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Saint-Cyr-sur-Loire


Le nom de cette commune, située sur la rive droite de la Loire et mitoyenne de Tours, apparaît pour la première fois en 886, dans un diplôme de Charles III-le-Gros, sous la forme Ciricus Mortarii, c’est-à-dire (Saint)-Cyr-du-Mortier, toponyme qui, selon l’historien local Léon Lhuillier (1857/1927), in BSAT 1883, fait référence à un lieu-dit, à droite de La Ménardière, indiqué sur la Carte de Cassini et situé aujourd’hui à Tours nord, près duquel serait passé une voie importante.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Des outils du paléolithique ont été découverts à la clinique de l’Alliance (au nord, près du cours d’eau la Petite-Gironde et de la Fontaine-de-Mié, qui a donné son nom à une rue située dans le même secteur) Voir RACF 2018.

Louis Dubreuil-Chambardel* a découvert en 1911 au Bois-Livière (nord-ouest) un polissoir fixe (à voir dans les collections de la SAT) présentant 3 rainures et près duquel des silex polis attestent, selon lui, l’existence d’un atelier de polissage (voir Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, 3.1-2, 1912).

La rue de La Grosse-Borne, au nord, près des Perrets, indique probablement la présence dans les environs d’un mégalithe disparu.

Sur cette paroisse, fondée en 418 par Saint Brice*, successeur de Saint Martin*, il y avait six domaines agricoles (villae*). Voir :

  • Léon Lhuillier (avocat et historien local) :
    • L’église de Saint-Cyr, in BSAT 1886 (pages 112/167)
    • Les domaines ruraux de Saint-Cyr, in BSAT1889.
  • Pierre Audin : Voies antiques et habitat gallo-romains entre Tours et Ingrandes-de-Touraine, in BSAT 38, 1976.
  • Pierre Mestat (1913-2017), élu et historien local : découvertes archéologiques à Saint-Cyr, in BSAT 1994, 1999, 2004 et 2014).

Il s’agit de :

Bezay : ancien fief situé au nord-est du bourg ; le toponyme (qui n’existe plus mais qui est cité dans une charte de 852) vient de Bauciacus ou « domaine de Baucis » ; des vestiges ont été trouvé près des Perrets (au nord) : fragments de céramiques et de lampes, monnaies de Constantin II (empereur de 337 à 340) et Constance II (empereur de 337 à 361).

Meigné : ancien fief situé au nord du bourg ; ce toponyme qui vient de Magniacus signifiant « le domaine de Magnius » ou « le grand domaine » survit dans le toponyme Mié, situé sur la carte de Cassini* au sud-est de la Pinauderie et dans la Rue de la Fontaine de Mié (près de la Clinique de l’Alliance). Pierre Mestat pense avoir trouvé des vestiges de cette grande villa, détruite par les Normands au 9ème s. près de la Moisanderie (au nord).

Limeray : cité en 943 sous la forme villa Limiriacus, toponyme signifiant « domaine du germain Liutmarus » ; selon diverses sources, des vestiges de ce domaine ont été trouvés aux Poulardières, toponyme qui n’apparaît plus sur aucune carte et qui se serait trouvé sur la rive gauche de la Choisille, au nord-est du bourg, en face de Charcenay (commune de Fondettes). Selon Wikipedia, on y a découvert un puits, une salle avec abside, des fragments de tuiles à rebord, une aiguière en bronze et une monnaie portant l’effigie de Constantin 1er (empereur de 310 à 337).

D’autres domaines, qui ont fourni des fragments de tuiles et de poteries, existaient aussi au nord-ouest, sur la gauche de la Choisille :  au Préau, domaine situé à côté de Périgourd, à La Grille et à La Pinauderie.

