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Nouans-les-Fontaines


Le nom de cette commune, située à l’extrémité sud-est du département, au sud-est de Montrésor, près des départements du Loir-et-Cher et de l’Indre, apparaît en 910, sous la forme « in villa Noiento », venant du latin novientum ou « nouveau domaine agricole ». Le terme « Les Fontaines » fut ajouté en 1949.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouans-les-Fontaines#Histoire

« Le territoire communal a livré des outils attribués aux périodes paléolithique et néolithique. Une meule, d'aspect trapézoïdale, et constituée d'une plaque fabriquée à partir de silex, a notamment été mise en évidence au lieu-dit Les Ébattés [au sud-ouest du bourg, au bord de la D 675]. Une deuxième meule, recueillie sur le site de La Pauvredilière [où ?] mesure 34 cm de long et ses deux faces présentent chacune une forme concave [ce fragment de meule, signalé par Jean-Pierre Marquet*, se trouve au Musée du Grand-Pressigny].

À environ 800 m en axe sud des Ébattés, des pointes de flèche, pourvues de deux ailerons et d'une sorte de tige, ont été signalées lors d'opérations archéologiques.

Le site de Cloffy [au sud du bourg] a également fourni, bien que sous forme fragmentée, une autre meule fabriquée au moyen d'un grès de couleur brune.

Par ailleurs, situé à 300 m en axe sud de l'Idée [au sud du bourg], un gisement a délivré différentes pièces d'outillage, dont notamment une pierre à aiguiser en granite rose. Ces artefacts, lors de leur découverte, étaient associés à des haches, certaines conçues en silex, et d'autres fabriquées à partir de jaspe. Enfin, d'autres objets lithiques, telles que des haches polies, viennent compléter l'inventaire des pièces attribuables à cette période.

Ce sont au total 124 sites et découvertes relatifs à cette période qui ont été inventoriés par Gérard Cordier* sur l'ensemble du territoire de la commune [voir le musée le Temps d’une rencontre, ci-après].

[Par ailleurs, le toponyme La Grosse Pierre, au nord-est du bourg, indique qu’il y avait sans doute à cet endroit un mégalithe néolithique.]

Plusieurs enceintes protohistoriques associées à des ateliers d'extraction et de traitement du minerai sidérurgique, datant de l’âge du fer, sont recensées dans un périmètre réduit sur le territoire communal. Ces constructions quadrangulaires sont formées d'un fossé doublé d'un talus composé de terre et dont chaque angle est augmenté d'une petite éminence circulaire ; en outre, ces enclos fortifiés disposent, pour la plupart, d'au moins un accès.

La période antique, par contre, est assez mal documentée. Bien qu'il soit localisé à la frontière du territoire des Bituriges, le site de Nouans fait a priori partie intégrante de la cité des Turons.

Une tombe gallo-romaine aurait été mise en évidence au hameau de Mazère [toponyme indiquant souvent la présence de ruines antiques]. Le mobilier inséré dans la sépulture, de type « aristocratique », se compose notamment d'une épée, la probable présence d'un casque ayant été également signalée. Cependant, en l'absence de matériel archéologique suffisamment conséquent, d'études, d'analyses et de publications abouties, les découvertes effectuées au sein de cette tombe ne peuvent être interprétées avec certitude. Des fragments de tuiles, indices de constructions antiques, ont également été trouvés à proximité.

[Sur cette période, voir aussi :

  • Michel Bourdérioux* (1902/1991) in BSAT 1950 (page 90/91).
  • Jacques Boussard (1910/1981) in Carte archéologique de l’Indre-et-Loire (PUF 1960)
  • Gérard Cordier* (1924/2014) in Matériel néolithique de broyage (RACF30 1991).]

Époque moderne (suite de l’article de wikipedia)

« La Réforme protestante s'implante en Touraine au xvie siècle, avec une communauté forte d'environ 2 000 fidèles à Tours, recrutés notamment parmi les artisans du textile. L'influence des protestants à Nouans est forte, pendant les Guerres de religion. La Ligue catholique s'y implante à son tour, se livrant à des pillages et des saccages, les ligueurs s'installant au château de Cloffy [voir ci-après].

