Vernou-sur-Brenne
Le nom de cette commune située à l’est du département, pour sa plus grande partie entre la rive droite de la Brenne et la rive droite de la Cisse et, pour une petite partie, ente la Cisse et la Loire, apparaît pour la première fois au 6ème siècle, dans Histoire des Francs de Grégoire de Tours, sous la forme Vernao, venant de vernolium, signifiant « lieu planté d’aunes » ; selon La Grande Encyclopédie, ce toponyme serait déjà apparu en 494, sous la forme Vernadum mais cet ouvrage collectif publié entre 1886 et 1902 ne donne aucune référence ; selon d’autres articles, une église aurait été fondée à Vernadum à la fin de 5ème siècle par Saint Perpet.
Histoire
Préhistoire et antiquité :
Des silex taillés du paléolithique ont été trouvés à La Folie (voir ci-après), au nord, sur la rive droite de La Brenne et des silex polis du néolithique dans le bourg, rue Neuve, qui reprend l’ancienne voie romaine (voir ci-après).
En 1928, dans une sépulture circulaire de 1 m. de diamètre et 1 m. de profondeur, on a découvert, à La Thierrière (au nord-est, sur la rive gauche de La Brenne), les restes d’un homme du néolithique, de 18 à 20 ans, enterré debout, en position repliée, sur un lit de cendres témoignant d’un feu rituel préliminaire à l’inhumation, dans lequel il y avait une hache polie ; l’ensemble des vestiges a été donné à la SAT ; voir Gérard Cordier* et Raymond. Riquet (1914/1983) : une sépulture néolithique à Vernou, in BSPF 50. 9-10, 1953 (pages 518/527)).
Le toponyme La Haute-Borne, qui se trouvait probablement au sud du bourg (voir aujourd’hui le Domaine de la Haute-Borne, 1 rue du Haut-Clos) indique probablement l’existence à cet endroit d’un mégalithe disparu.
Une enceinte, probablement protohistorique, a été photographiée par Jacques Dubois* dans la prairie de Champmartin, au nord-est du bourg.
Tout au nord-ouest de la commune, la Fontaine-Bondrée, source ou résurgence de La Cousse (affluent rive droite de La Brenne), située au fond d’une construction ancienne et dite aussi la Fontaine-qui-Parle, est peut-être une antique source sacrée.
La Butte-du-Trésor (au nord du bourg) : sur ce site occupé à l’époque gauloise puis gallo-romaine, voir
- Jacques Dubois*, in BSAT 40, 1983 (page 414) et 41, 1985 (pages 109/112).
- Jean-Claude Marquet*, in RACF 3-4, 1974 (pages 267/277) et 24. 1, 1985 (pages 68/74).
- Raymond Maugard, in RACF 1-2, 1977 (pages 3/18).
- Frédéric Raynaud, in BSAT 41, 1987 (pages 645/654).
Sur cette très légère éminence, dont le nom, qui apparaît sur le cadastre de 1817, n’a pas d’explication, les fouilles faites par Jean-Claude Marquet* de 1969 à 1972 puis par Frédéric Raynaud à l’occasion du chantier de la LGV en 1986/87 ont mis en évidence une occupation gauloise puis gallo-romaine.
Plusieurs fosses, ayant ensuite servi de dépotoirs, ont montré qu’il y avait là, à la fin de l’époque gauloise, un établissement agricole pratiquant l’élevage des porcs et des moutons, dont la laine était tissée ; on y a aussi trouvé de nombreux fragments de céramiques locales ou d’importation romaine, deux potins* carnute et turon*, des fibules (épingles) en bronze ou en fer, 3 pesons de métier à tisser et un squelette de nouveau-né !
Plus tard, une villa gallo-romaine* de 50 m x 30 m avec des dépendances s’installa au nord du site et fut en activité aux 1er et 2ème siècle après JC.
D’autres domaines gallo-romains* existaient peut-être à Terné (au nord-ouest du bourg), toponyme venant de Turnacus ou « domaine de Turnus » ainsi, au nord, qu’à Villemereau et Vilmier, toponymes où l’on retrouve le terme villa.
Dans le bourg même, au n°5 rue Aristide Briand (voir ci-après), on peut encore voir les quelques vestiges d’un grand bâtiment rectangulaire du 3ème siècle après JC, de 11,65 m x 2,60 m, avec des murs en petit appareil et des arcades en briques, appelé sans justification le Palais de Pépin-le-Bref [Pépin III dit le Bref (714/768), roi des Francs de 751 à sa mort]. Ce bâtiment était encore debout en 1856 lorsque l’historien et l’archéologue Arcisse de Caumont (1801/1873) le visita. On ignore la destination exacte de cette construction, comparable aux thermes publics des Mazelles à Thésée-la-Romaine (Loir-et-Cher). Voir Jason Wood, in RACF 30, 1991 (pages 232/235).
La voie gallo-romaine qui suivait la rive droite de la Loire traversait la commune d’est en ouest est sans doute reprise par l’actuelle rue Neuve (voir ci-après), en contrebas du coteau, qui était prolongée par un gué permettant de franchir la Brenne mais peu avant ce franchissement une voie secondaire montait vers Saunay en suivant la rive gauche de la Brenne et en passant à La Thierrière (voir ci-dessus).
Histoire ancienne, moderne et contemporaine :
Le fief, qui appartenait au domaine royal, fut donné en 836, par Louis I, dit le Débonnaire, roi des Francs et empereur d’occident de 814 à sa mort en 840, à Landran I, premier archevêque de Tours (de 815 à 836), un de ses missi dominici (inspecteurs royaux).
Entre 1315 et 1872, le village a subi 51 crues de la Loire, de la Cisse et de la Brenne. Entre 1871 et 1877, une digue de 1,5 km a été érigée. La hauteur maximale a été atteinte le 3 juin 1856 avec une hauteur supérieure à 6,20 m ; voir marque dans l’église, ci-après. Cette crue a impacté 85 communes (voir La Chapelle-sur-Loire) et entrainé 26 000 sinistrés ; il y eut alors 3 m. d’eau dans les rues de Tours, visité par Napoléon III.
