Skip to main content

Langeais


Le nom de cette commune, située à l’ouest de Tours et sur la rive droite de la Loire, apparaît pour la première fois vers 590, sous la forme Alingavia, dans le livre X, ch. 31 de L’Histoire des Francs de Grégoire de Tours*, qui précise que Saint Martin* y détruisit un temple païen pour y édifier une église.

Le toponyme n’est pas expliqué clairement et de nombreuses hypothèses, le faisant toutes venir du celtique, ont été émises : Alingo (lieu près de la Loire) ou Adalingus (lieu avancé) ou encore Alingavus signifiant « domaine des Lingons », (un des premiers peuples celtiques, établi dans la région de Langres).

Histoire

Histoire antique

La région fut occupée dès le paléolithique, comme le montre notamment le site de La Roche-Cotard, découvert en 1912 par François d’Achon (1865/1920), propriétaire du château, situé au nord-est du bourg, près de l’autoroute actuelle (A 85).

Ce site a été signalé dès sa découverte par Louis Dubreuil-Chambardel*, voir La grotte moustérienne de la Roche-Cotard. (Indre-et-Loire), in Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, 3. 1-2, 1912, puis étudié par Jean-Claude Marquet*, voir notamment Organisation de l'espace et habitat moustérien de la Roche Cotard à Langeais (Indre-et-Loire) in BSPF 87. 10-12, 1990.

Ce lieu remarquable, habité longtemps par les hommes de Néandertal, du paléolithique moyen (-350 000/-45 000), a fourni de très nombreux ossements d’animaux ainsi qu’une centaine de silex. Mais la pièce la plus remarquable est un bloc de silex, découvert en 1977 et dénommé le « masque moustérien », qui est considéré par certains comme l’une des premières manifestations de l’art humain. Voir Jean-Claude Marquet* : le "masque" moustérien de la Roche-Cotard, in RAP 12, 2000. Voir le Musée du Grand Pressigny.

Par ailleurs, les fouilles préventives faites par la DRAC au moment de la construction de l’A 85, ont permis la découverte aux Béziaux (près de la Roche-Cotard) d’un site occupé au néolithique et devenu à l’époque gallo-romaine un grand domaine agricole (villa*) avec sa pars urbana (partie habitée) et sa pars rustica (partie agricole) ; on y a trouvé plus de 2 000 tessons de céramiques communes et sigillées*, certaines provenant de Lezoux* ou de Pouillé (Loir-et-Cher), ainsi que des sépultures d’enfants ayant recueilli les restes de 17 ou 18 individus. Voir Thibaud Guiot, Fabrice Couvin et Philippe Blanchard : le site antique (1er/3ème s.) des Béziaux à Langeais, in RACF 42, 2003.

On peut voir dans les collections de la SAT une stèle représentant, entre 2 déesses, le dieu gaulois Sucellos (une des divinités les plus importantes de la mythologie celtique, dont le nom signifie « le Bon Frappeur »), qui aurait été découverte en haut du pignon d’une maison ainsi que trois vases gallo-romains trouvés dans les fondations du château de la Châtaigneraie (à 1,5 km à l’ouest).

Christèle Hervé dans le Supplément à la RACF, 17, 1999 signale de nombreux vestiges gallo-romains : une nécropole aux Mistrais (lieu des martyrs) à 500 m. au nord de l’église, des traces de villae* à l’emplacement du donjon, à Travaille-Coquin (à 1 km au nord), à La Mulotière (à 1,5 km à l’est), à La Ville-d’Ara (?) et aux Douves (?), indiqués comme étant à 3 km à l’ouest ainsi qu’au Cimetière-Romain (?), indiqué comme étant à 3,5 km à l’est.

Des domaines agricoles* se trouvaient aussi probablement à Charzay (au nord-ouest) ou « domaine de Carcus », à Chemilly (voir ci-après) ou « domaine de Camillus », à L’Épeigné (au nord-est), venant de Hispaniacus ou « domaine de l’Espagnol » et à Négron (au nord-ouest), venant de Nigracus ou « domaine du Noir ».

