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Descartes


Le nom de cette commune, située dans le sud du département et sur la rive droite de la Creuse, apparaît en 900 sous la forme Haia (Haie) ; en effet, elle s’est appelée successivement La Haye (jusqu’au 18ème siècle), La Haye-en-Touraine, puis (en 1802) La Haye-Descartes et enfin Descartes depuis sa fusion, en 1967, avec la commune voisine de Balesmes (voir ci-après).

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Le Chillou-du-Feuillet (voir-ci-après), dolmen, aussi appelé « Le Cimetière-des-Fées » ou « Le Cimetière-des-Pucelles », est une sépulture collective construite par les premiers éleveurs agriculteurs de la région, au 4ème ou 3ème millénaire avant JC.

Le toponyme Balesmes, vient de Belisama, divinité importante du panthéon gaulois dont le nom signifie « la très brillante », « la très rayonnante » ; surtout associée au feu domestique, cette déesse du foyer est aussi chargée de l'artisanat du métal et du verre, et notamment l'art métallurgique (plus particulièrement la fabrication des armes) ; elle est aussi responsable des arts, en particulier du tissage. Elle a enfin un rôle de guérisseuse, associée aux sources thermales. Il est donc possible que l’église Saint-Pierre de Balesmes (voir ci-après), située non loin de la source de la Crosse, ait remplacé un temple dédié à cette déesse.

Des domaines agricoles gallo-romains (villae*) existaient sans doute à Cery (voir ci-après), venant de Servacus ou « domaine de l’Esclave », à Migné (nord du bourg), venant de Magniacus ou « domaine du Grand », à Parthenay (nord-est du bourg), venant de Partheniacus ou « domaine du Parthe », à Paulmy (nord-ouest du bourg), venant de Pausaniacus ou « domaine de Pausanius », à Prouray (au nord du bourg), venant de Probatius ou « domaine de l’Agréable » et à Rigny (voir ci-après), venant de Reginiacus ou « domaine de Reginius »

La voie gallo-romaine qui allait de Dangé Saint-Romain à Thésée-la-Romaine est encore bien visible, à la sortie nord-est de la commune, entre les anciens domaines de Céry et de Migné (voir ci-dessus).

Histoire du fief :

Selon l’historien tourangeau Jean Louis Chalmel (1756/1829), le premier seigneur connu aurait été Adalard de Loches (né en 825), seigneur également d’Amboise et de Loches. Son fils Garnier de Loches (848/929) fut le père de Roscille de Loches (887/929), qui épousa en 905 Foulques I d’Anjou, dit le Roux (878/942), fils d’Ingelger I d’Anjou (mort en 888). C’est lui, ou selon certains, son descendant Foulques III Nerra, qui fit construire le château, dont il reste quelques vestiges (voir le Jardin René Boylesve, ci-après).

Les seigneurs suivants auraient été Hugues de La Haye (960/1010), puis son fils Sanche de La Haye (né vers 995), puis le fils de ce dernier, Regnaud de La Haye (1020/1062), qui épousa Agnès de Maillé (née vers 1035) et qui fut le père de Cassinotte de La Haye.

Celle-ci épousa d’abord Goscelin II de Sainte-Maure (né vers 1035) puis Jean de Montbazon (cité en 1126). Leur fils Renaud II de Montbazon ou de La Haye (né vers 1095) épousa Hersande de Colombiers (née vers 1100) et fut le père d’Hamelin de La Haye (1120/1165), lui-même père de Geoffroy de La Haye (1140/1173), qui soutint les fils d’Henri II Plantagenêt révoltés contre leur père.

Hugues de La Haye (1165/1218) fut le père de Philippe de La Haye, seigneur de Faye-la-Vineuse, (1190/1250), qui épousa Isabelle de Passavant (1195/1255). Ces derniers furent les parents d’un autre Geoffroy de La Haye (mort en 1323), archevêque de Tours de 1314 à 1323, et de Barthélémy de La Haye (1220/1272), lui-même père de Guillaume de La Haye (1248/1293).

