Montrésor
Le nom de cette commune, située dans le sud-est du département et à l’est de Loches, apparaît au 9ème siècle, sous la forme Mons Thesauri, signifiant Mont du Trésor.
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Selon le Dictionnaire des communes d’Indre-et-Loire*, des outils néolithiques ont été découverts à proximité du cimetière.
Un domaine agricole gallo-romain (villa*) se trouvait probablement à Montigny (sud-est), toponyme venant de Montaniacus ou « domaine de Montanus » ; ce lieu est au bord de l’Indrois et il y a là un ancien moulin ; il est d’ailleurs appelé « le moulin de Montigny » sur la carte de Cassini*.
Une partie des aqueducs gallo-romains du Gravier et de La Ronde, situés sur la commune de Chemillé-sur-Indrois est visible à proximité de l’ancienne gare de Montrésor. Voir https://www.montresorseraconte.com/fr/article/l-histoire-6.html
La voie gallo-romaine allant de Barrou à Montrichard passait sur le territoire de Montrésor, venant de Sennevières et se dirigeant vers Beaumont-Village.
Histoire ancienne et moderne :
Résumé de l’article https://fr.wikipedia.org/wiki/Montr%C3%A9sor
« En 887, un seigneur de Montrésor fait partie de l'escorte qui, accompagne les reliques de Saint Martin* [316/397] à leur retour d'Auxerre, où elles ont été mises à l'abri des raids normands. Le nom de ce seigneur est inconnu, mais sa participation à une telle escorte témoigne en tout cas de sa notoriété et de l'importance de son fief.
En 1005, Foulques III d’Anjou, dit Foulques Nerra [965/1040] confie à Roger, dit le Petit-Diable [Roger de Montrésor], cité comme seigneur de Montrésor, la garde de la forteresse de Montrichard, qu'il a récemment bâtie. C'est à Foulques Nerra qu'est également attribuée la construction de la première forteresse de Montrésor, dont il ne reste presque aucun vestige.
Montrésor parvient ensuite entre les mains d'Henri II d’Angleterre [Henri II Plantagenêt (1133/1189)], également comte d'Anjou, mais la seigneurie est reprise par Philippe Auguste en 1188.
[Par la suite, le fief fut la propriété de la famille de Palluau ; Geoffroy I de Palluau (1160/1236), seigneur de Palluau et de Luçay-le-Mâle, dans l’Indre, fut le père de Bouchard de Palluau (1180/1241), lui-même père de Geoffroy II (1225/1277), dont le fils, Geoffroy III (né en 1255), eut pour fils, Geoffroy IV (1285/1351), père de Pierre de Palluau, cité en 1359 (voir Le Plessis à Nouans-les-Fontaines) et d’Isabelle de Palluau, épouse de Jean II de Bueil.]
En 1267 Geoffroy de Palluau [Geoffroy III (né vers 1255)], châtelain de Montrésor, et les religieux de l’abbaye de Villeloin [Villeloin-Coulangé] choisissent d'un commun accord les instances chargées de régler leurs éventuels différends. Ce « comité d'arbitrage », en 1283, se prononce d'ailleurs en défaveur de Geoffroy de Palluau, contraint de retirer « les forches et le trépié et la joustice » qu'il avait installés sur une terre appartenant à Villeloin.
C'est à la fin du xive siècle que le fief de Montrésor peut être compté au nombre des possessions de Jean IV de Bueil [né en 1280, mort à Azincourt en 1415, voir Bueil-en-Touraine], qui entreprend en 1395 la reconstruction du château [voir ci-après] et l'entoure d'une double courtine défendue par des tours et des portes fortifiées. C'est dans ce château qu'en 1433 est emprisonné Georges I de La Trémoille [(1384/1446), voir L’Île-Bouchard], ancien favori de Charles VII, tombé en disgrâce et capturé par Jean V de Bueil [(1405/1478), dit le Fléau des Anglais], successeur de son père Jean IV à la tête de la seigneurie de Montrésor.