La Brenne, qui coule du nord au sud à l’ouest de la commune pour se jeter dans la Cisse (voir aussi Chançay et Reugny) ainsi que son petit affluent, la Cousse, faisaient fonctionner plusieurs moulins ; ce sont notamment, du nord au sud :
Le moulin Courtemanche (au nord-ouest), sur la Cousse, cité en 1753 sous le nom de « moulin du Haut-Cousse, prit ensuite le nom de François Courtemanche, qui modifia le système en 1845.
Le moulin d’Angibault (au nord-ouest) : ancien moulin à blé, sur la Cousse, cité en 1568.
C’est aujourd’hui un domaine viticole, avec un gîte rural et un accueil de camping-car. : voir https://www.lemoulindangibault.com/
Moulin des Landes (12 rue Aristide Briand, au nord-ouest du bourg) : ancien moulin à foulon, cité en 1625.
Il se compose de plusieurs bâtiments. Le premier a été construit en 1625 pour Louis de Houdan, seigneur du fief des Landes, le second en 1726 lors de la transformation du moulin à foulon en moulin à blé. Dans la cage d'escalier en colombage subsiste un escalier droit à balustres Louis XIII. La halle a été construite en 1851.
Le fief des Landes appartint du 15ème au 18ème siècle à la famille Houdan des Landes, dont le membre le plus connu est le poète François Silvain Denis de Houdan (1754/1807) (voir aussi Usage à Huismes), dont une rue de la commune porte le nom. Le logis seigneurial, construit en 1625 et agrandi en 1834, existe toujours sous le nom d’Hôtel Noble (voir ci-après).
Chambres d’hôtes : voir https://www.chambres-hotes.fr/chambres-hotes_le-moulin-des-landes_vernou-sur-brenne_48414.htm
Moulin Garnier et Moulin Griard (21 route de Château-Renault, à l’ouest, en face du bourg) : ces deux moulins se faisaient face à face.
Le moulin Garnier, moulin à blé est cité en 1743 et le moulin Griard, moulin à foulon en 1754, comme appartenant aux héritiers du foulon Jean Gaudin ; il est alors ainsi décrit « La maison et moulin à fouler étoffes, appelé le Moulin Griard sur la rivière de "Branne" descendant au Pont de Cosson, joignant du couchant la rivière de Brenne, du levant les Communs (prés communaux) de Vernou, du Nord Blaise Deshayes fermier du moulin Garnier »
Chambres d’hôtes : voir https://www.lemoulingarnier.com/fr/page/le-moulin
Au moment de la Révolution, le curé de la paroisse était Pierre Suzor (1733/1801) ; futur évêque constitutionnel de Tours (de 1894 à sa mort).
Des six lavoirs, qui existaient dans la commune, il ne reste que celui du Gué-de-Cousse (sur la Cousse, au nord-ouest), aménagé en 1899.
Le monument aux morts (place du Souvenir Français), inauguré en 1923, est l’œuvre du sculpteur Marcel Loyau (1895/1936), enterré dans le cimetière de la commune ; il se présente sous la forme d’un obélisque avec sur ses quatre faces des bas-relief symbolisant l’infanterie, l’artillerie, le génie et l’aviation ; outre la liste des morts de la 1ère guerre mondiale, il porte aussi le nom du résistant Lucien Louis Arnoult (1913/1942), né à Vernou-sur-Brenne et fusillé au camp du Ruchard à Avon-sur-Roches.
À voir dans le bourg
Église de la Sainte-Trinité (8, place du Centenaire) :
Article http://www.vernou-sur-brenne.fr/fr/information/15786/l-eglise-paroissiale-ste-trinite
« Elle fait partie des premières églises paroissiales fondée en milieu rural entre 460 et 490 par l'Archevêque de Tours : Saint Perpet*.
Au XIe siècle, on retrouve la trace de la reconstruction en pierres du mur Nord de la nef de l'église, ainsi qu'une petite fenêtre la plus proche du chœur.
Au début du XIIe siècle, la nef a été agrandie de 6m à peu près vers l'Ouest et on a construit le portail actuel. Le chœur a été entièrement reconstruit à la fin du XIIe dans le style gothique Plantagenêt (transition entre l'art roman et l'art gothique).
Le caractère des ornements du magnifique portail Roman Primitif appartient au XIe siècle.
Les styles XI et XIIe de sa façade occidentale sont remarquables, l'église est ouverte d'une porte en plein-cintre de style roman primitif à deux voussures dont la seconde est décorée d'oiseaux dans des entrelacs (au nombre de 32).
L'orgue, du constructeur Stoltz [Jean Baptiste Stoltz (1813/1874)] a été installé à la fin du XIXe siècle et selon la rumeur vernadienne, un châtelain de Jallanges [voir ci-après] en aurait été le donateur. Sa restauration date de juin 2003.
Une pierre gravée d'un texte latin est scellée près du portail, à l'extérieur, peut-être le témoignage de l'édification de l'église ?
Sources du texte : Naissance d'un bourg ligérien au cœur de la Touraine Vernou-sur-Brenne d'J.Hélène Vagnini-Plot (2005).
Article file:///C:/Users/POSTE/Downloads/vernou-sur-brenne-eglise-de-la-sainte-trinite-verrieres%20(1).pdf
« D'origine médiévale (11e -12e s.), remaniée et agrandie entre les 15e et 17e siècles, l'église de Vernou-sur-Brenne a bénéficié d'importants travaux de restauration au 19e siècle, principalement dans la seconde moitié du siècle, dont témoigne la pose des verrières de l'abside en 1865 par Lucien-Léopold Lobin (baies 0 à 4), complétées par une verrière dans la travée de chœur en 1878 par Julien Fournier (baie 5), puis dans le collatéral sud par Joseph-Prosper Florence en 1897 (baie 8).
L'une de ces verrières (baie 3) a été offerte par le baron Jules-Dieudonné-César Bacot de Romand [(1821/1916), photographe amateur], fils de Claude-René Bacot [(1782/1853), député d’Indre-et-Loire de 1815 à 1830], propriétaire du manoir dit l'Hôtel-Noble [voir ci-après]. Ses armoiries et celles de son épouse Juliette de Bourqueney [1838/1917] figurent en dessous de la représentation de son saint patron, le pape Jules Ier [pape de 337 à sa mort en 352].
