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Le Grand-Pressigny


Le nom de cette commune du sud-est de la Touraine, célèbre pour son Musée Préhistorique, apparaît pour la première fois dans La vie de Saint Nicet, de Grégoire de Tours, sous la forme Prisciniacus ou « domaine agricole de l’Ancien ».

Histoire

Histoire antique :

Des silex taillés du paléolithique ont été découverts à différents endroits mais c’est surtout au néolithique que l’industrie lithique se développe dans la région ; des ateliers de taille de silex se trouvaient à L’Épargne, découvert par le docteur Auguste Léveillé (né en 1805 au Grand-Pressigny), dès 1862, au nord-est du bourg, où une scie a été trouvée, à La Doucetterie (au nord-ouest du bourg), aux Pivots (au nord-est du bourg), et aux Réaux (au nord-ouest du bourg, sur la rive droite de la Claise). Dans ce dernier lieu, Gérard Cordier* (voir Le fond de cabane néolithique des Réaux, in Gallia Préhistoire, 4, 1961) a découvert 800 silex, dont des grattoirs, des poignards, des scies, des burins, des perçoirs, des percuteurs et 23 nuclei (blocs de pierre, taillés pour fournir des éclats). Des silex taillés ont aussi été trouvés à La Groitière (voir ci-après).

Le débitage des grandes lames pressigniennes obtenues à partir de nucleus en forme de « livres de beurre » a produit à cette époque des outils recherchés, souvent objets de prestige, qui ont été exportés jusqu’en Suisse et aux Pays-Bas. Ces « livres de beurre » étaient tellement fréquentes que beaucoup ont servi pour border les jardins de la région.

Le toponyme Les Gros-Chilloux (au nord-est du bourg) indique probablement l’ancienne présence, à cet endroit, de mégalithes néolithiques.

Des domaines agricoles gallo-romains existaient sans doute à Grignon (au sud-est du bourg), où il y a une ferme abandonnée, venant de Grinionem ou « propriété de Grinius », à La Villatte (au nord-ouest du bourg, sur la rive gauche de la Claise), venant de Villetta ou « le petit domaine »,  à Moisay (également au nord-ouest du bourg, sur la rive gauche de la Claise), venant Mosiacus ou « domaine du gaulois Mausios » et à Valençay (au sud-ouest du bourg, sur la rive gauche de la Claise), venant de Valentiacus ou « domaine du Fort ».

Une villa gallo-romaine a aussi été découverte à La Blanchetière, au nord-ouest du bourg, près de la limite avec la commune d’Abilly.

Selon Jean-Claude Marquet, une voie gallo-romaine franchissait la Claise sur un pont dont il reste des vestiges ; voir Pont%20Romain%20Gd%20PressignyMémoire%20M1%20Terminé%20Camille%20MARINHO.pdf

Histoire du fief du Grand-Pressigny :

Le premier seigneur connu du fief, cité en 1205, est Guillaume I de Pressigny, alias de Sainte-Maure, suite à son mariage avec Avoye de Sainte-Maure (voir Bridoré), père de Guillaume II de Pressigny ou de Sainte-Maure (mort sans descendance vers 1222) et de Josbert de Sainte-Maure, cité en 1223. Ce dernier fut le père de Guillaume III de Pressigny (mort en 1271), lui-même père de Pierre de Pressigny, seigneur de Montgauger à Saint-Épain, de Guillaume IV de Pressigny (mort vers 1302).

Isabelle de Pressigny ou de Sainte-Maure (1280/1310), fille de Guillaume IV, épousa en 1301 Amaury III de Craon (1280/1332), petit-fils de Maurice IV de Craon (voir Histoire du fief d’Étableau, ci-après), et fut la mère de Guillaume I de Craon (1318/1388) (voir Chaumussay), chambellan des rois Philippe VI et Jean II, lui-même père de Guillaume II de Craon (1342/1410) (voir Ferrière-Larçon, qui fut le grand-père de Jean de Craon (mort à Azincourt en 1415) et de Marie de Craon (1375/1420).

Cette dernière épousa d’abord, en 1396, Maurice Mauvinet, bailli de Chartres, puis, en 1404, Louis I Chabot (1370/1422), père de Thibaut X Chabot, tué en 1429 à la bataille de Patay*, lui-même père de Louis II Chabot (mort en 1486), qui vendit le fief, en 1454, à Bertrand de Beauvau.

