Skip to main content

Savonnières


Le nom de cette commune, située sur la rive gauche du Cher, à l’ouest de Tours, apparaît pour la première fois, au 6ème siècle, chez Grégoire de Tours, sous la forme Villa saponaria, indiquant qu’il y avait là un domaine agricole, où l’on fabriquait du savon ; cette invention gauloise, constituée de graisse animale et de cendres, servait surtout d’onguent colorant pour les cheveux. Ce genre de fabrique se trouvait toujours à proximité d’une grande agglomération.

Histoire

Préhistoire et antiquité :

Le territoire de cette commune a été occupé dès le paléolithique et ont notamment été mis à jour 5 sites à outillages acheuléens, 8 sites à pointes et à lames moustériennes ainsi que 6 sites néolithiques. 

La grotte du Clos-de-La-Cure (au-dessus de l’église), a fourni du matériel gaulois : fragments d’amphores, de céramiques, une lampe à huile et de nombreux os d’animaux brisés indiquant des reliefs de repas.

Un port gaulois est attesté dès le 2ème siècle avant JC et on y faisait venir du vin d’Italie.

Un habitat turon*, situé à La Grande-Barre (sud du bourg) a fourni de nombreux fragments d’amphores et d’armes. Voir Jean-Marie Laruaz (archéologue au CD 37) : Les formes de l’habitat en territoire turon in Supplément à RACF 35 2009, pages 89/102.

Enfin, des vestiges de la période gallo-romaine ont été vus au Moulin des Fontaines (voir ci-après) et dans Les Caves-Gouttières, dites aussi les Grottes Pétrifiantes (voir ci-après), dans lesquelles, on peut encore voir une nécropole du 3ème siècle après JC, dont il reste 7 pierres tombales.

La voie gallo-romaine qui suivait la rive gauche du Cher, continuée aujourd’hui par la D 7, traversait le territoire de cette agglomération.

La Société Archéologique de Touraine conserve aussi dans ses collections un vase funéraire en terre cuite, trouvé dans la commune en 1911, sans précision de lieu.

Histoire du fief :

Ce fief, qui était une châtellenie relevant de l’archevêque de Tours, appartint d’abord à la famille de Colombiers, également seigneur de Colombiers (ancien nom de Villandry) : Auger de Colombiers, cité en 1093, fut le grand-père de Jacquelin de Colombiers, cité en 1144.

Au 12ème siècle, le fief passa à la famille de Montoire-Vendôme, par l’intermédiaire de la fille de Gausbert de Savonnières (né vers 1080), Laetitia de Savonnières (1125/1208), qui épousa Philippe II de Montoire (né en 1125) et qui fut la mère de Pierre II de Montoire (1145/1201) ; ce dernier se maria avec Agnès de Vendôme (née vers 1150) et fut le père de Jean de Montoire, alias Jean IV de Vendôme (1175/1240), compagnon de Louis VIII lors de la croisade contre les albigeois ; sa fille, une autre Agnès de Vendôme (née vers 1205), fut, pour sa part l’épouse de Josbert I de Sainte-Maure, seigneur de Sainte-Maure (aujourd’hui Sainte-Maure-de-Touraine) et de La Croix-en-Touraine, ainsi que la mère de Guillaume III de Sainte-Maure (1225/1271), cité comme seigneur en 1271, également seigneur de Sainte-Maure et de Bridoré.

Au 13ème siècle, le fief devint la propriété de la famille de Montbazon, par l’intermédiaire de Jeanne de Vendôme (1230/1302), arrière-petite-fille de Jean IV de Vendôme, qui fut l’épouse de Geoffroy de Montbazon (né en 1250), petit-fils d’Aimery de Montbazon (1195/1239) ; ces derniers furent les parents de Barthélémy I de Montbazon (mort en 1347), seigneur de Montbazon et d’Izerzay à Chambray-lès-Tours, lui-même père de Barthélémy II (né vers 1304), également seigneur de Ferrière-Larçon. Le fils de ce dernier, Renaud de Montbazon (1325/1368) fut le père de Jeanne de Montbazon (1350/1395), qui épousa Guillaume II de Craon (1342/1410), chambellan de Charles VI, également seigneur du Grand-Pressigny, de Ferrière-Larçon, de Nouâtre, Sainte-Maure-de-Touraine et Verneuil-le-Château.