Le personnage marquant de la fin du xve siècle et du premier quart du xvie siècle pour Montrésor est incontestablement Imbert de Bastarnay [(1438/1523), seigneur de Bridoré], à l'origine du renouveau architectural de Montrésor. La construction d'un nouveau château à Montrésor lui est attribuée, dans la première moitié du xvie siècle : il veut en faire un logis de plaisance moins austère que Bridoré. C'est également lui qui en 1521 entame la construction de la collégiale de Montrésor [voir ci-après], mais il ne voit pas la fin des travaux car il meurt en 1523 et est inhumé dans le chœur de l'église en construction dont l'achèvement n'intervient qu'en 1541. Isabeau de Savoie, sa belle-fille [en fait, Isabeau de Savoie (1512/1587), fille de René de Savoie (1458/Pavie 1525) était l’épouse de René de Bastarnay (mort en 1587), petit-fils d’Imbert], autorise en 1683 l'inhumation des habitants de Montrésor dans l'église collégiale, « à condition que le revenu qui en proviendra sera employé aux réparations de ladite église ».
La Renaissance se manifeste dans la vie courante comme dans l'architecture : dès le 4 octobre 1494, sur autorisation de l'abbé de Villeloin, une école est ouverte à Montrésor. Avec François 1er, la monarchie s'éloigne de la vallée de la Loire ; l'impact est direct sur Montrésor, que ses châtelains négligent, comme Anne de Joyeuse, mignon d’Henri III, [(1560/Coutras*1587), fils du maréchal de France Guillaume de Joyeuse (1520/1592) et de Marie de Bastarnay (1539/1595), fille de René, amiral de France, inhumé dans l’église].
Au xviie siècle la seigneurie de Montrésor passe de main en main et de maison en maison, étant même la propriété, pendant quelques années vers 1675, de Philippe d’Orléans [1640/1701], frère de Louis XIV. Nouveau motif de discorde entre châtelains et religieux, Michel de Marolles [1600/1681], abbé de Villeloin, prononce en 1627 l'exemption de dîme pour la chapelle castrale et ses héritages, relevant du patronage de Villeloin ; il confirme ainsi une décision de l'un de ses prédécesseurs vers 1585..
Claude de Bourdeille [1606/1663], vers 1640, prend le titre de comte de Montrésor, tout comme ses successeurs, mais l’érection de la châtellenie en comté semble très discutable. C’est au xviie siècle qu’est construit, à proximité de la collégiale, un Hôtel-Dieu, muni de trois pièces, l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes et la dernière réservée au personnel soignant.
Jusqu’au 6 avril 1700 et son accession au titre de paroisse, le territoire de Montrésor est un lieu-dit de Beaumont-Village appelé Beaumont-Ville, le nom de Montrésor étant réservé au château et à la seigneurie. La construction de la halle aux laines [voir ci-après] à la même époque, propre à accueillir marchés et foires, semble, au moins en partie, résulter de la volonté de la paroisse de se doter d’équipements lui permettant d’asseoir son indépendance vis-à-vis de sa voisine. La commune de Montrésor est créée dans le cadre de la loi du 14 décembre 1789.
Le xixe siècle est marqué à Montrésor par la famille Branicki dont le premier représentant en Touraine, Xavier [Xavier Branicki (1816/1879), naturalisé français en 1854], ami de la famille Bonaparte est un émigré polonais qui a quitté son pays natal en 1844 après une carrière dans l’armée du tsar Nicolas I [1796/1855].
Xavier Branicki tient une place importante dans la vie de Montrésor ; son implication dans la vie communale s’inscrit dans la durée alors que, depuis le début du xixe siècle, ses propriétaires successifs n’avaient conservé le château que quelques années. Xavier Branicki restaure et réaménage le château ; il contribue à la restauration de l’église, au financement d’une école et d’autres bâtiments publics ; il procure un emploi à de nombreuses personnes, sur ses fermes comme dans son château. Il est en outre nommé maire de Montrésor en 1860 ; il conserve cette charge jusqu’en 1870. Mort en 1879 en Égypte, il repose dans le cimetière de Montrésor installé sur un terrain dont il avait lui-même fait don à la commune en 1863.
Depuis le milieu du xixe siècle, un réseau ferroviaire en étoile s’est construit autour de Tours. Dans un second temps, il est complété par des lignes transversales dont l’une, construite en 1889, relie Montrésor à Ligueil en passant par Loches. En 1907, la ligne est prolongée de Montrésor à Écueillé [Indre]. Si l’arrivée du chemin est l’occasion d’améliorer certains services communaux, comme la distribution du courrier, la ligne ne connaît jamais, sauf à la fin des années 1930, qu’un trafic réduit pour les marchandises.
La guerre de 1870 se fait sentir jusqu’à Montrésor : il faut loger 700 soldats prussiens en février 1871, puis plus de 850 autres au mois de mars.