Une autre verrière est un don de la famille du général polonais Jan Antoni Ostrowski (1782-1845). Président du Sénat et commandant de la Garde nationale de Varsovie, celui-ci émigre en France après la défaite contre les Russes en 1831. Il acquiert le château des Madères en 1844 [voir ci-après]. La représentation de l'apôtre Jude-Thaddée au bas de la verrière indique que celle-ci est plus précisément un don de son fils Léon-Thaddée (1834-1911). »
On peut voir à l’intérieur, outre les vitraux, une cuve baptismale en pierre, du 12ème siècle.
À l’extérieur, on trouve, sur le pilier droit du portail roman, une sculpture montrant 3 chevaliers au combat ainsi qu’une pierre gravée d’un texte latin et, sur le pilier gauche, la marque de la crue de 1856 (voir Histoire ancienne, moderne et contemporaine).
À droite de ce portail, une petite porte Renaissance est fermée à l’aide d’une ancienne serrure en fer forgé.
Dans la rue Pasteur (au nord de l’église) subsistent la chapelle dite des archevêques ainsi que les vestiges de leur château.
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098280
« Cette chapelle est l'un des rares témoins en Touraine de l'architecture du 14e siècle. C'est un édifice à nef unique, primitivement couvert en charpente, éclairé sur chaque côté par deux grandes fenêtres en tiers-point. L'abside à cinq pans semble un peu antérieure. Cette abside devait être couverte d'une voûte angevine qui ne fut probablement jamais réalisée. Des restes de polychromie subsistent sur l'ensemble des moulurations à l'intérieur de l'abside. Le chœur a été décoré vers 1458, à la demande de Jean Bernard, archevêque de Tours. A l'extérieur, aux 18e et 19e siècles, les contreforts ont été retirés et ont été construits, côtés sud et ouest, de petits bâtiments qui enserrent l'édifice. Un pignon mouluré à crochets termine la construction. »
Cette chapelle fut transformée en grange à la fin du 17ème, puis restaurée en 1965 pour servir de salle paroissiale. Selon le site Tourainissime, elle est surtout visible à partir de la rue de l’Officialité.
Article file:///C:/Users/POSTE/Downloads/bourg-chateau-ancien-chateau-des-archeveques-rue-pasteur%20(1).pdf
« Un château primitif aurait été incendié par le comte Hugues d'Amboise au 12e siècle [Hugues I (1055/1129) ou son petit-fils, Hugues II (1135/1210) ?].
Le bâtiment situé au sud semble dater de la fin du 15e siècle. A son extrémité ouest, la maison (5 rue Pasteur) a servi de greffe et de logement au greffier seigneurial jusqu'à la Révolution. Le pignon ouest a été refait lors de l'ouverture de la rue au 19e siècle. Le rez-de-chaussée de la partie située à l'est de l'ancien greffe a servi dès le début du 16e siècle de grange et d'écurie (7 et 9 rue Pasteur). Le vieux logis situé à l'ouest (2 rue Pasteur) date probablement du 16e siècle, mais a été profondément modifié au 18e et au 19e siècles.
En 1835, le vieux logis est réaménagé, surélevé et un escalier est construit, permettant de le relier au logis Renaissance (4 rue Pasteur), les deux logis appartenant alors à un seul propriétaire. A partir de 1932, le logis Renaissance est utilisé comme presbytère. Le château est vendu comme bien national en 1791.
Le 17 novembre 1832, Lucien Arnoult, propriétaire, fait donation devant notaire, d'un espace de terrain nécessaire à la formation d'un nouveau chemin traversant les murs de l'ancien château.
L'actuelle rue Pasteur reliant le bourg à la rue de la République sera ouverte l'année suivante, entraînant la suppression de la tour d'escalier donnant accès au vieux logis et au greffe, la réfection du pignon de l'ancien greffe et l'écornement de l'angle du vieux logis.
Le château était construit en U. Le bâtiment situé à l'ouest possédait une aile en retour d'équerre au nord, qui se terminait par la chapelle et un autre bâtiment se trouvait au sud. L'ensemble des bâtiments qui composait l'ancien château est aujourd'hui divisé en plusieurs habitations appartenant à des propriétaires privés. Un pignon à rondelis, des fenêtres à meneau et croisillon (9 rue Pasteur) et une porte surmontée d'un fleuron (7 rue Pasteur) sont encore visibles sur la partie sud du château. »
Maisons et bâtiments anciens, dans et près du bourg : toutes les informations ci-dessous proviennent du dossier très complet réalisé par Arnaud Paucton et intitulé Les maisons de la vallée de la Brenne (référence IA 370004948)
Rue Victor Hugo (près de la mairie, au nord)
N°2 : hospice, écoles, halle et salle communale (au 19ème siècle) :
L'ancien hospice, dont la façade principale donne sur la rue Victor-Hugo, possède une façade ordonnancée néogothique en moellon enduit et pierre de taille. La porte d'entrée à deux vantaux est placée au centre de la façade, et de chaque côté une baie à croisée est ouverte, toutes les trois étant surmontées d'une baie ogivale. La façade est rythmée par quatre contreforts à niches concaves surmontées de frontons, qui abritaient probablement à l'origine des statues. Le fronton central est percé d'une rosace.
Les bâtiments de l'école des filles sont en moellon enduit, côté rue, et moellon enduit et pierre de taille (encadrements des baies, chaînes d'angles, cordon et corniche), côté cour. Ils sont couverts d'un toit à longs pans et croupes en ardoise.
L'hospice, tenu par des religieuses et qui a fonctionné jusque dans les années 1940, accueillait au rez-de-chaussée une salle de classe pour les filles.
En 1875, l’architecte Abel Jousset proposa un projet d'ensemble prévoyant la construction et la restauration de la salle d'asile, de la mairie et des écoles. Ce projet fut accepté et les travaux achevés en 1877. Il consistait en l'agrandissement de l'école des filles par la création d'une seconde salle de classe, le déplacement de la buanderie, l'agrandissement de l'école des garçons par l'installation d'une seconde classe, à l'emplacement du salon des sœurs au rez-de-chaussée de l'hospice (les sœurs reçoivent en échange la pièce qui servait de deuxième salle de classe pour les filles), l'établissement d'une salle d'asile dans l'ancienne mairie du rez-de-chaussée, et le transfert de la mairie au premier étage, au-dessus du préau des garçons.