À la suite de ce mariage, le fief revint à la famille de Craon. Guillaume II de Craon et Jeanne de Montbazon furent les parents de :

  • Jean de Craon, tué à la bataille d’Azincourt* en 1415, cité comme seigneur en 1387.
  • Marie de Craon (1375/1420), épouse de Louis I Chabot (1380/1422), cité comme seigneur en 1422.
  • Marguerite de Craon (1370/1428), épouse de Guy VIII de La Rochefoucauld (1355/1427), cité comme seigneur en 1419.

Marie de Craon et Louis I Chabot furent les parents de Thibaut IV Chabot, tué en 1429 à la bataille de Patay*, cité comme seigneur en 1423, lui-même père de Louis II Chabot (1423/1488), chambellan de Louis XI, dont la fille, Madeleine Chabot (née en 1453) épousa en 1470 Navarrot d’Anglade, dit aussi Arnoult d’Anglade, mort sans enfant en 1489.

Après avoir eu plusieurs propriétaires, le fief fut acheté, en 1532, par Jean Le Breton (1490/1542), ministre des finances de François 1er, constructeur du château de Villandry, père de Balthazar I Le Breton, fait marquis de Villandry en 1619, époux de Madeleine Gillier, fille de René Gillier (1550/1619), seigneur de Marmande.

Le petit-fils de Balthazar I, Simon Le Breton (mort en 1682), également seigneur de Bréhémont et de La Roche-Clermault, fut le père de Balthazar IV Léonard, lui-même père d’Henriette Marguerite Le Breton (1689/1721), épouse de Louis François d’Aubigné (mort en 1746), gouverneur de Saumur, dont le fils, Louis Henri d’Aubigné, vendit le fief, en 1754, à Michel Ange de Castellane (1703/1782), ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte, également seigneur de Lémeré et de Villandry. Le fils de ce dernier, Esprit François de Castellane (1730/1799), fut le dernier seigneur de Savonnières et de Villandry en 1789.

Histoire ancienne, moderne et contemporaine :

Article http://www.savonnieres.fr/decouverte-de-savonnieres/histoire/

« Au 7ème siècle, les Francs réunirent les deux villages d’origine pour former la cité de Saponaria placée sous l’autorité de l’évêque de Tours. La première église Saint Gervais et Saint Protais date de cette époque [voir ci-après]. Grâce au développement du commerce fluvial, le bourg fut prospère jusqu’au milieu du 9ème siècle.

Cependant, à la fin de l’année 853, des troupes normandes remontèrent le Cher brûlant tout sur leur passage, y compris les maisons de Saponaria et probablement son église. Leur dernière incursion eut lieu en 903 avec son cortège d’incendies et de pillages.

Jusqu’à la Révolution la châtellenie possédait une cour de justice et était le siège d’un notaire royal. Savonnières cessa d’être la résidence principale des seigneurs dès le 13ème siècle.

Entre le 15ème et le 18ème siècle, la châtellenie de Savonnières passa entre de nombreuses mains [voir ci-dessus]. Un péage à sel ainsi que la batellerie firent la prospérité du bourg pendant cette période.

Pendant la Révolution, le prieur-curé ainsi que le vicaire de Savonnières furent arrêtés et mis en prison, les cloches de l’église descendues et fondues.

Au 19ème siècle, le trafic fluvial sur le Cher était toujours très important. Chaque année, 2 000 bateaux se croisaient au port de Savonnières, riche de huit auberges pour accueillir les mariniers en attente de franchir la passe marinière [voir le barrage, ci-après]. Le 19ème siècle vit aussi la création d’une école de garçons en 1838 [voir mairie, ci-après], d’une école de filles en 1872 [voir maison de l’If, ci-après] ainsi que la construction d’un premier pont suspendu sur le Cher, de la ligne de chemin de fer et de la gare en 1852. De plus, ce siècle fut marqué par deux Saponariens de renom. Guillaume André Villoteau [(1759/1839) il accompagna Bonaparte pendant l’expédition en Égypte, où il découvrit la musique orientale, considéré comme le fondateur de l’ethno-musicographie, propriétaire des Mazeraies (voir ci-après)], ancien musicologue et maire de Savonnières de 1813 à 1815 et Gaston Fernand, 4ème comte Léon [Gaston Fernand Léon (1886/1976), né à Savonnières (n° 36, rue Chaude), était l’arrière-petit-fils d’Éléonore Denuelle de La Plaigne (1787/1868), maîtresse de Napoléon Bonaparte].

