Skip to main content

Preuilly-sur-Claise


Le nom de cette commune située sur les deux rives de la Claise, dans le sud-est du département, au nord-est d’Yzeures-sur-Creuse, apparaît pour la première fois en 878, dans une charte de l’abbaye Saint-Martin de Tours, sous la forme Pruliacus ou « domaine agricole de Prulius ».

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Du matériel datant du paléolithique ancien a été trouvé à Pouplouroux, au sud-ouest du bourg.

Non loin de là, sur le plateau qui domine la rive gauche de la Claise, le site de La Picardie, fouillé de 1998 à 2008 par une équipe dirigée par l’archéologue Laurent Klaric, a fourni 13 000 pièces attribuées au gravettien (paléolithique récent), notamment de fines lamelles détachées de burins utilisés comme nucléus et servant d’armatures pour les armes de jet. Des vestiges de foyers ont montré que ce site était aussi un habitat de plein air. Voir : La Picardie in À la recherche des identités gravettiennes : MSPF 52.3, 2011.

Un poignard néolithique en silex pressignien a été découvert en 1982 au Pouët (nord du bourg).

Deux sites d’habitat gallo-romains ont été repérés au Mireuil (voir ci-après) et dans le bourg même, sous l’ancien cimetière remplacé aujourd’hui par le square de la médiathèque, entre la route du Grand-Pressigny (D 42) et la rue-de-La-Croix, on a trouvé des vestiges d’urnes en verre, d’amphores, de meules, de céramiques sigillées*, de tuiles, de sarcophages et des monnaies du bas empire ; on y a vu aussi des canalisations qui amenaient là l’eau de La-Fontaine-de-Milonneau, située sur le domaine du château de Fontbaudry, au nord-est du bourg, d’origine gallo-romaine.

Le Mireuil, toponyme venant du gaulois Mirius ialos ou « terrain de Mirius », colline située à l’ouest du Pouët, a fourni des tuiles, des pierres sculptées, des fragments de tuiles, de céramiques, de cercueils et de petits vases à parfum. Ce site est toujours accessible par un chemin partant à l’ouest de la route de Pouët et dont le départ est signalé par un gros tas de pierres mais je n’y ai rien vu de remarquable. Voir Les cahiers de la Poterne, 6, 1973 et 18, 1985.

La voie gallo-romaine allant de Tournon Saint-Pierre au Mans traversait la commune actuelle de Preuilly-sur-Claise du sud au nord ; elle arrivait de Bossay-sur-Claise par la D 14 et franchissait la Claise, sans doute grâce à un gué en aval du pont actuel ; elle est ensuite reprise par la rue de la République, en face de ce gué puis par la rue-du-Cygne puis par la rue-du-Pouët, qui longe le Mireuil ; elle se dirigeait ensuite vers Le Petit-Pressigny.

Selon certains témoignages, il existait aussi une voie gallo-romaine venant de la voie qui suivait la rive droite de la Vienne et allant à Charnizay, via La Roche-Posay, Boussay et Preuilly-sur-Claise, où elle franchissait la Claise à gué à côté de l’ancien Pont-de-la-Clau, datant de l’époque gallo-romaine selon certains mais plus sûrement du moyen-âge et dont il reste le pilier central ; elle se prolongeait ensuite par un chemin, continué l’actuelle rue du Faubourg Saint-Nicolas, à l’ouest du bourg puis par la D 41.

L’entrée sud du Château du Lion (voir ci-après) abrite aujourd’hui le musée de la Poterne, qui, à travers ses huit salles, permet de découvrir l’histoire de Preuilly et de ses environs, de la Préhistoire au début du 20ème siècle.

On peut y voir notamment des outils préhistoriques du paléolithique ancien au néolithique ainsi que différents vestiges gallo-romains, en particulier un splendide coffre funéraire en marbre, finement décoré, qui présente la particularité d’être destiné à recevoir les cendres d’un couple originaire de Smyrne.