Geoffroy II de La Haye (1292/1343), fils de Guillaume, épousa Marie de Maillé (née vers 1290), fille d’Hardouin V de Maillé, et leur fille, Isabelle de La Haye (1315/1345) fut l’épouse de Pierre de Marmande (1290/1343), seigneur de Marmande et de Saint-Michel-sur-Loire, fils de Guillaume II de Marmande, seigneur de Cravant-les-Coteaux.

Leur fille, Marguerite de Marmande (1335/1371), dame Cravant-les-Coteaux, Faye-la-Vineuse, La Haye, La Roche-Clermault, Saint-Michel-sur-Loire et autres lieux épousa en 1357 Jean III de Sancerre (1334/1402) ; leur fille, Marguerite de Sancerre (1358/1419) épousa d’abord Beraud II de Clermont (1333/1399), dauphin d’Auvergne puis Jacques II de Montberon (1350/1422), maréchal de France, qui devint seigneur de La Haye.

Ce dernier vendit le fief à Jean de Torsay (1371/1428), chambellan de Charles VI, dont la fille, Jeanne de Torsay (1405/1459), qui eut 4 maris, parmi lesquels André de Beaumont-Bressuire (1402/1431), père de Jacques de Beaumont-Bressuire, chambellan de Louis XI, dont la fille Philippe de Beaumont-Bressuire (morte en 1525) transmit le fief à son époux, Pierre I de Laval-Montmorency (1448/1528), seigneur de Benais.

Par la suite, la seigneurie fut vendue à la famille de Rohan-Guémené et Louis VI de Rohan-Guémené (1540/1611), seigneur de Montbazon, Nouâtre et Sainte-Maure, qui l’intégra à son duché.

Histoire moderne et contemporaine :

Durant les guerres de religion, La Haye dut subir plusieurs sièges et fut le théâtre d'âpres batailles. Conquise par les Protestants en 1566, la ville fut reprise tout aussitôt après par René de Voyer de Paulmy (mort en 1586), gouverneur de Touraine.

Descartes est parfois appelée la ville des trois René ; il s’agit de René Descartes, René Boylesve et René de Buxeuil.

René Descartes (1596/1650) naquit à La Haye, sa mère ayant quitté la ville de Châtellerault où elle habitait et où s’était déclarée une épidémie de peste, pour se réfugier chez ses parents originaires de La Haye. Il fut baptisé dans l’église Saint-Georges (voir ci-après) et passa toute sa petite enfance à La Haye, confié à ses grands-parents maternels après la mort de sa mère en 1597. (Voir le musée René Descartes).

L’ingénieur Gustave Trouvé (1839/1902), inventeur notamment d’un tricycle électrique et de la fraise des dentistes, est né et enterré à La Haye-Descartes.

René Tardiveau, dit René Boylesve (1867/1926)) est né à La Haye-Descartes, qu’il dépeint sous le nom de Beaumont dans L’enfant à la balustrade (1903), roman en grande partie autobiographique. Son père François Tardiveau (1835/1883) était notaire, rue Saint-Lazare (aujourd’hui 10 rue Descartes) et sa mère, Marie-Sophie Boilesve (1835/1871) était issue d’une famille de notables tourangeaux ; après la mort de sa mère, il fut recueilli par une tante de celle-ci, Clémence Jeanneau (morte en 1876), propriétaire de La Barbotinière à Balesmes (voir ci-après).

Jean-Baptiste Chevrier, dit René de Buxeuil (1881/1959), né à Buxeuil, devint accidentellement aveugle à l’âge de 11 ans ; il fit des études musicales à l’Institution des jeunes aveugles à Paris puis une carrière de chansonnier satirique et de compositeur, très apprécié des cabarets de Montmartre, où il connut un vif succès dans les années 1925-1930.

