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Courcoué


Le nom de cette commune, située à l’est de Richelieu, apparaît pour la première fois en 1091, dans le cartulaire de l’abbaye de Noyers sous la forme Curcué, venant de Curcuiacus ou « domaine agricole de Curcuius ».

Histoire

Le site fut occupé dès la préhistoire, comme l’indiquent le fragment de coup de poing découvert à Preugny (voir ci-après) ainsi que les grattoirs trouvés à la Rivière-Marteau (au nord-est du bourg) et à la Mabilière (voir ci-après), où deux belles haches polies ne provenant pas de la région ont également été trouvées.

Une seconde villa* gallo-romaine se trouvait probablement à Preugny (voir ci-après), venant du gallo-romain Proviniacus ou « domaine de Provinius ».

Histoire du fief :

Le premier seigneur connu est, en 1420, Jehan de La Lande, qui était également seigneur de Beaumont (dans la Vienne, entre Châtellerault et Poitiers).  Sa fille Louise épousa vers 1456 Aimery II de Brizay, (mort vers 1468), gouverneur de Châtellerault et seigneur de Brizay, fils d’Alo V de Brizay, cité en 1374.

En 1503, la seigneurie fut acquise par George Cokburn ou Cokbourne, lieutenant de la garde écossaise du roi de France Louis XII mais, peu après, elle fut vendue à Gilles Du Bec (né vers 1450), petit-fils de Geoffroy Du Bec (né vers 1370), secrétaire de Charles VII, seigneur de la Motte d’Usseau (près de Châtellerault), qui avait épousé Françoise de Faye (ou Fay), fille de René de Faye (ou Fay) seigneur de Marçay.

Gilles Du Bec fut le père de :

  • Françoise Du Bec, qui épousa en 1521 Jacques II de Brizay, seigneur de la Roche-Brisay (Poitou) et de Brizay.
  • Christophe Du Bec, seigneur de la Plante (Courcoué), tué au siège de Metz en 1552.
  • Marc Du Bec (voir ci-après).

Marc Du Bec, qui avait épousé en 1590 Renée Du Vergier, fille de Guy Du Vergier, fut un temps (de 1542 à 1557) chapelain de Brisay, par l’entremise de sa sœur Françoise Du Bec, dame de Brisay puis se convertit à « la religion prétendue réformée », c’est-à-dire au protestantisme, ce qui peut expliquer les prénoms de trois de ses filles : Esther, Sarah et Judith.

Esther Du Bec épousa vers 1628 Martin de Fergon, seigneur de la Pataudière à Champigny-sur-Veude, qui devint seigneur de Courcoué. Sarah Du Bec épousa en 1596 Florimond de La Chesnaye et Judith Du Bec fut mariée en 1594 avec René de Gain.

La fille de Martin de Fergon, Charlotte de Fergon épousa Louis II de Beauvau (mort en 1641), seigneur de Rivarennes et la seigneurie passa alors à cette famille de Beauvau (voir Crissay-sur-Manse).

François de Beauvau (né en 1624), fils de Louis II, épousa Louise de La Baume le Blanc (née en 1621) et leur fils Gabriel Henri de Beauvau (1655/1738), marquis de Montgauger (Saint-Épain) fut seigneur de Crissay-sur-Manse, les Roches-Tranchelion (Avon-les-Roches), Beugny (Saint-Benoît-la-forêt) et Courcoué.

Sa fille Marie Thérèse de Beauvau (1685/1736) épousa en 1711 son lointain cousin Pierre Madeleine de Beauvau (1663/1734), marquis du Rivau (Lémeré), maréchal de camp (général de brigade) et directeur général de la cavalerie et leur fille, Marie Anne Élisabeth de Beauvau (née en 1712) vendit Courcoué, en 1749, à Charles Drouin.

Ce Charles Drouin, dit de Parçay (1705/1774), ancien capitaine de milice à Saint-Domingue, conseiller du roi, contrôleur ordinaire des guerres à L’Île-Bouchard, était l’arrière-petit-fils de Charles Drouin, dit de Champmorin (né vers 1651), sénéchal de L’Île-Bouchard et le neveu (tout en étant plus âgé que lui) de Louis Drouin (1722-1813), riche armateur de Nantes, fils de René Drouin (1679/1765) (voir Assay), petit-fils de Charles Drouin, dit de Champmorin.