Ce musée est ouvert, à compter du 14 juillet, du jeudi au dimanche, de 14h30 à 18h, et ce jusqu’à fin août. Téléphone 02 47 94 50 04. Le reste de l'année, il se visite sur rendez-vous et lors des Journées du Patrimoine en Septembre. Téléphone 02 47 94 96 82.

Histoire du fief :

Un des premiers seigneurs connus fut Effroy de Preuilly (950/1009), également seigneur de La Roche-Posay (Vienne) et de Bossay-sur-Claise, inhumé dans l’abbatiale Saint-Pierre (voir ci-après), qui fut le père de Gausbert I ou Godebert, cité en 1024 et de Geoffroy I, dit le Martel, cité en 1030. Le fils de ce dernier, Geoffroy II de Preuilly (mort en 1067), exerça pendant 20 ans, de 1047 à sa mort, la charge très importante de « trésorier » de l’abbaye de Saint-Martin de Tours.

Geoffroy III de Preuilly (1042/1102), dit Jourdain, alias Geoffroy II de Vendôme suite à son mariage avec Euphrosine de Vendôme, participa à la 1ère croisade et fut tué à la bataille de Ramla, en Palestine ; il fut le père d’Eschivard I de Preuilly (1085/1147), premier baron de Preuilly, également seigneur de La Guerche, lui-même père de Pierre I (1115/1147), dit de Montrabel, également seigneur d’Yzeures-sur-Creuse.

Ce dernier fut le père de Pierre II (1140/1204), lui-même père d’Eschivard II, mort vers 1217 et enterré dans l’abbatiale, ainsi que de Gosbert de Preuilly (mort en 1205), seigneur de La Guerche.

Eschivard II eut pour fils Geoffroy IV de Preuilly, cité en 1223, chevalier-banneret de Philippe-Auguste ainsi que Josbert de Preuilly, seigneur de La Roche-Posay. Pour sa part, Geoffroy IV fut le père de Jourdain de Preuilly, cité en 1245 comme seigneur d’Autrèche et de Montreuil-en-Touraine et d’Eschivard III de Preuilly (mort en 1265), qui accorda aux habitants de Preuilly le droit de faire moudre leur blé dans tout autre moulin que le moulin banal.

Parmi les seigneurs suivants, descendants d’Eschivard III, on peut noter son arrière-petit-fils, Eschivard V (mort en 1349), chevalier-banneret de Philippe VI (1293/1350), qui fut le grand-père d’Antoine (mort en 1425), de Gilles (mort en 1412) et de Louise (morte en 1474), épouse de Geoffroy Chasteigner (mort en 1424).

Antoine fut dépouillé de la baronnie par Charles VI et le fief passa successivement aux 3 gendres de Gilles de Preuilly, père de :

  • Marie (morte en 1421), épouse de Jacques Pot (1399/1421).
  • Marguerite (morte en 1445), épouse de Pierre Frotier (1390/1459), écuyer de Charles VI, sénéchal du Poitou, chambellan de Charles VII, tuteur de Jeanne de France (1448/1467), fille naturelle de Charles VII et d’Agnès Sorel (1422/1450).
  • Jeanne (morte en 1455), épouse de Raoul VI de Gaucourt (1372/1462), compagnon de Jeanne d’Arc et gouverneur de Chinon en 1432 à 1449.

Par la suite, le fief resta dans la famille Frotier jusqu’en 1544, date à laquelle il revint à François de Vendôme descendant de Geoffroy III de Preuilly, alias Geoffroy II de Vendôme, et à Jean Chasteigner (1489/1567), également seigneur de La Roche-Posay, arrière-petit-fils de Geoffroy Chasteigner (voir plus haut). Ce Jean Chasteigner fut le père de Louis Chasteigner (1535/1595), dont l’épouse Claude Du Puy (1542/1632), dame de Preuilly après la mort de son mari, se convertit au protestantisme et entraîna avec elle un tiers de la population de Preuilly.