C’est dans le courant de l’année 1920 que survient un événement majeur à l’échelle locale : l’alimentation en électricité de Montrésor à partir d’une petite centrale hydro-électrique établie dans un ancien moulin sur l’Indrois. Ce moulin était déjà mentionné en 1218 dans une charte en tant que propriété de l’abbaye de Villeloin.
L’instauration du service du travail obligatoire (STO) par le régime de Vichy le 16 février 1944 est loin de faire l’unanimité. Nombreux sont les jeunes qui fuient pour y échapper, certains s’enrôlant dans des maquis de la Résistance. C’est le cas à Montrésor où la proximité des massifs boisés de la forêt de Loches permet aux maquis de se cacher. Les gendarmes de Montrésor, chargés par les autorités de rechercher et d’arrêter les réfractaires, les recherchent en effet, mais c’est pour les prévenir de leur arrestation imminente et leur donner le temps de se mettre à l’abri. Ce comportement leur vaut d'être arrêtés le 27 juillet 1944 dans une vaste rafle organisée à Loches par les occupants ; plusieurs d’entre eux sont déportés [et morts en déportation : Auguste Alablanche (1899/1945), Louis Debiais (1903/1944), Maxime Jauveau (1899/1945) et Gaston Thoreau (1905/1945), auxquels il faut ajouter le civil Aimé Perrier (1900/1945].
Les châtelains de Montrésor participent, en 1944, à l’équipement de l’un des deux plus importants maquis opérant dans la région en lui offrant une voiture neuve et la comtesse Anne Potocka [Anna Potocka (1863/1953), épouse d’un autre Xavier Branicki (né en 1864), neveu et héritier du premier propriétaire], elle-même est membre du réseau franco-polonais de Résistance F2. »
Parmi les autres personnalités ayant un lien avec Montrésor, on peut noter :
- René de Thorigny, né en 1798 et mort à Montrésor en 1869, avocat général, brièvement ministre de l’intérieur en 1851.
- Jacques Joseph Moreau, né à Montrésor en 1804, mort en 1884, psychiatre.
- Józef Unrung (1884/1973), amiral polonais, inhumé à Montrésor jusqu’en 2018.
- Louis Janoir (1885/1968), pionnier de l’aviation, a participé à un meeting aérien organisé à Montrésor en 1911.
- Robert Moreau, né à Montrésor en 1904, mort en 1986, maire de Montrésor de 1945 à 1977, sénateur de 1975 à 1983.
- Claude Ménrd, né à Montrésor en 1906, mort en 1980, athlète spécialiste du saut en hauteur.
À voir dans le bourg
Collégiale Saint-Jean Baptiste (voir aussi Histoire ancienne et moderne) :
Fondée en 1521 par Imbert de Bastarnay, elle subit de nombreux dommages pendant la Révolution mais fut restaurée au 19ème siècle par la famille Branicki. Son portail est formé de 2 portes jumelles en anse de panier, séparées par un trumeau et surmontées d’un tympan de 5 niches abritant des statues.
À l’intérieur, l’élément le plus remarquable est le tombeau des Bastarnay, démoli en 1793 et restauré en 1875 ; trois gisants le surmontent : au centre, celui de Georgette de Montchenu (morte en 1511), épouse d’Imbert de Bastarnay, encadrée, à droite par son mari et, à gauche, par leur fils François de Bastarnay (1465/1513) ; le soubassement est creusé de niches avec les statues des douze apôtres.
Les verrières, du 16ème siècle, sont attribuées à l’atelier des Pinaigrier, maîtres-verriers tourangeaux.
Parmi les autres mobiliers, on peut remarquer une Annonciation, attribuée au peintre Philippe de Champaigne (1602/1674) ainsi que la statue du 16ème siècle de Sainte Catherine d’Alexandrie ainsi que celle, du 16ème ou 17ème s. de Saint Roch, provenant, provenant de l’ancienne chapelle Saint-Roch (voir ci-après).