Présenté à l'occasion des États généraux de 1789, le Cahier de doléances du Tiers-État pour la paroisse de Nouans reprend des demandes communément exprimées dans ce type de document : simplification du système d'imposition et suppression de la plupart des privilèges, pour une gestion de la nation plus rigoureuse et plus juste. Vers la fin du xviiie siècle, dans les années 1795-1796, alors que l'arrondissement de Loches est en proie à des conflits à caractère politique opposant les partisans du royalisme à ceux enclins au courant républicain, la commune de Nouans, alors fief du « curé bleu Goupy » [Louis Goupy, curé de Nouans de 1772 à 1793, prêta serment à la Constitution civile du clergé en 1790 et fut dès lors considéré comme « bleu », c’est-à-dire « républicain »], se révèle favorable à la Première République. »

Époque contemporaine (suite de l’article de wikipedia)

« En 1902, la ligne ferroviaire Ligueil-Loches-Écueillé [Indre] est mise en chantier. Le chemin de fer à voie métrique passe par Nouans-les-Fontaines où une gare est construite. L'inauguration du tronçon est de la ligne a lieu en 1907 ; mais les prévisions ne sont pas atteintes et la ligne ferme en 1949, comme la plupart des autres lignes départementales.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le 24 août 1944, à la ferme des Lambinet [la ferme de Lambinet se trouve à l’est du bourg, près de la limite avec Lucay-le-Mâle, dans l’Indre] sept civils et un garde-chasse font l'objet d'une arrestation puis d'une exécution par les troupes allemandes [Inexact : ces exécutions eurent lieu le 29 août et il y eut 6 victimes : Robin Granger (1892/1944) ; son fils, Norbert Granger (1923/1944), Pierre Jollet (1895/1944), son fils, Roland Jollet (1926/1944), Rolande Rimbert (1925/1944) et Maxime Thoreau (1902/1944)].

L'après-midi du même jour, un autre groupe de soldats allemands incendie plusieurs fermes et tue un otage au sud de Nouans [à La Péchaudière, au sud-ouest du bourg ; la victime fut Robert Lanriot (1923/1944)].

En octobre 2013, un projet d'implantation de 6 éoliennes est lancé sur le territoire de la commune. De nombreuses oppositions se manifestent et, le 6 avril 2016, le préfet de région annonce le rejet du projet en raison de son impact négatif sur le paysage. »

Trois petits cours d’eau arrosent cette commune :

  • Le Réau, qui coule à l’est du bourg et se jette dans le Réau Saint-Martin.
  • Le Réau Saint-Martin, qui coule d’est en ouest, au nord du bourg, en prolongeant le Ruisseau l’Assard et qui se jette dans la Tourmente. Sur ce cours d’eau, se trouvait, à l’ouest du bourg, le Moulin Neuf, aujourd’hui gîte de groupe : voir https://www.gites-touraine.com/location-vacances-Gite-de-sejour-Le-Moulin-Neuf-a-Nouans-les-fontaines-37G23381.html
  • La Tourmente, qui coule du sud-est au nord-ouest, à l’ouest du bourg et qui se jette dans l’Indrois, près de Villeloin-Coulangé ; sur ce cours d’eau, se trouvaient le moulin de La Planche (ouest du bourg) et le moulin Blavetin (sud-est du bourg).

À voir dans le bourg

Église Saint-Martin :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Martin_de_Nouans-les-Fontaines

« Si la base du mur nord de la nef est peut-être le vestige d'une église antérieure (mérovingienne ou carolingienne), l'édifice actuel est, pour sa plus grande partie, construit au début du xiiie siècle. Dès cette époque, l'église est dédiée à saint Martin, comme le mentionne un cartulaire de l'archevêché de Tours

Les voûtes sont terminées au xve siècle après avoir été commencées au xiiie siècle.

La façade et le porche sont reconstruits en 1789 dans le style du xiie siècle mais l'escalier qui y conduit est refait en 1846 à l'occasion de la rectification du tracé de la rue qui passe devant cette façade.

L'église est composée d'une nef simple, à quatre travées, la plus orientale, moins haute, supportant le clocher, et d'une abside à sept pans. Des contreforts plaqués séparent extérieurement chaque travée de la nef ; deux autres encadrent le portail. Le clocher, dont le premier étage est de section carrée, est couronné d'une pyramide à laquelle se raccorde une flèche octogonale. Une chapelle est accolée au mur sud de la nef, au niveau de sa dernière travée.

Les clefs des voûtes sont ornées de médaillons historiés ; les arcs des voûtes sont peints à leur départ de la clef et les culs-de-lampe surmontant les colonnes sur lesquelles ils reposent sont également décorés de têtes sculptées. Le médaillon de l'une des clefs de voûte représente la scène du partage de son manteau par Martin. Cette scène est également reproduite sur une statue datée du xiiie siècle installée à la pointe du mur pignon ouest.

Trois éléments de décor de l'église sont classés.

