La Croix-en-Touraine
Cette commune, située sur la rive droite du Cher, en face de Bléré, fut nommée successivement Sanctus Quintinus ante Blireium (Saint-Quentin devant Bléré), en 1035, dans les Actes de la coutume d’Anjou, puis Parochia Sancti Quintini juxta Blereium (Paroisse de Saint-Quentin près de Bléré), en 1223, dans une charte Jean de Faye, archevêque de Tours de 1208 à 1228, puis Parochia Sancti Quintini de Prato (Paroisse de Saint-Quentin des Prés), en 1248, Villa de Cruce de Blereio (Domaine de la Croix de Bléré), en 1250, dans une charte de l’abbaye de Marmoutier, La Croix, au 18ème siècle, sur la carte de Cassini, Pont de Bléré, pendant la Révolution, et enfin La Croix-en-Touraine, depuis 1938.
Selon le site de la Communauté de communes Bléré-Val-de-Cher, l’agglomération aurait été fondée à l’époque gallo-romaine par un certain Quintinus, assimilé à Saint Quentin, apôtre originaire de Rome, venu évangéliser la Gaule du Nord dans la seconde moitié du 3ème siècle.
Quant au terme de « la Croix », apparu au 13ème siècle, il vient peut-être d’une croix qui aurait été élevée au croisement de deux voies anciennes (voir ci-après).
Histoire
Histoire antique :
Un des quartiers de la commune, au bord du Cher et au sud de l’agglomération actuelle, s’appelle Finispont (la fin ou le bout du pont) et garde sans doute le souvenir d’un ancien pont gallo-romain, qui traversait le Cher, en venant de Bléré, dont le nom gaulois est Briotreide, cité vers 590 par Grégoire de Tours*, qui indique que Saint Brice* fonda une église « in vico briotreide », toponyme venant du gaulois briva (=pont) et treide (= pied) et pouvant signifier « le bout du pont » ou « le fort de la tête du pont ».
Des domaines agricoles gallo-romains* existaient peut-être à La Fleurie (nord-est) venant de Floriacus ou « domaine du Fleuri » et à Villefrault (nord-ouest), signifiant « domaine du germain Férault », anciennement Bossay, venant de Bucciacus ou « domaine de Buccius ».
Ces deux domaines se trouvaient non loin d’une voie qui venait du sud et allait vers Amboise, reprise aujourd’hui par la D 31f, qui deviendra ensuite un des chemins de Compostelle puis une des routes vers l’Espagne ; cette voie croisait à Finispont une voie qui suivait la rive droite du Cher.
Cette voie passait par la Tuilerie (voir ci-après), où il y avait peut-être une carrière de terre glaise servant à fabriquer des tuiles, puis par Bray, toponyme venant du gallo-romain braccus et signifiant « terrain marécageux ou vallée ». La chaussée était large de 5 m. et l’emprise totale, avec les fossés, était de 10 m.
Après la Croix-en-Touraine, elle passait entre le Cher et le Filet, et ses fossés ont été vus d’avion, sur les communes de Dierre, du côté de l’aéroport, et de Saint-Martin-le-Beau.
Histoire ancienne et moderne :
Le premier seigneur connu du fief est Guillaume III de Sainte-Maure (1225/1271), cité en 1250.
Par la suite, le fief passa à la famille de Maillé. Marie de Maillé (née vers 1290), citée comme dame de La Croix en 1270 (voir aussi Descartes et Faye-la-Vineuse) fut l’épouse de Geoffroy II de La Haye, seigneur de Mouzay et de Neuilly-le-Noble (Neuilly-le-Brignon) et fut la mère d’Isabelle de La Haye (1315/1345), qui épousa Pierre de Marmande (1290/1343), seigneur de Faye-la-Vineuse et de La Roche-Clermault.
En 1446, le propriétaire du fief était Pierre Bérard (mort vers 1478), maître d’hôtel de Louis XI, également seigneur de Bléré et de Chisseaux. Ce dernier fut le père de François I Bérard, chambellan de Charles VII, qui épousa en 1503 Charlotte de La Haye et qui fut le père de Jacques Bérard, cité en 1520, lui-même père de François II Bérard, seigneur de Bléré et de René Bérard, cité en 1577.