La grande voie gallo-romaine qui suivait la rive droite de la Loire passait sur le territoire de cette commune, où elle est sans doute reprise par la D 953, qui longe le pied du coteau.

Histoire moderne :

C’est au 10ème siècle qu’une forteresse en pierre, édifiée par Foulques Nerra, remplaça une motte castrale (voir le château ci-après) ; celle-ci, confiée en 990 à Hubert I du Mans puis de Langeais, fut prise provisoirement, en 994 par Eudes I de Blois. Selon la tradition, Foulques Nerra aurait aussi fondé, dans le village voisin de Saint Laurent, un prieuré-cure, devenu ensuite une église paroissiale (voir ci-après)

.

Hubert I fut le père d’Hamelin I de Langeais (mort vers 1030), lui-même père de Gautier de Langeais, cité en 1039, père d’Hamelin II de Langeais (mort vers 1108), cité en 1060.

En 1189, Richard Cœur de Lion s’empara de la citadelle, qui entra, en 1206, entre les mains de Philippe-Auguste en 1206 ; à partir de cette date, Langeais fit partie du domaine royal et fut donnée plusieurs fois à titre d’engagement*.

Comme on le sait, Philippe-Auguste fut le père de Louis VIII (1187/1226), qui épousa Blanche de Castille (1188/1252) et qui fut le père de Louis IX (1214/1270) ainsi que d’Alphonse de Poitiers (1220/1271) ; ce dernier céda le fief, en 1270, à Pierre III de La Brosse (1230/1278).

Ce dernier fut d’abord valet de chambre, chirurgien et chambellan de Louis IX puis grand chambellan de Philippe III ; ayant eu une ascension très rapide et extrêmement riche, il fut en butte à la jalousie des grands seigneurs, qui réussirent à le faire arrêter sous divers prétextes et à le faire pendre à Montfaucon, sans procès, en 1278 (voir Chambourg-sur-Indre).

Le fief retourna alors à la couronne et en 1420, Charles VII le confia à son capitaine écossais Thomas Ston (mort en 1435), qui épousa en 1422 Isabeau Goyon, veuve de Pierre II d’Amboise.

Par la suite, Langeais appartint, toujours à titre d’engagement* à :

  • François I d’Orléans-Longueville (1447/1491), lieutenant-général de Touraine (voir Château-Renault),
  • Louis de Bourbon (1450/1487), amiral de France (voir Bournan et La Roche-Clermault),
  • Jean Bernardin de Saint-Séverin, colonel-général des Italiens, qui avait épousé en 1546, Filippa Ducci, ex-maîtresse du futur Henri II (voir Bléré),
  • Marie Touchet (1549/1638), qui avait été longtemps la maîtresse de Charles IX et qui avait épousé, en 1578, après la mort du roi (en 1574) François de Balzac d’Entragues (1541/1613), gouverneur d’Orléans,
  • Louise Marguerite de Lorraine (1588/1631), dite Mademoiselle de Guise, fille d’Henri I de Lorraine, dit le Balafré (1550/1588), veuve de François de Bourbon, prince de Conti (1558/1614) (voir Courcoué).
  • Antoine I Coeffier de Ruzé d’Effiat (1591/1632), grand bailli de Touraine (voir Channay-sur-Lathan et Cinq-Mars-la-Pile).
  • Charles de La Porte (1602/1664), maréchal de France, père d’Armand Charles de La Porte (1632/1713), maréchal de France, qui épousa Hortense Mancini, nièce de Mazarin (voir Cinq-Mars-la-Pile). Ces derniers furent les parents de Marie Olympe Emmanuelle de La Porte (morte en 1665), qui épousa en 1661 Louis Christophe Gigault (1657/1692), gouverneur de Vincennes, père de Marie Madeleine Hortense Gigault (1683/1766), laquelle épousa, en 1708, Anne Jacques de Bullion (1679/1745).
  • Jean Baptiste Pierre Henri de La Rüe du Can (1685/1760) (voir Cléré-les-Pins).
  • Marie Charles Louis d’Albert de Luynes (1717/1771), père de Louis Joseph Charles Amable d’Albert de Luynes (1748/1807), dernier seigneur de Langeais (voir Cinq-Mars-la-Pile, Fondettes et Luynes).