Quatre ponts, dont un construit par l’entreprise Eiffel, se succédèrent entre le 19e et le 20e siècle. Le pont actuel en béton précontraint date de 1972.

Aujourd’hui, le commerce fluvial sur le Cher a complètement disparu, mais l’association des Bateliers du Cher maintient vivante la tradition de la batellerie. Voir www.bateliers-du-Cher.net »

Sur l’histoire de la commune, voir le site (très complet) : https://patrhisavo.weebly.com/histoire.html

À voir dans le bourg

Église Saint-Gervais et Saint-Protais (39 rue Principale) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098102

« Savonnières était connue dès le 5e siècle sous le nom de Villa Saponaria. En 1138, Hugues, archevêque de Tours [Hugues d’Étampes, fut archevêque de Tours de 1134 à 1146], concéda l'église à l'abbaye de Toussaint d'Angers.

Le plan primitif de l'édifice comportait une nef et un bas-côté nord dont la troisième travée est couverte par une voûte angevine sur ogives et liernes. L'abside du chœur ainsi que l'absidiole de la chapelle latérale sont voûtées en cul de four.

La tour du clocher, sur plan carré, est placée dans le dernier pilier droit et méridional. Le clocher hexagonal est gothique.

Le portail latéral est d'inspiration poitevine et présente trois voussures ornées de feuilles d'acanthe, de chimères, de démons et d'animaux fantastiques. Le bas-côté sud et la chapelle en absidiole qui le prolonge ont été créés à la fin du 19e siècle, en style néo-roman. »

Selon ce site, il y a également dans la sacristie un buste en terre cuite polychrome du Christ, datant du 17ème siècle.

Article http://www.savonnieres.fr/decouverte-de-savonnieres/patrimoine/

« La première citation de l’église, sous le vocable de Saint Gervais et Saint Protais, est portée sur des pièces d’argent frappées à Savonnières vers l’an 750. Cette première église en bois a probablement été victime des incursions normandes des 9e et 10e siècles.

La construction de l’actuel bâtiment en tuffeau du pays remonte au début du 12e siècle. Le magnifique porche est de style saintongeais et montre trois archivoltes sculptées d’entrelacs, de feuillages, d’animaux fantastiques et de démons.

L’église fut réparée et agrandie à partir de 1812. En 1862 l’on ajouta les deux travées sud. A la même époque, le sol fut abaissé à son niveau primitif et les grands chapiteaux sculptés. De plus, deux absidioles et une troisième travée sud furent ajoutés à la fin du 19e siècle et un nouvel autel en cèdre installé. Il s’agit d’une œuvre du sculpteur Sergeff [Jacques Sergeff, né en 1930].

Si l’église de Savonnières se distingue avant tout par son porche sculpté, son intérieur de style Plantagenêt mérite également le détour. On peut y admirer des vitraux datant du 19e siècle qui relatent le martyr de Saint Gervais et Saint Protais, ainsi qu’une rosace de la même époque représentant Saint Louis en croisade [la plupart des vitraux sont l’œuvre de Julien Fournier et de l’atelier Fournier-Clément (voir maîtres-verriers tourangeaux*].

En outre, le bâtiment renferme une statue en bois polychrome représentant Saint Roch, patron des mariniers du Cher, datant du 16e siècle, ainsi qu’un tableau en bois peint figurant le Christ bénissant, également du 16e siècle. Les deux œuvres ont été classées en 1913. »

Presbytère (à côté de l’église, à l’ouest) : ancien prieuré, fondé au 12ème siècle par l’abbaye Toussaint d’Angers ; agrandi aux 15ème et 16ème siècles ; vendu comme bien national ; auberge jusqu’en 1842.

Escalier des cent marches (à côté de l’église, à l’est) : départ d’un circuit de randonnée, permettant d’atteindre le plateau, d’où l’on a une belle vue sur Tours.

Impasse Saint-Gervais (à côté de la mairie, à l’ouest) : il reste quelques murs et un escalier du château-fort que fit construire vers 1150 Gausbert de Savonnières (voir Histoire du fief).

Moulin des Fontaines (10 rue du Paradis, derrière la mairie) :

Article https://www.moulinsdetouraine.org/pages/Le_moulin_des_Fontaines_a_Savonnieres-5852362.html

« L’origine de ce moulin est très ancienne ; elle remonte sans doute à l’époque gallo-romaine lorsque fut installée la Villa Saponaria, fabrique de savon qui a donné son nom au village.