Bertrand de Beauvau, ambassadeur de Louis XI et bailli de Touraine, fut le père d’Antoine de Beauvau, serviteur de René d’Anjou, cité comme seigneur en 1471, et de Charles de Beauvau (mort en 1508), qui récupéra le fief après un long procès avec son neveu Louis de Beauvau (fils d’Antoine), cité en 1489.

Charles de Beauvau fut le père de Jeanne de Beauvau, épouse d’Edmond de Prie (mort vers 1510), fils de Louis I de Prie (mort en 1497), et vendit le fief, en 1501, au cardinal René de Prie (1451/1519), frère de Louis I de Prie et fils d’Antoine de Prie (1399/1481), qui légua le domaine, en 1503, à son neveu Edmond de Prie. Ce dernier fut le père de Gabriel de Prie, mort à Pavie en 1525, qui vendit le fief, en 1523, à René de Savoie (voir Ferrière-Larçon).

René de Savoie (mort en 1525), gouverneur de Provence, fut le père d’Honorat II de Savoie (mort en 1580), maréchal et amiral de France, gouverneur de Loches, inhumé dans l’église du Grand-Pressigny (voir ci-après), lui-même père d’Henrye de Savoie (morte en 1611), qui épousa d’abord, en 1560, Melchior Des Prez (1525/1564), sénéchal du Poitou, puis, en 1576, Charles II de Lorraine ou de Mayenne (1554/1611), grand amiral de France, fils de François I de Lorraine, duc de Guise.

Le fief passa ensuite au fils de Melchior Des Prez, Emmanuel Philibert Des Prez, mort en 1621 au siège de Montauban*, époux d’Éléonore de Thomassin, puis à une fille de Melchior, Madeleine Des Prez, qui avait épousé en 1583 Rostaing de La Baume (mort en 1621), mère de Jacques Honorat de La Baume (mort vers 1646). On peut noter qu’Emmanuel Philibert Des Prez eut pour secrétaire particulier l’écrivain Tristan L’Hermite (1601/1655), qui raconte son séjour au Grand-Pressigny dans Le page disgracié.

Mais en 1623, le domaine fut revendiqué par Éléonore de Thomassin, qui le donna ensuite à son neveu Emmanuel d’Averton (mort en 1637), fils de Catherine de Thomassin (morte en 1626) et de François II d’Averton (mort en 1638). Ce dernier vendit le fief vers 1624 à Pierre IV Brûlart de Sillery (1538/1640), secrétaire d’état (voir Bessé à Abilly), père de Louis Roger Brûlart de Sillery (1619/1691), qui, à son tour, vendit ses biens, en 1661, à Macé I Bertrand de La Bazinière, père de Macé II Bertrand de La Bazinière (1620/1672), lui-même père de Louis Bertrand de La Bazinière (mort en 1686) et de Marie Anne Bertrand de La Bazinière (1647/1727), épouse de Claude Dreux de Nancré.

Les héritiers de Marie Anne vendirent ses biens, en 1736, à Étienne Pierre Masson de Maison Rouge, receveur général des finances de la généralité* d’Amiens, père d’Henri Étienne Pierre Masson de Maison Rouge, dont les biens furent saisis et vendus à Pierre Paul I Gilbert de Voisins (1715/1754), père de Pierre Paul II Gilbert de Voisins (1748/guillotiné en1793) (voir Millet à Chaumussay), qui fut le dernier seigneur de Ferrière-Larçon et du Grand-Pressigny.

Histoire du fief d’Étableau :

Le premier seigneur connu est Maurice IV de Craon (1224/1250), sénéchal de Touraine, qui fut le père de Marguerite de Craon, laquelle épousa en 1262 Renaud II de Pressigny, père de Renaud III de Pressigny (mort en 1334), lui-même père de Marguerite de Pressigny (1310/1341), qui fut l’épouse de Godemart de Linières (mort en 1342) et la mère de Florie de Linières (1332/1386), dont l’époux fut Jean I Le Meingre (1316/1367), qui devint seigneur d’Étableau (voir Bridoré et Chaumussay).

Jean I Le Meingre fut le père de Geoffroy Le Meingre, lui-même père de Jean Le Meingre (1421/1490) et de Louis Le Meingre (né en 1421), tous deux seigneurs d’Étableau et de Bridoré, qui n’eurent pas d’héritier et qui vendirent Étableau, vers 1450, à André de Villequier (1419/1454).

Ce dernier, également seigneur de La Guerche et de Montrésor, avait épousé en 1450 Antoinette de Maignelais (1434/1475), maîtresse de Charles VII et fut le père d’Artus de Villequier (1451/1522) et d’Antoine de Villequier (1452/1495), qui furent chacun propriétaire de la moitié du fief.

