Skip to main content

Loché-sur-Indrois


Le nom de cette commune, située dans l’extrême-sud est du département, non loin de la limite avec l’Indre, apparaît en 1156, dans une bulle d’Adrien IV (pape de 1154 à 1159), sous la forme Luchiacus, venant de Lupiacus ou « domaine agricole de Lupius ».

Histoire

Préhistoire et antiquité :

De nombreux vestiges paléolithiques ont été découverts, notamment à La Roche (voir ci-après) et à La Perrottière (sud du bourg). Voir les articles de Gérard Cordier* in BSPF 52-9-10 (1955), 55-7-8 (1958) et 56-7-8 (1959).

Outre le domaine indiqué par le nom de la commune, d’autres domaines agricoles gallo-romains (villae*) existaient sans doute à Aubigny (voir ci-après), venant d’Albiniacus ou « domaine d’Albinius » (au nord-ouest), à Orsay, venant de Ursiacus ou « domaine d’Ursius » (an nord-est) et à Riffé, venant de Ruffiacus ou « domaine de Ruffius » (au sud-est).

Histoire ancienne et moderne :

Article Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Loch%C3%A9-sur-Indrois#Histoire [annotations PMD]

« Dans la seconde moitié du xie siècle, Loché est le théâtre de batailles entre Sulpice I d’Amboise [(mort vers 1080] et son beau-frère, Bouchard de Montrésor [(mort après 1058)], ans le jeu compliqué des alliances et des oppositions des maisons d'Anjou et de Blois.

L’événement marquant du xiie siècle est la fondation de l'abbaye de Beaugerais au début des années 1150 [voir ci-après].

Presque aussi ancienne que celle de Loché, la paroisse d'Aubigny (voir ci-après), mentionnée dès le début du xiiie siècle, est alors l'une des nombreuses possessions de Dreux de Mello [Dreux V de Mello (mort en 1249), voir Ligueil], tout comme Orsay (voir Préhistoire et antiquité], au nord du bourg, ferme attestée dans un acte de 1248.

[la châtellenie appartenait, à la fin du 15ème siècle à Imbert de Batarnay (1438/1523), dit Monsieur du Bouchage, chambellan de Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er (voir Bridoré et Montrésor)]

Le xviie siècle est marqué par la personnalité de Michel de Marolles [(1600/1681) voir Beaugereais, ci-après].

La Révolution française marque un tournant dans l’histoire des deux paroisses d’Aubigny et de Loché qui sont érigées en communes. Le château [voir ci-après] est vendu comme bien national.

En 1823, Loché annexe Aubigny, devenant ainsi la plus étendue des communes d’Indre-et-Loire. En 1897, la commune prend le nom de Loché-sur-Indrois.

Le maquis Césario, du surnom de son chef, le lieutenant Édouard Bretegnier [(1913/1999) voir Genillé], dans la clandestinité, opère dès le printemps 1944 dans le sud de la Touraine puis recrute une partie de ses membres sur Loché-sur-Indrois et se cantonne dans les bois de Beaugerais avant d’établir ses quartiers, pour des raisons de sécurité, dans la forêt de Verneuil-sur-Indre. »

L’Indrois, affluent de l’Indre, alimentaient de nombreux moulins (voir Genillé) ; à Loché-sur-Indrois, où il coule du sud au nord à l’est du bourg, il faisait fonctionner 4 moulins : celui de Marlay, celui du Puits (voir ci-après), celui du bourg (voir ci-après) et celui de Nouintreau (voir ci-après),

À voir dans le bourg

Église Saint-Barthélémy et Saint-Laurent :

Article https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Barth%C3%A9l%C3%A9my-et-Saint-Laurent_de_Loch%C3%A9-sur-Indrois

« La façade de l'église comporte des maçonnerie en petit appareil, vestiges d'un édifice plus ancien, peut-être de la fin du xe siècle.

Au xiie siècle, l'église est une possession des moines de l’abbaye Saint-Sauveur (Villeloin-Coulangé).Le chevet plat qui termine le chœur date vraisemblablement du xiiie siècle.