Un bac est signalé au 19ème siècle. Il partait de la rive droite, d’une cale, qui existe toujours (actuellement rue de la Saulaie), en amont de la papeterie et du barrage (voir ci-après)) pour arriver au faubourg Saint-Jacques (Buxeuil) sur la rive gauche.Il fut probablement remis en service quand le pont était inutilisable.

 Une papeterie fut créée en 1857 par une société comprenant notamment le papetier Charles Michel de Montgolfier (1798/1864), petit-cousin des frères Montgolfier, l’imprimeur Alfred Mame (1811/1893) et le banquier Henri Gouïn (1782/1861), frère de l’homme politique Alexandre Henri Gouïn (1792/1872). En forte expansion jusqu'en 1950, elle employa près de 500 ouvriers. On y fabriquait divers papiers comme les papiers d'impression pour l'édition et pour les catalogues, les papiers extra-minces et les papiers pour l'administration. Rachetée en 1981 par le groupe allemand Seyfert, elle ne cessa de se moderniser et de se diversifier.

Une cité ouvrière fut réalisée sur le modèle des corons dans le Nord. Elle permettait aux ouvriers et à leur famille d'être logés à proximité de l'usine. Véritable cité, les habitants disposaient de toutes les installations telles qu’école, salle des fêtes, lavoir, chapelle... disparues aujourd'hui. Les habitations ont été revendues à des particuliers dans les années 1960.

C’est pour alimenter cette papeterie que deux barrages furent édifiés : sur la Creuse, à Descartes, en 1861 (barrage qui existe toujours mais qui est actuellement hors-service) et, sur la Vienne,  entre Nouâtre et Ports-sur-Vienne, en 1924 (ce barrage, dit du Bec-des-deux-eaux, a été détruit en 1998).

Pendant la seconde guerre mondiale, la ligne de démarcation passait à la sortie sud de la ville (avenue du Maréchal Leclerc actuellement) ; plusieurs habitants aidèrent des centaines de personnes à se cacher et à franchir cette frontière, puis firent partie de la Résistance après la disparition de la ligne de démarcation en 1943 ; ce sont notamment le vétérinaire André Goupille (1897/1983) (voir Le Prieuré à Abilly), Odette Métais (née en 1922) et Pierre Renard, mort à Bergen-Belsen en 1945.

À voir dans le bourg

L’église Saint-Georges (rue des Champs Marteaux) : bâtie au 12ème siècle et appartenant à l'abbaye de Preuilly, elle est la plus ancienne église de Descartes. Elle est ouverte au public tous les jours de 9h00 à 19h00.

Cet édifice, de style roman avec une certaine influence du gothique naissant, a conservé son chevet du 12ème siècle, avec abside hémicirculaire entre deux absidioles ; celle du nord-est est incorporée dans la base du clocher du 15ème siècle. La nef voûtée d’arêtes séparée de bas-côtés de même nature et de même hauteur, à la manière du Poitou voisin a été très restaurée au 19ème siècle. Le grand orgue a été installé en 1932.

La Sauvegarde de l’Art français a aidé la commune à restaurer la vaste couverture à double pente qui couvre tout l’édifice en apportant une contribution de 50 000 francs en 1986.

Une plaque, au-dessus des fonts baptismaux, commémore le baptême de René Descartes le 3 avril 1596. Une autre plaque, sur le mur intérieur, à gauche de la petite porte d’entrée latérale, est dédiée à René Guérin, huilier à Cussay, guillotiné à La Haye le 14 février 1794 pour avoir crié « au diable la République » et avoir tiré sur des cavaliers venus dans son village pour détruite les symboles du culte catholique.

Le 9 juillet 2023, la foudre tomba sur le clocher et incendia complètement la toiture, qui est actuellement en restauration. Voir https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-georges-a-descartes.

L’ancien presbytère, du 15ème siècle, se trouve rue du Commerce.

L’église Notre-Dame (jardin René Boylesve) fondée en 1104, est l’ancienne chapelle castrale, devenue église paroissiale de 1220 à 1789.