La voie gallo-romaine qui longeait la rive droite de la Loire, traversait Saint-Cyr d’est en ouest et est sans doute reprise par la D 952 ; il est possible qu’elle ait été précédée par une voie gauloise qui empruntait l’actuelle Rue-du-docteur-Tonnellé, où l’on peut voir, à l’entrée est de la commune, au n° 6, dans la Maison des Trois Tonneaux (voir ci-après) six (et non trois !) cavités creusées dans le rocher et servant à conserver le vin à l’époque gallo-romaine.

De Saint-Cyr une voie montait sans doute vers le nord, en suivant la rive gauche de la Choisille, pour joindre la voie Poitiers/Le Mans à Saint-Roch en passant par La-Membrolle-sur-Choisille ; cette voie est reprise par la rue de Mondoux, où l’on peut voir un antique pont, longeant un gué pavé.

Une rue en partie pavée, au nord de Saint-Cyr, près de la Choisille, entre les lieux-dits Mon Repos et La Lignière, porte le nom de Voie romaine mais il s’agit d’une ancienne route royale montant vers Le Mans et la voie romaine passait plus près du cours d’eau.

Histoire du fief de Chaumont-Saint-Cyr :

Le premier seigneur connu, cité en 1042, fut Geoffroy de Chaumont, dont une nièce épousa Sulpice I d’Amboise (1030/1081), seigneur d’Amboise, qui devint également seigneur de ce fief, lequel resta dans la famille d’Amboise jusqu’au 15ème siècle.

Jean I d’Amboise (1201/1274), alias Jean I de Berrie, lointain descendant de Sulpice I, fut l’ancêtre d’Hugues III d’Amboise (1385/Azincourt* 1415), lequel fut le grand-père de Pierre d’Amboise (né en 1405), chambellan de Charles VII et gouverneur de Touraine, dont l’épouse Anne de Bueil (née en 1405) vendit les 2/3 du fief à la collégiale Saint-Martin-de-Tours ; le tiers restant échut à leur fille, Catherine d’Amboise, qui le donna en 1465 à son cousin Jean d’Aigreville, petit-fils par sa mère d’Hugues III. L’année suivante, ce dernier vendit ce tiers à Macé Guernadon, bourgeois de Tours, qui le revendit en 1477 à la collégiale Saint-Martin, laquelle devint ainsi propriétaire de la totalité du fief.

Histoire moderne et contemporaine :

La Choisille, qui coule du nord vers le sud à l’ouest de la commune et qui se jette dans la Loire, en servant de limite avec Fondettes, faisait fonctionner 4 moulins : ce sont, du nord au sud :

  • Le moulin Graffin a fonctionné jusqu’en 1912.
  • Le moulin de Mondoux, cité en 1434, a été utilisé jusqu’en 1880 ; gite : voir https://www.valdeloire-tourisme.fr/location-vacances-moulin-a-eau-a-saint-cyr-sur-loire-indre-et-loire-37G24551.html.
  • Le moulin de Nué ou de Nueil, cité en 1077, fonctionnait encore en 1821.
  • Le moulin de Garot, cité dès 1070 dans la phrase Molendinus apud Fraxinum in flumine Chausili soit « Moulin près de Frêne (?) sur la Choisille », a fonctionné jusqu’en 1939 ; ce fut ensuite une usine fabriquant des aliments pour chevaux jusqu’en 1978.

À voir dans le bourg

Église Saint-Cyr Sainte Julitte :

À la place d’une chapelle édifiée en 418 par Saint Brice* au bord de la Loire, dédiée à Saint Cyr et à sa mère Sainte Julitte, une église romane, dite église des mariniers de la Loire, construite au 10ème siècle, fut agrandie aux 13ème et 14ème siècles puis modifiée en style gothique flamboyant au 15ème siècle.

On peut voir à l’intérieur :

  • Deux statues en bois du 12ème siècle, figurant la Vierge et Saint Jean.
  • Une statue polychrome en terre cuite de la Vierge à l’enfant du 17ème siècle, restaurée en 1994.
  • Deux tableaux du 18ème siècle représentant la Résurrection de Lazare et Saint François d’Assise.
  • Quatre statues polychromes en terre cuite du 19ème siècle : un archevêque, un évêque, Saint Vincent et Saint Pierre.
  • Des vitraux provenant des ateliers Lobin.
  • Un vitrail montrant la Résurrection de Lazare réalisé en 1977 par Van Guy.

