Saint-Roch
Le nom de cette commune, située au nord de Tours et de Fondettes, apparaît pour la première fois en 1231 sous la forme Capella Sancti Remigii, soit « Chapelle de Saint-Rémi ; à partir du 15ème siècle, Saint Roch devint le patron de la paroisse, qui, en 1615, fut appelée La Chapelle Saint-Roch. Il est probable que Saint Rémi (mort en 530), le bien connu conseiller de Clovis, ait été remplacé par Saint Roch (1350/1378) à la suite d’une épidémie de peste, dont ce saint était sensé protéger.
Histoire
Cette région fut sans doute occupée dès la préhistoire mais il n’en reste pas de traces.
Selon le site de la commune, le lieu-dit Le Château, au sud-est de la mairie, occupé aujourd’hui par le lotissement du Clos-Romain, aurait été occupé par un oppidum gaulois, protégeant la grande voie gallo-romaine* allant d’Espagne en Belgique.
Cette voie, qui, pour ce qui concerne notre région allait de Poitiers au Mans, venait de Fondettes et elle est reprise aujourd’hui par la D 36, qui franchit la Choisille à l’entrée sud du bourg ; à cet endroit, sur la droite part un chemin, qui est la voie gallo-romaine, dont le pavement est encore bien visible par endroit.
Appelé localement Chemin-de-César et « Chemin-qui-conduit-au-Serrain » dans une charte de l’abbaye de Marmoutier, ce chemin, montant vers le nord, suit la limite-est de la commune sur plus de 4,5 km et a été utilisé comme digue pour l’étang de Jumeau (au nord ndu bourg).
Il arrive ensuite au Carrefour-des-Cinq-Croix, sur Le Serrain (voir Semblançay) et porte ensuite le nom de Rue-de-la-Voie-Romaine.
Selon la Carte archéologique de l’Indre-et-Loire de l’historien Michel Provost, une voie secondaire de 5 m. de large, allant d’est en ouest, traversait cette voie, en suivant la limite sud de la commune, et a été repérée entre La Justerie et La Fosse-Mialesse.
Le fief de Saint-Roch appartenait à l’abbaye Saint-Julien de Tours.
À voir
Église Saint-Roch (dans le bourg, au sud-est de la mairie) :
De l’église primitive, dédiée à Saint Rémi, il reste les murs de la nef, du 11ème siècle et la charpente du chœur, du 12ème.
Elle a été restaurée au 19ème et contient dans son chevet un vitrail de 1850, représentant Saint Roch et son chien ; selon la tradition, ce saint se consacra à soigner les lépreux ; atteint lui-même par le mal, il se retira dans une grotte où il fut soigné et guéri par un chien, qui, dès lors, devint son fidèle compagnon.
Le chêne sculpté (centre bourg, près du monument aux morts) :
Cet ancien « arbre de la Liberté », planté en 1790, est mort en 2009 et a été sculpté par Jean Vindras, installé à Saint-Pierre-des-Corps et Fodé Bayo, né au Burkina Faso et vivant en Touraine.
La sculpture représente notamment Saint Roch et son chien.
Le Tremblay (nord-ouest du bourg) :
Le domaine comprenait au 17ème siècle une maison qui était un rendez-vous de chasse et un relais de poste.
En 1840, le rendez-vous de chasse a été transformé en manoir par Charles Moisant (1770/1851) (voir Charentilly) et le relais de poste, en garage, pour les nombreuses automobiles de la famille Lemaître, qui fut ensuite propriétaire du manoir et dont fit partie le photographe amateur Georges Lemaître (1854/1940), maire de Saint-Roch en 1921, père de l’aviateur Henri Lemaître (1894/1935) (voir aussi Bléré).
En 2008, le producteur de musique, Pascal Nègre (né en 1961) acheta la propriété et y fit installer les 61 z’animaux musiciens, qu’il avait commandés au sculpteur Michel Audiard (né en 1951).