Neuvy-le-Roi
Il est dit généralement que le nom de cette commune, située dans le nord du département, à l’est de Château-La-Vallière, apparaît pour la première fois en 845, dans les Actes de Charles II le Chauve, sous la forme Novus vicus, signifiant « nouvelle agglomération » mais il est maintenant admis que la Novivicensis ecclesia : « l’église de la Nouvelle agglomération », citée au 6ème siècle par Grégoire de Tours dans le chapitre 31 de son Liber in gloria martyrium (Livre à la gloire des martyrs), désigne bien Neuvy-le-Roi.
N.B. Beaucoup d’informations sur cette commune proviennent d’un article très complet d’Agata Poirot, qui a prospecté pendant plusieurs années dans la région, intitulé Neuvy-le-Roi depuis ses origines jusqu’au 19ème siècle in RACF 37, 1998, pages 139/179
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Trois sites paléolithiques, au nord de la commune, ont fourni des silex, un nucléus, une lame, un grattoir et un biface.
Une vingtaine de sites néolithiques, notamment à Mazy (voir ci-après) et à Valentinay (voir ci-après) ont permis de récolter des outils, des pointes de flèche et des céramiques, en particulier un gros tesson du groupe Chambon (voir cette commune) et un fragment de céramique sigillée* de Lezoux.
Un ensemble mégalithique comprenant deux polissoirs fixes a été découvert en 1989 au lieu-dit Les Bois-du-Gué, près du Moulin-du-Gué, au sud du bourg, dans la direction du Moulin-du-Bas-Racan (voir ci-après). L’un, comprenant 5 rainures et une cuvette (ou 3 rainures et 3 cuvettes), permettait de polir les haches ; le second n’a qu’une seule cuvette. Voir BAMPGP 46, 1995 et Jean-Claude Marquet* : La Préhistoire en Touraine.
Le dolmen du Brouillard, dont la table en grès, qui mesurait 3 mètres, a sans doute servi de polissoir, se trouvait à 200 m. au sud-ouest de la ferme actuelle (au nord-ouest du bourg) près d’une source (sacrée ?) ; on y a trouvé des fragments de terre cuite portant des empreintes de tissus et des céramiques. Il a été détruit avant 1914.
Une vingtaine de sites gallo-romains, notamment des domaines agricoles (villae*), ont été repérés par prospection terrestre ou aérienne : au lieu-dit L’Oie (au sud-est du bourg), des tuiles et des briques ont été ramassées et des vestiges ont été vus par Jacques Dubois*, à côté de puits funéraires ou de silos, découverts au 19ème siècle.
La Fontaine-Saint-Martin, située sur la D 33, à 5 km au nord du bourg et à la limite avec Épeigné-sur-Dême est probablement une ancienne source sacrée, qui a été christianisée ; elle avait la réputation de guérir les maladies des yeux ; elle a été surmontée d’un lavoir au 19ème siècle (voir ci-après).
Des monnaies romaines ont été trouvées à La Tivinière (voir ci-après), où le manoir du 16ème siècle, que nous avons pu visiter grâce à l’obligeance de la propriétaire, repose peut-être sur des fondations gallo-romaines.
Au lieu-dit Mazy (voir ci-dessus), venant de Masiacus ou « domaine de Masius », l’existence d’un domaine a été confirmée, au nord-est de l’habitation actuelle, par les photographies aériennes et des briques y ont été trouvées.
D’autres domaines existaient probablement à Sérigné (nord-est), venant de Sereniacus ou « domaine du Calme », à Vailly (nord-ouest), venant de Valliacus ou « domaine de Vallius » et à Valentinay (nord-est), venant de Valentiniacus ou « domaine de Valentinius ».
La voie gallo-romaine* allant de Tournon Saint-Pierre au Mans traversait du sud ou nord le territoire de cette commune ; elle est aujourd’hui continuée par la D 2 qui passe par Le Moulin-du-Gué et Le Château (voir ci-après), qui traverse le bourg sous le nom de rue Saint-André, où des dalles auraient été vues (par qui ?) près de l’ancienne église Saint-André (voir ci-après), et qui continue vers Épeigné-sur-Dême en passant par Valentinay et La Fontaine-Saint-Martin (voir ci-dessus et ci-après).
Histoire de la châtellenie de Neuvy-le-Roi :
Le fief appartenait en 1380 à Pierre de Bueil (mort en 1414), qui fit construire un château-fort du Bois (voir Le château, ci-après) et il resta en possession de la famille de Bueil jusqu’en 1681, époque où le seigneur était Antoine de Bueil (1632/1684).
Jean de Bueil (mort en 1570) (voir Neuillé-Pont-Pierre) fut le père d’Honorat (mort en 1590), cité en 1580, lui-même père d’Anne de Bueil (morte en 1631), citée en 1630, ainsi que de Louis, dit de Racan (1544/1597), lui-même père d’Honorat (1589/1670), dit Racan, dont le fils fut Antoine de Bueil (1632/1684), cité en 1681 et qualifié de « sot » par son père.
Cet Honorat, célèbre sous le nom de Racan, décrit comme un rêveur par Tallemant des Réaux (1619/1699) et entré à l’Académie française en 1634, avait épousé en 1628 Madeleine Du Bois de Givry (né en 1612), fille de Pierre Du Bois de Givry (né en 1574) et sœur de Louis Du Bois de Givry (1620/1699), qui hérita du fief après la mort d’Antoine de Bueil.