La Perraudière :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/Manoir_de_La_Perraudi%C3%A8re

« René Bouault, seigneur de Louestault, devient propriétaire en 1624 de la Périgaudière en épousant Marie Perrault, cousine de l’architecte Claude Perrault (1613/1688) et de l’écrivain Charles Perrault (1628/1703). Au 17ème siècle, il s'agissait d'une maison de maître avec une closerie qui fut agrandie et modifiée au cours des siècles.

René Bouault achète en 1653 au chapitre de Saint-Martin le logis seigneurial du fief de la paroisse. Propriétaire de cet ensemble, René Bouault remplaça l'appellation Périgaudière par celle de Perraudière.

Pierre Denis, écuyer, conseiller du roi, fait l'acquisition de la Perraudière en 1713. Son écusson est placé au-dessus du portail d'entrée de la terrasse en bordure de Loire.

Jean Tabareau, marchand-fabricant à Tours (qui avait acheté le domaine en 1749) l’agrandit en achetant en 1751 aux fabriciens de l'église de Saint-Cyr, un espace de terrain de 30 chaisnées appelé le Grand cimetière, joignant les murs de la Perraudière. La paroisse ayant besoin d'un nouveau dais, il se chargea de la dépense et on lui accorda un emplacement dans l'église pour y faire mettre un banc.

Sous la Révolution, l’ancien fermier général Jean Baptiste Chicoyneau de Lavalette (1752/1824), achète la Perraudière en 1791, afin de mettre sa famille en sécurité loin de Paris.

François Charles Moisant [1764/808], déjà propriétaire du château de Langeais [et de celui de Cinq-Mars-La-Pile], en devient propriétaire vers 1800 et vit à la Perraudière. En 1836, la Perraudière revient en héritage à l'une des filles de François-Charles Moisant, Mme René Boisseau de Beaulieu [Zéphirine Moisant], propriétaire du Haut Lieu devenu château de la Tour [voir ci-après].

En 1870, un américain résidant à Paris, François W. Mélizet, achète la Perraudière. La maison de maître a l'aspect qu'elle a aujourd'hui. Grand voyageur, François W. Mélizet ramène des plantes exotiques qu'il acclimate à la Perraudière. Le parc date de cette époque.

La Perraudière est achetée par la commune en 1981, qui restaure et adapte, pour la mairie, le parc et les bâtiments [ouverte en 1986]. »

L’édifice primitif fut enclavé avant 1785 dans une construction quadrangulaire de style néo-classique. Deux sculptures du 16ème siècle, représentant, pense-t-on, Louise de Savoie (1476/1531), mère de François 1er et le cardinal Antoine Duprat (1463/1535), chancelier de François 1er, ont été trouvées en 1880 par un jardinier dans le parc du château ; elles ont été données au Louvre en 1949 mais des copies peuvent être vues dans des niches, sur le mur nord.

Maison des apprentis Tonnellé (à côté de la mairie) :

Article http://www.st-cyr-hommes-et-patrimoine.fr/apprentis-tonnelle-commune-saint-cyr-sur-loire.html

« Mme Veuve Tonnellé [Amélie Riffault (1810/1862)], épouse du Docteur Louis Tonnellé [1803/1860], directeur de l'École de Médecine de Tours, réside à la Galanderie (actuellement Villa Sainte-Marie) [voir ci-après] à Saint-Cyr-sur-Loire. C'est en mémoire de son fils Alfred [1831/1858], mort de la fièvre typhoïde à l'âge de 27 ans, qu'elle fonde, par testament en date du 22 février 1862, la maison des "Apprentis Tonnellé". « Je mets comme condition expresse que cet établissement portera le nom de mon cher fils Alfred Tonnellé et qu'il sera situé sur la commune de Saint-Cyr-sur-Loire. »