Au xixe siècle, un auvent en bois protégeant le portail est détruit. En 1890, les voûtes de l'église, jusqu'alors garnies de lambris, sont doublées en briques. Cette même année, deux statues en bois du xve siècle qui décoraient l'église et qui provenaient de l'église d'Aubigny sont vendues ; l'une d'entre elles, représentant saint Jean au calvaire, se trouve au Musée du Louvre, l'autre (Mater dolorosa) au Metropolitan Museum de New-York.

La façade ouest de l'église est percée d'une porte en plein cintre dont la voussure  est composée d'une double moulure prenant appui sur les chapiteaux de colonnes engagées ; des traces d'anciennes peintures subsistent sur cette voussure. À gauche de cette porte se remarquent des vestiges d'un édifice antérieur, certainement une église du xe siècle : un mur en petit appareil, une porte et une fenêtre en plein cintre condamnées.

La nef unique se compose de quatre travées contrebutées extérieurement par des contreforts plaqués qui séparent les travées. Chaque travée prend jour par une fenêtre de chaque côté. Ses voûtes en briques recouvertes de plâtre, modernes, masquent la charpente lambrissée d'origine.

Sans interposition d'un transept, le chœur succède directement à la nef. construit à la fin du xiie siècle ou au début du xiiie siècle, il se termine, à l'est, par un chevet plat de la même époque. Voûté sur croisée d'ogives, trois fenêtres en plein cintre l'éclairent. Dans l'un de ses angles, un chapiteau primitif est peut-être un vestige en remploi de l'ancienne église1 car son style n'est pas comparable à celui des autres chapiteaux.

Trois objets de cette église sont inscrits :

  • Un tabernacle des xviieet xviiiesiècles pourvu d'un ostensoir.
  • Une statue en bois du xviiesiècle représentant le Christ en croix.
  • Un calice du xviiesiècle. »

Vitraux de Jean Prosper Florence (Jeanne d’Arc), Julien Fournier et Lux Fournier.

L’ancien presbytère est devenu la bibliothèque municipale.

L’ancienne maison de justice (9bis rue du Moulin), du 16ème siècle, très remaniée, est devenue une habitation.

L’ancien lavoir (rue du stade, est du bourg) est situé sur l’Indrois, affluent de l’Indre.

L’ancien moulin du bourg (18, rue du Moulin) est devenu un gite sous le nom de Moulin des arts ; voir https://moulin-des-arts.business.site/

Château (près du bourg) :

Le bâtiment, du 16ème siècle, couvert par un toit à 4 pans, est flanqué d’une tour d’escalier circulaire, couverte jusqu’en 1928 par un lanternon ; il était entouré de fortifications, détruites au 19ème siècle, et de douves, en partie comblées à la même époque. Le logis a été relié au pigeonnier par une aile en équerre.

À voir au nord

Nouintreau (nord-est) : le château date de 1857. Il y a là un ancien moulin.

Aubigny (nord-ouest) :

Les premiers propriétaires du fief furent Geoffroy d’Aubigny (mort vers 1214), cité en 1200 et 1213, puis Guillaume d’Aubigny ; cité en 1239 ; Josbert Poulain, cité en 1323, vassal de GeoffroyIV de Palluau, seigneur de Montrésor fut suivi par Aimery Gueffault, qui vendit le fief en 1332 à l’abbaye de Villeloin (Villeloin-Coulangé).

La commune d’Aubigny fut rattachée à celle de Loché-sur-Indrois en 1823 et l’église Saint-Laurent fut vendue puis démolie ; par contre, le presbytère, construit en 1784, dont la cour occupe l’emplacement du cimetière, existe toujours.

Rochefolle (nord-ouest) : le château, du 18ème siècle, remanié au 19ème, faisait partie de l’ancienne paroisse d’Aubigny.

La Claie (nord-ouest) : puits à toit conique.

À voir au sud

Le Moulin du Puits, cité en 1676, fonctionnait grâce à une roue à godets, qui existe toujours, recevant l’eau d’un biez et actionnant 2 meules.