Ce Louis Du Bois de Givry, lieutenant général et grand bailli de Touraine, fut le père du maréchal de camp, Louis Thomas Olivier (1688/1746), lui-même père d’Antoinette Madeleine Du Bois de Givry (1730/1761), laquelle épousa le lieutenant-général Charles Léonard de Baylens (1718/1781), cité comme seigneur en 1745, et fut la mère d’Henriette Rosalie de Baylens (1745/1772), mariée en 1767 à Maximilien Alexis de Béthune et mère de Maximilienne Henriette de Béthune (1772/1833), épouse de son cousin Edmé de Béthune, né en 1770 et guillotiné en 1794, qui furent les derniers propriétaires de cette châtellenie.
Histoire du fief de la Prévôté :
Ce fief appartenait, au 16ème siècle, à Louise de Savoie (1476/1531), mère de François 1er (1494/1547), qui le vendit, en 1517 au célèbre Jacques I de Beaune (1465/1527), dont la veuve Jeanne Ruzé est citée comme propriétaire du fief en 1527.
Comme on le sait les biens de Jacques I de Beaune revinrent, après son exécution, à François 1er, qui vendit le fief, en 1544, à Jean de Bueil (mort en 1570), déjà seigneur de la châtellenie (voir ci-dessus).
En 1600, la propriétaire était Charlotte de Beaune (1551/1617), arrière-petite-fille de Jacques I, épouse de François II de La Trémoille (1560/1606) et mère de Louis I de La Trémoille (1586/1613), père de Louis II de La Trémoille (1612/1666), qui vendit le fief, en même temps que celui de Semblançay, en 1648 à Claude de Housset (mort en 1685), intendant des finances de 1654 à 1658.
Par la suite, le fief fut réuni à celui de la Châtellenie.
Histoire du fief de la paroisse de Neuvy :
Le premier seigneur connu de ce fief fut Rotrou V de Montfort (1225/1275), cité en 1267, seigneur de Semblançay, qui participa à la 6ème croisade (voir aussi Château-la-Vallière) et dont la fille, Jeanne de Montfort (1250/1291), fut l’épouse de Guillaume VI L’Archevêque (1251/1315), cité comme seigneur du fief en 1282, et la mère de Jean I L’Archevêque (1285/1358), fait prisonnier des anglais à la bataille de Poitiers* en 1356 et cité en 1327, lui-même père de Guillaume VII, mort en 1407 et cité en 1346.
En 1430, le propriétaire était Guillaume d’Andigné, dont la veuve Marie de Neufvy vendit le fief, en 1436, au chapitre de la cathédrale de Tours.
Par la suite le fief fut la propriété de la famille d’Albert de Luynes et, en 1695, Charles Honoré d’Albert de Luynes (1646/1712), vendit le fief à Louis Du Bois de Givry, déjà propriétaire du fief de Neuvy-le-Roi (voir ci-dessus).
Les moulins : le Long ou la Vandoeuvre, qui coule du sud vers le nord, à l’ouest de la commune alimentait huit moulins, à savoir, du sud au nord :
Moulin du Bas-Racan : moulin représenté sur l'atlas de Béthune-Sully : atlas des terres appartenant à Maximilienne de Béthune, réalisé en 1789, voir Histoire de la châtellenie ci-dessus ; moulin aujourd’hui détruit.
Moulin du Gué : moulin représenté sur l'atlas de Béthune-Sully et sur le plan cadastral de 1834. La parcelle 1134 y est notée comme moulin à farine et mentionnée d'une augmentation de construction en 1847. Un bélier hydraulique, toujours visible, a été mis en place au début du 20ème siècle, au sud de la roue du moulin, de l'autre côté de la rivière.
Moulin du Breuil, du 19ème siècle.
Moulin de Gruteau : ce lieu s'appelait Crouteau ou Moulin du Chêne en 1618 et appartenait alors, à Joachim Aubert. En 1854, c'était un moulin à blé.
Gite ; voir https://www.touraineloirevalley.com/gites-et-meubles/le-moulin-de-gruteau-neuvy-le-roi/:
Moulin de Pontlay : ce lieu, cité dès 1122 sous la forme Ponleium, appartenait en 1789 à Antoine Le Pellerin de Gauville (voir La Tivinière, ci-dessous et le fief de Genneteuil à Neuillé-Pont-Pierre).
Moulin Neuf : il n’en reste que des vestiges.
Moulin de Villaine : ce moulin aurait existé dès 1266, selon un bulletin paroissial ; il appartenait au 18ème siècle à la châtellenie de Saint-Paterne, devenue en 1936 Saint-Paterne-Racan.
Moulin à Foulon, du 19ème siècle, utilisé pour le chanvre jusqu’en 1929. C’est là qu’est né, en 1954, Dominique Panvert, instituteur à Rillé, puis à Neuillé-Pont-Pierre, auteur notamment de Le moulin foulon (1991) et de La vallée du Long (1993). Voir https://dominiquepanvert.wordpress.com/
Les lavoirs : il y a dans la commune 3 lavoirs, à savoir :
Lavoir communal, dit au 2 cheminées, sur un petit affluent du Long, qui alimente aussi le Plan d’eau des Aiguillonières (voir ci-après), rue du Plessis, à l’ouest du bourg.
Lavoir du Moulin de Pontlay (voir ci-dessus), sur le Long, route de Saint-Paterne-Racan, ouest du bourg.
