un tableau représentant l’Adoration des bergers, du peintre Victor Armand Chambellan (1810/1845).
Voir https://www.patrimoine-histoire.fr/P_Centre/Amboise/Amboise-Saint-Florentin.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Florentin_d%27Amboise
Les greniers de César :
Selon Wikipedia : « Une tradition locale, peut-être véhiculée par le passé historique d'Amboise qui remonte à l'Antiquité et bien au-delà, attribue à Jules César la construction de ces silos ; ils sont en réalité aménagés en 1548 à l'initiative de l'architecte italien Dominique de Cortone [1465/1549] mais qui n'ont peut-être jamais été mis en service. (…) Les comptes d'Amboise mentionnent le creusement des greniers en 1548 sous la direction de Jean Gastignon « apothicaire de Mesdames filles de France [les filles aînées d’Henri II] », alors que Cortone a déjà quitté Amboise. Il est donc très probable qu'avant de partir l'architecte ait exposé ses projets aux personnes chargées de les mettre en œuvre ».
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097523
« Les caves et silos sont creusés dans le coteau dépendant de l'hôtel-restaurant Le Choiseul [36 quai Charles Guinot]. L'époque de ce creusement est incertaine. Les quatre silos furent aménagés en 1548 par un apothicaire, Gastignon [Jehan Gastignon, mort avant 1556], qui les utilisa peut-être pour la conservation des plantes médicinales. Ces souterrains furent acquis en 1588 par les Minimes dont le monastère, fondé en 1491, s'étendait entre le coteau et la Loire. Les souterrains comprennent une galerie inférieure, de plain-pied avec le sol de la cour et profonde d'environ cent mètres. Une galerie supérieure divisée autrefois en deux étages par une voûte dont subsistent les arrachements. Au fond de l'étage intermédiaire se trouvent les quatre silos, autrefois séparés, reliés par des baies modernes creusées dans les parois. Ils ont la forme d'un cylindre surmonté d'une coupole hémisphérique. Ils sont constitués par un briquetage de petites briques, non appliqué au rocher, mais séparé de lui par un intervalle rempli de sablon. Le sommet des coupoles est percé d'un orifice circulaire situé au niveau du sol de l'étage supérieur. Au milieu de l'aire de chaque silo est creusé un puits rectangulaire descendant à travers une coupe de rocher jusqu'au souterrain inférieur. Un escalier rectiligne, creusé dans le rocher, relie les différents étages entre eux.
Voir aussi :
https://touraine-insolite.clicforum.fr/t1260-Les-Greniers-de-C-sar.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Greniers_de_C%C3%A9sar
Raymond Mauny : Contribution à l’étude des greniers et silos Gastignon, in BSAT 39. 1980 (pages 437/460)
La Tour de l’horloge ou Tour du beffroi (14 rue Nationale) : ce beffroi fut édifié au 15ème siècle, sur une ancienne porte de la ville, à l’initiative de Charles VIII. Une horloge y fut placée en 1500. Au rez-de-chaussée se trouve la voûte du 13ème siècle en berceau brisé, sous laquelle passe la rue. Au-dessus s'élèvent deux étages carrés, puis un comble à quatre pans qui se termine par un campanile hexagonal. Du côté de la ville, de grandes fenêtres à meneaux éclairent ces étages dont l'accès se fait par un escalier en tourelle.
Il y avait au-dessus de cette porte de la ville, une Vierge à l’enfant de la fin du 14ème siècle, qui fut placée en 1759 dans une niche sous l’arche de la tour puis déplacée à l’hôtel de ville et remplacée en 1976 par une copie réalisée par le sculpteur Claude Demay.
La Porte des Minimes (1 rue de la Concorde), dont il ne reste que des vestiges, était au 15ème siècle une des six portes d’entrée de la ville, résultant d’une porte plus ancienne ouvrant sur les fortifications d’un quartier situé au pied du château.