Beaugerais (sud-est)

Résumé de l’article https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Beaugerais [annotations PMD]

N.B) Cet article très complet est en partie inspiré par un texte de l’abbé Michel Bourdérioux* (qui signait souvent ses publications « M. Bourdérioux, curé de Loché-sur-Indrois », intitulé : L’abbaye de Baugerais (Loché-sur-Indrois), in BSAT 40. 1984.

« Au début des années 1150, un nommé Serlon et quelques compagnons s'installent en lisière de la forêt de Loches, peut-être sur les bords du ruisseau de Beaugerais. Peu de temps après, des moines augustins viennent renforcer cet ermitage qui se transforme en monastère, ce que confirme une charte du roi Henri II Plantagenêt. '

Dès 1172, la situation spirituelle et matérielle du nouveau monastère semble être précaire, tant en raison de dissensions apparues entre les moines sur l'orientation à donner à leur communauté qu'à cause des faibles moyens dont elle dispose. Les moines cisterciens du Louroux sont alors sollicités pour venir en aide à Beaugerais. C'est une véritable refondation, qui a lieu à une date non définie entre 1177 et 1189, s'accompagnant probablement d'une translation du site de l'abbaye dans de nouveaux bâtiments un peu plus à l'écart du ruisseau,

Comme la quasi-totalité des abbayes à la même époque, vers la fin du moyen-âge, celle de Beaugerais passe sous le régime de la commende, en général peu favorable aux abbayes dont les abbés commendataires, qu'ils soient religieux ou laïcs, utilisent pour leur propre usage une partie des revenus de la communauté ; ne résidant pas sur place, ils délèguent en général au prieur le soin d'administrer l'abbaye.

L'une des rares mentions des guerres de Religion dans l'histoire de Loché-sur-Indrois concerne Beaugerais : Claude de La Rue, abbé commendataire [de 1552 à 1560] nommé en 1552, se convertit au protestantisme [et abandonne sa charge]. Michel de Marolles [(1600/1681) voir Chemillé-sur-Indrois. Genillé. Ligueil] n'a que neuf ans lors de sa nomination en 1609 et c'est probablement sa famille qui gère l'abbaye pendant son enfance. Devenu adulte et bien qu'abbé commendataire, il prend sa tâche très au sérieux, au moins dans un premier temps : c'est lui qui ordonne la reconstruction d'une partie des bâtiments. Vers cette époque, six ou sept moines au moins vivent à l'abbaye, nombre qui tombe à trois au début du xviiie siècle.

À la Révolution, l'abbaye est fermée et les deux derniers moines, âgés de soixante-et-onze (le prieur) et cinquante-cinq ans, quittent l'abbaye en échange d'une pension. Les bâtiments sont vendus comme biens nationaux en 1792 et rachetés par l'ancien prieur qui meurt avant de pouvoir en profiter. Le nouveau propriétaire, en 1799, transforme l'abbaye en exploitation agricole, après que la plupart des bâtiments ont été détruits et leurs pierres remployées dans des constructions alentour. L'église est même fouillée, sans succès, à la recherche d'un hypothétique trésor avant que ses voûtes ne soient abattues.

La première église abbatiale a été construite sous le vocable de Notre-Dame. Elle ne respecte pas l'orientation traditionnelle est-ouest mais, exploitant la topographie naturelle du terrain, son chœur est tourné vers le nord-est ; elle occupe la partie la plus élevée du site. Seuls des vestiges de la nef de la première abbatiale (xiie ou xiiie siècle) sont encore debout et peuvent être décrits avec certitude.

Il ne subsiste du cloitre que quatre piliers dessinant une partie de la galerie septentrionale, contre le mur gouttereau sud-est de l'abbatiale ; ces piliers, massifs en moyen appareil, montés sur un petit mur de moellons, portent encore une partie de la couverture de la galerie. »

Pyramide Saint-Hubert (forêt de Beaugerais, sud-est) : la forêt fut achetée en 1849 par le comte Xavier Branicki (1819/1879), propriétaire du château de Montrésor et maire de cette commune de 1860 à 1870. Une pyramide, dans laquelle est insérée une statue de Saint Hubert y fut construite entre 1914 et 1922 par un de ses héritiers.

La Roche (sud-est) : château édifié en 1654.

 


Aucun commentaire

Laissez votre commentaire

En réponse à Some User