Lavoir de la Fontaine-Saint-Martin (voir ci-dessus), D 33, à 5 km au nord du bourg, sur le Ruisseau de Maunay, petit affluent du Long.
À voir dans le bourg
Église Saint-Vincent : voir
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000059
« Eglise fondée au 6e siècle, d'après le récit de Grégoire de Tours*. Un 1er édifice est construit en pierre, limite 11e siècle 12e siècle, à nef unique et chœur semi-circulaire. Murs subsistants, façade Ouest et 1ère travée mur Sud. Limite 12e siècle 13e siècle, la nef et le chœur sont dotées de voûtes bombées, de style angevin. Pour les supporter, des piliers à colonnes engagées et des arcs formerets ont été insérés dans les murs. Pour accéder au clocher, construction d'une tourelle d'escalier, à l'extrémité du mur Sud.
Au 16e siècle, agrandissement de l'église par la construction du collatéral Nord et la fondation, en 1519, d'une chapelle de la Conception, actuellement chapelle de la Vierge, par Thomas de Lisle, vicaire de Neuvy. Les contreforts de la nef, à l'origine extérieurs, sont intégrés dans la construction, ce qui donne un profil particulier aux piliers situés entre la nef et le collatéral, qui sera voûté vers 1580-1586, de voûtes complexes, à liernes et tiercerons reposant sur des pendentifs. Début 16e siècle, dans le collatéral Sud, construction de la chapelle de Jacques de Beaune [Jacques I de Beaune (1465/1527)], seigneur de la prévôté de Neuvy. En 1543, à l'angle Sud-est de la nef, fondation d'une chapelle funéraire Saint Nicolas par Jean de Castelnau [Jean II, propriétaire également du Mesnil à Marcilly-sur-Maulne], seigneur de la Mauvissière [voir ci-après], détruite en 1807. Construction de la galerie entre la tourelle d'escalier et la chapelle Saint Nicolas.
En 1778, un devis des réparations fait état du mauvais état des couvertures. 17e siècle 18e siècle, clocher en charpente, sur la 2ème travée de la nef. Au début du 19e siècle, mise en place sur le mur Sud d'un portail roman provenant de l'église voisine Saint André de Neuvy [ancienne chapelle seigneuriale Saint-André], vendue comme bien national à la Révolution. Au 19e siècle. Aménagement intérieur (mobilier, vitraux) »
Mobilier
Maître-autel : voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001252
« Autel en pierre reposant sur 4 colonnettes en marbre rouge. Devant d'autel orné de 5 statuettes en métal doré : Christ et les 4 évangélistes. Tabernacle à ailes, porte en métal doré ornée d'une croix pattée. Gradins d'autel en marbre blanc ornés de rinceaux en métal incrustés en creux. Auteur Gustave Guérin [1814/1881]. »
Autel secondaire de la Vierge : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001244
« Autel en pierre orné en son centre, sur le devant d'un quadrilobe portant l'initiale M, précédé d'une sorte d'avant corps reposant sur des colonnettes ; Tabernacle en pierre, à ailes, orné des initiales M, porte du tabernacle en bois doré ornée d'un lys et encadrée par 2 anges. Le tabernacle est surmonté d'une statue de la Vierge à l'enfant placée dans une niche et encadré de 2 statues représentant à gauche saint-Pierre et à droite saint Jean.
Bénédiction de l'autel de la Vierge, réalisé par l'abbé Brisacier [Pierre Paul Brisacier (1831/1923)], le 28 janvier 1866. Bénédiction, le 7 avril 1868, des statues de st Pierre et st Jean, placés à droite et à gauche de l'autel de la Vierge, données par Mme Chevreau en souvenir de son mari Pierre et de sa fille Henriette. ».
Fonts Baptismaux : réalisés au 19ème siècle par la fonderie d’art Ducel à Pocé-sur-Cisse.
Statue de la Trinité : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/IVR24_19993700535XA
« Dieu le père, assis sur un trône, les paumes ouvertes vers le ciel, tient devant lui le Christ en croix. La colombe symbolisant l'Esprit-Saint qui devait être placée entre la tête du Christ et celle de Dieu le père a disparu. Auteur inconnu.