Ce dernier fut le père de Claude Bérard (mort en 1622), lui-même père de François III Bérard, dont les biens furent saisis en 1678 ; le fief fut alors acheté par Étienne Guillerault (1656/1691), déjà seigneur de Bléré, qui épousa peu avant sa mort Suzanne Madeleine Lemaistre, laquelle donna naissance l’année suivante à Étienne Jacques Guillerault (1692/1719).
Ce dernier mourut sans descendance et son neveu Jean Baptiste Lorin, fils de Jean Lorin (mort en 1714, maire de Bléré en 1702), hérita du fief. Ce dernier fut le père d’Étienne Jean Baptiste Lorin (1710/1763), avocat au Présidial de Tours, lui-même père d’un autre d’Étienne Jean Baptiste Lorin (1762/1817), qui membre du Directoire du département en 1790 avant de démissionner en 1792 et d’être emprisonné. Il est enterré dans le cimetière et on peut lire sur sa tombe : « Regretté de ses amis et du peuple ». En son honneur, la municipalité a donné son nom à la salle des fêtes et s’est inspirée des armes de sa famille pour créer le blason communal.
Ce second Étienne Jean Baptiste Lorin fut le père de Jacques Étienne Lorin (1786/1844) et de Jules Armand Lorin (1794/1840). Jacques Étienne fut le père de Bathilde Lorin (1827/1893), qui épousa Adrien Nau de Noizay (1813/1891), descendant de Jean Nau, cité comme seigneur de Noizay en 1702.
Il y avait aussi un autre fief, appelé Le Grand Hôtel de La Croix, qui appartint à Jean Savary (mort en 1431) marié à Agnès de Saint-Père, fille de Philippe I de Saint-Père (mort vers 1399), seigneur de Varennes, et père de Guillaume Savary, propriétaire d’une partie du fief de Bléré en 1485.
En 1434, le propriétaire était Jean Bonnart, également seigneur de La Tour à Saint-Branchs.
À voir dans le bourg
À l’origine l’agglomération s’est implantée au carrefour des voies gallo-romaine mais par la suite, elle se déplaça un peu plus au nord, au carrefour de la route de Tours et de la route d’Amboise, ce qui explique que l’église ne se trouve pas dans le centre du bourg.
Église Saint-Quentin-des-Près : 16 avenue du colonel Soufflet
Cette église romane, du 12ème siècle, est composée d'une nef simple, couverte d'une charpente lambrissée, d'un transept sur lequel s'ouvrent deux chapelles latérales avec absidioles, et d'un chœur communiquant avec ces chapelles et terminé par une abside semi circulaire.
La croisée du transept, dont les quatre grands arcs portés par de fortes colonnes avec chapiteaux à larges feuilles, est couverte d'une voûte sur croisée d'ogives, comme la chapelle du 15ème siècle.
Les deux bras du transept, bâtis initialement en moellons et partiellement repris en pierre de taille, ouvrent à l’est chacun sur une absidiole semi-circulaire en pierre de taille. Le bras sud du transept communique à l’ouest avec une chapelle à voûte sur croisée d'ogives ; une tourelle circulaire hors œuvre renfermant un petit escalier en vis est adossée à cette chapelle.
Le chœur édifié en pierre de taille de moyen appareil, comprend une travée droite et une abside voûtée en cul de four, éclairée par trois baies en plein cintre et ornée à l’extérieur de modillons grotesques. Il communique latéralement avec les absidioles par deux grandes arcades en plein cintre.
Le clocher octogonal de faible hauteur, éclairé par des baies en plein cintre pourvues d'abat-sons, surmonte la croisée du transept. Il est sommé d’une flèche polygonale couverte en ardoise. L'étage du beffroi est percé de baies en plein cintre.
La nef est précédée d'un porche de charpente, appelé « caquetoire » qui protège le portail d'entrée et qui permettait aux fidèles de discuter après l’office, comme le nom l’indique.
Cette église renferme une piéta du 15ème siècle.
Le château de La Croix, près du carrefour des routes de Tours et d’Amboise, a été construit au 19ème siècle.
Le Parc Édouard-André (30 rue Nationale) a succédé à la propriété du paysagiste Édouard François André (1840/1911), qui y aménagea un parc paysager en partie conservé ; acquis par la municipalité, ce parc de 3 hectares, avec kiosque à musique, roseraie, espace de lecture, a ouvert en 2003.
