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Saint-Jean-Saint-Germain


Cette commune, située de part et d’autre de l’Indre, au sud-est de Loches, résulte de la réunion, en 1834, des communes de Saint-Jean-sur-Indre (rive gauche) et de Saint-Germain-sur-Indre (rive droite).

Saint-Jean est cité en 1219 sous la forme Parochia S. Johannis super Indriam et Saint-Germain, au 13ème siècle dans l’expression Sancti Germani de Pratis presbyter soit « prêtre de Saint Germain des Prés », ce dernier étant aussi dit Saint Germain de Paris (496/576).

Histoire

Près du château du Rouvray (voir ci-après), on a repéré en 1930 des substructions en ciment rose, peut-être gallo-romaines ; on a aussi trouvé près de l’Indre du mobilier funéraire (verreries et poteries), datant du 5ème siècle après JC.

On a repéré aussi près du Rouvray les traces d’un gué dallé sur l’Indre, emprunté par une voie gallo-romaine venant de Verneuil-sur-Indre et allant vers Montrésor.

Il y avait, à Saint-Jean, une commanderie des Templiers, qui fut rattachée à celle de Fretay (Loches) avant le 17ème siècle. Le fief de Saint-Jean appartenait aux seigneurs de La Roche (voir ci-après).

Histoire du fief de Saint-Germain :

La châtellenie de Saint-Germain (voir le château ci-après), qui relevait de l’archevêché de Tours, appartenait en 1208 à Marc de Saint-Germain, dont l’arrière-petit-fils, Bouchard II de Saint-Germain, dit de Vendôme (mort en 1373) fut le père de Jeanne de Saint-Germain, dite de Vendôme (née vers 1355), laquelle épousa en 1383 Pierre de Mornay, dit l’aîné.

Ce dernier fut le père de Bouchard de Mornay, cité en 1404, de Pierre de Mornay (mort en 1423), gouverneur d’Orléans, et de Jean de Mornay (mort en 1414), abbé de Saint-Mesmin de Micy, dans le Loiret.

Après la mort, vers 1440, de Charles de Mornay, fils de Bouchard, la seigneurie passa à la famille Berruyer, avec Julien Berruyer (1415/1450), père de Lidoire Berruyer (mort en 1505) (voir Chemillé-sur-Indrois), arrière-grand-père de Louis II Berruyer (mort en 1599), dont le fils, Louis III Berruyer (né en 1581 et mort vers 1650) fut le dernier seigneur issu de cette famille.

En 1734, le seigneur était Charles Paul de Bridieu (1692/1762), père de Charles Marie de Bridieu, cité en 1768, dont la veuve Marie Catherine Le Boucher de Verdun (née en 1739) fut, au moment de la Révolution la dernière dame de Saint-Germain (voir Montreuil-en-Touraine, Perrusson et Pocé-sur-Cisse).

À voir dans le bourg de Saint-Jean

Église Saint-Jean Baptiste (19/25 rue du Déversoir) : article https ://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098079

« Précédée par un porche ajouté au 15e siècle, l’ancienne église paroissiale de Saint-Jean-sur-Indre présente une façade du 12e siècle. La nef possède des murs goutterots parementés en petit appareil, appartenant à un édifice du 11e siècle. Couverte en charpente masquée par une fausse voûte de plâtre, cette nef aboutit à un chœur du 12e siècle, voûté sur croisée d’ogives, et terminé par un mur plat ajouré d’un triplet [ensemble de 3 baies] en plein cintre. Au sud fut ajoutée, au 15e siècle, une chapelle seigneuriale. La souche carrée du clocher date du 12e siècle et l’étage supérieur octogonal est moderne. »

Vitraux des ateliers Lobin, de Lux Fournier (1868/1962) et de Van Guy (1930/2017).

Ancien presbytère :

Ce logis du 15ème siècle, aux pignons aigus, avec une tourelle quadrangulaire au centre de la façade et un portail double, a servi de presbytère avant la Révolution et de mairie en 1860.

Il appartenait en 1818 à Jacques Pierre Guillaume Gaboré, avocat à Loches, qui avait été maire de Saint-Jean en 1801.

Dans le nord du bourg, se trouve le lavoir (rue du Déversoir) ainsi que l’ancien moulin banal, cité au 18ème siècle, qui offre maintenant cinq chambres d’hôtes ; voir http ://www.france-balades.fr/CHAMBRE-D-HOTES/indre-et-loire/le-moulin-de-st-jean/

À voir dans le sud du bourg de Saint-Jean

Le Coudray : le domaine est cité en 1358.

Le fief appartenait, au 16ème siècle, au protestant Jean Baret (1511/1580), lieutenant-général de Loches (voir Chambon). Parmi les nombreux propriétaires suivants, on peut noter :

  • Alexandre Victor Dangé d’Orsay (1700/1741) (voir La Roche, ci-dessous).
  • Eusèbe Félix Chaspoux (1720/1791) (voir Azay-le-Rideau et autres communes).
  • Hubert Antoine Gibé, ancien notaire à Paris, maire de Saint-Jean de 1815 à 1835.
  • Georges Smith d’Ergny (1770/1846) (voir Mont-Félix, ci-dessous), ancien négociant anglais à Dunkerque, naturalisé français en 1806.
  • Alphonse Chautemps (1860/1944), député d’Indre-et-Loire de 1902 à 1919, oncle du ministre Camille Chautemps (voir Nouâtre).
  • Pierre Manhès (1888/1974), général de division.