Ce type de sculpture appartient à la fabrication d'albâtre anglais du 15e siècle ; Peut-être a t'il été donné par un seigneur de Neuvy à l'église paroissiale ou offert par un paroissien. En 1926, M. Martinière présente lors d'une séance de la société archéologique de Touraine cette statuette de la Trinité en précisant qu'elle avait été cachée pendant la Révolution et a été rendu à l'église de Neuvy à la fin du 19e siècle. »
Selon Louis R. Martinière [Louis Pierre Rondeau-Martinière (1856-1928), voir La Martinière ci-dessous] in BSAT, 23. 1927, page 231, cette statuette, appelée dans le pays le Bon Dieu de la Pitié, qui était dans la chapelle du château seigneurial, fut cachée pendant la Révolution et remise au curé de la paroisse à la fin du 19ème siècle. »
Groupe sculpté Sainte-Anne et la Vierge : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001261
« Statue en pierre, recouverte de plâtre, lui-même peint de couleur grise. Culot du socle orné d'oiseaux se piquant du bec dans des épis de blé. Auteur inconnu. »
Statue Saint-Joachim ; voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001433
« Statue en pierre, recouverte de plâtre, lui-même peint de couleur grise. Culot orné d'angelots jouant avec une grappe de vigne. Auteur inconnu. »
Vitraux :
Verrière Saint-Vincent : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/IVR24_19993700496X
« Vue d'ensemble de la verrière signée L. Lobin [Lucien Léopold (1837/1892)], Tours, 186 (?, le dernier chiffre est effacé). Le saint porte la palme du martyre dans sa main droite. »
Verrière Le baptême de Clovis : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001254
« L'évêque saint Remi baptise Clovis agenouillé devant lui et devant son épouse sainte Clotilde. En haut de la lancette de gauche s'envole la colombe du Saint Esprit, tandis qu'une main bénissante sortant des nuées est représentée dans le jour supérieur. Les personnages sont placés devant un décor architectural. » [œuvre de Lucien Léopold Lobin]
Verrière Jeanne d’arc : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001259
« Inscription concernant la date de l'œuvre : TOURS 1898 ; inscription concernant l'auteur : J.P FLORENCE et Cie ; inscription concernant l'iconographie : Vble JEANNE D'ARC. (Jeanne d'Arc n'ayant pas encore été canonisée en 1898, elle porte le titre de Vénérable). D'après le livre de la paroisse de Neuvy tenu par le curé, le vitrail fut posé en août 1898, réalisé par J.P Florence [Jean Prosper], pour un coût de 600 F, payé par la fabrique [ensemble de personnes ayant la responsabilité de l’administration d’une église].
Verrière Saint-Alphonse de Liguori [Alphonse Marie de Liguori (mort en 1787)] : voir
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/IVR24_19993700497X
« Chœur ; baie 1 : saint Louis de Gonzague ; baie 2 : saint Alphonse de Liguori. Baie 1 : inscription concernant l'auteur et la date : J.Fournier [Julien], Tours 1892, inscription concernant l'iconographie : sanctus Aloysus ; baie 2 : inscription concernant l'iconographie : sanctus Alphonsus. »
Verrière Assomption : voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001255
« La scène se déroule sur 3 niveaux : Dans la partie inférieure, les 11 apôtres prient autour du tombeau vide, au centre la Vierge soutenue par les anges s'élève dans les cieux, accueillie par la Trinité, placée dans l'oculus. Dieu le père et le Christ tenant la couronne. La lancette médiane et l'oculus sont séparés par 2 jours d'écoinçon ornés chacun d'une tête de séraphin. Inscription concernant l'iconographie, partie inférieure de la verrière : SANCTA MARIA MATER DEI ORA PRO NOBIS [œuvre de Julien Fournier]. »
Verrière l’Annonciation : voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001246
« La Vierge et l'ange sont chacun placés dans un panneau, chaque personnage s'inscrit dans un décor architectural de style renaissance. les 2 panneaux sont surmontés d'un oculus, où est représenté Dieu le père. L'oculus est encadré de 2 jours d'écoinçon, ornés chacun d'une tête d'ange. Inscription concernant la date de l'œuvre et l'auteur : L.LOBIN, Tours 1876 ; inscription concernant l'iconographie : AVE MARIA GRATIA PLENA. Auteur Lobin Louis Léopold (peintre-verrier) [ce Louis Léopold Lobin, qui n’apparaît dans aucune archive, n’est cité que dans les notices concernant les verrières de l’église Saint-Vincent ! S’agit-il de Lucien Léopold, voir Le baptême de Clovis, ci-dessus]. »
Peintures :
Peinture monumentale : voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM37001250
« Peintures de la chapelle du Sacré-Cœur : décor de médaillons sur fond bleu, à gauche couronne d'épines et clous, à droite aiguière sur fond rouge ornés de croix dorées. Peintures du chœur : Décor végétal aux embrasures de fenêtres, étoiles sur la voûte, motifs géométriques sur les murs, à la base : initiales SV (saint-Vincent) et fleurs placées en bandeau entre les frises. Œuvre du peintre Grandin [Henri Grandin (1825/1902)]. »
Le presbytère :
Situé au nord de l'église, le presbytère a été bâti en 1792 par l'abbé François Guillaume Maillard (curé de 1788 à 1792). Il a été acheté par la commune en 1816. Cet édifice comprend quatre travées et un étage couvert d'un toit en croupe. On lui a accolé un petit bâtiment à une travée et un étage, mais d'une hauteur moindre, couvert d'un toit en demi croupe, et un autre bâtiment en rez-de-chaussée, couvert d'un toit à longs pans.
Monument aux morts : (Place du Mail, à côté de la mairie) :
Pyramide surmontée par un coq et ornée de bas-relief en bronze, dont une tête de poilu ; réalisé par Urbain Gourdon et inauguré en 1924.
Église ou Chapelle Saint-André (4 rue Saint-André) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000058
« La fondation de l'église Saint André peut être datée du 6ème siècle grâce au récit de Grégoire de Tours* mentionnant comment un guerrier franc, originaire de Touraine, avait sauvé, en 524, de l'incendie, en Bourgogne, les précieuses reliques de Saint André et en avait rapporté une partie à Neuvy pour les déposer dans l'église paroissiale. Son fils pris d'une fièvre importante fit le vœu de construire une "basilique" en l'honneur des reliques. Ce qu'il fit après sa guérison. On ne sait pas si l'édifice d'origine était en bois ou en pierre, on suppose néanmoins qu'au 11ème siècle, il se présentait comme un édifice de plan rectangulaire aux murs parementés en moellons de petit appareil, comme on peut le voir sur la partie Ouest du mur Nord.