Pour fonder cet établissement, Mme Tonnellé lègue à la ville de Tours une partie de ses biens afin de construire et d'entretenir une maison sur un terrain lui appartenant, situé à Saint-Cyr-sur-Loire, "l'Aubinière", « dans laquelle seront reçus, pendant le temps de leur apprentissage en ville, de jeunes garçons qui trouveront là, le logement, la nourriture, les vêtements et surtout une éducation morale et religieuse. Un ecclésiastique en assurera la direction et les soins intérieurs seront confiés aux Sœurs de Saint-Vincent de Paul.» Le Maire de Tours et son conseil municipal acceptent à l'unanimité le legs de Madame Tonnellé par délibération du 6 août 1862.

1866 : début des travaux, le grand bâtiment central est construit. Il a vocation à accueillir 36 apprentis. Au mois de septembre 1868, la maison des Apprentis Tonnellé accueille le premier groupe de 12 apprentis.

En 1891, grâce à Mme de Trotbriant [il s’agit en fait d’Aimée Adélaïde de La Rochefoucauld (1810/1895), épouse de Jean Antoine Denis de Keredern de Trobriand (1806/1874)], propriétaire du château de la Bergeonnerie à Joué-lès-Tours dont le legs est resté anonyme jusqu'à son décès, adjonction du pavillon Ouest.

Le recrutement des élèves se fait au sein d'une classe sociale ciblée, celle des ouvriers dont le revenu ne permet pas d'entretenir une famille. Pour être admis, l'enfant doit être né de parents français résidant à Tours depuis 5 ans, être âgé de 13 ans au moins et de 15 ans au plus. C'est par décision du conseil municipal de Tours que se fait l'admission des élèves pour une durée de trois ans d'apprentissage chez un patron en ville. L'enfant et ses parents choisissent un métier parmi ceux proposés. C'est au conseil d'administration qu'appartient le choix du patron. À la sortie, ces élèves partent à la recherche d'un emploi, munis d'un diplôme d'ouvrier qualifié et d'une médaille gravée à leur nom.

Cette institution des Apprentis Tonnellé fonctionnera selon les souhaits de Mme Tonnellé jusqu'en septembre 1968, date à laquelle Jean Royer [1920/2011], Maire de Tours [de 1959 à 1995], fermera l'établissement en raison de sa vétusté. Des travaux seront entrepris pour y ouvrir [en 1973] un centre de formation d'apprentis (C.F.A.). »

Maisons et bâtiments anciens :