En 1790, les paroisses Saint-Laurent (voir ci-après) et Saint-Jean-Baptiste furent réunies pour former la commune de Langeais.

À voir dans le bourg

Église Saint-Jean-Baptiste :

Résumé de l’article de wikipedia :

« Selon Grégoire de Tours*, Langeais est l'une des premières paroisses tourangelles, fondée par Saint Martin*. Cette fondation s'accompagne très probablement de la construction d'un édifice cultuel qui n'a laissé aucune trace.

Une basilique est édifiée au xe siècle2 mais la grande campagne de construction de l'église Saint-Jean-Baptiste a lieu au xie siècle avec le clocher-porche, la nef, le chœur (abside principale et absidiole latérales). Le clocher est surélevé un siècle plus tard.

.

Au xve siècle, une chapelle est ajoutée au nord de la nef, une sacristie est construite et vers 1450 la flèche du clocher est refaite. Les voûtes du porche sont refaites et les baies de la nef reprises au xvie siècle.

L'église est composée d'un clocher-porche auquel fait suite une nef sans bas-côtés barrée par un transept. Un chœur avec des collatéraux terminé par une abside principale et deux absidioles prolonge l'édifice à l'est. Une sacristie flanque l'absidiole et une partie du collatéral au nord et une crypte est creusée sous l'abside principale.

Le clocher de plan carré, est épaulé de petits contreforts. Une tourelle d'escalier est accolée à sa face méridionale et, à sa base, un enfeu* est ménagé ; les deux étages de son beffroi sont percés de baies et une flèche octogonale en pierre le termine.

Subsiste de l'ancienne église carolingienne une frise sculptée encastrée dans le mur méridional de la nef et représentant deux lions se faisant face, encadrés par des entrelacs.

Plusieurs parties extérieures de l'église, parmi les plus anciennes comme l'abside et le clocher, ont conservé des corniches soutenues par des modillons sculptés. »

À l’intérieur :

  • Cuve baptismale du 15ème
  • Orgue, construit en 1858 par Louis Bonn (1818/1881)
  • Statue en bois du Christ en croix du 18ème
  • Statue de la Vierge Protectrice du 17ème
  • Vitrail de Paul Nicod (mort vers 1936), d’après un tableau de Le Pérugin (1448/1523).

Le château : (voir aussi Histoire moderne)

Résumé de l’article de wikipedia

« Dès le xe siècle, le site de Langeais est un lieu stratégique. Dès cette époque, un seigneur tient la position, comme en atteste les vestiges des bases d'une tour et d'une chapelle Saint-Sauveur.

Dans sa marche vers la Touraine, Foulques Nerra, s'empare de Langeais. Il y fait bâtir un ouvrage fortifié. La forteresse de Langeais est construite sur un plan carré. Elle s'élève sur deux étages, éclairés de quelques fenêtres, et doublée d'une enceinte elle-même fortifiée, tandis qu'un fossé sec est creusé à l'arrière pour renforcer la défense face aux machines de siège.

Le château est agrandi par le roi d'Angleterre Richard Cœur-de-Lion. Philippe-Auguste le reconquiert en 1206, puis il est détruit par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans. Du bâtiment de cette époque subsiste une façade de la tour principale, appelée « donjon de Foulques Nerra ».

En 1465, Louis XI ordonne la reconstruction du château, en contrebas des vestiges de l'ancien édifice ; les travaux sont menés sous la direction de Jean Bourré [(1424/1506)], trésorier de France et Jean Briçonnet [dit l’Aîné, premier maire de Tours en 1462]. Le nouveau château de Langeais est achevé en 1469.