L'église aurait été agrandie au 12ème siècle dans sa partie Est par un chevet carré éclairé de 2 baies en arc en plein cintre et les parties hautes de la nef remaniées. Au 18ème siècle, le chevet reçoit une corniche moulurée sous la toiture et est épaulée de contreforts aux 4 angles.
Le 15 août 1796, l'église Saint André est vendu comme bien national à François Loiseau, marchand et utilisée comme fabrique de salpêtre, puis revendu, le 25 avril 1798 à Martin Charles Rondeau Martinière [voir La Martinière], notaire à Tours. C'est à partir de cette date, vers 1802-1809, que d'après la tradition locale, le portail de la façade Ouest aurait été démonté et replacé sur le mur Sud de l'église paroissiale. Le 20 décembre 1829, le bâtiment est séparé en 2 lots et vendue à 2 familles. La partie Ouest étant occupée par une grange, la nef est d'ailleurs séparée aux 2/3 par un mur. La partie Est est organisée en 3 niveaux et convertie en habitation. L'une des pièces du rez-de-chaussée est même dotée d'une cheminée. L'accès à l'étage se faisant par un escalier droit placé sur le chevet. L'église fut utilisée comme lieu de stockage et d'habitation jusqu'en 1990, date où elle fut rachetée par un seul propriétaire, dans le but de la restaurer et de la remettre en valeur. »
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098314
« Cet édifice conserve vraisemblablement des vestiges préromans du 6e siècle. C'est un édifice rectangulaire, constitué d'une nef et d'un chœur carré du 12e siècle, sur cave. Les deux volumes sont séparés par une cloison. Les maçonneries anciennes du 11e siècle se composent de moellons réglés. La salle Est du second niveau a été ornée de fresques aujourd'hui presque effacées. Un groupe de cavaliers se devine, portant une oriflamme, ainsi qu'un chevalier armé au-dessus d'un écu armorié et sous une silhouette humaine très fruste. »
Actuellement lieu d’exposition.
Ancien grenier à sel (rue de La Fontaine) :
Construction du 16ème siècle. Le premier grenetier (officier d’un grenier à sel) connu fut, en 1603, Mathieu Bécasseau.
Grotte de Lourdes (15 rue de La Fontaine) :
Article https ://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000084
« Au retour d’un pèlerinage à Lourdes en 1876, les paroissiens de Neuvy décidèrent d’installer une grotte de Lourdes dans le jardin des religieuses de l’école communale, rue de la Fontaine. Après le départ des religieuses, le 15 avril 1903, la grotte, en pierre de la Limetière subsista, avec sa plaque de marbre portant l’inscription : « Marie, je vous rends grâces, exaucez encore ma prière ». Chaque année, le 2ème dimanche de septembre, les fidèles se réunissaient, sous la présidence de l’abbé Desnoues [curé en 1869 à 1882], pour une procession aux flambeaux (source : bulletin paroissial de Neuvy, chronique Neuvy à travers les âges, écrite par L.A.P.- A.D 37, R »439).
La grotte haute de 2 m, longue de 5 m, se trouve maintenant isolée de son contexte, un mur sépare l’ancien jardin de l’école des religieuses et l’espace disponible est actuellement utilisé en parking. »
Manoir (rue de Rome, dans le bourg au sud-ouest) : manoir du 15ème ou 16ème siècle.
La Martinerie (dans le bourg, au sud) ;
Article https ://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000082
« On dispose de peu de renseignements historiques sur la Martinerie. Un long bâtiment allongé figure sur l’atlas de Béthune Sully [voir les moulins, ci-dessus], datant de 1789, il est cité comme tenue de la Martignerie, fief du château du Bois [voir ci-après]. La Martinerie est décrite dans le P.V d’adjudication du 13 avril 1791, lors de la vente à Louis Belle [Louis Joseph Belle, voir La Tivinière, ci-après et La Grange Rouge à Louestault], comme composée au rez-de-chaussée de 6 salles dont 1 cuisine et 1 boulangerie, auxquelles aurait été attenante 1 écurie, et à l’étage des chambres avec cabinet, dont l’un servant de chartrier.
La représentation en plan de la Martinerie, sur le cadastre napoléonien de 1834 est analogue à celle de 1789, complété par un bâtiment en équerre, situé à l’angle Sud-Ouest, qui d’après la tradition aurait été démolie en 1850. Le bâtiment allongé va se scinder en 2 parties au milieu du 19e siècle. La partie est vraisemblablement du 16e-17e siècle, si l’on en croit la forme du pignon Est et celle de la charpente va former 1 seul bâtiment réservé à l’écurie et à des chambres. L’autre partie composée d’un corps de logis à 2 pavillons reprend des bases de construction ancienne, puisque les tracés des murs des façades Nord et Sud est identique sur le cadastre napoléonien et le cadastre actuel. Sur cette structure, aurait été construit au milieu du 19e siècle, ce bâtiment monumental orné de lucarnes finement sculptées, très proches de celles du château de Rennefort à Épeigné-sur-Dême. »
Pigeonnier cylindrique recouvert d’un toit conique, avec deux lucarnes.