Un panneau provenant probablement d'un retable en bois, dit la Pieta de Nouans, daté de la seconde moitié du xve siècle, est attribué au peintre Jean Fouquet [1420/1478]. Cette attribution au peintre tourangeau couramment admise, mais elle n'est pas la seule.

Une statue en bois du Christ en Croix date du xve siècle. La tête du Christ semble d'une facture beaucoup plus élaborée et gracieuse que son corps et ses membres.

Une statue en bois représentant la Vierge à l'Enfant, haute de 0,80 m a été sculptée dans le dernier quart du xvie siècle.

Le tableau est exposé au fond du chœur de l'église alors que les deux statues prennent place contre le mur nord de la nef au niveau des seconde et troisième travées.

L'édifice abrite également une statue du saint martinien. La sculpture, exécutée au cours du xixe siècle, représente Martin de Tours dans sa parure d'évêque. Seuls les bords de ses vêtements sont dorés statue, le reste de la statue étant de couleur blanche. Son bras droit accomplit un signe de bénédiction. Le socle sur laquelle repose la statue porte l'inscription « St Martin ». Les caractères de l'inscription sont recouverts de bleu. »

Le monument aux morts (angle rue des Tilleuls, des Acacias et Victor Hugo, bourg sud) :

Ce monument, constitué d’une colonne quadrangulaire avec fronton et croix de guerre au sommet, avec un bas-relief représentant une famille déposant des fleurs sur la tombe de leur père, a été réalisé en 1921 par Camille Garand (1879/1979), né à Nouans-les-Fontaines, qui le dédia à ses 72 camarades d’enfance morts à la guerre. Ce dernier a aussi réalisé les monuments aux morts d’Amboise et d’Écueillé (Indre) ainsi que les statues de Félix Gaudissart à Vouvray et de René Boylesve à Descartes.

Cette petite commune abrite deux musées :

Maison Jean Fouquet (5 rue Jehan Fouquet, près de la mairie) :Voir https://www.touraineloirevalley.com/patrimoine-culturel/maison-jean-fouquet-nouans-les-fontaines/

Une première salle permet de découvrir les différents aspects des œuvres du grand peintre sous forme de reproductions disposées sous verre avec leurs commentaires. Une deuxième salle propose un diaporama commenté des œuvres historiques de Fouquet, réalisé par la Bibliothèque Nationale de France.

Musée Le Temps d’une rencontre (3 rue du lavoir, bourg est) : voir https://jimmybonnard37.wixsite.com/ltdr

Ce musée est consacré aux fouilles et découvertes archéologiques réalisées sur le territoire de Nouans et des communes alentour. Il abrite une exposition permanente essentiellement orientée sur les travaux de recherche de Gérard Cordier* et des artefacts préhistoriques, tels que des racloirs, des percuteurs, des nucléus et des haches polies. (Voir Préhistoire et antiquité).

Le lavoir, sur le Réau Saint-Martin, au nord-ouest du bourg a été réalisé en 1921 et peut être vu depuis la rue des Dames-de-Touraine, au nord du bourg.

À voir en dehors du bourg

Au lieu-dit Les Hauts Bourdiers (au nord), subsiste un four à briques, du 19ème siècle, qui a fonctionné jusque dans les années 1905/1910 et dont l’intérieur est bien conservé.

Le Plessis (au nord-est) :

Ce fief appartenait, en 1217, à Tancrède du Plessis, en 1226, à Geoffroy (Gaufridus) de Murceins qui le vendit à l'abbaye de Villeloin (Villeloin-Coulangé). Il fut vendu comme bien national sur cette abbaye en 1791. Le Plessis était fortifié. En 1359, il fut occupé par les Anglais qui en furent délogés 2 ans après par Pierre de Palluau (voir Montrésor). A cette époque, les fortifications furent détruites.

Article http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-indre-loire-chateau-a-nouans-les-fontaines-chateau-du-plessis.html

« Les premières traces remontent dès 1209, lorsque la forteresse du Plessis était connue sous le nom de plessiacus. Un siècle et demi plus tard, en 1359, les anglais l'occupèrent pour razzier la région. En 1369 (ou en 1361 selon les sources) ils furent chassés du château par le seigneur de Montrésor, Pierre de Palluau, et les fortifications furent alors démantelées et le château incendié. Le 23 septembre 1609, René Duchesne, sieur du Plessis, principal seigneur du lieu, reprenant à son compte, mais en l'inversant, la fameuse boutade du Richard III de Shakespeare "mon royaume pour un cheval", échangeait son magnifique destrier contre six arpents de terre.