L'événement le plus marquant de la vie du château est le mariage royal de Charles VIII avec Anne de Bretagne, célébré le 6 décembre 1491.

Très bien conservé et peu remanié, le château de Langeais, construit au pied de l'antique forteresse, est un bel exemple d'architecture de la fin de la période médiévale, sa façade ouest, côté jardin, offrant un tout autre visage, marqué par des décorations de type Renaissance.

Cet ensemble comprend quinze salles meublées et décorées dont la salle des Preux et sa collection unique de tapisseries des xve et xvie siècles. »

Maisons anciennes :

  • Maison dite des 3 rois (Louis XI, Charles VIII, Louis XII), du 15ème siècle, au pied du château (au sud).
  • Maison du 16ème, 1 rue Anne de Bretagne : composant un ensemble avec le château, cet édifice se compose d'un rez-de-chaussée et d'un étage. Le pignon est décoré de pilastres canelés surmontés, au premier étage, de chapiteaux Renaissance. Deux gargouilles à tête de chimère sont de part et d'autre de la façade. Le pignon est percé d'une fenêtre en plein cintre dont les écoinçons sont ornés de feuillages stylisés.
  • Maison du 16ème, 14 rue Anne de Bretagne : La façade présente un rez-de-chaussée et deux étages. Elle est ornée de pilastres surmontés de chapiteaux corinthiens au rez-de-chaussée, et ioniques au premier étage. Le rez-de-chaussée est percé d'une porte en plein cintre surmontée d'une imposte en arcade décorée.
  • Maison habitée par Rabelais selon la tradition, près du château, à l’angle de la rue Gambetta et de la Place Pierre de La Brosse ; la façade est ornée de pilastres cannelés à chapiteaux Renaissance ; les fenêtres avaient autrefois des meneaux.

Une statue de Saint Jean Baptiste, fondue par Christophe François Calla (1802/1884) se trouve rue Foulques Nerra.

Le pont : ce pont, dont les piles rappellent le château, fut construit ou reconstruit 5 fois : 1839, 1861, après avoir été foudroyé lors d’un orage, en 1859, 1872, après avoir été coupé en 1871 au moment de la guerre franco-prussienne, 1934 pour permettre le passage des poids lourds et 1951, après sa destruction par l’armée française en 1940.

À voir au nord

Bresne :

Château du 16ème siècle avec pigeonnier carré du 17ème ; appartenant à la ville depuis 1978, il vient d’être mis en vente. (voir le cimetière Saint-Laurent ci-après)

Vernou :

Le fief appartenait en 1780 à César Courault de Bonneuil (voir Chemilly, ci-après).

Le château actuel date du 19ème siècle. Gîte dans les dépendances. Voir http://www.vacancesfrance.com/vf/vf3091_fr.php

La Roche-Cotard (nord-est) : voir aussi Histoire antique

Le fief appartenait, en 1744, à André Alexandre Charpentier, en 1789 à Alexandre Gaëtan de Thienne (1726/1796) (voir Genillé).

Le château, du 16ème siècle, est flanqué de tourelles.

Chemilly (nord-est) :

Le propriétaire était, en 1476, François Dupin, dit le Baschier, également propriétaire de Mont-au-Maire, à Saint-Épain et sans doute titulaire de la charge de « maire » (charge de police). Cette année-là, ce dernier vendit ses propriétés à Jean Mairel.