Les bâtiments actuels sont le résultat de transformations successives. La partie la plus ancienne, le moulin, était indépendante des autres constructions ; elle pourrait dater du 13ème ou 14ème siècle dans sa partie basse flanquée de gros contreforts. Le logis se trouvait dans un autre bâtiment à pignons à rondelis, agrandi au 15ème siècle avec une tourelle polygonale et qui constitue aujourd’hui une propriété distincte. Au 17ème ou 18ème siècle ces deux bâtiments ont été reliés par un corps d’habitation.

Le système hydraulique est original : le moulin est implanté sur un petit ruisseau qui prend sa source en haut de la rue du Paradis au lieudit « Les Fontaines ». Ce ruisseau alimente une réserve d’eau retenue en surplomb de la rue par un mur épais à contreforts. Un réseau souterrain assure l’évacuation de l’eau qui rejoint le Cher dans une boire à proximité de l’entrée du terrain de camping de Savonnières.

Le moulin a cessé de fonctionner le 1er septembre 1949. Il était animé par une roue à godets (aujourd’hui disparue) de 7m de diamètre. Dans ce type de roue, c’est le poids de l’eau qui entraîne la rotation (environ 1t d’eau en charge). A l’intérieur, les mécanismes et les deux paires de meules sont encore en place. Il s’agit d’un mécanisme en fonte « à l’anglaise » adapté au 19ème siècle sur l’ancien beffroi en bois.

Le dernier meunier, Henri Faguet, est décédé en 1958. »

Bed and breakfast : voir https://legrenierdumoulin.mystrikingly.com/

La maison Renaissance, dite le Petit Paradis, présentant une cheminée hélicoïdale, faisait partie de la propriété englobant le mouin.

Au long du Cher :

Mairie (rue principale) : article http://www.savonnieres.fr/decouverte-de-savonnieres/patrimoine/

« En 1838, la commune acquit une ancienne closerie pour y installer la mairie ainsi qu’une école de garçons. Suite aux inondations des 13 mai et 4 juin 1856, il fallut rehausser le sol de 1.90 m. D’autres travaux de transformation et de surélévation furent exécutés en 1906 et 1907. La cheminée monumentale de la salle du Conseil, datant de 1908, est une œuvre du sculpteur tourangeau Régidus [Émile Régidus (1831/1936)].

Le barrage (à l’ouest de la mairie) : il s’agit en fait d’une retenue d’eau, de 165 m. de long et de 2 m. de haut, allant jusqu’à Soulas sur la rive droite ; il a été aménagé en 1782, avec une passe pour les bateaux, côté rive gauche et d’une passe pour les poissons, côté rive droite, afin de régulariser les eaux de la rivière ; il permettait aussi d’alimenter un moulin, qui a disparu.

En 2013, le SIEIL envisageait d’équiper ce barrage d’une turbine hydroélectrique.

Le port (rive droite) : article https://www.bateliersducher.net/le-port-de-savonnieres

« 2ème siècle avant notre ère : des amphores de vin romain sont déchargés des « pontones » (gros bateaux gaulois) pour être livrés chez un aristocrate gaulois, au sud du territoire.

Autour de l’an 1000 : les sarcophages produits sur le coteau sont chargés sur des bateaux au bord du Cher.

Au 13ème siècle : les carrières de pierres dures de Savonnières fournissaient le chantier de reconstruction du château de Saumur. Le vin, les récoltes, et les bestiaux, étaient aussi transportés par la rivière.

Au 17ème et 18ème siècle : les bateliers de « Savonnières sur cher » sont employés par des négociants d’Orléans, pour leur sérieux et leur moralité.

Jusqu’en 1830 : le port participe activement au trafic sur la Loire et sur le Cher. Les petits bateaux du Cher transféraient leurs frets sur les grands chalands de Loire et vice-versa. En 1821 un comptage, pour préparer une taxe, donne plus de 2000 bateaux sur le Cher sur une année.

1828 : l’ouverture du canal de jonction à Tours prive Savonnières de l’amont du Cher, il ne reste que le trafic local.

1840 : les Saponariens demandent la construction d’un port en aval du barrage.

1850 : un port maçonné est construit, mais il arrive trop tard, de plus il est en amont du barrage.

1880 : Pierre Caillard, dernier voiturier par eau, change de métier à 54 ans.

1992 : les Bateliers du Cher redonnent vie au port.