Le château (voir Histoire ancienne et moderne) :
Voir https://patrivia.net/visit/chateau-de-montresor
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097876
« Montrésor est une des places fortes dont la fondation est attribuée à Foulques Nerra, qui y aurait fait construire par son capitaine, Roger dit le petit diable, une forteresse sur le promontoire rocheux dominant le val de l'Indrois pour interdire l'accès des plateaux. Démoli à partir de 1203, le château est reconstruit en 1393 pour Jean IV de Bueil par l'entrepreneur Jean Binet (mur d'enceinte, chatelet d'entrée, actuels communs). Ymbert de Bastarnay, conseiller de Louis XI, l'acquiert en 1493. Il fait construire la collégiale et transforme la forteresse en y faisant construire une nouvelle demeure. Le bâtiment se composait alors d'un vaste corps de logis qui s'étendait le long du coteau. Il n'en reste que la partie centrale, les deux parties latérales ayant été démolies dans la première partie du siècle dernier. Le château est enfin acquis en 1849 par le comte Xavier Branicki, d'origine polonaise ; ses descendants y demeurent encore aujourd'hui. X. Branicki s'est employé à restaurer le mur d'enceinte, a remodelé l'intérieur des communs et a modifié l'enveloppe du château, lui conférant un aspect néo-gothique. Il l'a meublé de collections et souvenirs de l'histoire polonaise. Ses successeurs ont conservé à l'édifice son décor du 19e siècle dans le goût Troubadour, dans un parc paysager. »
Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Montr%C3%A9sor
« Le logis Renaissance est remeublé au milieu du xixe siècle et aucune modification n'y a été apportée depuis. Si le mobilier de style Second Empire domine avec par exemple des commodes en ébène inspirées d'André Charles Boulle [1642/1732], des meubles de la Renaissance italienne sont également présents, comme un buffet à cachettes ayant appartenu à la famille de Médicis.
Le roi de Pologne Jean Sobieski [Jean III (1629/1696)] prit une part décisive dans la victoire aux côtés des Autrichiens face aux Turcs qui menaient le siège de Vienne en 1683. En remerciement, la ville de Vienne lui offrit des pièces de vaisselle et d'orfèvrerie de très grande valeur, que Xavier Branicki put récupérer pour les rapporter à Montrésor. Ces pièces, ainsi que d'autres comme un plat en or de 10 kg, des vestiges archéologiques trouvés lors des travaux au château ou ramenés d'Égypte, des cristaux de Murano des xviiie et xixe siècles, des bibelots pris aux Turcs après la bataille de Vienne, constituent un véritable trésor.
Parmi les très nombreuses œuvres d'art se trouvent des peintures des primitifs italiens (La traversée de la Mer Rouge, par Filippino Lippi [1457/1504]), des portraits de membres de la famille Branicki, dont plusieurs exécutés par Franz Xaver Winterhalter [1805/1873], un tableau de Véronèse [1528/1588] gagné lors d'une partie de cartes contre le prince Jérôme Bonaparte [1784/1860, frère de Napoléon] ou un fusain d'Arthur Grottger [1837/1867, peintre polonais], Le Génie de la Musique (1860) ; des bas-reliefs en chêne sculptés par Pierre Vaneau [1653/1694] évoquent eux aussi l'histoire de Jean Sobieski. L'histoire de la Pologne est bien sûr représentée, avec Varsovie, 8 avril 1861, un tableau de Tony Robert Fleury [1837/1911].
Près d'une fenêtre, une urne renferme le cœur de Claude de Batarnay, arrière-petit-fils d'Imbert de Batarnay, mort en 1567 à la bataille de Saint-Denis [pendant les guerres de religion].
Outre une orangerie rajoutée en prolongement des communs vers l'est, le parc a été entièrement redessiné et réaménagé dans la seconde moitié du xixe siècle et planté d'espèces exotiques ; il recèle également deux œuvres de sculpteurs célèbres : L'ange déchu de Costantino Corti [1823/1873] et, plus symbolique, une copie de la statue Le soldat mourant de Jules Franceschi [1825/1893], qui, au cimetière de Montmartre, décore la tombe de Mieczysław Kamieński [mort en 1859, lors de la bataille de Magenta, à côté de Xavier Branicki]. »
Halle aux laines ou aux cardeux (14 rue du Marché) :
Construites au 17ème siècle, elles sont toujours utilisées pour le marché. L’étage accueille une exposition consacrée à l’industrie lainière et à l’histoire du village. Voir https://www.montresorseraconte.com/medias/PDF/les_cardeux_en_image.pdf
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097878
« Les halles forment un édifice rectangulaire, jadis ouvert sur trois faces, composé d'un rez-de-chaussée et d'un étage sous comble. Il est divisé en deux nefs et supporté par des poteaux équarris. Les poteaux sont réunis entre eux par des esseliers courbes qui simulent un arc brisé. Le comble brisé comporte un couloir central dont la charpente apparente montre des esseliers en anse de panier. A droite et à gauche sont des mansardes qui servirent de dépôts pour les laines. »
Bâtiments et maisons anciennes :
Rue Branicki : cette rue fut tracée sur l'emplacement du fossé sec qui éventrait le coteau à l'est du château ; une arche remplaçant le pont-levis, restaurée au xixe siècle, fut ménagée au-dessus de cette rue pour permettre aux châtelains d'aller directement du château à la collégiale.