Par la suite, Chemilly appartint :

  • En 1523 à Claude de Troyes, receveur des tailles à La Rochelle, époux d’Anne Falaiseau, qui hérita du domaine en 1527, père d’Anne de Troyes, citée en 1556, épouse de Jean Gaultier.
  • En 1600, à Jérôme II Binet, fils de Jérôme Binet, maire de Tours en 1600/1601 et d’Anne Gaultier (fille de Jean ?).
  • En 1697, à Bernard Couraud (né en 1645), [est-ce le même qui est cité comme seigneur de Saint-Michel à Chédigny?] ; il avait épousé en 1663 Louise Françoise Binet (petite-fille de Jérôme II ?) et qui fut le père de René César Couraud (né en 1683) ; ce dernier fut le père de César Couraud (né en 1717) ainsi que de Marie Anne Couraud (née en 1716), qui épousa en 1737 Marc Antoine Henri de Caulx (1704/1744) et qui fut la mère de Marie Anne Laurence Radegonde de Caulx (1740/1828), laquelle épousa Alexandre Gaëtan de Thienne (voir La Roche-Cotard ci-dessus) et fut l’héritière du domaine.

En 1868, le domaine fut acheté par le médecin Augustin Orfila, maire de Langeais en 1892.

La paroisse Saint-Laurent s’étendait, le long de la rive droite de la Roumer, du nord-ouest au sud-ouest du bourg actuel, qui dépendait de la paroisse Saint-Jean-Baptiste (voir Histoire moderne). On peut voir sur cette paroisse, au sud-ouest, l’ancienne église et son cimetière ainsi que les vestiges du château féodal.

Église Saint-Laurent (nord-ouest) :

Un prieuré-cure, appartenant à l'abbaye de Beaulieu-lès-Loches, aurait été fondé par Foulques Nerra, au début du 11ème siècle, époque à laquelle remontent les parties les plus anciennes de l’église prieurale, mais des fouilles ont attesté la présence d'un édifice religieux à cet emplacement, dès le 8ème siècle.

L'édifice présente actuellement un plan en croix latine. La nef, du 11ème siècle, est pourvue d'un transept avec absidiole. Le chœur est formé d'une travée droite et d'une abside, du 12ème siècle. Le portail, du 12ème siècle également, a été démoli en 1938.

Désaffectée à la Révolution et vendue comme bien national en 1798, c’est maintenant une salle municipale, où l’on peut voir des expositions, des spectacles ou des concerts.

Dans le cimetière, près de l’église, une chapelle funéraire, du 19ème siècle, en style néo-gothique est celle de la famille Du Rousseau de Fayolle, propriétaire du château de Bresne (voir ci-dessus) ; on peut citer, dans cette famille, Marguerite Du Rousseau de Fayolle (née en 1813), qui fut l’épouse de René Louis de Falloux (1788/1866), maire de Langeais.

L’ancien château de ce fief date du 15ème siècle, qui fut au 19ème siècle une maison de santé, comme en témoignent plusieurs cartes postales, a conservé, à l’est une porte flanquée d’une tour cylindrique et au sud une tour hexagonale d’escalier ; il était entouré d’un mur d’enceinte et une poterne en plein cintre a été condamnée.

Vauricher (nord-ouest) :

Suite au mariage, en 1441 de Marie Dreux, dame de Vauricher, avec François I Quirit, le domaine passa à la famille Quirit de Vauricher (voir aussi Gizeux) et resta dans cette famille jusqu’en 1775.

François I Quirit fut l’ancêtre, à la 6ème génération, d’Henri I Quirit de Vauricher (né vers 1582), lui-même père de Charles Quirit de Vauricher (né vers 1631), qui fut le grand-père d’Henri IV Quirit de Vauricher (1692/assassiné en 1725) (voir Coulaine à Beaumont-en-Véron), père d’Henri V de Coulaine et de Vauricher (1721/1808)

Ce dernier vendit le domaine, en 1775, à Aimé Mathieu de Jousseaume, fils aîné de Aimé Mathieu de Jousseaume père et de Jeanne Charlotte Hélène Quirit de Vauricher.

En 1782, le propriétaire était André Berthelot de Villeneuve (né en 1715), seigneur de Restigné.

Le château actuel date du 19ème siècle mais le portail et la tour d’angle sont plus anciens.