Outre Courcoué, il fut aussi le seigneur de la Bellonière à Cravant-les-Coteaux et de la Brèche à Parçay-sur-Vienne. Il avait épousé sa cousine Élisabeth Anne Drouin (1730-1787), petite-fille de Charles Drouin, dit de Champmorin, et ils eurent deux fils : Louis Charles Drouin (1753-1837), qui fut maire de Parçay-sur-Vienne et Pierre Guillaume Drouin (voir La Mabilière, ci-après).

En 1784, alors qu’elle était veuve, Élisabeth Anne Drouin vendit la seigneurie de Courcoué à François Joseph Pierre de Mondion (1737-1816), qui participa à la guerre d’indépendance des États Unis.

Pour la suite de l’histoire du fief, voir La Courtière (ci-après).

À voir dans le bourg

L’église Saint-Denis : cette église, avec une nef unique, fut fondée au 12ème siècle.  Le chœur lambrissé ainsi que la chapelle seigneuriale ont été refaits au 16ème siècle. Au 17ème siècle fut ajouté sur la droite du chœur un petit collatéral, communiquant avec lui par trois arcades reposant sur des chapiteaux de piles octogonales. La façade a été refaite et avancée de 2 mètres, vers 1860, quand on a aménagé la tourelle contenant un escalier donnant accès à la tribune. Les vitraux sont signés de Lucien Léopold Lobin.

La cure possédait la maison de la Crouaillère, dans le bourg, léguée par Anne Buquet, épouse de Pierre Thubert (1696-1745), descendant de Jean Thubert, échevin de Poitiers de 1616 à 1625. La chapelle funéraire de la famille Thubert se trouve dans le cimetière communal.

La Courtière (dans le bourg au nord) :

François Joseph Pierre de Mondion n’ayant pas émigré, conserva son château et le premier registre des délibérations municipales indique : « le 14 frimaire an II (le 4 décembre 1793) de la République française une et indivisible, la municipalité de Courcoué procède au triage des titres du citoyen Mondion (François de Mondion, ci-devant seigneur de Tournelay, La Chambaudière et de Courcoué, qui avait servi en qualité de major général dans l'armée du comte d'Eistaing [Charles Henri d’Estaing, voir Château-Renault] pendant la guerre d'indépendance d'Amérique). Tous les titres de féodalité sont livrés aux flammes en présence du Conseil de la Commune et de la citoyenne Mondion [Marie Thérèse Chevalleau (1759/1827)] qui fit preuve du républicanisme le plus marqué et pour finir le vendredi 9 mai (20 floréal an II) la municipalité brûlera le reste des titres (le reste de ces lambeaux du despotisme) ».

La fille de François Joseph Pierre, Charlotte Barbe de Mondion (1789/1870), épousa en 1808 Armand de Ruzé d’Effiat (1780/1870), qui devint propriétaire du château ; après avoir émigré avec ses parents, ce dernier rentra en France en 1801, fut maire de Chinon de 1816 à 1828, député de 1822 à 1824 puis en 1827, pair de France en 1826 ; propriétaire également du château de Chezelles, il fit restaurer les églises de Chezelles et de Courcoué.

Sans enfant, il légua le château à sa petite-cousine Marie Élisabeth Dujon (1818/1886) qui avait épousé, en 1844, Jules de Mauvise (1817/1905). Ce sont eux qui firent construire le château actuel, appelé La Courtière. Leur petite-fille, Marie Renée Marguerite de Mauvise, fille de Louis Marie René Charles de Mauvise (mort en 1907), hérita du château, où elle mourut en 1951 mais qu’elle avait vendu en viager, en 1931, à Laurent de La Berge de Mauvise. En 1974, le château fut vendu à M. et Mme Télias, qui l’ont restauré.

Du château primitif, il ne reste qu’une haute tour, arasée au sommet, près du chemin descendant au village, qui a été transformé en pigeonnier.