2014 : inauguration du chantier Caillard pour la construction du Gaillard. »

La maison du passeur (58, rue Principale) : article http://www.savonnieres.fr/decouverte-de-savonnieres/patrimoine/

« La Maison du Passeur date au moins de 1580. A cette époque, elle faisait office d’auberge. En 1613, Balthazar le Breton de Villandry [Balthazar I, voir histoire du fief], racheta l’auberge pour y installer sa cour de justice au premier étage tout en maintenant le café au rez-de-chaussée. La cour de justice fut dissoute en 1790 mais l’auberge continua à fonctionner. Le propriétaire obtint le fermage du bac en 1850, mais deux ans plus tard, l’ouverture du premier pont suspendu de Savonnières entraîna la fin du bac et du passeur. Jusque dans les premières années du 20e siècle, la Maison du Passeur servit encore de café. Elle accueille aujourd’hui un café-restaurant. » Voir https://fr.restaurantguru.com/La-Maison-du-Passeur-Savonnieres]

La maison de l’If (9 rue des Grottes Pétrifiantes) : article http://www.savonnieres.fr/decouverte-de-savonnieres/patrimoine/

« La dernière propriétaire de la maison, veuve de batelier, légua la maison à la commune en 1870 à condition d’y installer une école de filles. Celle-ci put enfin ouvrir ses portes en décembre 1872. Comme elle était dirigée par des religieuses, elle dut fermer à la suite de la loi de 1904 interdisant l’enseignement par les congrégations.

Cette belle bâtisse accueille aujourd’hui le restaurant La Maison Tourangelle (www.lamaisontourangelle.com). »

Marques de crue : sur l’angle sud-est d’une maison située 26, rue Principale (en face de la mairie), on peut voir des marques des crues du 13 mai 1850, du 4 juin 1856, du 29 septembre 1866 et du 8 mai 1940.

Peuplier noir (à proximité de la plage, rive droite) : cet arbre, âgé de 200 ans, mesure 30 m. de haut et 6,80 m. de diamètre, à 1 m du sol.

Ancienne grange à sel (32/34 rue Principale).

Rue Chaude (derrière la mairie)

N° 9 : cadran solaire triangulaire, peint sur le fronton d’une lucarne ; déclinant du matin, stylet en place.

N° 10 : maison des baillis : article https://patrhisavo.weebly.com/baillis.html

« Cette maison construite au XIVe siècle par le seigneur châtelain de Savonnières pour loger son représentant : le bailli de la châtellenie. Celui-ci exerce par délégation un pouvoir administratif et judiciaire comme juge des justices seigneuriales : « haute, moyenne et basse ». C’est la personne la plus puissante après le seigneur.

La maison des baillis possède les caractéristiques induites par la position sociale voulue par le seigneur pour son bailli, avec un étage noble contenant une grande salle sous charpente apparente, située au-dessus de la cuisine et du cellier. 

C’est un témoin rare de l’architecture du XIVe siècle en Touraine. Elle fait partie d’un ensemble bien identifié de salles sous charpente apparente de l’aire Bretagne, Normandie, Anjou et Touraine.

Modifiée au XVe, XVIIe et XVIIIe siècle, la maison a gardé les éléments de sa gloire passée. » Voirhttps://patrhisavo.weebly.com/uploads/7/0/0/6/70061439/maison_des_baillis_resume_web.pdf

N° 13 : la Closerie : cette maison date vraisemblablement du 15ème siècle.

À voir à l’est

La Baraudière : le premier seigneur connu de ce fief fut, au début du 14ème siècle, Miles de Mons, cité dans la charte 246 du cartulaire de l’archevêché de Tours ; les seigneurs suivants furent Guillaume Simon, Johan Morin (de Chinon), cité en 1365, Renier de La Baux et Simon Jouffroy, cité en 1352. En 1774, le fief appartenait à François Louis Delavau (1706/1774), écuyer, secrétaire du roi, également seigneur du fief du Haut-Bray (à l’est, à la limite avec Ballan-Miré).

Ce manoir du 15ème siècle est formé d’un bâtiment de deux étages, plus les combles, couvert d’un toit en ardoise à deux pans. Sa façade principale comprend de nombreuses fenêtres, dont les vitres sont divisées en petits carreaux.

Les Roziers : château du 19ème siècle.