À voir à l’ouest

La Roche-Allard :

Le fief appartint aux 16ème et 17ème s. à la famille de La Gauberdière ou La Gaubertière ou La Gaubretière, citée en 1555, 1566, 1583 et 1619.

En 1766, La Roche-Allard était aux mains de Jean François Nouchet, receveur au grenier à sel de Langeais dont la veuve vendit le domaine, en 1773, à Jean François (mort en janvier 1816), bourgeois de Richelieu. La fille de ce dernier, Anne Cécile François, à son tour, le vendit, juste après la mort de son père, le 5 juin 1816, à M. Devauze qui décéda en1825, laissant sa femme légataire universelle. Les biens de cette dernière furent vendus par ses héritiers, en 1855, à Victor Félix Budan de Russé (1801/1862). Ce sont ses petits-enfants qui se séparèrent de La Roche-Allard, en 1898, au profit de Marie Ernest Paul Boniface de Castellane (1867/1932), dit Boni de Castellane, ami de Marcel Proust (1871/1922), à qui il servit de modèle pour le personnage de Robert de Saint-Preux. Ce dernier avait épousé en 1895 une richissime américaine, Anna Gould (1875/1932), à propos de laquelle il disait « elle est surtout belle vue de dot ». Voir aussi Rochecotte à Saint-Patrice.

Le château, sans doute du 15ème siècle, a conservé une tour circulaire, avec 3 meurtrières, qui a servi de pigeonnier et dans laquelle se trouvent 350 boulins*.

Châteaufort (rue Saint-Laurent) :

Le fief appartenait, au 16ème siècle à la famille Poncher, parmi laquelle on peut citer Louis Poncher (mort en 1521), trésorier de France en Languedoc et son fils François Poncher (1480/1536), évêque de Paris.

Le château actuel, du 19ème siècle, a remplacé un château du 16ème siècle

On peut y louer des chambres d’hôtes : voir https://www.domainedechateaufort.com/

La Châtaigneraie

En 1590, le fief appartenait à René II Du Bellay (mort en 1611), qui avait épousé en 1558 sa cousine Marie Du Bellay (voir Gizeux). Anne Du Bellay, fille de René II, épousa en 1594 Marc Antoine d’Appelvoisin et ils furent les parents de René d'Appelvoisin, qui fut, après son père, seigneur de la Châtaigneraie (voir Bossay-sur-Claise).

René d'Appelvoisin, fut le père de Marie d’Appelvoisin (née en 1630), qui épousa en 1648 Claude-Bonaventure de Crevant et qui vendit le fief, en 1660, à Louis Charles d'Albert de Luynes (1620/1699), arrière-grand-père de Marie Charles Louis d’Albert de Luynes (voir Histoire moderne, ci-dessus).

Il ne reste rien aujourd'hui de l'ancien manoir seigneurial, ni de son ancienne chapelle, qui est mentionnée dans le Pouillé de l'archevêché de Tours, de 1648.

Le nouveau château fut élevé en 1846 par Victor Félix Budan de Russé (voir La Roche-Allard, ci-dessus et La Cave Banchereau à Saint-Michel-sur-Loire), avec une chapelle, construite dans le style du 15ème siècle, d'après les plans de l'architecte Phidias Alexandre Vestier (1796/1874) et dans laquelle le châtelain fut inhumé en 1862. Ce dernier fut le père de Julien Gabriel Budan de Russé (1829/1898).

Il y avait, sur la Roumer, à 200 m. à l’est du château, un moulin à blé, cité en 1621, reconstruit au 19ème siècle et devenu un moulin à tan en 1894. D’autres moulins, toujours sur la Roumer, dits les moulins de Varanne, cités en 1642, se trouvaient au nord-ouest de la Châtaigneraie.

À voir au sud

 

La Daudère (sud-ouest) :

Cet ancien fief appartenait en 1512 à Pierre Brason ; il y avait un château, du 15ème siècle et une métairie, citée dans des actes du 17ème et du 18ème s.


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User