À voir au nord

La Messardière (nord-est)

Le premier seigneur connu est René André, (cité en 1607), descendant de Macé André (mort en 1495), seigneur de la Rivière-Marteau et du Temple (Courcoué). Il épousa Madeleine de La Chesnaye et fut le père de Claude André (cité en 1638), dont la fille, Anne André, épousa en 1641 Pierre Cabaret (mort en 1674), seigneur du Puy Morin (Courcoué), qui fut inhumé dans l’église.

La propriété appartint ensuite à leurs enfants : Louis Cabaret, né en 1643, mort sans alliance, puis Renée Cabaret, née en 1644, qui épousa en 1669 Léonard Lebrun, qui devint seigneur de la Messardière.

Les seigneurs suivants furent Gabriel Lebrun, qui épousa en 1698 Catherine de Chergé (1672/1714), puis leur fils, René Lebrun (1700/1785), qui fut le père de René Pierre Hugues Lebrun (1754-1840), maire de Courcoué au début de la Révolution, qui avait épousé en 1779 Jeanne Anne Thubert de La Vrillaye (1758/1796), petite-fille de Jean Jacques Thubert de La Vrillaye (voir La Vrillaye à Chaveignes).

René Pierre Hugues Lebrun fut le père de Jean René Le Brun de La Messardière (1779/1854), qui épousa Henriette de Gréaulme (1778/1820) et qui fut le père d’Adolphe Hugues Lebrun (1808/1867), sous-préfet de La Châtre en 1851.

Le logis actuel est habituellement daté du 16ème siècle mais, selon André Montoux*, il est plus ancien.

Preugny (nord-ouest), voir Histoire : comme le fief de La Mabilière (voir c-après), celui de Preugny fut acquis par la famille Butan à la fin du 15ème siècle et l’histoire des seigneurs de Preugny se confond avec celle des seigneurs de la Mabilière.

C’est Pierre II de Butan qui fit reconstruire le château dont il reste (à droite) une tourelle coiffée d’un cône de tuiles plates, servant de pigeonnier. Il existe aussi un puits logé dans une niche encastrée dans le mur d’un grand pavillon rectangulaire, dont le toit repose sur une corniche à gros mordillons. Selon André Montoux*, une partie des caves provient d’un ancien souterrain-refuge.

Beaumené (nord-ouest) : cet ancien fief appartenait à la fin du 16ème siècle à la famille Goulard, venue de Lyon mais installée en Touraine au 15ème siècle.

Le premier seigneur connu est Louis Goulard, époux de Louise de Baigneux ; leur fille ; Françoise Goulard épousa Jacques de Baignan, descendant d’Oyel de Baignan, seigneur écossais venu aider Charles VII à lutter contre les anglais.

Leur fils Pierre I de Baignan (né en 1590), seigneur de Beaumené, en 1641, et de la Joumeraie (Sepmes), gouverneur de Châtellerault, eut de sa seconde épouse Catherine Godelier (née en 1600) Pierre II de Baignan, seigneur de Beaumené (mort en 1678), qui épousa Anne de Lomeron, fille d’Henry de Lomeron (voir La Pataudière à Champigny-sur-Veude).

Leur fille, Louise de Baigan épousa en 1669 Henri Bidé, seigneur de Basché à Assay. Leur fille Henriette Bidé, dame de Beaumené en 1683, épousa en 1686 Armand Louis de Ruzé (1645/1705).

Beaumené passa ensuite à la famille de Villiers et Pierre de Villiers constitua Beaumené en dot à sa fille Rose Sophie Zéline de Villiers, qui épousa en 1821 Nicolas V d’Espinay (1792-1880), propriétaire du château de Marçay. Ils n’eurent pas de descendants directs et leurs héritiers vendirent Beaumené, en 1881, à Théophile Moreuw. Selon André Montoux*, Le fils de ce dernier revendit Beaumené aux propriétaires actuels, qui ont restauré le manoir.

La Girardière (nord-ouest, près de La Croix-Morin) : Au 17ème siècle, le propriétaire de la Girardière était François Bérard, qui l’avait achetée pour 6 000 livres en 1654. Celui-ci est connu pour avoir laissé son « Cahier véritable de ma vie auquel il faut ajouter foi comme si c’était ma parolle ».