En 1614, la baronnie fut achetée par Louis II de Crevant dit d’Humières (voir Bossay-sur-Claise), dont le petit-fils fut Louis IV de Crevant (1628/1694), dit le Maréchal d’Humières, maréchal de France de Louis XIV en 1668, dont les héritiers vendirent le fief, en 1699, à Louis Nicolas Le Tonnelier de Breteuil (1648/1728), qui fut le grand-père de Louis Charles Auguste Le Tonnelier de Breteuil (1730/1807), l’un des principaux ministres de Louis XVI.

Le dernier baron de Preuilly fut Louis Charles Armand Des Landes de Blanville (mort vers 1788).

Histoire moderne et contemporaine :

L’abbaye de Preuilly possédait un moulin sur la Claise, dit le moulin Bodin en 1519 ; ce moulin à eau appelé ensuite le moulin de l’abbaye, a été reconstruit au 19ème siècle et a conservé sa roue ; il est situé près du vieux pont, au bout de la rue de l’Abreuvoir, où il est signalé par une enseigne, représentant un moulin à vent !

En 1814, la commune de Saint-Michel-du-Bois fut réunie à celle de Preuilly, qui prit le nom de Preuilly-sur-Claise en 1892.

À voir : les églises et les chapelles

Au moyen-âge, Preuilly comptait 5 paroisses et par conséquent 5 églises :

  • Abbatiale Saint-Pierre.
  • Collégiale Saint-Melaine.
  • Église Notre-Dames-des-Échelles.
  • Église Saint-Nicolas.
  • Église Sainte-Marie Madeleine-du-Bourg-Neuf (disparue).

Il y avait aussi 5 chapelles :

  • Chapelle Saint-Benoît et chapelle de la Pitié, dans le château (voir ci-après).
  • Chapelle N.D. de la Paix et chapelle Saint-Marc (disparues).
  • Chapelle de Tous-les-Saints.

Abbatiale Saint-Pierre (dans le bourg) :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_Saint-Pierre_de_Preuilly-sur-Claise

« Effroi [voir histoire du fief] fonde cette abbaye de bénédictins en 1001. Sa construction fut approuvée par le roi Robert II, dit le Pieux en 1012 [fils d’Hugues Capet, roi de 996 à 1031].

Les reliques de saint Melaine [évêque de Rennes de 505 à 530] furent placées dans une chapelle latérale qui lui était dédiée, et son corps mis dans une châsse d'argent. Par la suite, les reliques furent partagées avec plusieurs églises de l'Ouest de la France ; la châsse fut prise à la Révolution et les restes, dont le crâne, conservés. L'effondrement du clocher de l'abbatiale anéantit la chapelle Saint-Melaine.

L'édifice a ensuite été considérablement restauré et remanié au xixe siècle, notamment quand le clocher s'effondra en 1867. Il fut reconstruit en 1873, avec l'adjonction d'une haute flèche, comportant une couverture de tuiles vernissées. Les vitraux datent des xixe et xxe siècles.

C'est un édifice majeur de l'art roman, à la fois par l'originalité du développement de son architecture et par la qualité et la richesse de sa sculpture (notamment celle de chapiteaux historiés). En 1846, il fut remarqué par Charles Audigé [(1776/865) maire en 1824] et Constant Moisand [1822/1871], dans leur ouvrage intitulé Histoire de la ville et du canton de Preuilly, et à travers la notice archéologique de l'abbé Bourassé [Jean Jacques (1813/1872)]. Joris Karl Huysmans [(1848/1907) romancier et critique d’art], a fait remarquer, dans son livre La cathédrale, publié en 1898, les particularités de son plan, où l'axe de la nef ne correspond pas à celui du chœur, l'absidiole centrale imitant selon lui la tête penchée du Christ sur la croix.