En 1888-1889, un projet de construction de préau de Paul Raffet (1846/1902), architecte à Tours, fut accepté pour l'école du bourg. Il prévoyait le transfert du préau des garçons dans celui des filles, et la construction d'un nouveau préau pour l'école des filles. Ces préaux sont situés à l'emplacement actuel de la bibliothèque.
N°6 : maison à pan de bois :
Cette maison est l'une des rares constructions utilisant le pan de bois à Vernou-sur-Brenne. Les propriétaires de cette maison sont connus à partir de 1631.
C'est une maison dont le pignon sur rue est en pan de bois à grille, hourdé de briques (premier étage et étage de comble). Au premier étage, deux écharpes montent d'une sablière à l'autre et deux croix de Saint-André sont présentes uniquement dans le contreventement de l'allège. Ce pan de bois repose sur un rez-de-chaussée en moellon enduit. La chaîne d'angle est en pierre de taille. Numérotée 6 rue Victor-Hugo, l'entrée de la maison se trouve en réalité dans le passage Victor Hugo.
Rue Lucien-Arnoult (au nord de la mairie) :
N°1 : maison 16ème : cette maison, construite au 16ème siècle, fut modifiée à plusieurs reprises au cours du 18ème siècle. Elle fut, de l'époque de sa construction jusqu'en 1923, le presbytère de Vernou. Le 14 avril 1924, le conseil municipal vota sa transformation en bureau de poste, qui devint effective le 1er janvier 1925. La Poste occupe toujours le rez-de-chaussée mais l'ancien logement du receveur, situé à l'étage, est inoccupé.
Maison construite en moellon enduit avec chaînes d'angles en pierre de taille. Elle possède un pignon découvert et un toit à deux pans, couvert d'ardoises. Les combles sont aménagés. La porte donnant sur la rue Lucien Arnoult a été ouverte en 1924, lors de l'aménagement en bureau de poste. L'entrée se faisait auparavant par la porte donnant sur le parvis de l'église.
N° 3 : maison 16ème : maison probablement antérieure à l'ancien presbytère (n°1), qui semble s'appuyer sur son pignon sud. Un acte du 9 février 1594, indique que cette maison a été donnée par feu messire Sylvain Vaugondy à la fabrique de Vernou. Il était également propriétaire de la maison située au 17 rue de la Bourdinerie (voir ci-après).
C'est une maison construite en moellon enduit, comprenant un étage carré et un étage de comble. Contrairement à la maison voisine (n°1), c'est le mur gouttereau qui est aligné sur la rue et non le mur pignon. Une lucarne en façade interrompant l'avant-toit, en pierre de taille, possède une fenêtre à meneau. La façade est de la maison, donnant sur le jardin, a conservé une partie en pan de bois. Une cave voûtée est présente sous la longueur de la maison.
Rue de la Bourdinerie (au nord-est de la mairie)
N° 17, maison de la fin du 16e siècle, appartenant à Sylvain Vaugondy, également propriétaire de la maison située 3 rue Lucien Arnoult (voir ci-dessus). Maison, en moellon enduit, à pignon sur rue, dont l'accès se fait par la cour située devant la façade. Pignon découvert à rondelis de pierre. Toit à longs pans, dont l'un est couvert de tuiles plates, et l'autre d'ardoises. On trouve une fenêtre à meneaux sur la façade sud donnant sur la cour. Des caves troglodytiques sont creusées dans le coteau à l'est de la cour.
Rue de la République (au nord-est de la mairie) :
N° 14, maison 19ème, construite dans l'ancien parc du château des Archevêques (voir ci-dessus), dont le lotissement s'échelonne de 1837 à 1888. Il semble qu'elle compte parmi les plus anciennes maisons construites à cet emplacement, car elle figure sur un plan d'alignement daté de 1838. Les dépendances (hangar et écurie) datent de 1887 et sont l'œuvre de l'architecte Paul Raffet (1846/1902). L'ancien vivier du château existe toujours dans la propriété.
Il s'agit d'une maison en pierre de taille, élevée d'un étage carré, comprenant deux travées sur rue et trois sur cour. La séparation entre le rez-de-chaussée et l'étage est soulignée par un cordon en pierre de taille. La maison est couverte d'un toit à longs pans et croupes couvert d'ardoise. L'étage de comble est éclairé par trois lucarnes hautes à deux pans. Une porte sur la rue permet de pénétrer dans la propriété close d'un mur. Un portail permet d'accéder aux dépendances. Celles-ci, construites en moellon enduit, utilisent la brique, la pierre de taille et la tuile mécanique comme éléments décoratifs : encadrement des ouvertures, cordons, crête de faîtage, rebords de la toiture.
Rue de Quincampoix (à l’est de la mairie)
Le premier seigneur de ce fief, qui relevait de la baronnie de Vernou, fut, en 1283, Pierre de Quincampoix. En 1633, il appartenait à Louis de Houdan (voir le moulin des Landes, ci-dessus et le Clos de Pouvray, ci-après.
Le château, dit aussi Clos de Quincampoix, qui se trouve à La Poultière, au bout de cette rue a été reconstruit en 1865 par le propriétaire, qui était alors Me Eugène Tessie-Dessablons, notaire à Vernou de 1842 à 1867.
Rue Anatole France (au sud de la mairie) :
N° 18, maison dite Le Mesnil : le cadastre napoléonien de 1817 indique qu'une construction était située au bord de la rue. La maison actuelle, en retrait de la rue, a été reconstruite d'après Denis Jeanson en 1834/1835 pour Me Jacques Michel Giberton, notaire à Vernou de 1826 à 1836. La maison a été utilisée comme logement de fonction des instituteurs, de la fin des années 1940 à la fin des années 1970. Les anciennes dépendances sont aujourd'hui occupées par la cantine scolaire.
Maison construite en moellon enduit avec chaînes d'angles en pierre de taille. Le corps central est composé d'un rez-de-chaussée surmonté de deux étages, ce qui est rare à Vernou, et couvert d'un toit à longs pans et croupes. De chaque côté, est accolée une aile en rez-de-chaussée couverte d'un toit à longs pans. Les éléments décoratifs se limitent à une corniche sur les différents corps de bâtiment. La corniche des ailes est prolongée sur le corps central par un cordon. Une marquise protège la porte d'entrée ; sur la façade au premier étage, on voit les vestiges de deux anciennes persiennes et un petit balcon situé sur le pignon sud.