Les Mazeraies :

Il y avait là, au 18ème siècle, un château, modifié au 19ème par Guillaume André Villoteau (voir histoire), entouré de murs et flanqué d'une tour, qui aurait été détruit pendant la seconde guerre mondiale. Les communs sont toujours visibles, ainsi que la maison du vigneron dont le pressoir est toujours en place. Cette dernière donne accès à une cave troglodyte de près de 60 mètres de long ainsi qu'à une très ancienne glacière.

Chambres d’hôtes : voir https://les-mazeraies.loire-valley-hotels.com/fr/

Les Touches :

Parmi les nombreux propriétaires de ce vaste domaine, on peut retenir :

En 1653, Olivier Voisin « trésoriers des turcies (digues) et levées de Tours », maire de Tours de 1653 à 1655.

En 1731, Pierre Huguelon, président du bureau des finances de Moulins, également propriétaire du Panchien à Luynes, père d’un autre Pierre Haguelon, cité en 1748, conseiller au bailliage* et siège présidial de Tours.

En 1764, Philippe-Édouard Roullier, conseiller du roi, inspecteur honoraire de police de la ville, faubourgs et banlieue de Paris.

En 1775, Joseph Cartier (né en 1722), marchand-fabricant de soie à Tours.

En 1829, David François de Madrid de Montaigle (né en 1787), capitaine de cavalerie à la retraite.

En 1841, l’imprimeur-éditeur Alfred Mame (1811/1893), également propriétaire du château de Beauvais à Ballan-Miré et actionnaire de la société qui créa les papèteries de Descartes. Après avoir appartenu brièvement au marquis Lardenoi Antoine de La Vergne de Tressan, ancien page de Charles X, puis à Adolphe Thibaudeau (1795/1856), fils d’Antoine Clair Thibaudeau (1765/1854), Président du Conseil des Cinq-Cents en 1796, le domaine fut racheté en 1857 par Alfred Mame.

Ce dernier fut le père de Paul Mame (1833/1903), lui-même père de Marie Mame, citée en 1903, mère de Louis Maître (mort en 1938), dont la veuve vendit la propriété, en 1971, à la compagnie d’assurances luxembourgeoise Le Foyer, faisant partie actuellement du groupe AXA.

Le château, du 17ème siècle, comporte un corps de logis principal bicolore sur deux étages plus les combles, bordé d'une tourelle d'angle ronde. Il a été agrandi au 19ème par Alfred Mame, qui fit édifier une gigantesque serre tropicale au sein du parc, réaménagé par le paysagiste Eugène Bühler (1822/1907), qui en a fait un remarquable jardin paysagé, agrémenté de grandes allées bordées de statues et de balustrades de pierres.

À voir à l’ouest

Les Caves Gouttières (61, route des Grottes Pétrifiantes) :

Anciennes grottes utilisées par les Romains (voir Histoire ancienne), servant au moyen-âge pour l'extraction de la pierre de tuffeau ; par la suite, les eaux de ruissellement ont formé des stalactites, des stalagmites, des draperies et cascades pétrifiées. Elles sont ouvertes au public depuis les années 1960 et sont le siège d'un artisanat d’art insolite dû à la nature : la pétrification d’objets et de bas-reliefs grâce au dépôt de calcite, pouvant être achetés sur place.

Voir https://www.grottes-savonnieres.com/

Les Fours à chaux (43/45, route des Grottes Pétrifiantes) :

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA37001340

« Four à chaux construit pour Pierre Jérôme, sur une terre lui appartenant, et soumis à imposition à compter du 1er janvier 1843. En 1851, le site passe à Pierre, René, Noël Guitard [Pierre Guitard, directeur des fours à chaux de Portillon, quartier de Saint-Cyr-sur-Loire, fut maire de Saint-Cyr-sur-Loire de 1870 à 1880], négociant à Portillon] ; en 1888, à Charles Chevalier, également à Portillon ; en 1903, à Emile George-Guitard, au four à chaux ; enfin en 1906, à la société coopérative de laiterie. Le site comportait en fait 2 fours distants l'un de l'autre d'une dizaine de mètres, l'activité y a cessé entre 1901 et 1906. Actuellement, habitat et dépendances. Depuis les 2 cuves ont été comblées, les embrasures murées, les plates-formes recouvertes d'une dalle en béton formant terrasse. L'exploitation du four a toujours été confiée à des chaufourniers-contremaîtres par les différents propriétaires.