La « métairie et closerie du Coudray » comprenait au 18ème siècle « maison, chapelle, cour, avant-cour, remise, bâtiment pour le métayer, etc. »

Le château actuel, du 18ème siècle, a été modifié au 19ème par la construction de tourelles, coiffées en poivrière, qui encadrent chaque façade ; à cette époque, la chapelle, bénie en 1770, a été transformée en salle de billard !

La Roche : le fief appartenait, en 1358, à Béraut et Guillaume de La Roche, cités cette année-là dans un aveu de Pierre de Mornay, dit l’aîné (mort vers 1404), seigneur de Saint-Germain (voir Histoire du fief de Saint-Germain).

En 1639, le seigneur était Balthazar Boullay, né vers 1570, juge à Montrésor, père de François Boullay (1605/1670), maire de Loches en 1651, lui-même père de René Boullay (1649/1772), procureur des eaux et forêts de Loches. Ce dernier eut pour enfants Louise Boullay (1674/1710), qui épousa en 1694 Jacques François Dangé (1667/1716), receveur des tailles à Loches, et qui fut la mère du fermier général François Balthazar Dangé (1696/1777) (voir Bossée, Bournan, La Chapelle Blanche) et d’Alexandre Victor (voir le Coudray ci-dessus), ainsi que François Robert Boullay (1683/1755), procureur, comme son père, des eaux et forêts de Loches.

Mont-Félix (sud-ouest) :

Le château fut construit entre 1841 et 1843, en style néo-gothique pour l’officier d’infanterie Georges Louis Michel Smith d’Ergny (1809/1899), fils de Georges Smith (1712/1846) (voir Le Coudray ci-dessus) et époux d’Antoinette Félix Eugénie Melan (1813/1895), qui a donné son nom au château.

Celui-ci, qui peut être loué, comporte deux tourelles en encorbellement : voir https://chateau-de-mont-felix-saint-jean-saint-germain.hotelmix.fr/

À voir dans le bourg de Saint-Germain

Église Saint-Germain :

Construite au 11ème siècle (nef et façade), agrandie au 16ème (chœur à chevet plat) et au 18ème (porte sud). Chapelle seigneuriale voutée d’ogives, avec à la clef les armoiries de la famille Berruyer (voir Histoire du fief), contenant un retable du 16ème siècle.

L’ancien presbytère du 16ème siècle possède un escalier en pierre sur la façade0

Château de Saint-Germain (voir Histoire du fief de Saint-Germain) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098078

« Ancienne châtellenie relevant de l'archevêché de Tours. Le château se compose de deux ailes perpendiculaires, en retour d'équerre, limitant la cour d'honneur sur laquelle donne, au nord-est, la façade de l'église. Deux tours cylindriques occupent les angles sud et est du château. L'aile principale est limitée, au nord-est, par une tour carrée du 15e siècle, garnie d'un chemin de ronde avec mâchicoulis. Un bâtiment moderne est contigu à la façade nord-est de cette tour. »

Voir de nombreuses photos sur le site https://www.chateaudestgermain.com/

En communication avec l’église, cette ancienne forteresse a conservé ses douves alimentées par l’Indre, un donjon quadrangulaire couronné de mâchicoulis à l’est, une grosse tour cylindrique avec des archères et une tourelle cylindrique, coiffé en poivrière sur le mur du parc.

C’est là, qu’en 1575, la reine-mère Catherine de Médicis (1519/1589) rencontra son fils François de Valois (1555/1584), chef du parti des « Malcontents ».

En 1796, le château fut racheté par Joseph Louis Cyprien de Bridieu (mort en 1835) (voir Sansac à Loches), fils de Charles Marie (voir Histoire du fief).

Lavoir sur le Beugnon, rue de la Scierie.

À voir en dehors du bourg

Le Moulin (nord-est), situé sur le Beugnon, a conservé sa roue

La Baudière (nord-ouest) :

Ce domaine appartenait en 1519 à Michel de Ballan (voir Lerné).

Le manoir actuel est du 17ème siècle.

Rouvray (sud-ouest) (voir Histoire) :

Le premier seigneur connu de ce fief, cité en 1305, fut Pierre Guerrier, dit d’Orfonds, fils probable de Geoffroy Guerrier, seigneur d’Orfonds à Ferrière-sur-Beaulieu en 1294.

Parmi les seigneurs suivants, on peut noter :

  • En 1585, René de Vaucelles (mort en 1621), époux de Jeanne de Lescoët, dame de Grillemont à La Chapelle Blanche.
  • Fin 16ème/début 17ème, la famille Berruyer (voir Histoire du fief de Saint-Germain).
  • En 1659, Alexandre Haincque (1627/1691) (voir Loches).
  • Vers 1660, Georges Ysoré d’Hervault (1606/1678) (voir Barrou et Bossay-sur-Claise).
  • En 1717, Jean Louis Barberin (mort en 1719) (voir Reignac-sur-Indre).
  • À partir de 1732, Charles Paul de Bridieu (1692/1762) et ses descendants (voir Histoire du fief de Saint-Germain).

De l’ancien manoir du 14ème siècle, il reste une grosse tour circulaire, recouverte de briques.

Le château actuel, reconstruit en 1883, présente une façade sur l’Indre, avec un balcon soutenu par des colonnes et une tourelle en encorbellement.

Pigeonnier-porche carré de 1834 dans la ferme du Bas-Rouvray.


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