La Maison des pages de Charles VII : cette maison du 13ème siècle, restaurée au 15ème et située rue du Rocher des Violettes, en dessous du château royal, est devenue en 2013 une Maison d’écrivain, confiée à la poétesse Camille Aubaude (née en 1959), auteur de La maison des pages (2002).
Voir https://litterature-lieux.com/fr/guide/lieu/428-la-maison-des-pages-de-camille-aubaude
Maisons anciennes :
- Rue de la Concorde (en dessous du château) : n° 42, 50/52 et 66.
- Place Michel Debré (parallèle au château) : n° 40, 46, 52, 54.
- Rue Victor Hugo (dans le prolongement de la Place Michel Debré) : n° 9/11, 78, 92.
- Rue Mirabeau (perpendiculaire à la Place Michel Debré) : n° 14.
- Rue Newton (parallèle à la Place Michel Debré) : n° 12.
- Rue Racine (perpendiculaire à la rue Victor Hugo) : n°13.
- Rue Joyeuse (bourg sud) : n° 2 et 6 : Hôtel Joyeuse :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097512 : « L'origine du nom de cet édifice et l'histoire de sa construction ne sont pas connues. Cet hôtel particulier du 16e siècle a été, après un incendie, presque totalement restauré au 19e siècle, sans doute par Ruprich-Robert [Victor Ruprich-Robert (1820/1887), inspecteur général des monuments historiques]. La façade Renaissance vers la rue conserve une corniche à frise avec des rosaces, cordelière, et coquilles typiques, ainsi qu'un décor torsadé d'origine. Le bâtiment annexe qui surmonte l'entrée présente, au rez-de-chaussée, une grande et une petite porte en plein cintre, et au premier étage une galerie de bois vitrée. A l'intérieur, plafonds peints. »
- Place Richelieu (bourg sud) : n° 11 et 16.
- Rue Rabelais (bourg sud) : 44 et 52 : Maison dite « Maison natale du philosophe inconnue » : en fait, le théosophe Louis Claude de Saint-Martin (1743/1803) est né au n° 16 Place Richelieu.
Maison dite du Philosophe inconnu (photo PMD juin 2023)
Le Clos Lucé (sud-est) : on y accède par la Place Michel Debré et la rue Victor Hugo. En 1516, le château fut confié par François 1er à Léonard de Vinci, qui y mourut en 1519. Voir :
https://www.vinci-closluce.com/fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_du_Clos_Luc%C3%A9
Prieuré Saint-Thomas (sud-est, parc du Clos Lucé) : il fut fondé en 1107 par Hugues 1er d’Amboise (1055/1129). Les bâtiments conservés, du 16ème siècle, sont le logis du prieur, composé de deux bâtiments, dont l’un a une façade construite en bois et hourdis ainsi que la fuie, carrée à l’extérieur mais octogonale à l’intérieur, construite en brique.
Voir https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097521
Château-Gaillard (sud-est) : on y accède par la rue du Clos-Lucé puis l’Allée du Pont-Moulin. Ce château est agrémenté par des jardins, créés à l’initiative du roi Charles VIII. Voir :
https://chateau-gaillard-amboise.fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau-Gaillard_(Amboise)
La Tour Féalen (sud-ouest, quai du Général de Gaule, bourg ouest) : vestige de l’enceinte du 15ème siècle.