Rue Neuve (au sud-est de la mairie) :
N° 18, maison dite La Brifauderie : cet ancien domaine faisait partie du fief de Quincampoix. Le nom proviendrait d'un sieur Briffault, demeurant à cet endroit au milieu du 18ème siècle. Deux maisons figurent sur le cadastre napoléonien à cet emplacement. Une des constructions a été détruite en 1846 et une construction nouvelle est établie en 1851. Cette construction a été augmentée en 1876. Elle est aujourd'hui occupée par une maison de retraite de la congrégation des Dominicaines du Rosaire. Dans la cour, une ancienne dépendance en moellon enduit et brique recouverte de tuile plate date probablement du 18ème siècle.
Maison comprenant un étage carré en moellon enduit, à l'exception de la façade ouest sur le jardin construite en pierre de taille. La pierre de taille a également été utilisée pour les chaînes d'angles, le cordon et la corniche.
N° 38, maison de la fin du 16ème ou du début du 17ème siècle. À l'intérieur, se trouve une cheminée en pierre avec nombreuses inscriptions sur le manteau, datée de 1612. Restes de cloisons intérieures en pans de bois avec marques de compagnons, datées d'avril 1707.
Il s'agit d'une maison semi-troglodytique, à pignon découvert, construite en moellon enduit et couverte d'un toit à longs pans en ardoise. Le rez-de-chaussée est composé de deux pièces : une pièce avec cheminée en pierre du début du 17ème siècle, et cave avec pressoir. Deux pièces se trouvent également à l'étage : une pièce à vivre avec petit potager, boiseries et cheminée et une pièce avec cheminée en pierre. Un escalier extérieur en pierre permet l'accès au premier étage et au coteau.
Rue Baffert (au nord-ouest du bourg, rive droite de la Brenne) :
N° 9, maison 17ème : Il s'agit d'une des plus anciennes maisons de Vernou, qui aurait été construite pour Me Louis Baffert, notaire et arpenteur de la baronnie de Vernou de 1607 à 1627.
Le logis est construit en moellon enduit et couvert d'un toit à longs pans en tuile plate. Les pignons découverts possèdent des rondelis. Un contrefort est situé dans l'angle sud-ouest. Un escalier extérieur donne accès au premier étage où se trouve l'entrée du logis. Il y a une cave troglodytique creusée dans le coteau.
Route de Château-Renault (à l’ouest du bourg, rive droite de la Brenne) :
N° 74, ancienne closerie de la Touche également appelée Les Cadortyères. La maison actuelle date de 1719. Les maisons situées au numéros 70 et 72 de la route de Château-Renault sont dites "les pavillons de la Touche".
Il s'agit d'une maison à pignon sur rue en moellon enduit, avec chaînes d'angles en pierre de taille. Il existe un accès côté cour, et un côté jardin. La façade sud est ornée d'un cordon et d'une corniche en pierre de taille. Le comble est éclairé par trois lucarnes, dont deux à fronton cintré. La lucarne centrale possède un fronton triangulaire portant la date "1719". On trouve des caves troglodytiques creusées dans le coteau à l'ouest de la cour.
Rue du Clos (dans le sud du bourg) :
N° 19, maison dite le Pavillon du Clos : construite vers 1630 pour Charles Bouesdron, secrétaire ordinaire du roi, au sud-est de sa propriété du Clos, dont elle a été séparée au milieu du 19ème siècle. Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully (1841/1916), sociétaire de l'Académie française, en fut le propriétaire à la fin du 19ème siècle.
Le pavillon est construit selon un plan presque carré avec un léger décrochement au nord pour l'escalier en bois en vis à noyau carré. Chaque niveau ne possède qu'une pièce. Dans la salle principale se trouve un plafond peint à solives apparentes. Les fenêtres du deuxième étage des façades sud et ouest possèdent un balustre en bois. Le comble est éclairé grâce à une lucarne à fronton triangulaire située côté ouest. Une ancienne fenêtre de la façade est a été murée lors de la construction de la cheminée.
Sentier de Cosson (ouest du bourg, rive droite de la Brenne) :
N° 8bis, maison dite le Logis de Cosson : le premier seigneur connu de ce fief, qui relevait de l’Hôtel-Noble (voir ci-après), fut, en 1570, le maître-tapissier de Tours, Alexandre Motheron, père, en 1564 de Nicolas Motheron, également maître-tapissier, qui le vendit, en 1607 à Jean Gault, maire de la ville de Tours.
Le logis, de la fin du 16ème ou du début du 17ème siècle, est construit en pierre de taille, à pignon découvert à rondelis, et couvert d'un toit à longs pans en ardoise. Le rez-de-chaussée est semi-troglodytique. L'accès à la maison se fait par le premier étage grâce à un escalier en pierre extérieur. L'étage de comble est éclairé par une lucarne haute à fronton, restaurée récemment.
À voir au nord
Manoir de La Folie : manoir du 16ème siècle, avec une grange au nord et un pavillon Louis XIII au sud.
Clos de La Meslerie : parmi les propriétaires de ce domaine, qui appartient depuis 2002 à l’américain Peter Hahn, on peut citer Eugène Tardiveau, cité en 1871, notaire à Vernou de 1868 à 1885.
Le manoir, du 17ème siècle, a été agrandi en 1766 puis en 1922, par M. de Forestier, selon les plans de l’architecte tourangeau Louis Aubry ; un clocheton se trouve au centre de la toiture ; une chapelle y est signalée en 1787.
Domaine viticole : voir https://www.divineloire.fr/lieux/clos-de-la-meslerie/
Gîte : voir https://www.cybevasion.fr/gites-cottage-du-vigneron-vernou-sur-brenne-e58768.html
Clos de Pouvray :
Article https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/pouvray-manoir-dit-de-pouvray/a3e03d11-20f7-4b40-a356-ed1a85347e3b
« Pouvray relevait de la baronnie de Vernou. En 1699, les héritiers de Charles de Coustely [Charles Coustely, cité en 1677 comme propriétaire de L’Aunay à Chançay, descendait de Jean Coustely, maire de Tours en 1562/63] vendent Pouvray à Louis de Houdan, dont la famille est propriétaire de nombreux domaines à Vernou [voir le Moulin des Landes et Quincampoix, ci-dessus].