Elle est constituée d'une nef qui se continue par une travée sur plan carré qui, entourée d'arcades en plein cintre et voûtée d'une coupole sur pendentifs à base octogonale, supportait le clocher aujourd'hui disparu. Au sud, subsiste la tour d'escalier qui y conduisait. Le chœur, plus étroit, est voûté en berceau et terminé par une abside en cul de four. Par endroit subsistent des vestiges de peintures murales romanes (Christ en majesté au fond de l'abside et au centre de la voûte ; cavalier lancé au galop ; personnage battant du grain...). L'église a été agrandie au nord, au 13ème siècle, par un collatéral. 

Elle fut réservée, à certaines époques, au culte protestant, qui était important à La Haye. La mère de René Descartes, Jeanne Brochard, y fut inhumée en 1597.

Elle est en cours de réfection et utilisée pour des manifestations culturelles. 

Ancien château médiéval et jardin René Boylesve (rue Notre-Dame) :

De l’ancien château, édifié au 11ème siècle par Foulques Nerra*, selon certains historiens, il ne reste que des vestiges des fortifications et du donjon quadrangulaire ainsi que les douves, dans lesquelles a été plantée une roseraie.

L’ensemble a été intégré dans le jardin René Boylesve : devenu propriété de la commune après la seconde guerre mondiale, le jardin public a été l'objet d'aménagements successifs et l'on y découvre aujourd'hui un jardin médiéval, des massifs taillés en forme d’animaux, un mini-parc animalier ainsi que les bustes des 3 René (voir histoire).

Le patrimoine arboré est constitué d'essences d'arbres rares ou exotiques (dont un séquoia géant, qui mesure 46 m. de haute, avec une circonférence de 8,80 m. à 1 m. du sol), plantés au 19ème siècle.

Pont Henri IV : ce pont sur la Creuse, qui servait autrefois de frontière entre la Touraine et le Poitou, aujourd’hui entre l’Indre-et-Loire et la Vienne, est mentionné pour la première fois en 1358.

Au 14ème siècle, les crues le détruisirent partiellement à plusieurs reprises.

Au cours des Guerres de religion, en 1589, une ordonnance royale ordonna de le démolir pour empêcher l'avancée des Protestants (voir La Guerche). En 1587, le futur roi Henri IV fit le siège de la ville de La Haye mais ne réussit pas à y entrer. C’est après le passage du roi Henri IV à La Haye, suite de la signature du traité de Châtellerault, le 4 mars 1589, que le pont reçut le nom d’Henri IV.

Il fut élargi en 1848 du côté de la Vienne et en 1908, du côté de l’Indre-et-Loire.

Le 22 juin 1940, les troupes françaises en retraite détruisirent deux arches du côté de la ville.

Le 31 août 1994 Henry Blanchet (1922/2018), membre des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et du réseau Conty-Freslon (voir Abilly) fit sauter le pont du côté Buxeuil.

Une passerelle provisoire permit la traversée de la Creuse jusqu’à la reconstruction du pont en 1958.

Sur le quai Couratin, se trouve un monument sculpté par Paulette Richon (1897/1987) sculptrice à Preuilly-sur-Claise, en souvenir des maquisards tués le 1er septembre 1944 pendant la libération de la ville.

Maisons anciennes :

Plusieurs maisons du moyen-âge, à colombages et à meneaux de bois se trouvent dans le cœur de l’ancienne ville médiévale (îlot Balzac actuel) situé en face de l’église Saint-Georges.

On y trouve aussi, 44 rue du commerce, une maison du 16ème siècle avec une statue sculptée dans un piédroit en bois, qui représente peut-être un échevin et, en face, l’ancienne aumônerie de la Mercy Dieu, dépendance de l’abbaye de La Roche-Posay (Vienne), qui accueillait les voyageurs.