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097924

« Eglise de style romano-byzantin, fondée par Effroy, seigneur de la Roche Posay et de Preuilly, achevée en 1009. Elle fut bâtie pour servir à une abbaye bénédictine. De plan en croix latine, elle présente des déambulatoires autour de l'abside et des chapelles à l'extrémité de chaque croisillon du transept. A la naissance de chacun des croisillons avait été bâtie primitivement une tour avec clocher. Le déambulatoire donne accès à trois chapelles absidales. Dans la nef, chaque pilier, carré dans la masse, est cantonné de quatre colonnettes arrondies. Les chapiteaux s'ornent de feuillages, de bandelettes, de figures fantastiques et de représentations humaines. Au 15e siècle, les murs ont été consolidés par des contreforts. Une crypte est située sous le sanctuaire. »

Collégiale Saint-Melaine (dans l’enceinte du château) :

Cette église castrale fut construite au 12ème siècle pour abriter les reliques de Saint Melaine au moment des invasions normandes, reliques qui furent ensuite transférées dans l’abbatiale ; elle fut dévastée par les protestants en 1562 puis, en 1595, par Claude Du Puy, dame de Preuilly (voir Histoire du fief) ; ré-habilitée ensuite, elle fut vendue comme bien national à un entrepreneur, qui la détruisit partiellement pour produire du salpêtre ; il subsiste néanmoins une grande partie de cette église-porche.

Article de Gérard Fleury (né en 1945) in https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/preuilly-sur-claise-vestiges-de-la-collegiale-saint-melaine/

Ne demeure de l’église Saint-Melaine qu’un avant-corps dont les fonctions apparaissent multiples : vaste porche-vestibule, zone de transition entre le niveau de la poterne du château et la nef, étage à usage liturgique, étage supérieur faisant fonction de beffroi ou de « chambre forte ». Sa haute élévation vers la ville ne manquait pas d’être un fort symbole du pouvoir baronnial. À eux seuls ces vestiges, par leur architecture et leur décor, sont d’une grande importance pour l’histoire locale et l’histoire de l’art français.

Privé de sa toiture d’origine, depuis au moins le début du XXe s., cet avant-corps d’église n’était couvert en partie centrale que par une chape de ciment en terrasse et sur les parties latérales par des appentis posés à l’emplacement des demi-berceaux latéraux effondrés. Ces couvertures étaient très dégradées et laissaient passer les eaux de pluie. D’autre part, les arrachements des murs de la nef, ainsi que les piliers appliqués sur la partie médiane du mur est, avaient été sapés depuis longtemps. La conjonction de ces deux faits entraînait une dégradation des voûtes subsistantes et dernièrement, la cohésion des maçonneries des murs ayant été amoindrie, le risque important d’un effondrement quasi total apparaissait clairement.

Les travaux ont consisté à étayer les murs et piliers de la face orientale, puis à lier les divers murs par des filins d’acier intérieurs et enfin à recouvrir l’ensemble par une toiture à deux pans en acier teinté brique. Solutions d’urgence qui assurent la survie du monument en attendant mieux. »

Plusieurs beaux chapiteaux ouvragés, qui selon Gérard Fleury pourraient être l’œuvre de Denis (voir le prieuré Saint-Léonard à L’Île-Bouchard) ont été vendus en 1930 au musée de Cleveland (USA).

Voir aussi les articles de l’historien d’art René Crozet (1896/1972) in Bulletin Monumental 92.3, 1933 et 107, 1949.

Église Notre-Dame-des-Échelles (4 rue Notre-Dame, bourg nord) :

Selon René Crozet, cette ancienne église aurait été fondée en 1217 par Eschinard II (voir Histoire du fief) et aurait remplacé une première église, citée en 1099 dans une bulle du pape Urbain II (pape de 1088 à 1099, à l’origine de la première croisade). Elle a conservé sa façade avec une porte en arc brisé et des traces de peinture du 15ème.