  • Place de l’Homme Noir (au-dessus de l’église) : pigeonnier en ruines.
  • N°6/8, rue de Beauvoir (au-dessus de l’église) : maison 19ème/20ème siècle, dont l’entrée est encadrée par deux colonnes à l’antique avec chapiteau ionique.
  • Rue du Coq (ouest de l’église) :
    • Maison à colombage du 15ème ou 16ème siècle
    • Manoir du Coq (17ème/18ème), habité par le maître-verrier Julien Léopold Lobin (1837/1892) ; détruit par un bombardement américain en juin 1944 ; il reste une de ses portes avec un coq sculpté.
  • N°48, quai des Maisons Blanches (sud-ouest de l’église) : maison du 16ème siècle.
  • Ancienne mairie (esplanade des Droits de l’Enfant, au-dessus de la mairie actuelle) : construite de 1934 à 1936, elle comportait deux bâtiments, l’un tourné vers le nord, en briques jaunes et l’autre, au sud-ouest, en briques rouges avec une tour d’escalier, surmontée d’une horloge. Rénovée entre 2019 et 2021 pour un coût de 2,9 millions d’euros, elle peut être louée (s’adresser à la mairie).
  • Rue du Docteur Tonnellé : cette longue rue part de l’entrée est de la commune et va jusqu’au-dessus de l’église :
    • N°6, maison dite des Trois Tonneaux (voir Préhistoire et antiquité). Elle appartenait, en 1330, à Étienne de Mornay (mort en 1332), chancelier de Louis X. La maison actuelle, du 15ème siècle, remaniée vers 1850, fut occupée au 18ème siècle par l’ancien échevin de Tours, François Goutard (1678/1765) (voir aussi La Violière à Rouziers-de-Touraine) et au 19ème par le maître-verrier Julien Fournier. La cave, aménagée et décorée par Étienne de Mornay contient 23 caveaux dont 6 sont occupés par d’antiques tonneaux en pierre.
    • N°38, Montfleuri: maison du 18ème siècle comprenant 2 bâtiments réunis au 20ème par un logis central, encadré par 2 tours d’escaliers carrées ; elle fut achetée en 1953 par la femme de Lettres Laurence Berluchon (1890/1960), auteur notamment de Jardins de Touraine, qui l’occupa jusqu’à sa mort.
    • N°49, la Galanderie: cette propriété du 18ème siècle fut achetée en 1855 par le docteur Louis Tonnellé (voir ci-dessus la Maison des apprentis Tonnellé) ; après la mort de ce dernier en 1860, sa veuve la donna à la congrégation des Oratoriens, qui l’appelèrent alors la Villa Sainte-Marie ; le cardinal et académicien Alphonse Perraud (1828/1906), supérieur de la congrégation de 1884 à 1901) y résida.
    • N°85, la Grenadière: la propriété appartint en 1651 à Michel Chartier, en 1690 à Michel Belon, en 1736 à François Renard. Le bâtiment actuel, à 3 niveaux, avec un toit à la Mansart et une importante tour au centre de la façade, a été construit vers 1866. Centre équestre aujourd’hui voir https://grenadiere.fr/

De cette propriété, fait partie l’ancienne closerie de la Petite Grenadière (16ème siècle) (au sud de la propriété et au bord du Quai de la Loire), qui fut occupée en 1830 et 1832 par Honoré de Balzac et Laure de Berny (1777/1836) ; ce dernier la décrit ainsi dans une lettre à un ami : « maison sise à mi-côte, près d’un fleuve ravissant, couverte de fleurs, de chèvrefeuilles, et d’où je vois des paysages mille fois plus beaux que tous ceux dont ces gredins de voyageurs embêtent leurs lecteurs » ; il en parle aussi longuement dans une nouvelle intitulée La Grenadière et parue en 1832. Par la suite, la maison fut aussi louée, de 1836 à 1839, par le chansonnier Jean Pierre de Béranger (1780/1857), auteur, entre autres chansons, de Les oiseaux de la Grenadière puis, de 1869 à 1871, par le peintre Jean Charles Cazin (1841/1901).

À voir au nord du bourg

Puits-chapelle, en état de fonctionnement : rue du Vau-Ardau ou rue des Rimoneaux.

Cimetière République (avenue de la République) : on peut voir dans ce cimetière le monument aux morts, réalisé en 1920 par M. David, marbrier à Saint-Symphorien (commune de Tours, aujourd’hui) ainsi que les tombes de :

  • Pierre Fidèle Bretonneau (1778/1862) ; voir Palluau, ci-après ainsi que Chenonceaux et Esvres-sur-Indre.
  • Louis Tonnellé (1803/1860), dont le tombeau familial, surmonté d’un ange, contient aussi les corps de son épouse et de son fils Alfred Tonnellé (1831/1858) : voir Maison des apprentis Tonnellé, ci-dessus.
  • Roland Engerand (1892/1951), militaire et écrivain, auteur notamment de Adorable Touraine, sur laquelle se dresse une lanterne des morts.
  • Julien Fournier et son fils Lux Fournier (1868/1962), maîtres-verriers.
  • Léon Lhuillier (voir préhistoire et antiquité).
  • Julien Léopold Lobin (1814/1864) et son fils Lucien Léopold Lobin (1837/1892), maîtres-verriers.