Il naquit le 22 mars 1609 de Claude Bérard, sergent royal à Courcoué, propriétaire de la maison de Bel Air et il épousa en 1633 Marguerite Jahan, originaire de Luzé, qui lui apporta 1 000 livres de dot et qui mourut en 1644. Il acheta en 1636 la maison voisine de la Croix-Morin puis épousa en 1645 Marquise Rémollard, petite-fille de Charles Rémollard, seigneur de La Brèche à Brizay et de Marguerite de Butan, sœur de Pierre II de Butan (voir la Mabilière, ci-après), qui décéda en 1679.

Il devint garde du corps de la reine-mère Anne d’Autriche en 1647 et, à sa mort, en 1692, il fut inhumé dans l’église de Courcoué. Un de ses fils : François Bérard fut curé de Courcoué en 1672. Une de ses filles : Françoise Bérard avait épousé en 1678 Jean Morin, propriétaire de la Guenettrie à Thilouze. Devenue veuve en 1683, elle revint habiter la maison de la Croix et donna son nom à la Croix-Morin, qui se trouve en face de cette maison.

La Mabilière (sud-ouest) :

Ce fief est cité pour la première fois en 1438, lorsque le célèbre Jean V de Bueil accorda à son vassal Jehan Poret (né vers 1410) le droit de fortifier La Mabilière. Ces fortifications existaient encore en 1639 alors que La Mabilière appartenait à Hector Pierres, seigneur de Narçay (voir ci-après).

Par la suite, le roi Charles VII, en 1450, accorda à Jehan Poret des lettres de rémission pour le meurtre de Casin Lenfant, originaire de Picardie, homme violent qui l’avait menacé à plusieurs reprises.

Deux de ses frères : Thévenin et Louis Poret avaient été tués en 1423 lors de la catastrophique bataille de Cravant (dans l’Yonne), qui, pendant la Guerre de Cent ans, se termina par l’écrasante victoire des armées bourguignonne et anglaise sur l’armée du roi de France.

À la fin du 15ème siècle, le fief de la Mabilière passa à Michel II Butan, seigneur de Preugny et de la Mabilière. Son arrière-petit-fils : Pierre II de Butan (mort en 1599) épousa en 1574 Louise de Saint-Jouin. Leur fille Gabrielle de Butan (morte vers 1610) épousa en 1599 Josias I Pierres. Devenue veuve, Louise de Saint-Jouin épousa en 1599 le père du mari de sa fille, Guy Pierres, maître d’hôtel de François de Bourbon-Conti (1558/1614).

Le fils de Pierre II, Jean de Butan (mort en 1633) épousa en 1610 Suzanne de Lescure (morte en 1618) et leur fille, prénommée comme sa tante, Gabrielle de Butan (morte vers 1673) épousa en 1639 Isaac I de Gébert (mort vers 1665), fils de Jean de Gébert, seigneur de Noyant-de-Touraine (voir ci-après).

Guy Pierres avait épousé en premières noces, en 1565, Jehanne de Montléon (morte avant 1599), fille de Louis de Montléon, seigneur de Narçay à Cravant-les-Coteaux. Josias I Pierres, (son fils) veuf de la première Gabrielle de Butan, épousa en 1610 Nérée Courault. La famille Pierres était adepte de la religion réformée, ce qui explique sans doute l’inscription des Commandements de Dieu sur la cheminée de la grande salle de la Mabilière.

De son premier mariage, Josias I Pierres eut Hector Pierres, cité en 1630 comme seigneur de Narçay et de la Mabilière. De son second mariage, il eut Josias II Pierres, Daniel I Pierres, cité en 1662 comme seigneur de Narçay et Cassandre Pierres qui épousa en 1640 François de Messemé, seigneur de Talvois à Nouâtre.

Josias II Pierres eut une fille Anne Suzanne de Pierres (1664/1731), qui abjura le protestantisme peu avant son mariage, en 1680, avec Isaac II de Gebert (1647/1694), fils d’Isaac I de Gebert et de la seconde Gabrielle de Butan (voir Noyant-de-Touraine).