Lors de cette vente, Pouvray est composé d'un logis de maître de trois chambres à cheminées par le bas et deux cabinets, trois autres chambres à cheminées et trois cabinets, deux greniers sur le degré au-dessus, le tout en pavillon, un escalier de bois pour le service dudit logis, le comble couvert d'ardoise ; une grande grange en laquelle est un pressoir à roue avec ses ustensiles, grenier et comble dessus couvert de tuiles ; boulangerie grenier et comble dessus ; une cave et écurie en roc ; un colombier à l'entrée d'une grande cour ; logement du closier à quatre chambres, trois à cheminées et une sans cheminée, grenier et comble dessus couvert de tuiles.
Pierre Lambert, receveur de la duchesse de La Vallière [il s’agit de l’épouse de Louis César de La Baume-le-Blanc, duc de La Vallière (voir Château-la-Vallière)] à Reugny, achète Pouvray en 1751. Le domaine est séparé en trois lots en 1882 : la maison, la ferme et la grange (aujourd'hui transformée en maison).
Le manoir actuel date principalement du 17e siècle mais les fenêtres, les boiseries et les portes intérieures sont du 18e siècle.
Manoir de plan carré à un étage carré et étage de comble en moellon enduit et pierre de taille couvert de toits à longs pans et croupes. Chaque façade est percée d'importantes fenêtres. Les lucarnes hautes couvertes de toits en bâtière, qui éclairent l'étage de comble, ont remplacé des lucarnes interrompant l'avant-toit. »
Hôtel Noble (au nord-ouest, 11 rue Aristide Briand, à côté du Moulin des Landes) :
Article https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/bourg-chateau-dit-l-hotel-noble-11-rue-aristide-briand/fc647ab0-c272-49ec-86d4-6c9d9893cb59
« Le domaine de l'Hôtel-Noble dépendait de la Basse-Rochère dans la mouvance de la baronnie de Vernou, puis de la châtellenie de Pocé après le 15e siècle. Il est la propriété de plusieurs familles de riches marchands et maires de Tours au 16e siècle. L'Hôtel-Noble, également désigné sous le nom de "maison et closerie de Roquemolle" ou "Maison de Vernou" à la Révolution est vendu comme bien national en 1791 à César-Joseph Bacot [César Joseph Bacot (1753/1836) fut le père de Claude René Bacot de Romand (1782/1853), député d’Indre-et-Loire, lui-même père de Jules Dieudonné César (1821/1916) (voir église ci-dessus), ainsi que de César Bacot (1787/1870), député-maire de La Croix-en-Touraine].
En 1876, Jules Dieudonné-César, baron Bacot de Romand, vend le château à Ernest Jean-Prosper Lefebvre [Ernest Jean Prosper Lefebvre (1848/1894), père de Marcel Lefebvre (1879/1949), maire de Parçay-Meslay et de l’aviateur Jean Lefebvre (1883/1957), était le fils de l’industriel Jean Baptiste Joseph Lefebvre (1819/1893), propriétaire de La Noue à Notre-Dame-d’Oé]. Il reste dans cette famille jusqu'au milieu des années 1930.
Le château est ensuite transformé en pensionnat par le Ministère de l'Education Nationale. Après la Seconde Guerre Mondiale, l'école devient Centre d'Enseignement Ménager, chargé d'enseigner la couture et la cuisine. Devenu Collège d'Enseignement Technique au début des années 1950, l'établissement est fermé en 1976. La Fédération des Oeuvres d'Education et Vacances de l'Education Nationale dispose des bâtiments à partir de 1979. Depuis 2008, les nouveaux propriétaires ont transformé l'Hôtel-Noble en lieu d'hébergement et de réception.
Des jardins, visibles sur le plan cadastral napoléonien, ont été créés entre 1791 et 1817, pour César-Joseph Bacot [voir ci-dessus]. Au sud-est, un jardin modeste est divisé en parterres réguliers. A l'ouest, le bois du pavillon est traversé de grandes allées rectilignes. Au nord-est, se développe un jardin à l'anglaise doté de fabriques champêtre (chaumière) et naturelle (rocher). La composition d'ensemble tire parti de la topographie du site et la présence de la Brenne permet l'aménagement d'une cascade et d'un canal. Quinze passerelles et ponts permettent le franchissement du cours d'eau et de chemins, dont trois ont des noms : le "pont chinois", le "pont volant" et le "pont rustique". Au nord s'étend un espace poétiquement dénommé "les bosquets du nord gelé".
Les bâtiments datant pour la plupart des 18e et 19e siècles ont été profondément modifiés. Une porte d'entrée de cave à bossage date du 17e siècle.
Ancien logis, à plan en L, construit en moellon enduit et pierre de taille couvert de toit à longs pans et croupes en ardoise, aujourd'hui transformé en salles de réception.
Plusieurs communs sont présents sur la propriété : écurie, maison de gardien, orangerie... ainsi que des puits, des caves troglodytiques et une glacière.
On observe les restes d'anciennes fenêtres à meneaux murées sur l'un des bâtiments ayant servi de lieu d'apprentissage de la cuisine, lorsque le domaine était occupé par un collège ».
Article http://www.hotel-noble.fr/
« Dès le début du 16ème siècle, L’Hostel-Noble du Vernou est mentionné dans les écrits. Cette maison seigneuriale, bâtie au centre d’une terre noble (sous-entendue bâtie par la noblesse), faisait partie du patrimoine immobilier des maires de Tours, mais n’était pas forcément habitée par eux. Le domaine était loué entre autres à des métayers qui utilisaient à bon escient les 40 hectares de la propriété, traversée par la rivière de La Brenne. Ainsi, l’Hostel-Noble a été la propriété de multiples maires de Tours jusqu’à la Révolution.
En 1789, c’est un riche commerçant qui l’acquiert et lui donne le nom de « La Maison et Closerie de Roquemolle » ou « Maison du Vernou » car il n’était pas de bon ton de s’appeler « Hostel-Noble » à cette période.
Petite anecdote : À la fin du 19ème siècle, il est dit qu’Édouard André [Édouard François André (1840/1911)], paysager [on dit plutôt paysagiste] ayant travaillé à Versailles, serait intervenu dans le parc arboré de l’Hostel-Noble.