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097925

« Selon la tradition, l'église aurait été fondée en 1217 par un seigneur de Preuilly au retour d'un pèlerinage à Jérusalem. En fait, l'édifice actuel a été construit à la fin du 11e siècle (mentionné dans une bulle en 1099), et se compose d'une nef unique et d'un chœur tréflé plus étroit. Ce dernier conserve des chapiteaux archaïques. Au 12e siècle, l'église appartient à l'abbaye Saint-Pierre de Preuilly. Elle a été modifiée au 13e siècle par l'aménagement d'un portail, d'une fenêtre en lancette, et la reconstruction de l'absidiole nord et de l'abside. Au 15e siècle, le chœur est à nouveau voûté, hormis l'absidiole sud qui conserve son cul de four. L'édifice conserve les bases de son clocher du 12e siècle. Restes de peintures murales des 15e et 17e siècles. »

Église Saint-Nicolas (faubourg Saint-Nicolas, à l’ouest du bourg) :

Cette église du 11ème siècle, transformée en habitation, a conservé sa façade épaulée par 4 contreforts ; un de ses chapiteaux, dit les sonneurs d’olifant qui représente deux hommes barbus dont le buste se termine en serpent ailé et jouant de l’olifant, est conservé au Musée de la poterne (voir ci-dessus).

Chapelle de Tous-les-Saints (1 rue de la Chapelle, bourg nord-ouest) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097921

« Cette chapelle est située à l'angle de l'ancien cimetière, aujourd'hui jardin public. L'accès se fait à l'ouest, par une porte en arc brisé précédée d'un perron de quatre marches. La nef est lambrissée. L'édifice est orné d'une peinture murale représentant une danse macabre. Les scènes sont distribuées dans des panneaux rectangulaires contigus. Sur le mur Est, à gauche de l'autel, se devinent deux musiciens dont l'un joue de la harpe. Sur le même mur, à droite de l'autel, deux figures féminines sont discernables, l'une portant une couronne royale, l'autre tenant une crosse sans doute d'abbesse. Les figures sont accompagnées d'inscriptions plus ou moins longues, en caractères gothiques. »

À voir dans le bourg

Château du Lion :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097923

« Le domaine de Preuilly était considéré comme la première baronnie de Touraine. En 930, le vicomte Atton [un certain Atton « vicomte de Tours » est effectivement indiqué dans la charte 166 du cartulaire de Saint-Martin de Tours, comme fondateur du château de Preuilly ; cependant un autre vicomte Atton, seigneur de Nîmes et de Béziers, semble beaucoup plus connu] premier seigneur connu, y construisit un château, appelé château du Lion, qui fut détruit en 1130. Au 14e siècle, la forteresse soutint plusieurs sièges contre les Anglais qui s'en emparèrent et la démantelèrent. Le château est restauré vers 1422 par Pierre Frottier [Pierre Frotier (1390/1459)], auquel Charles VII confia l'éducation de sa fille Jeanne, qu'il eut d'Agnès Sorel. Les dernières réparations furent faites au début du 17e siècle. A partir de 1650, les barons établirent leur résidence à Azay-le-Ferron, et abandonnèrent définitivement leur château de Preuilly. Au sud, une porte féodale en berceau est accompagnée d'une tour ronde et d'un petit logis couvert en pavillon, qui servaient de premières défenses à la forteresse. Le rez-de-chaussée de la tour devait servir de prison. Un mur d'enceinte encercle le domaine. »

Fin de l’article http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-indre-loire-chateau-a-preuilly-claise-chateau-lions.html

« En 1816 le maire M. Delatramblais [un certain Alexandre Delatramblais (1792/1875) est indiqué comme maire de Clion-sur-Indre et sous-préfet du Blanc] décida la destruction du pont-levis et les douves du côté nord étaient comblées. Au XXe siècle (en 1905-1906), le château, propriété de la famille Cartier [Yves Cartier (1903/1969) est indiqué comme maire de Preuilly en 1951 ; il était le fils de Maurice Cartier (1864/1940), propriétaire du château de Malvoisine (voir ci-après)], fut rebâtit [sic] dans un style pour le moins discutable, mais qui eut le mérite de stopper sa destruction... »

