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Savigné-sur-Lathan


Le nom de cette commune, située dans le nord-ouest du département, au nord-est de Gizeux et au sud est de Noyant-Villages, dans le Maine-et-Loire, apparaît pour la première fois en 1248, sous la forme Ecclesia de Savigniaco, toponyme venant du gallo-romain Sabiniacus ou « domaine agricole du Sabin ». On trouve ensuite, en 1674, Savigné-en-Anjou, puis, en 1728, Savigné-sur-Rillé et, en 1891, Savigné-sur-Lathan. Cette région était située en Anjou au moyen-âge et faisait partie du territoire des Andécaves à l’époque gauloise.

Histoire

Histoire ancienne :

En dehors du « domaine du Sabin », indiqué ci-dessus, d’autres domaines agricoles gallo-romain (villae*) existaient peut-être à Baugé (au nord-ouest), venant de Balbiacus ou « domaine de Balbius », à Bissé (voir ci-après), venant de Bissiacus ou « domaine du gaulois Bissius » ainsi qu’à Neuvry (voir-ci après), venant de Novriacus ou « domaine de Novirius ».

Histoire du fief de Savigné :

Ce fief, qui relevait de Saint-Michel-sur-Loire, appartenait en 1559 à Jacques Du Bellay (mort en 1580), également seigneur de Gizeux, qui fit fortifier le bourg (voir les remparts, ci-après), avec l’autorisation et un don de 3 000 livres du roi François II (1544/1560). Ce dernier fut le père de René II Du Bellay (mort en 1611), lui-même père de Martin III Du Bellay (1571/1637), dont le fils, Charles Du Bellay, cité en 1629, mourut sans postérité en 1661.

En 1630, le fief fu acheté par le maréchal de France, Antoine I Coëffier de Ruzé d’Effiat (1581/1632), également seigneur de Rillé et du Mesnil à Channay-sur-Lathan, qui fut le père de Martin Coëffier de Ruzé d’Effiat (1612/1644) et de Jean Coëffier de Ruzé d’Effiat (1622/1698), abbé du Mont-Saint-Michel, cité comme seigneur en 1690, également seigneur de Véretz.

Antoine II Coëffier de Ruzé d’Effiat (1639/1719), fils de Martin, n’ayant pas d’enfant, vendit tous ses fiefs à Gilles René Lespagnol de La Plante (1669/1721), receveur au grenier à sel de Saumur, dont la veuve, Marie Le Mercier de La Rivière (1685/1745), vendit en 1744 le fief de Savigné à Pierre Le Clerc (je ne sais pas s’il s’agit du Pierre Le Clerc (1602/1655), connu comme trésorier général de l’extraordinaire des guerres), qui le revendit à Jacques Marie Pays de Lathan (1734/1814), dont le grand-père Donatien Pays (1655/1725), né à Savigné, avait émigré à Saint-Domingue, où cette famille Pays y fit fortune.

Le dernier seigneur de ce fief fut Louis Paul de Brancas (1718/1802), qui avait épousé en 1747 Marie Renée Grandhomme, fille de René Simon Grandhomme, seigneur de Gizeux (voir ci-après). Cette famille Grandhomme était alliée à la famille Pays, puisque Donatien Pays avait épousé Françoise Grandhomme (1684/1732), dame de Lathan, qui lui transmit le fief et le château de Lathan (aujourd’hui à Noyant-Villages), dont dépendait toute la région.

Histoire du fief de La Cour-Isoré ou La Cour de Savigné-Noré : cet autre fief, qui relevait du château de Saint-Mars à Saint-Mars-la-Brière (Sarthe) appartint, en 1673, à Ambroise III Des Escotais (mort en 1704), également seigneur de Chantilly à Courcelles-de-Touraine et d’Armilly à Neuillé-Pont-Pierre, en 1714, à son fils, Michel Séraphin Des Escotais (1673/1736) et en 1750 à René Simon Grandhomme (1705/1767), seigneur de Gizeux et maître des cérémonies de Louis XIV. Voir aussi Painperdu, ci-après.

À voir dans le bourg

Les remparts :

Il reste d’importants vestiges des remparts construits en 1559 par Jacques Du Bellay (voir Histoire du fief) ; ceux-ci faisaient 700 m. de long, 5 m. de haut et 1 m. d’épaisseur ; la surface englobée était de 3 hectares et il y avait trois portes avec des ponts levis ; les douves, de 6 m. de large, existent encore au sud et à l’ouest [il s’agit en fait du Lathan aménagé en douves] ; celles de l’est ont été comblées en 1837 et celles du nord en 1842. Il reste 7 tours, dont la plus importante est la tour Isoré [Place Jacques Du Bellay, en face de la mairie]. (Source Tourainissime).

Sur les remparts, voir Abbé E. Ferrand : Étude sur les anciennes fortifications de Savigné-sur-Lathan, in BSAT 18 1911/12 (pages 212/221).