Artus de Villequier fut le père de Jean Baptiste de Villequier, qui épousa d’abord Jacqueline de Miolans, décédée en 1518, dont il eut René de Villequier, mort avant 1520, puis, en 1519, Anne de Rochechouart-Mortemart (1506/1575), avec qui il eut Claude de Villequier (mort en 1595), gouverneur de Paris et René de Villequier, dit le Jeune (mort vers 1599).

René de Villequier, dit le Jeune, épousa d’abord Françoise de La Marck (tuée par son mari en 1577), avec qui il eut Charlotte Catherine de Villequier, laquelle épousa Jacques d’Aumont (mort en 1614), père de Charles d’Aumont (1580/1644), lieutenant-général du royaume, puis, en 1586, Louise de Savonnières (1563/1625), qui, après la mort de son mari, épousa Martin III Du Bellay (1571/1637), prince d’Yvetot, cité comme seigneur d’Étableau en 1601 (voir Gizeux).

Après la mort de ce dernier, la seigneurie passa à Charlotte de Villequier puis à son fils Charles d’Aumont, qui vendit le fief, en 1637, à Pierre IV Brûlart de Sillery (voir histoire du fief du Grand-Pressigny) et, à partir de cette date, le fief d’Étableau fut joint à celui du Grand-Pressigny.

Histoire moderne et contemporaine :

Le Grand-Pressigny fut victime de la peste en 1634/1635, qui fit 85 victimes dans la paroisse. Les morts ne trouvaient plus de bras pour les transporter au cimetière. C'est devant leurs habitations, dans les jardins ou dans les champs qu'ils étaient ensevelis, le plus souvent par des mercenaires qui, pour se payer, prenaient le mobilier des victimes.

Le village et ses environs furent frappés, le 20 juillet 1751, par un ouragan catastrophique. Les grêlons atteignaient le poids d'une livre, et pendant les 6 heures que durèrent pluie et vent les champs étaient inondés et les arbres étaient déracinés. Les cultures furent détruites.

En 1821, le Grand-Pressigny annexa la commune d’Étableau (voir ci-après).'

 

 

 

À voir dans le bourg

Le château :

Article de pop-culture (voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097768) [annotations de PMD]

« Le château domine la vallée de la Claise. Il en subsiste un donjon quadrangulaire du 12ème siècle [avec des mâchicoulis, ajoutés au 15ème siècle], à demi écroulé [en 1988], une vaste enceinte en grande partie du 13ème siècle [avec une porte fortifiée par deux tours], une partie du corps de logis Renaissance (la galerie) édifié vers 1560 [par Honorat II de Savoie (voir Histoire du fief)] ainsi que la tour Vironne [cette tour, contenant un escalier à vis, est surmontée par une galerie à balustrade, terminée par une tourelle, où se trouvait jadis la cloche d’alarme].

Dans le parc, subsistent la fontaine des Ferrus [bassin circulaire de 5 mètres de diamètre protégeant une source, qui était sans doute, dans l’antiquité, une source sacrée car selon la légende le diable y apparaissait parfois, les nuits de pleine lune, sous la forme d’un énorme bouc, en semant la terreur dans les environs] ainsi que le nymphée d'architecture Renaissance, aujourd'hui dissimulé dans un petit bosquet. Ce petit édifice du début du 17ème siècle, soigneusement appareillé à joints presque vifs et au décor savant de bossages rustiques, est un des plus anciens témoignages de l'architecture d'eau et de jardin. Sa façade curviligne avec une composition en arc de triomphe est ornée de cartouches aux initiales des Savoie-Villars. À l'intérieur, les murs sont creusés de sept niches ornées de coquilles séparées par des pilastres qui supportent une coupole nervurée à huit pans. »

Un tableau du peintre Lucien Porcheron (1876/1957) montre le château, tel qu’il devait être au 14ème siècle.

Dans la cour, on peut voir un puits couvert du 16ème siècle ainsi que La Pierre-Birette, polissoir néolithique provenant du Petit-Pressigny.

Le château abrite aujourd’hui Le Musée de la Préhistoire (voir https://www.prehistoiregrandpressigny.fr)

Un premier musée fut installé dans la mairie en 1922, à l’initiative du docteur Edmond Chaumier (1852-1931) (voir le château de Plessis-lez-Tours à La Riche) et, après l'aménagement d’une partie du château Renaissance en 1952, sous la surveillance de Gérard Cordier*, l'ensemble des collections y fut transféré et le nouveau musée fut inauguré en 1955. Après une première rénovation en 1991, un projet de rénovation et d'extension, dessiné par l’architecte allemand Bernd Hoge, fut réalisé en 2009.