Collégiale Saint-Denis (sud-ouest, rue Saint-Denis) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097509
« Cette église est la plus ancienne de la ville. En 1107, Hugues 1er, seigneur de Tours [Hugues I d’Amboise (1055/1129) ne fut jamais, à ma connaissance, seigneur de Tours], fait bâtir l'édifice actuel à l'emplacement d'un oratoire édifié par Saint Martin, évêque de Tours, au 4e siècle, lui-même bâti sur un temple païen [dédié à Dionysos, selon l’abbé Louis Auguste Bosseboeuf (1852/1928)]. L'édifice a été construit en trois campagnes : chœur et transept au milieu du 12e siècle ; nef et collatéraux à la fin du 12e siècle ; doublement du collatéral sud au 16e siècle. Chapiteaux sculptés de scènes historiées. Voûtes angevines. Effondré au 18e siècle, le clocher a dû être reconstruit à cette même époque. Le chevet se compose d'une abside à cinq pans et de deux absidioles qui ont dû remplacer, au 15e siècle, celles de l'époque romane. Les grilles du chœur en fonte proviennent de la fonderie d'art de Pocé-sur-Cisse. La Mise au Tombeau et le gisant dit la noyée [dit aussi gisant de Marie Gaudin] proviennent de la chapelle Bon Désir de la Bourdaisière [la chapelle du château de Bon Désir à Montlouis-sur-Loire, différent du château de la Bourdaisière a été fermée en 1770]. »
Collégiale Saint-Denis (photo PMD juin 2023)
La Mise au tombeau ; voir article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM37000005
« Groupe provenant du château de Bondésir à Montlouis-sur-Loire, restauré une première fois après 1760. Il est installé à l'église Saint-Florentin avant d'être déplacé, en 1860, à l'église Saint-Denis. On a prétendu que toutes les figures ne sont que des portraits de la famille de la Bourdaisière particulièrement chère à François 1er. Ainsi les quatre figures de femmes, représenteraient Marie Gaudin [1495/1580] épouse de Philibert Babou de la Bourdaisière et de ses trois filles. Le Christ serait le portrait de Philibert Babou [1484/1557] pour lequel, croit-on, ce tombeau a été exécuté. »
La Mise au tombeau (photo PMD juin 2023)
Outre ce groupe, il y a aussi dans cette église plusieurs tableaux intéressants, dont :
- La Sainte Famille (au fond du chœur), attribué à Claude Vignon (1593/1670).
- Saint François de Paule reçu par le dauphin (futur Charles VIII), attribué à Francesco Curradi (1570/1661).
- Le retour de l’enfant prodigue (17ème siècle).
Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Denis_d%27Amboise
Chapelle Saint-Denis (sous la collégiale) : ancienne chapelle de l’hospice, construite au 19ème siècle ; à l’intérieur grotte de N.D. de la Salette et vitraux de Van Guy (1930/2017) ; sur un mur de la maison de retraite voisine, une plaque commémore un legs fait en 1585 par Daniel Forget, seigneur de La Cantinière à Amboise.
Fontaine Max Ernst (sud-ouest, quai du général de Gaulle) : cette fontaine intitulée Aux cracheurs, aux drôles, au génie, qui associe le bronze et la pierre a été commandée en 1966 à Max Ernst (1891/1976 et ayant vécu à Huismes de 1954 à 1964) par Michel Debré (1912/1996), maire d’Amboise de 1966 à 1989. Elle a été restaurée en 2014/2015.
À voir au nord
Le plateau des Châteliers (voir Histoire) : on y accède par la rue du Clos de Belleroche, qui part à droite du Quai des Violettes, au nord-est du bourg.
Malvau (21 quai des Violettes) : domaine cité en 1652 ; le château actuel date du 19ème siècle. Aujourd’hui établissement thérapeutique. Voir :https://www.ville-amboise.fr/201/centre-malvau.htm
Belleroche (1 rue du Clos de Belleroche) : château 18ème ; aujourd’hui maison d’hôtes. Voir : https://www.lebonguide.com/locatif/belleroche_106634
L’Île d’Or : dans cette île sur la Loire, autrefois Île Saint-Jean (voir Histoire), se trouve la Chapelle Saint-Jean, fondée au 12ème siècle, seul vestige d’un monastère des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Dans cette île, on peut aussi voir des maisons anciennes aux n° 5 et 11 de la rue de l’Entrepont ainsi qu’une statue de Léonard de Vinci, réalisée vers 1920 par Amleto Cataldi (1882/1930), offerte à la France par la République de San Marin en 1935 et mise en dépôt à Amboise en 1976 par Michel Debré.