En 1936 : Le domaine a été vendu au Ministère de l’Éducation Nationale qui le transforma en pensionnat du « Centre de la Jeunesse ».
En 1945 : Il devint un Centre d’Enseignement Ménager (ancien C.E.T) pour apprendre aux jeunes femmes : la couture, cuisine et coiffure. Ce centre deviendra ensuite mixte.
De 1979 à 2008 : Il a été mis à la disposition de la FOEVEN : Fédération des Œuvres Education et Vacances de l’Éducation Nationale qui en a fait un centre d’hébergement de vacances et en est devenu le propriétaire à partir de 2003.
De 2008 à 2014 : Pascale et Philippe Devallée [Pascale Devallée, née en 1957, a été élue maire de Vernou en 2020] en font l’acquisition pour y créer un lieu de réception pour particuliers et professionnels, de classes découvertes pour les écoles et de séminaires ou réunions pour les entreprises et associations. Soutenus par leur fils Victorien [né en 1985], ils restaurent la bâtisse du 18-19ème siècle et structurent le parc arboré de 5ha pour en faire un site accueillant et spacieux pour tous types d’événements.
En 2014 : Création d'une salle de réception de 350m2. »
Jallanges (au nord-ouest, rue de La Mignonerie) :
Parmi les très nombreux seigneurs de ce fief, qui relevait du château d’Amboise, on peut citer :
- Nicolas Gaudin (1430/1515), cité en 1503, maire de Tours de 1504 à 1510 (voir Bon Désir et La Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire), dont la petite-fille Marie Gaudin (1490/1580), réputée être « la plus belle femme de son temps », fut l’épouse de Philibert Babou (1484/1557), cité en 1520, maire de Tours en 1520/21.
- Jean Ruzé, cité en 1510, maire de Tours en 1463/64.
- Nicolas Lefebvre de La Falluère (1624/1707), cité en 1672, également propriétaire de Rosnay à Rochecorbon et de La Belle-Jonchère à Veigné, père de Claude (1654/1747), lui-même grand-père de Claude Pierre Lefebvre de La Falluère (1732/1798), sur lequel le château fut saisi et vendu comme bien national en 1798. (N.B. ces Lefebvre de la Falluère, n’ont pas de rapport avec les Lefbevre de l’Hôtel Noble, vu ci-dessus).
Article https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/jallanges-chateau-dit-chateau-de-jallanges/18fc9563-82fd-469b-9b21-5fb73bb2e2fc
« Ancien fief relevant d'Amboise, mentionné en 1213 comme appartenant à René du Perray, chevalier banneret. (…). La famille Ferry-Balin [dont fait partie Stéphane Ferry-Balin (né en 1966)], propriétaire depuis 1984, a entrepris d'importants travaux de restauration et transformé une partie des dépendances en salle de réception.
Le corps de bâtiment central aurait été édifié au début du 16e siècle pour Nicolas Gaudin, "marchand à Tours" en 1494, puis "notaire et secrétaire du roi, receveur des aides et tailles du Loudunois, seigneur de Jallanges et Montifray [à Beaumont-la-Ronce " maire de Tours de 1504 à 1510].
Ce corps de logis est prolongé de deux ailes au 17e siècle.
L'édification des communs s'est échelonnée du début du 16e siècle (le passage en anse de panier possède des pilastres Renaissance, datés vers 1520) au milieu du 18e siècle.
La chapelle dédiée à saint Joseph date de la fin du 17e ou du début du 18e siècle. Des restaurations sont réalisées au 19e siècle par Jules-Gaspard-Amour de Contades [(1794/1844), dit le Vicomte] et son épouse Adèle-Alexandrine Amys du Ponceau [(1802/1861), épousée en 1822] dont les blasons sont représentés sur des culots ; puis Victor Meignan [Jean Victor Meignan (1810/1889), maire de Vernou de 1865 à 1878] qui fait restaurer la chapelle (vitraux Lobin de 1865 [Lucien Léopold, voir église ci-dessus], voûte en plâtre) et ajouter la sacristie.
Les intérieurs du château ont totalement été remaniés aux 19e et 20e siècles.
Ensemble de bâtiments construits en brique et pierre et couverts de toits en ardoise.
Au sud de la cour d'honneur, le bâtiment central, s'élevant sur trois niveaux, est couvert d'un toit à pignons débordants. Trois lucarnes interrompant l'avant-toit à frontons triangulaires surmontés de fleurons, éclairent les combles. La tour d’escalier en hors d’œuvre, placée devant la façade, a été construite postérieurement : elle cache en partie une baie et une lucarne. Cette tour polygonale est surmontée par une chambre haute, dont l'accès se fait par une tourelle accolée. Deux ailes moins élevées, construites sur le modèle du corps central, furent ajoutées de part et d'autre du logis. Les angles de ces ailes abritent un escalier en vis dont la cage forme un pavillon à lucarne au niveau du toit.
A l'est de la cour d'honneur, les communs forment un quadrilatère dont les angles sud-est, nord-est et nord-ouest sont flanqués de tourelles à damier de brique et pierre. L'aile ouest des communs est percée par un passage surmonté d'un arc en anse de panier et accostée de pilastres sculptés, reliant la cour d'honneur à celle des communs. Cette aile est liée à l'aile est du logis par un corps de bâtiment en rez-de-chaussée. Les communs en rez-de-chaussée et étage de comble sont couverts d'un toit à longs pans en ardoise à pignons découverts.
La chapelle qui occupe l'angle nord-ouest de la cour d'honneur est construite en moellon enduit et pierre de taille. La façade est ornée d'un fronton courbe couronné d'une croix. La porte d'entrée en plein cintre est surmontée d'une inscription latine indiquant qu'elle était dédiée à saint Joseph et d'une niche hémisphérique. La sacristie est située dans un pavillon accolé au mur nord.