- Ancienne église Saint-Roch: dominée par la nouvelle église et par le château, cette ancienne chapelle, fut transformée en grange sous la révolution. Dédiée à Saint Roch, c'est maintenant une maison d'habitation. Une statue de Saint. Roch, avec son chien ornait une niche, elle se trouve maintenant dans la collégiale St Jean Baptiste
- Maison 15ème siècle: cette maison à étage se singularise par ses murs à pans de bois. Les murs étant crépis, il n'est pas possible de savoir quel matériau, pierre ou brique, compose le hourdage.
- Maison 16ème et four banal: construite au 16ème siècle, elle abritait le four banal communal où les habitants devaient venir faire cuire leur pain, moyennant redevance ; un autre four a même pu servir, en raison de ses dimensions, au séchage des fibres de chanvre. L'étage servait de salle de réunion pour les procès en justice ou les assemblées des chefs de famille avant la Révolution.
- Maison du doyen de la collégiale: construite à la fin du 16ème siècle, elle a été remaniée au 17ème siècle. Elle est alors habitée par Henri Fauchère, doyen de 1619 à 1660. Selon une description de Louis Auguste Bosseboeuf, la lucarne de sa façade est ornée de ses armes : un blason orné d'une faux et de son monogramme : les lettres H et Φ (lettre grecque phi)entrelacées ainsi que de sa devise : « HIC SECA, ILLIC SALVA » signifiant (sous toute réserve) « elle coupe d’un côté (la faux), elle sauve d’un autre côté (la croix) ». Une autre inscription, au-dessous, porte la mention « MACENATIBVS 1630 », » signifiant (sous toute réserve) « merci aux maçons ».
- Deux cadrans solaires sont aussi visibles dans cette rue : au n° 15, un cadran méridional, c’est-à-dire orienté plein sud, gravé et peint sur pierre et au n° 25, un cadran de série avec l’inscription « Tempus fugit» (le Temps s’enfuit).
Grande Rue :
- Maison ancienne: cette maison des 15ème/16èmeest située au numéro 20.
- Maison du chancelier: cette dépendance du château, construite en 1581, devint, en 1860 le siège de la gendarmerie de Montrésor ; le bâtiment fut acheté en 1869 par Xavier Branicki ; il appartint ensuite à la municipalité, qui le restaura après le départ de la gendarmerie en 1993 pour en faire la mairie et la bibliothèque. Le bâtiment est précédé d'une terrasse à l’ouest et surélevé par rapport à la rue à l’est. La façade orientale est dominée par deux grandes lucarnes avec croisée, gâble et décor Renaissance. Une tourelle en encorbellement est portée par un cul de lampe à l'angle sud-est.
Pont du Jardinier (au sud-est du château) : cette passerelle en fer enjambant l'Indrois, fabriquée dans les ateliers de Gustave Eiffel, fut installée, selon la tradition, pour permettre au à Napoléon Jérôme Bonaparte (1822/1891), fils de Jérôme, en visite au château, d'aller à la chasse sans passer par le gué, seul autre moyen à l'époque pour franchir l'Indrois. Elle doit son nom au fait qu'elle était empruntée par les jardiniers du château qui allaient travailler sur l'autre rive.
Lavoirs :
- Lavoir de L’Huissette (Petite porte) : lavoir public situé sur la rive droite de l’Indrois, au sud-est du château, en contrebas de la rue Branicki, au bout de la Ruelle à Lucette et au fond d’une placette où se trouve représenté un grand lézard évoquant une légende selon laquelle le nom de Montrésor viendrait d’un trésor que l’écuyer du roi Gontran, roi de Bourgogne de 561 à 592 et de Paris de 584 à 592, fils de Clotaire I, roi des Francs de 558 à 561, aurait trouvé grâce à un lézard.
- Lavoir privé: situé sur la rive droite de l’Indrois, en contrebas du château, il est encore équipé d'une selle de lavage et sert aussi d'abri à un bateau. Visible de la rive gauche de l’Indrois.
Cimetière : situé à la sortie est du bourg, au bord de la D 760, il abrite une chapelle de style-néo-gothique, servant de tombeau à la famille Branicki et portant, sur la façade, leur devise « Pro fide et patria », signifiant « Pour la foi et la patrie »
Pigeonnier : route de Nouans, à l’est du bourg ; visible depuis la Grande Rue.