À voir au nord
La Mauvissière (au nord-est) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000079
« Ancienne châtellenie, relevant du château du Bois [voir ci-après], la Mauvissière est liée à la famille de Castelnau. D'après le texte du livre de la paroisse de Neuvy, écrit par le curé de Neuvy au 19e siècle, la famille de Castelnau, originaire du comté de Bigorre a pris son nom de la forteresse de Castelnau dans les Pyrénées. Jean de Castelnau, deuxième du nom [voir Le Mesnil à Marcilly-sur-Maulne], seigneur de la Mauvissière, de la Princerie, du Rouvre [voir ci-après] épouse en 1544, Jeanne Du Mesmil. Ce fut lui qui bâtit la maison de la Mauvissière. Son fils aîné, Pierre de Castelnau [assassiné à Dunkerque en 1585] la fit fossoyer.
[Ce Pierre de Castelnau fut le père de Christophe de Castelnau (1554/1626), lui-même père d’Urbain de Castelnau (tué au siège de Montauban* en 1621), grand-père de Louis de Castelnau, qui vendit le fief, en 1655, à Gilles de Rougé (né en 1629).]
Elle devint ensuite la propriété de Louis du Bois, bailli de Touraine. [Ce Louis Du Bois de Givry (1620/1699) était également seigneur du fief de la châtellenie (voir ci-dessus) et dès lors l’histoire de la Mauvissière se confond avec celle de ce fief]
Sur l'atlas des terres de Béthune Sully (la Mauvissière) apparaît composée de 2 bâtiments, l'un de forme carrée orienté Est-Ouest, et l'autre, placé en équerre, mais disjoint, de plan plus allongé, orienté Nord-Sud, ils sont entourés de douves sur les 4 côtés et une allée d'arbres mène au château. On retrouve cette même disposition sur le cadastre napoléonien de 1834. La superposition de l'ancien cadastre et du cadastre actuel permettent de voir que les volumes des bâtiments n'ont pas changé depuis le 19e siècle, néanmoins l'utilisation du château en ferme et les aménagements qui ont été faits (enduit, percement de fenêtres) ne permettent pas de reconnaître l'aspect ancien, si ce n'est une porte encadrée de pilastres et surmontée d'un fronton orné d'une couronne de feuillages. La grange et l'étable sont couverts de tuile, l'accès au grenier de l'étable se fait par une lucarne pendante en pierre de taille. »
La Chapronnière (au nord-est) : Le manoir, du 16ème siècle, avait une chapelle, dédiée Saint Roch et fondée en 1519 par Raoul Bouchet, chanoine à Tours. Il fut vendu en 1792 comme bien national, à Simon Fusil.
Le Petit-Maugenest (au nord-est) : Cette ferme possède une tour ronde, qui est peut-être un ancien pigeonnier.
La Tivinière anciennement La Thivinière (au nord-ouest), voir ci-dessus :
Ce fief fut la propriété, en 1628, d’Hély Le Pelletier, en 1693, de Mathurin Belle, en 1709 de Marie Catherine de Coutance, en 1789 d’Antoine Le Pellerin de Gauville (voir le Moulin de Pontlay, ci-dessus et Le Rouvre, ci-après).
La propriété fut vendue comme bien national et adjugée en 1798 à Louis Joseph Belle (voir La Martinerie, ci-dessus), dont la famille la conserva jusqu'en 1870, date à laquelle elle fut acquise par François Dupuy.
Article http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-indre-loire-manoir-a-neuvy-manoir-la-thiviniere.html
« Le logis principal, l'encadrement des baies par des pilastres, l'escalier rampe sur rampe à mur noyau, la charpente à chevron, formant ferme, furent construit vers la fin du XVIe siècle, le pigeonnier [pigeonnier-porche à toit pyramidal] a été construit au XVIIIe siècle, ainsi que le petit bâtiment, couvert de tuiles, situé dans son prolongement. Les autres bâtiments ont été modifiés ou construits au XIXe siècle.
Logis à un étage, la séparation entre les deux niveaux est faite par un bandeau mouluré, tandis que les lignes verticales sont soulignées par des pilastres encadrant les baies. Murs en pierre de taille. Pignon Ouest découvert. A l'intérieur, au premier étage sur le pignon Est : Cheminée en pierre de taille à jambages droits, appareillage à grands claveaux et corniche moulurée. Le logis et l'étable contiguë sont couverts d'un toit à longs pans en ardoise. Pigeonnier : murs en calcaire moellon enduit, arcade en arc en plein cintre en pierre de taille visible sur la partie Est correspondant à l'utilisation de la partie basse en porche, mais partiellement bouchée du fait de sa transformation en écurie. Randière [bandeau ou larmier d’un pigeonnier] en pierre de taille. Toit en pavillon couvert de tuile. Même type de mur et de couverture pour le bâtiment en rez-de-chaussée qui lui est contigu mais toit à longs pans. Encadrement des baies de la porcherie en brique. »
À voir à l’ouest
Plan d’eau des Aiguillonières : Étang aménagé pour la pêche et la baignade.
À voir au sud
Le Château dit Le Château du Bois (à 700 m. au sud du bourg) :
Ancien château-fort construit en 1380 par Pierre de Bueil (voir Histoire de la châtellenie) ; il ne reste qu’une plate-forme carrée de 60 m. de côté, à l’ouest des bâtiments actuels.
Le Coudray :
Ce fief appartenait, au 16ème siècle, à la famille de Bueil et, en 1658, à Jean Du Bois.