La Moisanderie (19 rue Victor Hugo au nord-est) : cette ancienne propriété du couvent des Carmélites de Tours, vendue en 1791, comprend deux constructions du 18ème, encadrant un bâtiment de 3 étages, du 19ème.

La Tour (rue Victor Hugo) : le manoir du 15ème siècle, remanié au 19ème, appartenait en 1765 à Michel Banchereau (1716/1780), négociant en soie, maire de Tours de 1771 à 1780. La ville acheta le domaine en 1995 et réhabilita en 2001 le parc, créé au 19ème siècle, pour en faire un jardin public partagé en 5 lieux consacrés à la littérature : la prairie face au manoir est vouée à la poésie ; la clairière et ses arbres célèbrent le roman ; la mare invite à la réflexion et donc à la philosophie ; le boulingrin est transformé en espace théâtral et le verger avec son labyrinthe et son abécédaire représente l’univers du conte.

La Dorissière (nord-est) : logis du 18ème avec une chapelle.

Montéclat (44 rue Henri-Lebrun, au nord-est) : le logis, du 19ème siècle, possède une haute tourelle d’angle.

Les Trésorières (nord-ouest) : ce domaine, cité en 1392, était entouré de fossés et de hauts murs ; le manoir actuel, du 19ème, possède une tour quadrangulaire, couvertes d’ardoise, qui dissimule un château d’eau. Alexis de Tocqueville y résida de juin 1853 à avril 1854 et y prépara son ouvrage L’ancien régime et la Révolution (voir Beaumont-la-Ronce).

Palluau (nord-ouest) : le domaine, cité dès 1535, appartenait, au 17ème siècle, à Philippe Béguin (mort en 1697), bourgeois de Tours ; par la suite, l’avocat Athanase Veau de Launay (1751/1814), député à la Convention, en fut propriétaire. Le docteur Pierre Fidèle Bretonneau l’acheta en 1831 et fit reconstruire le château en style néo-renaissance ; il y créa également un parc réputé pour ses essences rares.

À voir au nord

Église Saint-Pie X (137, rue Fleurie) :

Cette église moderne, construite entre 1966 et 1968 contient un orgue de 1830 provenant d’une église d’Angleterre, des cloches, qui étaient dans des églises d’Algérie et une Vierge à l’enfant du 16ème siècle.

École Saint-Joseph (1 rue Fleurie) :

Portail avec deux tours cylindriques du 15ème, selon Tourainissime

La Clarté (147, rue Henri Bergson) :

Le domaine est cité en 1568 ; le château actuel, du 19ème, abrite une école de musique.

Vau-Ardau (rue du Vau Ardau) :

De la forteresse rectangulaire du 15ème siècle, subsistent divers éléments. Limitée par des douves, l'enceinte du château devait être flanquée d'au moins quatre tours d'angle. L'entrée au-dessus des douves devait se faire au milieu du côté sud. Au centre de l'enceinte Est, les arrachements de croisées d'ogives sur la face nord des bâtiments encore existants, laissent voir qu'une grande salle devait relier ceux-ci à la tour nord-est. Le bâtiment sud conserve un sous-sol voûté dont les piliers sont reliés par des arcs surbaissés caractéristiques des 15ème et 16ème siècles.

La maison principale se compose d'un rez-de-chaussée et d'un comble. Cette construction a été prolongée plus tard par un bâtiment dans le même style. Un petit pavillon du 18e siècle est situé à proximité de la maison.

Murs à colombages et hourdis de brique, selon Tourainissime.

La Gatinière (route de Mettray) :

Le fief, où il y avait un château médiéval, appartenait en 1515 à Jean Galocheau, marchand drapier à Tours, maire de Tours en 1511/1512, également propriétaire de La Crousillière à Joué-lès-Tours.

Le château actuel, construit au début du 18ème siècle, était, au début du 19ème, la propriété de Marie Albertine de La Roche (1783/1868) (voir Mettray), épouse du baron d’empire Honoré René Marchant (1764/1816), originaire de Nouâtre.