Ce magnifique musée rassemble des collections correspondant aux différentes cultures qui se sont succédées dans la région du paléolithique à l’âge du bronze, avec une attention particulière sur les quantités importantes d'outils en silex.

Église Saint-Gervais et Saint-Protais :

Article de pop-culture (voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37001203)

« 6e siècle : Grégoire de Tours* donne des reliques de saint Nicet à l'église déjà construite ; 2e moitié 12e siècle : construction de l'église actuelle avec un plan en croix latine ; 2e moitié 15e siècle : reconstruction du clocher ; 4e quart 15e siècle : destruction du bras Nord du transept, reconstruction de la nef avec 2 vaisseaux, celui du Nord voûté, en remployant une partie du mur goutterot sud-ouest de la nef antérieure, construction d'une chapelle seigneuriale entre le chevet et le bras Sud du transept et construction d'un pignon découvert sur le chevet à la place de la croupe d'origine ; 1ère moitié 16e siècle : destruction du bras Sud du transept et prolongation d'une travée à l'Ouest de la chapelle seigneuriale ; 1552 : construction d'une chapelle au Nord du collatéral Sud pour Robert Chesneau, prêtre (date sur la porte) ; 1636 : construction du beffroi et d'une flèche en charpente sur le clocher pour Pierre Brûlart de Sillery, Baron du Grand-Pressigny, par Jacques Poitou, charpentier (date et initiales I.P) sur le poteau entre les baies de la face Est ; 17e siècle : construction d'une chapelle au Sud de la nef et à l'Ouest de la précédente ; 1804 : aménagement en sacristie de la travée Est de la chapelle seigneuriale et condamnation de l'arcade donnant sur le chœur ; 1ère moitié 19e siècle : construction d'un escalier desservant le clocher ; 1913 : restauration du chœur dans son état primitif, du carré de transept et de la dernière travée du collatéral Nord. »

À l’intérieur, on peut voir :

  • Un tableau représentant Saint Gervais et Saint Protais.
  • Un tableau figurant le martyre de Sainte Barbe.
  • Un retable (dans la chapelle sud).
  • Dans la 1ère travée de la chapelle seigneuriale, une grande peinture de l’Assomption, réalisée en 1619 par Claude Du Hey, qui réalisa les peintures de Fontainebleau.

Maison 16ème ( n°2, Place des Halles, centre-bourg)

Maison avec un cadran solaire daté de 1613 et signé P. Gajan ou P. Gauan.

Four banal (rue du Four banal, au nord du bourg)

Ce four permettait aux paysans du Grand-Pressigny de cuire leur pain en payant une taxe, reversée au Seigneur, appelée la banalité, représentant 1/16ème de la farine obtenue au moulin banal, pour laquelle une taxe de 1/16ème avait déjà été versée. Vu de l'extérieur, le four semble une masure, avec une cheminée disproportionnée. Les cheminées visibles sur les pans de murs des maisons avoisinantes laissent présager l'existence d'habitations maintenant disparues.

Rue du Donjon (nord du bourg) : plusieurs maisons anciennes se trouvent dans cette rue :

  • N°1 : maison avec tour d’escalier polygonale.
  • N°2 : maison avec tour d’escalier carrée, avec l’inscription Turrault 1599.
  • N° 4, 5 et 6 : maisons du 16ème avec, à l’étage ; d’anciennes fenêtres à meneaux.
  • N° 13 : cadran solaire en ardoise, signé René Radais 1823. Un autre cadran solaire, en partie effacé, peut être vu au n° 26, rue du docteur Léveillé, au sud du bourg.

Lavoirs : il y a 3 lavoirs sur la commune :

  • Le plus grand, au bout de la rue de l’abreuvoir, au sud-ouest du bourg est celui du Pré-du-Petit-Moulin. Les planches à laver ne sont plus visibles car un plancher a été posé dessus.
  • Un autre se trouve rue du Pontreau (au sud-est).
  • Un troisième est situé à Étableau (voir ci-après).

À voir au nord

Tour (La Tonnelée, au nord-est) :

Cette tour ruinée assurait peut-être une défense avancée du château.

Bouferré ou Bouc-Ferré (nord-ouest) :

Ce fief est cité dès 1083 dans la charte 106 du Cartulaire de Noyers* et la charte 401, de 1114, mentionne un certain Effroi Bouferré. De 1318 à 1340, le domaine appartint à Guillaume de Bouferré, père de Guy de Bouferré (cité en 1390), lui-même père de Jeanne de Bouferré.