Notre-Dame du Bout des Ponts (rive droite) : église fondée en 1521 dans le faubourg situé sur la rive droite de la Loire ; la façade est surmontée par une tour carrée. L’intérieur a été peint en 1875. Le mobilier compte des pièces notables comme une Pietà en terre cuite, un grand Christ du 16ème siècle, un beau retable de bois sculpté et doré ainsi qu’un tableau représentant la Visitation.
Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame-du-Bout-des-Ponts_d%27Amboise
À voir au sud
Chanteloup : le fief est cité dès 1200 dans une charte de l’abbaye de Fontaines-les-Blanches (commune d’Autrèche). Le domaine fut acheté au début du 18ème siècle par Jean Bouteroue d’Aubigny (mort en 1732), grand-maître des eaux-et-forêts de Touraine, du Maine et de l’Anjou, également secrétaire et amant de Marie Anne de La Trémoille, Princesse des Ursins (1642/1722), qui y fit construire un château, modifié ensuite par Étienne François de Choiseul (1719/1785), duc d’Amboise, premier ministre de Louis XV de 1758 à 1770, qui fit notamment élever dans le parc situé à l’extrémité de la forêt d’Amboise une pagode dédiée à l’Amitié et à la Reconnaissance aux Amis, qui reste le seul vestige de ce château. Cette pagode sera restaurée au début du 20ème siècle par René Édouard André (1867/1942), fils du paysagiste Édouard François André (1840/1911) et propriétaire du château du Coteau à Azay-sur-Cher.
Chanteloup : tableau attribué à Louis-Nicolas Van Blarenberghe (photo Wikipdia)
Voir https://www.pagode-chanteloup.com/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Chanteloup_(Indre-et-Loire)
La Gabillière (46 avenue Émile Gounin) : ancienne ferme de Chanteloup ; le château actuel fut édifié dans la seconde moitié du 19ème siècle ; une éolienne Bollée y fut installée en 1893. Domaine viticole exploité par le lycée viticole d’Amboise, construit en 1990.
Voir https://lagabilliere.fr
La Richardière (avenue de la Grille Dorée) : le fief appartenait en 1712 à Jean Bouteroue d’Aubigny (voir Chanteloup) ; parc public, pigeonnier.
La Rouillardière : le fief est cité dès 1180 ; il appartenait aux 17ème et 18ème s. à la famille de Cam, famille d’origine écossaise, venue en France avec Marie Stuart au 16ème siècle ; le château actuel a été construit au 19ème siècle dans le style néo-renaissance ; dans le parc une éolienne Bollée installée sur un château d’eau.
La Ménaudière : le fief est cité dès 1536 ; il appartint au 17ème siècle à Jérémie Gaillard, conseiller du roi à Amboise puis à son fils Michel Gaillard, maître d’hôtel ordinaire de Philippe d’Orléans (fils de Louis XIII,), maire de Tours de 1682 à 1684. Château du 15ème ; chapelle du Sacré-Cœur, pigeonnier carré.
Près de La Ménaudière se trouve le Parc des mini-châteaux : Voir https://www.parcminichateaux.com/
La Maison Blanche (18, rue de l’Épinette) : manoir du 17ème, pigeonnier, chambres d’hôtes. Voir https://www.lamaisonblanche-fr.com/
Chandon (hameau à l’extrême sud-ouest) : fief cité dès le 13ème siècle.
Lavoir dit La Fontaine Chandon dans le hameau du Haut-Chandon.
Au bord de la Loire : Plan d’eau de la Varenne-sous-Chandon (15 hectares), ancienne carrière de granulats, sur l’itinéraire de la Loire à vélo ; activités nautiques, parcours sportif, sentier d’interprétation, etc.
Voir https://www.ville-amboise.fr/58-1092/fiche/tout-l-ete-plan-d-eau-de-la-varenne-sous-chandon.htm