Le logis, avec son toit à la Mansart et son balcon en fer forgé, est prolongé de chaque côté par deux longues ailes basses. Au nord de ce manoir se trouve un parc à l'anglaise dominant un grand lac formé par une retenue des eaux de la Perrée, affluent de la Choisille. Ce parc couvre 4 hectares d'un seul tenant clos de murs et percé de 2 entrées.

La Boissière (rue Saint-Exupéry) : château du 18ème siècle.

La Gruette (17, allée de La Gruette) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098069

« La gentilhommière, type parfait de la villa du 18ème siècle, a l'aspect d'une "folie" Louis XV. La façade sud est encadrée de deux petits corps de bâtiments latéraux plus bas. Un fronton en tympan, orné d'un œil de bœuf, et quatre lucarnes éclairent le premier étage. Le rez-de-chaussée compte cinq pièces en enfilade. Les boiseries sont d'époque. A l'extérieur, une grille subsiste, encadrée de deux piliers aux corbeilles de fruits, et précède ce qui reste de trois cabinets de verdure en charmille. Au sud-est se trouve la chapelle.

À voir au nord-est

La Gagnerie (rue de La Gagnerie) :

Ce manoir des 17ème et 18ème siècle est composé de 2 parties séparées par une tour en brique avec un petit belvédère ; il est entouré par un mur de clôture, flanqué de 2 tours d’angle du 15ème siècle.

Charentais (15, rue Henri Bergson) :

Ce fief, cité dès le 12ème siècle sous la forme Locus de Charenteis eut de nombreux propriétaires, parmi lesquels on peut citer, en 1285, Jean de Charentais, en 1526 Jacques I de Beaune, de 1600  à 1696, la famille Péquineau, dont, en 1659, Charles Péquineau (mort en 1662), maire de Tours en 1636/37, de 1700 à 1826, la famille Douineau, avec, en 1735, Gilles Douineau,, président-trésorier de France et grand-voyer de la généralité de Touraine, père de Pierre Olivier Martin Douineau, président-trésorier France à Tours, cité en 1783, lui-même père de Pierre-Gilles Douineau (1768/1847), créé baron de Charentais en 1826, propriétaire d’un autre Charentais à Nouzilly.

Le domaine, fermé par un mur d'enceinte, occupait 36 hectares et comprenait des fermes, des communs ainsi qu’une chapelle.

Le château actuel, construit en 1858 par l’architecte Jean Charles Jacquemin-Belisle (1814/1869) comprend un grand bâtiment avec 5 rangées de fenêtres, encadré par deux constructions plus petits, ornés chacun de deux poivrières ; il a été acheté par l’État au milieu du 20ème siècle et abrite une compagnie républicaine de sécurité (CRS)

 

 

À voir au nord-ouest

La Béchellerie (9, allée de La Béchellerie) :

Le manoir, construit vers 1619, appartint à François Besnardeau, maire de Saint-Cyr en 1794/95 et à Louis Porcherot, maire de 1880 à 1882. Anatole France (1844/1924) l’acheta en 1914 et y résida jusqu’à sa mort ; il créa le parc à l’ouest et transforma la chapelle en bibliothèque.

Article : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098070

« Cette maison fut acquise par Anatole France à la fin de 1914, ainsi que divers terrains jusqu'en 1918. L'écrivain y mourut en 1924. La maison est constituée d'un rez-de-chaussée surélevé de quelques marches. Dans le comble sont aménagées des chambres. Le corps de logis principal est flanqué de deux pavillons faisant saillie sur les façades. Au nord-est, en retour d'équerre, s'élèvent les communs. Au sud, les jardins en terrasse dominent la vallée. »

La Gaudinière (9, rue de La Gaudinière) :

Cette maison du 18ème siècle, qui se trouve en face de La Béchellerie, fut achetée en 1937 par Henri Bergson (1859/1941), prix Nobel de littérature en 1927, qui y mourut.


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