Au-delà du jardin, un ensemble de bâtiments est dominé par une tour en brique abritant une éolienne. Ces bâtiments, ainsi qu'une tourelle et un colombier qui dépendaient du château, se trouvent aujourd'hui dans des propriétés voisines. »
Peut être visité : voir https://www.jallanges.com/
Manoir du Bas-Cousse (au nord-ouest, 11, rue du Haut-Cousse)
Article https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00098284
« Le Bas-Cousse formait un fief relevant de la baronnie de l'Ile-Bouchard. Le logis seigneurial comprend un bâtiment rectangulaire et un pavillon carré épaulé, aux angles sud-ouest, sud-est et nord-est, de contreforts amortis par un petit dôme à hauteur du plancher de l'étage supérieur. Le rez-de-chaussée de ce pavillon est occupé par la chapelle, couverte d'une voûte sur ogives et liernes à moulures prismatiques, réunies par une nervure circulaire concentrique à la clef centrale. Celle-ci et les quatre clés intermédiaires portaient des pendentifs qui ont disparu. Les ogives retombent dans les angles sur des culots décorés d'angelots ou d'animaux fantastiques. Une fuye cylindrique en ruine se dresse à l'ouest de la cour précédant le logis. »
Sur le pavillon, se trouve un cadran solaire portant la devise Utere, non numera càd « Utilise, ne compte pas (les heures) » (source Tourainissime).
Logis de Bel-Air (au nord-ouest, rue Bel-Air 2, à l’est du Bas-Cousse) :
Ce logis reconstruit au 16ème siècle présente des pans de colombage en haut du pignon ouest et du mur nord. Selon la tradition Jeanne d’Arc y aurait passé une nuit (source Tourainissime).
À voir au sud
Château de l’Étoile (au sud-est, 42,rue du Professeur Debré) :
Article https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/etoile-chateau-dit-de-letoile/32130f24-bc10-4ce9-a035-127476234f06
« Ce domaine de l’Étoile faisait partie du fief d'Argouges à Noizay. La partie sud du logis, construite à la fin du 17e siècle, a été profondément remaniée par l'augmentation d'un étage et l'ajout d'une aile en retour d'équerre à l'ouest à la fin du 19e siècle. Des pierres extraites du coteau auraient servi pour la construction de la cathédrale de Tours, les pierres étant acheminées par la Cisse (partiellement canalisée) située en contrebas, puis par la Loire.
L'ensemble est composé de deux corps de logis en équerre, reliés par une tourelle située à l'angle sud-ouest. A l'angle nord-est, se trouve une tourelle recouverte d'un dôme en pierre surmonté d'un lanternon. La partie nord est adossée au coteau.
La façade sud est percée d'une fenêtre thermale en demi-cercle divisée par deux meneaux au rez-de-chaussée. Au premier étage, une fenêtre à meneau et croisillon et deux fenêtres possédant un balcon sont encadrées de pilastres à disque en miroir à chapiteau ionique.
L'ensemble est orné d'un cordon et d'une corniche à modillons. Les lettres "L" et "E" (pour l’Étoile ?) sont présentes en fer forgé sur deux cheminées et en pierre sculptée sur une lucarne. De nombreux éléments de décor à base d'étoiles (à cinq et six branches) sont également présents.
Sur la propriété, la présence de cavités troglodytiques dont certaines aménagées en habitation (maison du closier), pigeonnier, orangerie et pavillon de chasse. »
À la fin du 18ème siècle le propriétaire est Joseph Thoisnier, cité en 1756 comme maître de Poste au relais de poste de la Frillière, à Vouvray.
Gîtes : voir https://gites-de-l-etoile-holiday-home-vernou-sur-brenne.hotelmix.fr/
Château des Madères (au sud-est, rue du Professeur Debré ou Côte des Madères)
Article https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/maderes-chateau-dit-des-maderes/912e229b-9c98-47f0-993e-589edbccbd6d
« Ancien fief, appelé Les Madères ou La Folière, il relevait de la prévôté de La Rochère (Noizay) et de la châtellenie de Pocé. Le corps de logis, du milieu du 17e siècle, a été agrandi d'une aile en retour d'équerre au sud en 1793 pour Alexandre Gidouin. Le pigeonnier passe également pour avoir été construit en 1793, mais il ne figure pas sur le cadastre napoléonien (1816) [il contient 1 430 boulins* et deux échelles tournantes].
En 1844, Les Madères deviennent la propriété de Jean-Antoine Ostrowski [(1782/1845), voir église ci-dessus], sénateur palatin et général de la garde nationale de Varsovie, exilé en France après l'échec de l'insurrection polonaise face à la Russie en 1830-1831. C'est lui qui fit construire la chapelle en 1845.
Une écurie, une remise et une sellerie (parcelle G 3257) ainsi qu'une maison (parcelle G 3264) sont construites en 1876.
Le château est acquis en 1932 par Robert Debré [1882/1978], père de la pédiatrie moderne. Après son décès en 1978, il devient la propriété de ses enfants, dont son fils Olivier [1920/1999], artiste-peintre, qui installe son atelier dans les caves troglodytiques.
Le pigeonnier et la chapelle, présents à l'est de la propriété, sont situés sur la commune de Noizay.
Corps de logis avec une aile en retour d'équerre au sud. L'aile sud se compose d'un bâtiment à un étage carré et étage de comble édifié sur une terrasse. L'édifice est construit en pierre de taille et couvert d'un toit à longs pans et croupes en ardoise. L'étage de comble est éclairé par trois lucarnes à frontons triangulaires.
La chapelle néo-classique possède une façade surmontée d'un fronton triangulaire avec l'inscription "Ad te clamamus exules" ("Nous crions vers toi, exilés") extraite du Salve Regina qui rappelle l'origine du commanditaire (exilé polonais) et la dédicace de la chapelle à la Vierge.
La chapelle est éclairée par trois baies dont les verrières comportent des éléments figurés ou ornementaux datant du 16e siècle, utilisés en réemploi. La baie 1 notamment, présente une Vierge à l'Enfant saluée par deux anges portant un phylactère sur lequel est inscrit "Ave Domina Angelorum", ainsi que les vestiges d'une Annonciation en grisaille et jaune d'argent. Ces éléments anciens, peut-être réemployés dès 1845, sont insérés dans une vitrerie d'accompagnement dont le style et la facture accusent très directement la seconde moitié du 20e siècle (atelier Van-Guy [1930/2017] à Tours ?).
Des caves et habitations troglodytiques sont creusées dans le coteau, au nord de la propriété. »
Le château a été protégé par l’UNESCO en 2017, alors qu’il était la propriété du fils d’Olivier, le médecin et universitaire Patrice Debré (né en 1945).