Daniel I Pierres fut le père de Daniel II Pierres, qui épousa en 1662 Marie Agnès Drouin, fille de François Drouin, seigneur de l’Olive et de Noiré à Chinon.

Isaac II de Gébert, époux, comme nous l’avons vu, d’Anne Suzanne Pierres, fut le père d’Isaac Prosper de Gébert (1692/1765), qui épousa Marie Elisabeth de Gréaulme, fille aînée de Pierre Paul de Gréaulme, seigneur de Pont à Razines. Leur fils, Pierre Isaïe de Gébert, né en 1728, eut deux filles : Thérèse Antoinette Armande de Gébert, épouse de Louis Joseph de Mangin d’Hermantin et Perrine Rosalie Jeanne Marthe de Gébert, épouse de François Louis de Mauvise. Les deux sœurs se partagèrent puis vendirent les biens de leurs parents.

Après avoir été vendue brièvement, en 1728, à François de La Fouchardière, La Mabilière fut revendue à Charles Drouin de Parçay, seigneur de Courcoué (voir histoire). Son fils aîné, Louis Charles Drouin, sans enfant, légua ses biens à son neveu, prénommé également Louis Charles Drouin (1786/1844), fils de son frère Pierre Guillaume.

Cet autre Louis Charles Drouin, conseiller d’arrondissement de Chinon, mourut en 1844 à la Bellonière à Cravant-les-Coteaux. Il avait épousé, en 1812, Marie Madeleine Voisine de La Fresnaye (dont descend le chanteur canadien Roch Voisine), décédée en 1848 ; tous les deux sont enterrés à Cravant. Ils eurent une fille unique Julie Madeleine Drouin (morte en 1885), qui avait épousé, en 1834, Jacques Louis de Fadate (mort en 1888). Ils eurent deux enfants, l’aîné Edmond Jacques de Fadate-de-Saint-Georges, né à la Bellonnière en 1835 et Raoul Jacques Patrice de Fadate-de-Saint-Georges, qui furent tous les deux propriétaires de la Mabilière.

Raoul Jacques Patrice de Fadate-de-Saint-Georges, né à Tours en 1838, possédait également le château de Cornançay, à Épineuil-le-Fleuriel (dans le Cher), qui a inspiré le "domaine mystérieux" du Grand Meaulnes d’Alain-Fournier (1886/1914). Il décéda en 1893 et son fils, Louis Marie Charles Jacques de Fadate-de-Saint-Georges (1869/1919), vendit la Mabilière, en 1895, à Louis Fabre.

Les petits-enfants de Louis Fabre vendirent la Mabilière, en 1972, à madame Kuhl-Lumeau. Celle-ci, fille de maître Lumeau, notaire à Chinon, était mariée à un ressortissant allemand. Ils laissèrent la Mabilière à l’abandon pendant sept longues années. Désertée, ouverte à tous vents, les bâtiments squattés furent rachetés et restaurés en 1979 par les actuels propriétaires.

Voici une description abrégée de la Mabilière, faite par André Montoux* dans Vieux Logis de Touraine : « C'est un ancien château qui, en 1639, possédait trois tours crénelées. On accède à la cour au midi par une entrée charretière entre deux piliers dont l’un à côté de la porte piétonne est consolidé par un contrefort. Dans la cour à l’ouest, une dépendance s’appuie sur un pan de mur incurvé portant au sommet quatre rangées de six boulins, fragment d’un colombier cylindrique encore visible en 1945. Dans une autre servitude, on remarquera un four à pain ayant curieusement deux bouches donnant chacune dans un bâtiment différent. »

À l’intérieur, une vaste salle est chauffée par une imposante cheminée du 17ème siècle. Son trumeau quadrangulaire entouré de moulures en bas-relief, porte en lettres d’or sur fond noir et sur deux colonnes en lettres capitales : LES DIX COMMANDEMENS DE LA LOI DE DIEV EXODE XX. Le septième commandement relatif à la luxure s’énonce ainsi : TU NE PAILLARDERAS POINT. L’inscription se termine par : LE SOMMAIRE DE TOVTE LA LOI. MATTHIEV. »


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