Par la suite, la ville s’étendit vers le nord-est ; on peut y voir :

  • Une maison à colombages du 15ème siècle (1 rue Pierre-Ballue) et dans cette même rue, qui porte le nom du peintre Pierre Ernest Ballue (1855/1928), au n° 8, une maison du 16ème siècle.
  • La maison, dite de la Tour du 15ème ou 16ème siècle (rue du Vieux-Marché), avec une tour d’escalier polygonale.
  • L’ancienne chapelle Saint-Marc, du 15ème siècle (4 rue Descartes), qui est devenue une habitation privée mais qui a conservé sa porte en plein cintre et son abside semi-circulaire.
  • L’ancien grenier à sel, du 17ème siècle (Place Milo-Freslon).
  • La maison natale de Descartes, du 16ème siècle (29 rue Descartes). Voir le musée.
  • La maison de René Boylesve, du 16ème également (1 rue Mouton), avec une tour d’escalier polygonale. Voir la Maison du Patrimoine.

Musée René Descartes (29 rue Descartes ; téléphone 02 47 59 79 19) :

La maison natale du père de la philosophie moderne, datant en partie du 16ème siècle, a été transformée en 1974 en musée ; transformé en 2005, il a été enrichi d’une scénographie riche, colorée et accueillante, qui évoque la vie et l'œuvre du philosophe, et brosse un panorama historique et culturel de son époque.

Maison du patrimoine, ancienne maison Chabrier (19 rue Descartes) :

Dans cette maison du 19ème siècle a été reconstitué le bureau (avec livres, photos, documents) de René Boylesve. Des salons ont été aménagés avec des bonnets de dentelles évoquant plusieurs de ses romans, des photos anciennes et peintures de la famille. Ce musée est le seul consacré à cet écrivain. Visite sur rendez-vous au 02 47 59 79 19 ainsi que pendant les journées du patrimoine.

À voir en dehors du bourg

Le hameau de L’Ormont est indiqué sous la forme Lormont sur la carte de Cassini* et figure, en 1833, sur le cadastre de Balesmes, ce qui peut sembler étonnant, vu sa situation à l’est de Descartes ; le rez-de-chaussée de son pigeonnier contient un four à pain.

À voir dans l’ancienne commune de Balesmes

(au nord-ouest, au nord et au nord-est du bourg de Descartes)

Le nom de cette ancienne commune apparaît pour la première fois, dans l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours*, sous la forme Balatedine, venant, comme nous l’avons vu plus haut, de Belisama, divinité importante du panthéon gaulois.

Le fief appartenait, au 11ème siècle, à Sanche de La Haye (voir Histoire). Par la suite, la seigneurie passa, par l’intermédiaire de la famille Gueffault, à la famille Voyer de Paulmy d’Argenson, encore propriétaire du fief en 1789.

Le pigeonnier carré de ce fief date du 18ème siècle ; il comporte, au rez-de-chaussée, une salle avec une cheminée et une petite fenêtre, au 1er étage, les boulins en tuffeau et, plus haut, en poterie.

Église Saint-Pierre : cette église a été construite au 11ème siècle, puis agrandi au 12ème et restaurée au 18ème avec, notamment, l’adjonction d’un beau porche d’entrée.

La Barbotinière : le fief, qui relevait de la baronnie de La Haye, appartenait, en 1434, à Pierre de Sacé puis, de 1445 à 1478 à Guillaume I Du Puy de Basché (mort vers 1486), qui fut le père de Louis Du Puy de Basché (mort vers 1517), lui-même père de François I Du Puy de Basché (mort vers 1541).

Le fils de ce dernier, René Du Puy de Basché, également seigneur de Villandry, eut pour fille unique Charlotte Du Puy de Basché, qui épousa en 1552 Jacques de Couhé, fils de Jean de Couhé, échanson de François II. Leur fils, Honorat de Couhé, est cité comme seigneur de La Barbotinière en 1613.

En 1640, le domaine était la propriété d’Anne Françoise de La Borde, qui avait épousé en 1621 René I de La Bouchardière (1601/1632), également seigneur de Valençay (Indre). Leur fils, René II de La Bouchardière (1624/1669), fut le père de Marguerite Françoise de La Bouchardière (1667/1725), qui épousa en 1685 François de Vaillant (1647/1724) et fut la mère de Marie Anne de Vaillant (1704/1749), dame de La Barbotinière.