L'actuel château semble avoir été construit à la fin du XIXe siècle, à côté de la ferme principale dont font partie les actuelles dépendances. L'ancien château dont il est question ci-dessus aurait été localisé au lieu-dit Le Château, où se trouve maintenant la ferme abritant les chevaux d'élevage. Comme en témoignent des photos retrouvées par M. Philippe Benoît du Rey [Philippe Benoit du Rey, né en 1973], la chapelle ainsi que l'agrandissement de la cage d'escaliers auraient été construites en 1911, puisque ces constructions ne figurent pas sur les photos datées de 1908. À la même époque le bâtiment des dépendances, abritant jadis les écuries, aurait été surélevé d'un mètre et demi environ. Si avant la deuxième guerre Le Plessis employait une cinquantaine de personnes, la propriété a depuis lors changé de mains à diverses reprises. Dans les années 70 la propriété fut acquise par un agriculteur allemand et exploitée par son frère d'abord, et par sa fille ensuite. »

La Sabardière (à l’ouest) :

Ce fief, qui relevait du château de Montrésor, appartenait, en 1324, à Perrot Sabart, en 1352, à Pierre Sabart, en 1363, à Guillaume Sabart, qui le vendit, en 1380, à Guillaume III de Maussabré, capitaine-gouverneur de Loches.

Parmi la famille de Maussabré, qui resta propriétaire du fief jusqu’en 1775, on peut noter Claude de Maussabré, cité en 1540, descendant de Guillaume, propriétaire de La Bussière à Loches, au service de Louis III de Bourbon-Vendôme (1513/1582).

Le dernier seigneur du fief fut, en 1789, à Jean Guillemot de L'Espinasse, qui comparut à l'assemblée de la noblesse de Touraine (voir La Cigogne à Cussay), également seigneur de Ports (aujourd’hui Ports-sur-Vienne) en 1773 et des Genêts à Villeloin-Coulangé en 1789.

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouans-les-Fontaines#Culture_locale_et_patrimoine

« Le fief de la Sabardière est connu dès 1324 au travers d'une mention dans une charte émise par Geoffroy de Palluau, seigneur de Montrésor ; le fief appartient alors à un seigneur local connu sous le nom de Perrot Sabart. Une enceinte en terre semble être le seul vestige du château médiéval. Au xve siècle, un château vaste est construit, longtemps propriété de la famille de Maussabré, mais il fait place au xixe siècle à un édifice plus modeste. Il ne reste du premier logis seigneurial qu'une tourelle d'escalier polygonale incluse dans les constructions récentes. Une tour-porche massive, qui contrôlait l'entrée du château, subsiste également mais elle a perdu le pont-levis qui permettait de franchir les douves, comblées. Son rez-de-chaussée conserve cependant la trace d'une porte charretière et d'une poterne. »

 

Cloffy (au sud) :

Ce fief, relevant du château de Montrésor, a appartenu, en 1230 à Hugues de Clofi, en 1237 à Bouchard de Palluau (1180/1241), en 1239, à Geoffroy II de Palluau (1225/1277), fils de Bouchard, puis, beaucoup plus tard, en 1735, à Isaac du Chesne, et, en 1765, à Louis de Lamothe.

Le château était jadis fortifié. En 1590, les ligueurs s'en emparèrent et y mirent une garnison qui ravagea les campagnes voisines. Ces maraudeurs furent chassés du pays par les habitants de Loches et de Beaulieu-lès-Loches.

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouans-les-Fontaines#Culture_locale_et_patrimoine

« Le château de Cloffy se présente comme une ancienne demeure seigneuriale du xvie siècle reconstruite au xixe siècle. Le château a appartenu à la famille L'Huillier de la Mardelle au xixe siècle et dans la première moitié du xxe siècle [dont Hippolyte Hyacinthe (1791/1850) maire de Nouans de 1816 à 1846]. En 1590, alors que se déroulent, dans l'ensemble du Lochois, les événements liés à la 8ème guerre de religion, l'édifice tombe aux mains des ligueurs. Le château est cependant rapidement repris par les habitants de la commune appuyés par les troupes stationnées à Loches.

De l'édifice primitif subsiste une tour pourvue de créneaux, attenante au logis moderne du début du xixe siècle. Un porche également crénelé et toujours en place séparait, au xive siècle, les possessions des moines de Villeloin du seigneur de Montrésor, qui se partageaient les bois de Cloffy. Enfin, une fuie, datée du xvie siècle, est incorporée aux communs. »


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