À voir au nord
Lauconnière :
Ce fief, qui appartenait à l’archevêché de Tours, fut confié au début du 14ème siècle à Geoffroy de Griçay mais après la mort de ce dernier, Renaud de Montbazon (1261/1313), fils de Pierre III, seigneur de Montbazon (1235/1269) (voir Joué-lès-Tours), archevêque de Tours de 1291 à sa mort, exerça son droit de retrait féodal, et l’église récupéra ce fief.
En 1566, il appartenait à François Ligier, premier secrétaire des commandements et finances de la reine Louise de Lorraine, épouse d’Henri III, qui planta 42 000 pieds de vigne sur sa propriété ; il mourut en 1591 et fut inhumé dans le chœur de l'église des Cordeliers d'Amboise.
Les seigneurs suivants furent, en 1595, Marin Le Vacher puis, en 1680 Philippe de Sallier, dont la fille, Marguerite de Sallier (1672/1712) épousa en 1698 Jean Armand de Cullon, aide de camp des armées du roi en 1697, et fut la mère de Louis de Cullon (cité en1739), lui-même père de Louis Antoine de Cullon (né en 1744), dit le marquis de Lauconnière, mort sans enfant.
Après avoir été vendu comme bien national puis avoir connu de nombreux propriétaires, le domaine fut acheté en 1965 par Thierry André (né en 1937), arrière-petit-fils du paysagiste Édouard François André (voir Chanteloup à Amboise).
Le corps de logis principal date du début du 18ème siècle. Cinq arcades à colonnes doriques subsistent d'une ancienne galerie dans la cour intérieure.
Le manoir comprend différents bâtiments qui s'organisent autour d'une cour rectangulaire orientée nord-est/sud-ouest. L'ensemble est construit en moellons de tufeau, à l'exception du corps de logis en pierre de taille. Les toits à longs pans sont couverts en tuile plate, sauf celui du corps de logis qui est en ardoise.
Fermant la cour au nord, une galerie de cinq travées portées par des colonnes cylindriques en pierre de taille de tufeau est surmontée d'un étage carré. Cette galerie, dont trois travées seulement sont communicantes, les deux autres étant closes par des murs de refend, suggère une modification de la disposition initiale de ce bâtiment dont les corbeaux encore visibles du côté intérieur des murs gouttereaux indiquent la présence d'un plancher plus bas que celui qui existe actuellement.
Paradis (nord-est) :
Ce fief appartenait, en 1550, à Guillaume Le Heurtaux, en 1578, à Hélie de Odeau (mort en 1584), contrôleur général de l'argenterie de la Reine Catherine de Médicis, capitaine du château d’Amboise, seigneur de Saint-Martin (Orée d’Anjou), ancêtre de Louis Claude de Saint-Martin (voir Azay-sur-Cher), anobli en 1582 par Henri III. En 1585, le fief passa à Jean de Odeau, secrétaire de la Reine Louise de Lorraine (épouse d’Henri III). En 1613, il était la possession de François de Odeau, écuyer.
Texte (abrégé et annoté) d’André Montoux* :
Construit vraisemblablement au début du 16ème siècle, il comprenait deux ailes perpendiculaires hautes d’un étage carré ; l’une d’elles a conservé ses fenêtres à pilastres et chapiteaux Renaissance. En 1698, Jean Chasteigner, [prieur commendataire de Saint-Denis d’Amboise, maire d’Amboise en 1696] est dit seigneur de Paradis.
Le 21 septembre 1767, le Paradis est acquis par le duc de Choiseul [Étienne François de Choiseul], qui le fait transformer en surélevant et en agrandissant l'aile sud-est, prolongée par deux petits pavillons qui disparurent à leur tour lors d’un nouvel agrandissement non daté. Le château constituait une annexe du château de Chanteloup [à Amboise] ; pour les relier directement, Choiseul avait fait ouvrir une allée à travers la forêt d’Amboise. Il cède le château en 1779 à Ambroise Ribot, régisseur de Chanteloup, qui venait de revendre son château de Leugny à Azay-sur-Cher [voir aussi Chisseaux].