La ferme actuelle, du 19ème siècle, a été construite à l’emplacement d’un château du 16ème siècle, détruit en 1911 ; la chapelle carrée et coiffée d’un lanternon a toutefois été conservée et modifiée au 19ème avec des vitraux de l’atelier Van Guy.
Beauvais (sud-est) :
Ce fief appartenait, en 1536, à Abel Bonnin de La Bonninière, fils de Pierre, qui, en 1537, fit don de tous ses biens à Olyve Louau, qui avait épousé en 1522, son neveu Jacques Bonnin de La Bonninière, également fils de Pierre. Sur cette famille, qui allait garder la possession de Beauvais jusqu'en 1902, voir Beaumont-la-Ronce et Épeigné-sur-Dême.
La propriété fut vendue comme bien national, en 1798, à Anne Charles Claude Bonnin de La Bonninière (1738/1832), descendant de Jacques. Le comte Pierre de Beaumont, alias Pierre Bonnin de La Bonninière (1862/1917), descendant d’Anne Charles Claude, vendit la ferme en1902.
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000078
« Fief relevant du château des Châtelliers, lieu-dit situé actuellement sur la commune de Louestault, Beauvais appartient de 1526 à 1902 à la famille Bonnin de la Bonninière, seigneur de Beaumont [Beaumont-la-Ronce]. Il ne reste pas de vestiges du château, notamment de la partie habitation. Il subsiste dans la partie Nord, 2 tours d'enceinte cylindriques, qui peuvent dater du 14e siècle. En 1946, sur les photos prises par le Dr Ranjard [Robert Ranjard (1881/1960), médecin et archéologue, président de la SAT de 1940 à 1949], on distinguait encore les douves. Mais surtout s'élèvent les vestiges d'un grand bâtiment identifié comme une chapelle, accolée d'une tour cylindrique, placée sur le mur d'enceinte. Cette chapelle d'après la forme des culots placés à la retombée des voûtes pourrait dater du 16e siècle. Au 18e siècle, on désigne Beauvais sous le terme de ferme, des bâtiments d'habitation et à usage agricole sont construits au 19e siècle. En 1902, l'acte de vente mentionne "de vieilles murailles avec cave dessous et d'un jardin entouré en partie de vieux murs avec 2 tourelles". Dans les années 1920-30 est édifiée dans la chapelle, une construction couverte d'un toit en appentis protégeant l'accès de la cave. Cette construction n'apparaît pas sur les cartes postales du début du 20e siècle. Actuellement, ce site est toujours utilisé comme exploitation agricole.
Vestige d'un grand bâtiment rectangulaire construit en moellon constituant éventuellement le chœur d'une chapelle et une partie du collatéral Sud. Le mur Ouest est percé d'un oculus, la porte, à l'origine en arc brisé, est actuellement rectangulaire. Le mur Sud est percé d'une grande baie en arc en plein cintre, sur ce mur Sud est accolé une tour cylindrique percé de baies rectangulaires. Les voûtes ont disparu, seules subsistent les arcs formerets et le départ des voûtes d'ogives reposant sur un culot cannelé au décor de feuillage. Une construction, couverte d'un toit en appentis, s'appuie sur le mur Ouest. Tours d'enceinte cylindrique, dépourvues de toit et percées de meurtrières verticales. »
Beaulieu (sud-est) :
Charles Hector Victor Le Breton du Plessis, également propriétaire de La Borde à Neuillé-Pont-Pierre, vendit ce domaine, en 1822, à Alexandre Victor Gilles de Fontenailles (1761/1822), seigneur de Louestault, également propriétaire de Bourroux à Veigné, qui fut le père de Charlotte Victorine Gilles de Fontenailles (1785/1841), épouse de Jacques Marie Drouet d'Aubigny (1777/1865) et mère d’Alexandre Drouet d'Aubigny (1808/1877), qui, peu avant sa mort, céda la propriété à Edmond Garnier, médecin à Paris.
Le château actuel, construit en 1867 dans un style néo-gothique, possède une tourelle d’escalier couverte d’un toit polygonal ; la porte d’entrée est surmontée d’un arc mouluré, orné au centre d’un blason soutenu par des lions ailés ; il y avait une chapelle.
Le Rouvre (sud-ouest) :
Ce domaine, cité en 1080 sous le nom de Villa quae dicitur Rouvrum (domaine appelé Rouvrum) appartenait alors à Garin de Fontenelles. Le fief fut ensuite la propriété, en 1226, de Philippe Du Rouvre, en 1514 de Jean II de Castelnau (voir ci-dessus l’église et La Mauvissière), père de Pierre de Castelnau (mort à Dunkerque en 1585) maître d'hôtel de François de France (1555/1584), fils d’Henri II.
En 1605, le fief, qui était alors la propriété de N. Le Laytier, receveur général à Tours, fut saisi et adjugé à Mathurin de Castelnau, petit-fils de Pierre, tué en 1622 à Montpellier, tenu par les protestants et assiégé par Louis XIII, en 1622. Le fief du Rouvre passa ensuite à Louis de Castelnau, petit-neveu de Mathurin, maréchal de camp, cité en 1650, puis, de 1650 à 1666, à son frère, Jacques III de Castelnau.