Maisons et bâtiments anciens :

  • Place des Halles (centre-bourg) : maison du 15ème siècle.
  • Rue Chaumont-Patin, n° 13 (centre-bourg) : maison du 15ème siècle.
  • Rue des Pavillons (bourg sud-est) : ensemble de sept maisons identiques construites au 17ème siècle par Samuel Gaudon, sieur de La Rallière (voir ci-après).
  • Rue du Docteur Jules Durand : pigeonnier mural avec 6 entrées.
  • Rue du Prêche, n°1 (centre-bourg) : maison du 15ème siècle.
  • Rue du Trottoir (au sud de l’abbatiale) : maison du 15ème siècle, dite maison de l’abbé, avec une tour d’escalier polygonale.
  • Rue Notre-Dame (bourg nord) : maison du 15ème siècle, dite la Tourelle, avec une tour d’escalier rectangulaire ; les chambres ont gardé leur pavé rouge, leurs poutres apparentes et leur grande cheminée. Dans la même rue, on peut aussi voir une maison du 16ème ou 17ème siècle, avec une tour d’escalier polygonale.
  • Rue Saint-Pierre, n°13 (centre-bourg) : maison du 15ème et du 16ème siècle, avec 2 tourelles en encorbellement, qui fut l’habitation des pasteurs protestants au 15ème, une école de filles au 17ème, un dépôt d’armes pendant la Révolution, la mairie sous la Restauration et un relais de diligences au 19ème siècle.

Hôtels particuliers :

Hôtel d’Harambure (26, rue du Cygne, bourg nord) :

Voir André Montoux, in Les Cahiers de la Poterne, n°6 (2010) ou http://sap-musee-poterne-preuilly.over-blog.com/2010/01/cahier-n-6-famille-harambure.html

Cet hôtel avec une tourelle d’angle cylindrique servant de pigeonnier et un portail daté de 1715, flanqué de 2 portes latérales, fut construit au 18ème siècle, en style classique, par la famille d’Harambure, installée en Touraine au 17ème siècle.

Paul d’Harambure (1683/1746) (voir La Chevrie à Chaumussay) épousa en 1715 Marie Anne de Moussy (née vers 1695), fille de Claude de Moussy (né vers 1655), seigneur des Granges à Yzeures-sur-Creuse. Ils eurent 21 enfants, dont le général de division Louis François d’Harambure (1742/1828), qui commanda l’armée du Rhin en 1792. Sa fille, Louis Virginie d’Harambure (1798/1870) fut l’épouse, en 1817, de René Louis Ambroise de La Poëze (1781/1851), qui sera maire d’Yzeures-sur-Creuse de 1821 à 1849 (voir aussi Les Courtis à Barrou).

Hôtel de La Rallière (2 route de Bossay, bourg sud-est) :

Cet hôtel fut construit vers 1630 par le protestant Samuel Gandon (voir aussi rue des Pavillons, ci-dessus). Au 19ème siècle, il fut la propriété de Louis Joseph Dauphin de Ris (1785/1854), maire de Bossay-sur-Claise, qui le légua en 1854 à la ville, qui le transforma en maison de retraite (aujourd’hui EHPAD Dauphin).

Hôtel Fumey (1 place de l’hôtel de ville) : construit en 1840 en style classique pour la famille Fumey. Actuel hôtel de ville.

Hôtel Métivier des Minières (Place de l’Abbaye, à côté de l’abbatiale) :

Cet hôtel fut construit entre 1700 et 1710 par N. Mestivier ou Métivier des Minières, officier du grenier à sel ; il a été utilisé comme presbytère au 19ème siècle ; il appartint ensuite, au début du 20ème siècle, à la famille de La Mothe, dont fit partie l’artiste peintre Pascal de La Mothe.