La matière première était tirée de carrières à quelques centaines de mètres au Sud sur le plateau et amenée au four par des charrettes. Compte tenu des destructions effectuées, seule la face Nord des fours en matérialise l'emplacement. Ils étaient adossés au coteau par leur face Sud avec embrasure de défournement ouverte au Nord. »

La Bretonnière : le manoir, possède une porte centrale en plein cintre.

À voir au sud-est

Prieuré des Granges (rue des Fontaines) : le site comprend plusieurs bâtiments édifiés aux 18ème et 19ème siècles, puis restaurés au 20ème siècle, dont le nom laisse à penser qu'ils abritaient une exploitation agricole, peut être tenue par des religieux.

La Carmerie (114, route de l’Audeverdière) :

Le domaine, qui appartenait aux Carmes de Tours, fut saisi comme bien national et vendu en 1791 à Alexandre Marie Reverdy, né en 1755, (voir aussi Le Plessis, ci-après), ancien lieutenant de police des gabelles à Tours, puis juge de paix du canton de Ballan-Miré et à l’architecte François Derouet (1738/1811), acquéreur également de La Grange de Meslay à Parçay-Meslay.

Ces derniers le cèdent en 1795 aux frères François Honoré Bénard, ancien « juré-priseur » (officier chargé de procéder aux ventes publiques) à Mettray et Jacques Antoine Bénard, ancien huissier royal à Tours, qui étaient déjà les fermiers de la propriété depuis 1791.

Jacques Antoine Bénard, qui avait racheté la part de son frère en 1799, vendit La Carmerie, en 1820, à Victor Joseph Petit (mort en 1855), marchand boucher, maire de Savonnières de 1816 à 1821. La propriété passa ensuite à son fils Alexandre Pierre Petit, cité en 1855 et 1878 puis à la sœur de ce dernier, Victoire Monique Petit, cité en 1879, qui épousa Louis Marchand et dont la fille, Ernestine Alexandrine Marchand, citée en 1889, était mariée avec Edmond Néron, maire de Panzoult de 1882 à 1923.

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098103

« Ancienne propriété rurale du monastère des Carmes, de Tours. L'ancienne ferme comprend un bâtiment d'habitation composé de deux corps de logis en équerre et dont le principal a sa façade sud-ouest surmontée d'un fronton triangulaire [avec un cadran solaire] ; une chapelle [surmontée d’un clocheton octogonal] qui servit de grange, sise dans le prolongement du précédent ; des bâtiments de communs au nord et à l'est de la cour. »

Sur cette propriété, voir André Montoux* : La Carmerie à Savonnières, in BSAT 39 1980 (pages 499 à 510).

Le Plessis :

Ce domaine appartenait, en 1766 à Louis Nicolas Restru (1722/1779), premier conseiller au bailliage* et siège présidial de Tours, inhumé dans le cimetière de Savonnières. Ce dernier fut le père de :

  • Marie Françoise Jeanne Restru (1751/1825), qui épousa en 1773 Martin Delaveau (1739/1832).
  • Anne-Louise Jeanne Marguerite Restru, qui s'unit en 1780 à Jean René Torterüe, maire de Richelieu de 1789 à 1791, propriétaire du Verger à Chaveignes.
  • Marie Angélique Restru (née en 1760), qui fut mariée en 1782 avec Alexandre Marie Reverdy, né en 1755 (voir La Carmerie, ci-dessus). Leur fille, Marthe Marie Reverdy (1785/1858), épouse du chirurgien Achille Plumereau (1776/1832), devenue veuve, vendit Le Plessis en 1753.

Après avoir eu plusieurs propriétaires, le domaine fut vendu en 1927 à l’écrivain collaborateur René Benjamin (1885/1948), prix Goncourt en 1915 pour son roman Gaspard, (voir aussi Saché), dont les descendants sont toujours propriétaires du château

Le jardin a été créé par Joachim Carvallo (1869/1936), fondateur des Jardins de Villandry et ami de la famille Benjamin.

Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098104

« Manoir composé de plusieurs bâtiments dont les deux principaux datent du 16e siècle et ont été remaniés au 18e. Ils ont été réunis par un bâtiment comprenant un rez-de-chaussée, ajouté au 18e siècle. Des communs datent de cette dernière époque. Une petite chapelle, appuyée au pignon Est du bâtiment principal d'habitation, date du 16e siècle mais a été complètement restaurée. »

Chambres d’hôtes : voir http://manoirplessis.fr/


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User