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Braye-sous-Faye


Le nom de cette commune, située entre Richelieu et Faye-la-Vineuse, vient du gallo-romain « braca » pouvant signifier « terrain boueux ou barrage pour prendre le poisson » et apparaît pour la première fois en 1092, sous la forme « Braiaco », dans la charte 220 du Cartulaire de Noyers.

01 Carte IGN avec annotations PmD Carte IGN avec annotations PmD

Histoire

On a découvert sur le territoire de la commune des silex du paléolithique, un polissoir néolithique et une hache de l’âge du bronze, qui se trouve au Musée du Grand-Pressigny (voir photo ci-dessous).

02 Hache de lâge du bronze photo PmD mars 2019Hache de l'âge du bronze (photo PmD mars 2019)

À l’époque gallo-romaine, le territoire était occupé par les Pictons ; des domaines agricoles (villae rusticae) existaient alors à Cigny (sud-ouest), venant du gallo-romain Ciniacus ou « domaine de Cinius », et à Germigny (sud-ouest), du gallo-romain Germiniacus ou « domaine du Germain ».

03 Germigny. photo PmD juin 2016Germigny. (photo PmD juin 2016)

Selon l’abbé Louis Auguste Bosseboeuf (1852/1928) (voir BSAT 7.1886/88, pages 247/252), il y avait, sur le territoire de la paroisse, à l’époque mérovingienne, un important baptistère dédié à Saint-Jean Baptiste et, de fait, de très nombreux sarcophages mérovingiens en forme d’anges, contenant des parures, des croix et des vases ont été retrouvés dans le secteur.

04 Le moulin Gandouin photo PmD juin 2016 Le moulin Gandouin (photo PmD juin 2016)

Au 17ème siècle, deux moulins fonctionnaient sur la Veude : le Moulin Gandouin (au nord-est), ancien moulin à eau et à vent, cité dès 1695, et le Moulin du Gué-aux-moines, cité dès 1636 (au sud-est, à l’entrée de la commune).

Le fief appartenait aux seigneurs de Mosson (voir ci-après).

Histoire du fief de Braye et de Mosson :

Le premier seigneur connu est Geoffroy de Mauson ou de Mosson, cité en 1110, qui fut le père de Robert de Mosson et de Hugues de Mosson, qui, en 1201 fit construire un manoir sur une terre appartenant à sa famille et nommée Dives Locus (Riche Lieu) voir la commune de Richelieu.

Goulu de Mosson, fils de Robert, épousa Marie ou Marthe de Razilly, fille de Macé de Razilly (mort entre 1269 et 1274) et de Ridelle de Rillé ; leur fille, Jeanne de Mosson, épousa Pierre II Du Plessis (1290/1331).

Tartarin de Mosson, fils de Goulu, cité en 1369, fut le père de Gillette de Mosson (morte en 1457), dame de Dives Locus, épousa Jean III de Clérembault (mort après 1407) ainsi que de Jean de Mosson (mort en 1401), époux de Catherine de Champigny.

François III Du PlessisUn de leurs descendants, François de Mosson, se prit de querelle en 1565 avec Louis Du Plessis, fils de Louis Du Plessis de Richelieu (mort en 1551), qui fut tué dans cette affaire. François III Du Plessis (1548/1590) (dessin ci-contre), frère de Louis fils et père d’Armand Jean Du Plessis, cardinal de Richelieu, vengea son frère en assassinant à son tour François de Mosson et par la suite le fief de Mosson passa à la famille Du Plessis (voir Richelieu).

Voir H. B. Les seigneurs de Mosson, in BAVC 6.3 1958/59 (pages 120/129).

À voir dans le bourg

Église Saint-Jean Baptiste : cette église, du 12ème siècle, était un prieuré-cure dépendant de l’abbaye Saint-Cyprien (Poitiers) qui avait des biens à Poulesse (voir ci-après).

05 Église photo PmD juin 2016Église (photo PmD juin 2016)

L'église se compose d'une nef à deux travées, flanquée d'une chapelle sur chacun de ses flancs nord et sud et prolongée par un chœur terminé par un chevet plat.  Au sud du chœur, une salle voûtée supporte le clocher.

06 Portail photo PmD juin 2016Portail (photo PmD juin 2016)

Le portail ouvert dans le pignon de la nef est en plein cintre, surmonté de trois arcs dont le plus externe a été refait en arc brisé. Ces arcs retombent sur des chapiteaux décorés d'animaux fantastiques (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Jean-Baptiste_de_Braye-sous-Faye).

07 Le Christ au jardin des oliviers photo Guy Du ChazaudLe Christ au jardin des oliviers (photo Guy Du Chazaud)

Selon pop-culture, il y a dans la chapelle nord un tableau du 17ème siècle, représentant Le Christ au jardin des oliviers, restauré en 1999 pat Faddoul Khallouf.

Sous le chœur, une crypte voûtée en berceau fut la crypte funéraire de la famille de Richelieu et notamment de Suzanne de La Porte (1551/1616), épouse de François III Du Plessis et mère de Richelieu.

Un cadran solaire se trouve sur le contrefort sud.

À voir au sud du bourg

Poulesse  : ce toponyme apparaît pour la première fois en 1067 dans la charte 52 du cartulaire de Noyers, qui parle d’une terre se trouvant « super laccum de villa quae dicitur Poleta » ce que l’on peut traduire par « au-dessus de l’étang du domaine agricole que l’on appelle Poulesse », donnée à l’abbaye. Cette terre est dite un alleu en 1107.

08 Château de Poulesse photo PmD juin 2016Château de Poulesse (photo PmD juin 2016)

Le château actuel date du 19ème siècle.

Mosson (sud-ouest) Voir Histoire du fief : ce toponyme apparaît pour la première fois sous la forme « Mauso » en 1094 dans la charte 229 du cartulaire de Noyers. De cette ancienne butte féodale, il ne reste que la ferme, les vestiges d’une chapelle et un puits.

09 La butte de Mosson photo PmD juin 2016La butte de Mosson (photo PmD juin 2016)

La Prouterie (sud-ouest) : Ensemble d’habitations avec un pigeonnier carré original.

10 Pigeonnier de La Prouterie photo PmD juin 2016Pigeonnier de La Prouterie (photo PmD juin 2016)


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