La façade, en pierres de taille, comprend, au 1er étage, 6 hautes fenêtres à petits carreaux, avec des balcons en fer forgé, surmontées par 3 lucarnes à fronton brisé.

À voir au nord

Fontbaudry :

Le fief appartint du 14ème au 17ème siècle à la famille Ancelon : Henri Ancelon, cité en 1320, également seigneur de Claise à Bossay-sur-Claise, fut l’ancêtre de Louis Ancelon, qui épousa, en 1504, Jacquette de Chasteigner, fille de Jacques de Chasteigner, seigneur d’Yzeures-sur-Creuse, lui-même fils de Geoffroy (voir Histoire du fief). Au début du 18ème siècle, François Ancelon, lointain descendant de Louis, céda le fief à Louis Nicolas Le Tonnelier de Breteuil (voir Histoire du fief), qui l’annexa à sa baronnie.

Il y eut à Fontbaudry un manoir médiéval entouré de douves, avec une tour ronde percée de meurtrière, remplacé au 17ème par un château, dont il reste les caves et une aile du commun, lui-même reconstruit en 1830 par un nouveau château, bâti en style classique selon les plans de l’architecte Pierre Créchet (1816/1899).

Sur le territoire de ce domaine se trouve la Fontaine de Milloneau, qui donne naissance à un petit cours d’eau se jetant dans la Claise et qui est peut-être la Fons Balderici (Source de Baudry), citée au 13ème siècle, ancienne source sacrée gallo-romaine, selon certains.

Le Pouët :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Manoir_du_Pou%C3%ABt

« Le manoir du Pouët, édifié sur un coteau qui domine la vallée de la Claise, date en majeure partie du  XVI siècle. Le Pouët est un ancien fief relevant de la baronnie de Preuilly. La famille de Périon en était propriétaire au XVIème et au XVIIème siècle. Les seigneurs connus sont : Jean de Périon en 1567 [Jehan de Périon, voir Ports-sur-Vienne], Antoine de Périon en 1574 [fils de Jehan], Louis de Périon en 1656 [petit-fils d’Antoine]. Le 22 août 1743, le manoir est racheté par le baron de Preuilly, François de Gallifet [Louis François de Gallifet, conseiller au Parlement de Paris de 1768 à 1770, maréchal de camp en 1788], à Jacques Mayaud de Bois Lambert [père de Jean Jacques Mayaud de Boislambert, mort en 1811].

L'accès au manoir se fait par un imposant portail à porte cochère, accolé d'une porte piétonne. Il daterait quant à lui du XVIIème siècle. Le manoir du XVIème siècle est un bâtiment de plan rectangulaire, flanqué d'une tour circulaire, arasée obliquement, et prolongé d'un bâtiment en appentis. Les deux fenêtres de l'étage du logis principal présentent encore des croisées de meneaux. Au rez-de-chaussée, on remarque au-dessus de l'entrée les traces d'un blason. Il subsiste dans le logis une belle cheminée qui daterait du XVème siècle, comportant un large manteau reposant sur deux colonnes. La façade nord-ouest comporte en son centre et en saillie, une tour carrée abritant l'escalier à vis qui dessert les étages. »

Voir aussi l’article d’André Montoux in Les Cahiers de la Poterne n°1. 1970 http://sap-musee-poterne-preuilly.over-blog.com/2010/01/cahier-poterne-n-1-fumerolles-clos-pouet.html

À voir au sud (rive gauche)

Malvoisine :

Comme celui du Pouët, le fief de Malvoisine fut vendu en 1743 par Jacques Mauyaud de Boislambert à François de Gallifet, baron de Preuilly.

Le manoir actuel est du 19ème siècle.

La Berjaudière :

Château construit au 19ème siècle en style classique. Pigeonnier dans le parc.

Les Chirons :

Ce hameau, qui figure au 18ème siècle sur la carte de Cassini*, a conservé un pigeonnier.


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User