Sur cette Place Jacques Du Bellay se trouvent aussi :

  • Le manoir de la Tour-Isoré, du 17ème siècle mais très remanié, a conservé un pavillon à toit pyramidal. Ce fut une auberge au 19ème siècle et un hôtel au 20ème.
  • Une maison Art-Déco, du début du 20ème siècle, avec, au 1er étage, de part et d’autre de la fenêtre de droite, deux plaques sculptées, représentant, pour l’une, les outils de maçon, et, pour l’autre, un cadran solaire.

Église Saint-Pierre (rue François II) :

Cette église du 15ème siècle, remaniée au 19ème, a remplacé une église du 11ème s. Le chœur angevin possède de belles voutes colorées et sculptées.

À l’intérieur, les vitraux sont de Julien Léopold Lobin (1814/1864), de son fils Lucien Léopold Lobin (1837/1892), de Louis Victor Gesta (1828/1894) et de l’atelier Julien Fournier/Armand Clément (1840/1895) ; voir Maîtres-verriers tourangeaux*.

Pour la visiter, il faut s’adresser à la mairie (fermée les mercredis et jeudis après-midi).

Musée du Savignéen (rue du Faubourg de la Rüe, bourg nord) :

Ce musée, installé dans une maison du 18ème siècle, présente des collections concernant les faluns (roches sédimentaires, composées de très nombreux débris coquilliers), les fossiles des faluns, la Touraine du miocène (époque géologique s’étendant de – 23 millions d’années à – 5 millions d’années) ainsi que des arts et traditions populaires (vieux outils, coiffes tourangelles, faïences de Langeais). Voir http://www.museedusavigneen.fr/

Musée animé des trains miniatures (rue ru Pont-de-la-Forge, bourg sud) :

Ce musée, dit la Petite France, créé en 1989, contient une importante collection, consacrée aux chemins de fer de 1920 à nos jours.

Voir https://www.touraineloirevalley.com/patrimoine-culturel/la-petite-france-musee-anime-de-trains-miniatures-savigne-sur-lathan/

Lavoir (rue des remparts, bourg sud) :

Aménagé au 19ème siècle sur le Lathan, ce lavoir avait autrefois un plancher en bois amovible, réglable en hauteur, en fonction de l’eau.

À voir au nord

Les Vigneaux : pigeonnier cylindrique.

La Brianderie (nord-est) : pigeonnier carré.

Beaulieu (nord-est) : propriété agricole du 19ème siècle, dont le château, de style néo-classique possède une entrée avec une avancée, recouverte d'un fronton triangulaire, et de nombreuses tours d’angle circulaire, recouvertes d’ardoises.

Painperdu (nord-est) : ancienne maison forte.

Ce fief, relevant de Château-la-Vallière, appartenait, en 1454, à Urbain Maurice, également propriétaire du Plessis à Channay-sur-Lathan ; par ailleurs Renée Maurice, fille d’Urbain, dite dame de la Cour-Isoré, fut l’épouse de Mathurin de La Houdinière (mort vers 1510), seigneur de Chantilly à Courcelles-de-Touraine.

L’humaniste protestant Pierre I de La Primaudaye (1546/1619), également seigneur de La Barrée, à Channay-sur-Lathan, est dit seigneur de Painperdu, en 1581 et de Bissé (voir ci-après) en 1570 ; voir aussi La Rpaudière, ci-après.

Bissé (nord-est) voir aussi Histoire ancienne :

Le manoir est un édifice construit au 15ème siècle, restauré aux 16ème et 19ème siècles. Il s'agit d'un domaine rural entouré de nombreuses dépendances à vocation agricoles, construit au milieu des champs. Le corps de bâtiment principal, de plan rectangulaire, est mis en valeur par une tour ronde à poivrière, abritant un escalier à vis de pierre permettant de desservir les étages.

Le domaine peut être loué : voir https://www.valdeloire-france.com/hebergement-groupe/domaine-de-bisse/

La Roulinière (nord-est) : ancien fief des 15ème et 16ème s. ; manoir avec douves.

À voir à l’ouest

La Ripaudière :

Ce fief appartenait, en 1639, à François Chomalus, greffier de la juridiction consulaire, habitant Tours ; en 1669, à Éléazar de la Primaudaye (né en 1638), petit-fils de Pierre I (voir Painperdu, ci-dessus) ; en 1746, à Antoine Zacharie Poulain (né en 1707), marié à Françoise Martine Baudouin, dont le fils, Nicolas Zacharie Poulain de la Ripaudière, est cité comme seigneur en 1775. Voir aussi La Gaillardière à La Croix-en-Touraine et La Nouvetière à Sonzay

Le manoir, du 17ème siècle, présente, sur sa façade sud, un fronton triangulaire ; des douves étaient encore signalées en 1826.

À voir au sud

Neuvry (sud-est) ; voir Histoire ancienne :

Ce fief appartenait, en 1639, à Claude Peron, procureur fiscal de la baronnie de Châteauneuf à Tours ; en 1753, à Étienne Gouais de la Duranderie, demeurant à Courcelles-de-Touraine.

 


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