Un tableau peint en 1769 par Jean Pierre Houel [Jean Pierre Houël (1735/1813)], conservé au musée des Beaux-Arts de Tours, montre l’agencement du logis et des jardins avec une pièce d’eau, avant le second agrandissement de l’aile sud-est. Un dessin du baron Karl Reille [1886/1975, voir Cerelles] publié en 1934 figure une élévation à deux étages carrés correspondant à l’état actuel.
Le château se compose de deux parties dissemblables et d'époques différentes. Celle du nord, la plus ancienne, date du 16ème siècle comme le prouvent les baies de l'étage, aux pilastres avec chapiteaux caractéristiques de la Renaissance. Malheureusement tous les meneaux, dont l'emplacement reste visible ont disparu. Une croix de pierre, fixée postérieurement à la clef de la dernière fenêtre, et le petit clocheton d'ardoise rappellent l'existence d'une chapelle qui ne fut pas toujours à cet endroit.
A l'extrémité méridionale de ce corps de logis s'élève un bâtiment très imposant de deux étages et d'un comble, avec façade au midi. Les extrémités sont en très léger retrait de manière à former deux ailes. Aussi seule, la partie centrale du rez-de-chaussée est en bossages continus. Les percements au premier étage, ont leurs allèges formées de six balustres de pierre en poire, ceux du niveau supérieur ont des garde-corps métalliques sur des appuis en saillie, supportés par une double console.
Si la grande pièce d'eau enjambée par un pont, représentée devant le château n'existe plus, l'énorme fuie est toujours debout à l'angle sud-est. De plan circulaire d'environ dix mètres de diamètre, aux murs de près d'un mètre d'épaisseur, elle est édifiée en moellons enduits. Un bandeau plat protégé par des ardoises la ceinture aux deux tiers de sa hauteur.
Un bel ensemble de communs au nord, groupe deux corps de bâtiments autour d'une cour intérieure. La ferme toute proche forme aujourd'hui une propriété distincte.
Voir aussi de Casimir Chevalier : L'Inventaire des archives communales d'Amboise (Tours, 1874). !
La Herserie (nord-est) :
Texte provenant de https://blere-val-de-cher.jimdofree.com/la-croix-en-touraine/
L'actuel château est une construction homogène du troisième quart du 19ème siècle. La présence d'un bâtiment d'un seul tenant antérieur à celui qui existe aujourd'hui est attestée par le plan cadastral de 1824. Il a été détruit en 1862. Le château actuel est construit par la famille Loiseau de Lavesvre en 1864.
François Loiseau de la Esvres [François Loiseau de Lavesvre (né en 1854), fils de Claude Louis Frédéric] est propriétaire en 1891/1892. Charles-Marie Emmanuel d’Argent de Deux Fontaines (1847/1921) a épousé en 1873 Marie-Jeanne Loiseau de Lavesvre [sœur de François] et est désigné comme propriétaire de la Herserie en 1921.
Le corps de logis est construit en moellons de calcaire sur un soubassement en pierre dure. L'élévation à travées ordonnancées comporte 4 niveaux, dont un sous-sol et un étage de comble. Les toits à longs pans et pignons découverts sont en ardoise.
Les souches de cheminées sont en brique et pierre.
Le corps de logis est constitué de deux ailes accolées perpendiculairement, à l’angle desquelles de dresse une tour polygonale largement éclairée par de hautes et étroites fenêtres ; un dôme vitré surmontait cette tour, à la manière d’un belvédère.
Le parc remarquable, en partie boisé de résineux, a été dessiné par René Édouard André, fils du paysagiste Édouard André [Édouard François].
Les bâtiments de la ferme, remaniés, peuvent remonter au 17ème siècle voire plus tôt.
La Chauvinière (nord-est) :
En 1635, ce domaine appartenait, à Claude Boucheron (mort en 1694), inhumé dans l’église avec son épouse, Geneviève Le Maistre (morte en 1677).
En 1766, La Chauvinière appartenait à l'abbé Royer, chanoine de la collégiale du château d’Amboise, auteur de L’ombre de Charles VIII, Amboise et Chanteloup, qui vendit le domaine, en 1778, à Pierre Nicolas Prévost (mort en 1798), orfèvre à Paris, qui fut le père de Françoise Esther Prévost (morte en 1850).