Le fief passa ensuite à la famille de Lestenou, suite au mariage, vers 1400, de Jeanne de Bouferré avec Jean I de Lestenou et resta dans cette famille jusqu’au 19ème siècle. René de Lestenou (mort vers 1637), descendant de Jean I, épousa en 1607 Gabrielle de La Bouchardière (née en 1592), fille de Georges de La Bouchardière (mort vers 1623), seigneur de La Vienne (voir ci-après) et fut le père d’Emmanuel de Lestenou (1614/1684), inhumé dans l’église du Grand-Pressigny, lui-même père d’Urbain René de Lestenou (1642/1724), arrière-grand-père de Joseph Isaac Louis de Lestenou  (1750/1807), père de Marie Martine de Lestenou (née en 1790), qui épousa, en 1810, Victor de La Lande (1747/1822), seigneur de Chavigny à Chambourg-sur-Indre.

Le château actuel a été construit à la fin du 18ème siècle puis agrandi au 19ème (grange avec puits, four-à-pain et abri troglodytiques) mais un souterrain refuge avec meurtrières remonte peut-être au 14ème siècle) ; tourelle d’escalier octogonale à l’ouest, tourelle ronde au sud et tourelle d’escalier circulaire au nord ; pigeonnier carré. Un incendie a ravagé ce château le 25 mai 2016.

À voir au sud

Le Riveau (sud-est) :

Le fief appartenait, en 1523, à René Petit, en 1550, à Jean Petit, en 1789 à Pierre Gaullier (il s’agit probablement du Pierre Gaullier (1714/1789), seigneur de La Celle-Guenand et des Bordes au Petit-Pressigny).

On peut y voir un pigeonnier hexagonal.

Étableau (sud-est) :

Le nom de cette ancienne commune (voir Histoire moderne et contemporaine) apparaît pour la première fois en 1250, dans une charte de l’abbaye Saint-Martin de Tours, sous la forme stabulium, signifiant « endroit où l’on s’arrête » (voir aussi Histoire du fief d’Étableau) ; on peut y voir :

Dans le village, des logis anciens, comme la maison du passeur, du 15ème siècle, avec une tourelle quadrangulaire.

Château d’Étableau (au-dessus du village) :

Cette ancienne forteresse du 12ème siècle, qui domine la vallée de l’Aigronne a été prise par les protestants au cours des guerres de religion. Il subsiste une grande enceinte, avec l’ancienne porte d’accès, qui a conservé des traces de la herse ainsi que 2 tours rondes du 13ème s.

Une ancienne ferme du 18ème s., attenante au château, a été récemment restaurée.

La Groitière (nord-ouest du village) :

Le fief appartenait, en 1434, à Jean de Vernay, en 1458, à Étienne Ondet, en 1525, à Isaac Maran et, en 1582, à André Rousseau.

Le château actuel, du 19ème siècle, est entouré d’un parc aux arbres centenaires, dans lequel se trouve l’ancienne église de la paroisse.

Église Saint-Martin d’Étableau (parc du château de La Groitière) :

Cette ancienne église prieuriale, du 12ème siècle, fut réparée en 1778 ; elle est composé d'une nef couverte en charpente, d'un transept peu saillant, d'une courte travée de chœur et d'une abside sur plan trilobé.

Après la réunion d’Étableau avec Le Grand-Pressigny, elle fut désaffectée et transformée en remise.

La Vienne (sud-ouest du village) :

Le fief était la propriété, en 1551, de Louis Poitevin (mort vers 1555), qui fut le père de Claude Poitevin, laquelle épousa Guillaume de La Bouchardière (mort vers 1560) ; ce dernier fut le père de Georges de La Bouchardière (mort vers 1623), lui-même père de Claude de La Bouchardière (1590/1650), qui eut pour fils Philippe Emmanuel de La Bouchardière (1621/1688), également seigneur de Fléré-la-Rivière (Indre), de Gabrielle de La Bouchardière (née vers 1592) (voir Bouferré, ci-dessus) et de René I de La Bouchardière (1601/1632), propriétaire de La Barbotinière à Descartes.

Par la suite le fief appartint, en 1661, à Louis Roger Brûlart de Sillery (1619/1691), et, à partir de cette date, il fut réuni à celui du Grand-Pressigny.

Le château du 15ème, dont la tour d’escalier porte les armes de Louis Poitevin, fut reconstruit et agrandi au 19ème après un incendie.


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