En 1751, Louis Charles Le Pellerin de Gauville (1706/1766), capitaine au régiment de Bourbonnais (voir les fiefs de Cangé, Genneteuil et La Donneterie à Neuillé-Pont-Pierre, était seigneur du Rouvre. Son successeur fut son neveu, Antoine Le Pellerin de Gauville (1762/1853), voir La Tivinière ci-dessus.
N. Lépingleux, notaire à La Flèche en 1838, est indiqué comme propriétaire du Rouvre en 1849. en
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000080
« Les bâtiments [des 16ème et 17ème siècle] sont groupés autour de 2 cours fermées. La cour Sud est entourée de bâtiments de ferme. La cour Nord n'est encadrée par les bâtiments que sur 3 côtés, au Sud, à l'Ouest et au Nord. Les 2 cours sont séparés par un mur percé d'une grande porte charretière et d'une porte piétonne, en arc en plein cintre. La partie Nord et Nord-Ouest de la cour Nord est occupé par le logis composé de 2 bâtiments de hauteur différente. Le bâtiment 1, en rez-de-chaussée, couvert d'un toit à longs pans, terminé par une croupe à l'Est, percé au Nord de 2 lucarnes en pierre surmontés d'un fronton triangulaire et d'une lucarne en bois et sur la façade Sud d'une lucarne en bois [contient une grande cheminée avec 2 fours].
Le bâtiment 2, à 1 étage, est accolé au mur de refend Ouest du bâtiment 1. Orienté Est-Ouest, il se prolonge au Sud par une aile en retour d'équerre, flanqué à l'Ouest d'un bâtiment carré, couvert d'un toit en pavillon et d'une tourelle cylindrique, coiffée d'un toit conique [avec 3 meurtrières horizontales]. Ses toitures diffèrent selon l'orientation, sur la façade Nord, la toiture à long pan et la toiture en pavillon sont percées de lucarne oculus, dans le comble, avec le premier étage percé de baies rectangulaires tandis que sur la façade Sud les lucarnes en pierre à fronton éclairent le premier étage du bâtiment couvert d'un toit à long pan brisé. Les encadrement des baies sont en pierre de taille. »
Le site Tourainissime, d’où sont tirées les remarques ci-dessus entre crochets, signale aussi une tour circulaire de défense, percée de meurtrières et transformée en pigeonnier, contenant 1300 boulins*, ceinturée d’un bandeau empêchant l’escalade des petits prédateurs. La chapelle, mentionnée dans un titre de 1788, a disparu.
La Martinière (sud-ouest) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37000083
« On ne dispose pratiquement pas de renseignements sur la Martinière. La seule indication nous est donnée par le registre des matrices cadastrales signalant que le château est en construction en 1835, [il fut construit entre 1835 et 1840 en style gothique vénitien (voir le Palais des doges à Venise) par l’architecte sarthois Pierre Félix Delarue (1795/1873) pour Louis Charles Rondeau-Martinière (1820/1903), procureur du roi à Saumur, qui avait épousé en 1847 Marguerite Lépingleux (1824/1903) et qui était le petit-fils de Martin Charles Rondeau-Matinière (1758/1833), juge au tribunal de Neuvy-le-Roi, maire de la commune de 1790 à 1798 (voir l’église Saint-André)]. Une augmentation de construction est précisée en 1888, concernant les bâtiments situés sur la parcelle 364 de l'ancien cadastre. S'agit-il de l'Orangerie située à l'extrémité du bâtiment Ouest. Sinon le château est resté propriété de la famille Rondeau-Martinière depuis sa construction. Louis Charles Rondeau-Martinière offrit en 1898 à l'église paroissiale Saint-Vincent de Neuvy-le-Roi deux vitraux représentant Saint Pierre et Saint Martin pour commémorer ses cinquante ans de mariage avec Amélie Lépingleux. Louis Pierre Rondeau-Martinière (1856-1928) [fils de Louis Charles] conseiller municipal de la commune de Neuvy-le-Roi pendant 30 ans et membre de la Société archéologique de Touraine y vécut, il écrivit de nombreux articles sur l'histoire du canton [voir l’église Saint-Vincent, ci-dessus], notamment sur la collégiale de Bueil-en-Touraine et sur les cloches anciennes de Neuvy-le-Roi. »
Platé (sud-ouest) (voir la Donneterie à Neuillé-Pont-Pierre) :
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098312
« La ferme industrielle a été édifiée dans les années 1875-1880 [à l’initiative de l'industriel Armand Moisant (1838/1906), né à Neuillé-Pont-Pierre, ingénieur constructeur métallique (voir la gare de Lyon à Paris), maire de Neuvy-le-Roi de 1886 à 1904, conseiller général de 1892 à 1904], avec la volonté d'y appliquer des méthodes rationnelles capables d'améliorer les pratiques agricoles. La ferme est gérée comme une industrie, avec des ouvriers agricoles, des chefs de culture, un régisseur. Les ouvriers en ramenant les principes chez eux, la ferme devient une ferme-école. La construction présente une structure portante métallique, avec des murs de briques badigeonnées et des voûtes en béton. »
De 1904 à 1908, le régisseur de Platé fut l’ingénieur agronome Albert Picard (1877/1950), père du peintre Philippe Marie Picard (1915/1997), né à Neuvy-le-Roi.
L’exploitation agricole s’étendait sur 615 hectares.
Où ?
Le manoir de La Cave, signalé par plusieurs site Internet comme étant des 15ème et 16ème siècle et ayant été restauré n’apparaît ni sur géoportail ni sur google-maps