Texte provenant de https://blere-val-de-cher.jimdofree.com/la-croix-en-touraine/
Le principal corps de logis, dont la façade sud a été endommagée au 20ème siècle par le percement d'une large baie centrale, date initialement de la fin du 15ème siècle ou du 16ème siècle, cependant de nombreux aménagements l'ont progressivement modifié au cours des siècles. Le petit logis qui lui est accolé, à l'ouest, conserve des poutres moulurées qui pourraient dater du 16ème siècle.
Au nord, la grange et le corps de logis attenant datent vraisemblablement du 17ème siècle. À l'est, l'ancienne chapelle à pignon débordant date du 16ème siècle ; la grange accolée a été rehaussée à une époque indéterminée. La maison d'ouvrier agricole située au sud entre les deux tours date du milieu du 19ème siècle.
Le manoir de la Chauvinière, dont le mur de clôture est flanqué de deux tourelles cylindriques à poivrière, comporte un simple logis. Le toit repose sur deux pignons à rondelis et est percé de deux lucarnes à fronton courbe.
Le logis noble est composé de deux corps de bâtiment accolés par un mur pignon débordant. La partie est, la plus vaste et la plus haute, a été remaniée à de nombreuses reprises tant pour les ouvertures que pour les cheminées. Les deux fenêtres latérales de la façade sud sont surmontées de lucarnes à fronton cintré. La baie centrale résulte d'un percement qui a élargi la porte primitive, précédée d'un perron. La façade nord conserve une demi croisée moulurée (traverse disparue) qui donne une idée des baies d'origine. Ce logis comprend un rez-de-chaussée surmonté d'un étage de comble à deux cheminées, auquel on accède de l'intérieur par un escalier tournant en charpente.
Le sol de l'étage de comble est carrelé en tomette. La charpente est à chevrons formant fermes, avec contreventement en croix de Saint-André entre le faîtage et le sous-faîtage. Le toit est couvert en ardoise.
Une cave règne sous toute la longueur de ce bâtiment.
Les poutres maîtresses qui supportent les solives du rez-de-chaussée sont soutenues par des culots ou des contreforts massifs aux extrémités et par quatre piliers circulaires en maçonnerie en leur milieu. À l'ouest, le petit corps de logis accolé s'élève sur une cave voûtée en berceau en pierre de taille ; il comprend également un rez-de-chaussée et un étage de comble avec cheminée.
Fermant la basse-cour au nord, s'alignent les anciens bâtiments d'exploitation comprenant notamment une grange accolée à un logis à l'est. Plusieurs constructions de taille modeste limitent la cour à l'est, dont les vestiges d'une ancienne chapelle accolée à une grange qui a été surélevée. Cette chapelle est mentionnée jusqu'au 18ème siècle.
A l'est de cette grange subsiste une mare qui fut autrefois un vivier, ainsi qu'une cave semi-enterrée qui a son entrée du côté de la route.
À voir à l’est
La Roche : ancien pigeonnier carré.
À voir à l’ouest
La Gaillardière :
En 1674, ce domaine appartenait à Ribot de La Gaillardière, marchand à Tours. Dans le premier quart du 18ème siècle, il passa à Michel Baudoin, avocat au Parlement et ancien échevin de Tours, père d’un autre Michel Baudoin, propriétaire en 1728, et de Françoise Martine Baudoin, qui épousa, 1735, Antoine Zacharie Poulain, seigneur de La Ripaudière à Savigné-sur-Lathan.
En 1773, la propriété fut achetée par Joseph Jean Pierre Martineau (mort en 1784), avocat au bailliage* de Tours, qui avait épousé en 1764 Henriette Victoire Baudoin, une des filles de Michel Baudoin fils.
En 1826, La Gaillardière fut acquise par Jean Louis Papin-Dupont de Kerfili (né à la Martinique en 1769), fils de Jean Baptiste Papin-Dupont de Kerfili (1730/1799), capitaine de milice à la Martinique, qui fut aussi le père de Nicolas Papin-Dupont de Kerfili (1759/1802), lui-même père de Léon Papin-Dupont (1797/1876), dit le Saint-Homme de Tours, magistrat à Saint-Pierre de La Martinique, installé à Tours après son veuvage en 1834, ainsi que de Valérie Papin-Dupont de Kerfili (1764/1855) et de Marie Nicole Papin-L’Épine (1764/1830).