Comme nous l’avons vu dans la partie Histoire, René Boylesve séjourna de 1871 à 1876 à La Barbotinière, qui appartenait alors à sa grand-tante Clémence Jeanneau.

La propriété a conservé son pigeonnier carré.

À côté de La Barbotinière, on peut voir le dolmen appelé le Chillou du Feuillet (voir histoire), « chillou » était une forme locale de « caillou ». La chambre rectangulaire, dont l’ouverture se trouve à l’est, mesure 4 mètres de long. Elle est protégée par une table supportée par 5 pierres. Comme pour tous les dolmens, l’ensemble était recouvert par un tumulus, dont la base se devine encore. Selon la légende, Gargantua aurait joué aux palets avec ce dolmen.

Rigny (voir Histoire) : le fief appartenait, en 1517 à Louis Pouvreau, en 1632 à François Du Poirier (mort en 1644), « sieur de L’Essart (Paulmy) et de Rigny », qui avait épousé Jeanne Raymond, citée comme dame de Rigny en 1649, en 1663 à Marie Philibert, fille de l’avocat Jean Philibert, ancien sénéchal de Nouâtre, qui fut la 3ème épouse, en 1653, de Jacques I de La Jaille (mort en 1675), seigneur de Marcilly-sur-Vienne et de Verneuil-le-Château, gouverneur de Nouâtre.

Quand elle épousa Jacques I de La Jaille, Marie Philibert était veuve de Charles I Liénard, seigneur de L’Olive à Chinon et 1er gouverneur de La Guadeloupe et Charles II Liénard est cité comme seigneur de Rigny en 1664.

En 1781, le seigneur était Charles François de Bunault, marquis de Montbrun, qui fut le père de Charles Louis de Bunault (1752/1821), dernier seigneur de ce fief

Le château actuel date du 19ème siècle.

La Chevalerie : le fief appartint, en 1282, à Philippe Jacqueline, dame de La Châtière (Abilly), épouse de Guillaume de La Celle, seigneur de La Celle-Draon (La Celle-Guenand), puis, en 1363, à Regnault de La Celle, descendant de Guillaume.

Au 16ème siècle, les seigneurs de ce fief furent Gabriel Du Puy, fils de François I Du Puy de Basché, seigneur de la Barbotinière, puis le fils de Gabriel, François Du Puy (mort en 1637), qui fut le père de Charles Du Puy (1611/1673), lui-même père de Méry Du Puy (1640/1682), qui épousa en 1674 Marie Robin (1648/1732), fille de René Jehan Robin, juge de la baronnie de La Haye, et mère d’Émery Du Puy (1676/1708).

Le pigeonnier cylindrique n’a qu’une seule lucarne d’envol ; les boulins sont au 1er étage et la salle du rez-de-chaussée, percée d’une meurtrière, contient une grande cheminée.

Cery (au nord-est) : le nom de ce fief apparaît pour la première fois en 1201, sous la forme Servalium, venant de Servacus (voir Histoire). Le premier seigneur connu est, en 1643, Louis II de La Roche-Cery, fils de Louis I de La Roche-Cery (né vers 1550), compagnon d’Henri IV et gouverneur de La Haye, lui-même fils de François de La Roche, qui avait épousé en 1549 Jeanne de Cery, fille d’Hémery de Cery et de Jeanne de Château-Châlons.

Le fief appartenait, en 1773, à la petite-fille de Louis II, Henriette Gabrielle Dieudonnée de La Roche-Cery (née en 1742), qui épousa en 1774 Pierre Charles Gabriel de Rechignevoisin. Il fut vendu, en 1781 à René Michel Robin, procureur du roi en l’élection* de Tours.

Le manoir, construit au début du 17ème siècle, est flanqué d’une tour rectangulaire.


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