À sa mort, Jean Louis Papin-Dupont de Kerfili laissa la propriété à sa sœur Valérie Papin-Dupont de Kerfili, qui légua ses biens au petit-fils de sa sœur Marie Nicole, Louis Auguste-Charles Duchassaing de Fontbressin (1825/1887), président de la Cour d’appel de La Martinique.
Texte provenant de https://blere-val-de-cher.jimdofree.com/la-croix-en-touraine/
Le château construit à la sortie de La Croix-en-Touraine sur la route de Dierre est une demeure à fronton et à ouvertures symétriques. La Gaillardière était à l'origine une simple closerie de vignerons.
La construction actuelle a sans doute été remaniée en 1743. Une demeure noble existait antérieurement. Il en subsiste quelques traces, notamment au nord, derrière la façade principale, se dresse une tour carrée à usage de colombier, datant vraisemblablement du 16ème siècle, et conservant des boulins* circulaires en terre cuite. Celle-ci devait être autrefois entouré de bâtiments aujourd’hui disparus.
Au sud, un fronton en tympan couronne la partie centrale de pierre de taille, en saillie. Les deux jambages de cette saillie sont taillés en pilastres plats, surmontés de chapiteaux aboutissant aux extrémités du fronton. Une grande terrasse prolonge le niveau des salons et surplombe le parc.
Le grand corps de logis a été construit ou fortement remanié vers le milieu du 18ème siècle, peut-être en 1743 au moment où Jean-François Martineau en était propriétaire.
Le château a été restauré dans les années 1960.
La Fontaine de l’Ormeau :
Non loin de la Gaillardière, cette fontaine alimente un lavoir, dit de Bessière ou de la Gaillardière, construit au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, un toit avait été prévu pour le couvrir en 1914. La source coule dans un premier bassin, qui communique avec un grand bassin en forme d'équerre dont l'angle interne est abattu. Situé en contrebas de la route, le lavoir est protégé par deux murs au nord et à l'est. L'ensemble est bordé par un espace dallé permettant l'installation des laveuses.
À voir au sud
Finispont (voir histoire antique)
Manoir de La Commanderie : château du 19ème siècle.
À l'angle d'un ancien café (Au rendez-vous des pêcheurs), on peut voir la statue de la Vierge des mariniers, qui se trouvait jadis dans une arche de l’ancien pont
À l’ouest de ce lieu-dit, une ancienne tuilerie, construite pour Louis François Denis Calmelet (1762/1837), procureur général à la Cour impériale, député d’Indre-et-Loire de 1827 à 1830, qui épousa en 1794 Adelaïde Françoise Daën, fille de Lucien François Daën, seigneur d’Athée-sur-Cher, et qui fut le père de Claire Lucienne Calmelet (1800/1865), épouse de César Joseph Bacot (1787/1870), lieutenant-colonel, maire de La Croix-en-Touraine, Président du Conseil Général d’Indre-et-Loire et député d’Indre-et-Loire de 1830 à 1848.
L'activité a cessé sur le site vers 1910/1911.
On peut encore voir 2 fours accolés, en moellons de tufeau bruts et dégrossis avec chaînes d'angle et couronnement en pierre de taille dure et chemisage en brique, un couronnement en débordement de 0,15 m les ceinture. L'embrasure de foyer sud est une voûte plein-cintre et piédroits en brique ; celle du nord, obstruée, était à voûte en arc segmentaire. L'embrasure de foyer sud est obstruée par de la maçonnerie. L'embrasure de chargement nord est rectangulaire. Les parois de la cuve nord s'effondrent. Le site était desservi par une voie particulière.
À l’est de ce lieu-dit, se trouve le barrage à aiguilles de La Croix-en-Touraine et sa maison éclusière (voir Civray-de-Touraine et Chisseaux). Ces aiguilles, au nombre de 600 par barrage, sont de longues pièces de bois, de 2 à 4 mètres de long, qui permettent de réguler le débit de l’eau. À côté du barrage, une écluse permet le passage des bateaux. Une ligne de vie (dispositif de sécurité permettant de s’attacher) tendue au-dessus permet de sécuriser le travail des barragistes lorsqu’ils installent ou enlèvent les aiguilles.