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Richelieu


Le nom de cette commune, créée de toute pièce par le cardinal de Richelieu et située dans le sud-est du département, n’apparaît qu’au 17ème siècle, au moment de sa création. Cette « ville nouvelle » fut d’abord connue sous le nom de Richeloc, ou « lieu divin » (Dives Locus).

Histoire

Cette « ville nouvelle » fut d’abord un « lieu divin » (Dives Locus) connu sous le nom de Richeloc, propriété des seigneurs de Mosson (Braye-sous-Faye), où Hugues de Mosson fit construire en 1201 un manoir, qui deviendra plus tard le château de Richelieu.

Le domaine resta propriété de la famille de Mosson jusqu’au début du 15ème siècle, époque où il appartint à la famille de Clérembault, suite au mariage de Gillette de Mosson (morte en 1457) avec Jean III de Clérembault (mort vers 1407). Leur fils, Louis de Clérembault (1400/1468), maître d’hôtel de la reine Marie d’Anjou (1404/1463), légua tous ses biens à son neveu : François I Du Plessis (mort en 1483), fils de sa sœur Perrine de Clérembault, épouse de Geoffroy Du Plessis (mort vers 1477).

Un fils de ce François I,  François II Du Plessis (mort en 1514), épousa en 1506 Anne Le Roy, fille de Guyon Le Roy, seigneur du Chillou (voir Jaulnay), et fut le père de Louis Du Plessis (mort en 1551), lui-même père de François III Du Plessis (1548/1590), qui eut trois fils : Henri Du Plessis (1580/1619), tué en duel, Alphonse Louis Du Plessis (1582/1653), évêque de Luçon, archevêque d’Aix et de Lyon, cardinal et grand aumônier de France, et enfin Armand Jean Du Plessis (1585/1642), plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu.

Le cardinal de Richelieu légua la plus grande partie de ses biens à Armand Jean Vignerot du Plessis, 2ème duc de Richelieu, (1629/1715), petit-fils de sa sœur Françoise Du Plessis (1526/1615), qui avait épousé en 1603 René de Vignerot (mort en 1625) et fils de François de Vignerot Du Plessis (1609/1715), général des galères.

Le domaine appartint ensuite à Louis François Armand Vignerot du Plessis (1696/1788), dit le Maréchal de Richelieu fils d’Armand Jean (1629/1715), puis au fils de ce dernier, Louis Antoine Sophie (1736/1791), père d’Armand Emmanuel (1766/1822).

Ce dernier émigra en 1791 et ses biens furent confisqués mais il les récupéra à son retour en France en 1815. Gouverneur d’Odessa de 1803 à 1805 et pair de France en 1804, pendant le règne de Napoléon, il devint ensuite maréchal de France en 1816, Président du Conseil des ministres de 1815 à 1818 puis de 1820 à 1821. Ce dernier étant mort sans enfant, le titre de duc de Richelieu passa à son neveu Armand Henri Chapelle de Jumilhac (1808/1862), fils de sa sœur Armande Simplicie Vignerot Du Plessis(1778/1840), qui avait épousé en 1803 Antoine Pierre Chapelle de Jumilhac (1764/1826) (voir le château, ci-après).

Après la mort du cardinal, la ville cessa de se développer, mais continua d'avoir d'illustres visiteurs, tels Louis XIV, La Fontaine (1621/1695) ou Voltaire (1694/1778). En 1790, la ville de Richelieu fut séparée du Saumurois pour intégrer le tout nouveau département de l'Indre-et-Loire.

Une ligne de chemin de fer Richelieu/Chinon fonctionna jusqu’en 1974. Elle devint à partir de cette date une ligne touristique rendue célèbre grâce au film Bons baisers de Hong Kong : film de 1975 d’Yvan Chiffre (1936/2016) et utilisée dans 70 films. Cette ancienne ligne a été transformée, au prix de grands efforts financiers, en voie verte.

À voir dans le bourg

Sur Richelieu, voir les excellents écrits de l’historienne Marie Pierre Terrien in https://mariepierre-terrien.com/

Le château (vestiges) :

Ce château, qui n’existe plus, est bien connu grâce à de nombreux plans et gravures du 17ème siècle ainsi que par l’ouvrage de Benjamin Vignier, ancien gouverneur du château, qui en livra, en 1676, une description fidèle, sorte de guide à l’attention des visiteurs, intitulé Le château de Richelieu ou l’Histoire des Dieux et des Héros de l’Antiquité. Il fut construit par Jacques Lemercier (1585/1654), architecte notamment de la Chapelle de la Sorbonne (1626), du Palais Royal (1629) ainsi que, à partir de 1631, du château et de la ville de Richelieu (voir ci-après).

Le corps de logis, en U, était orné à chaque angle d'un pavillon rectangulaire. La composition des bâtiments du château présentait une hiérarchie des étages : quatre niveaux pour le château, trois pour les écuries, deux pour les communs, et un pour le mur de clôture. Les façades étaient décorées par des statues antiques dont certaines dataient de l’antiquité.

La première cour, appelée basse-cour, était divisée en quatre carrés de gazons et abritait au nord les écuries du commun et les logements des laboureurs, au sud les fourrières et ménageries. L'anti-cour, délimitée par une balustrade ornée d'animaux sculptés, abritait dans l'aile nord les écuries et dans l'aile sud les logements probablement destinés au gouverneur de château.

Le pont dormant surmonté d'une passerelle en bois qui permettait de pénétrer dans la cour d'honneur de l'anti-cour menait à un pavillon d'entrée, véritable manifeste politique : une arche dans laquelle trônait une statue triomphante de Louis XIII était encadrée par deux statues antiques représentant Hercule et Mars et le dôme était surmonté de la Renommée soufflant dans deux trompettes. Richelieu avait voulu que ce pavillon soit étroit pour qu'aucun carrosse ne puisse le franchir.

Le pavillon des écuries, seul subsistant, est couvert d'une voûte en arc de cloître à lunettes. Les grottes, comprenant une orangerie et le pavillon des chais, très restaurées, sont divisées en trois vaisseaux et couvertes de voûtes d'arêtes plates ; le vaisseau central se termine par une abside couverte d'une voûte en coquille.

La Fontaine visita au début de septembre 1663 le parc et le château qu'il décrits dans une lettre à son épouse : « On dit qu'il ne se peut rien voir de plus excellent, et qu'en ces statues Michel-Ange [1475/1564] a surpassé non-seulement les sculpteurs modernes, mais aussi beaucoup de choses des anciens (...). Nous n'eûmes quasi pas le loisir de considérer ces choses, l'heure et la concierge nous faisant passer de chambre en chambre sans nous arrêter qu'aux originaux des Albert-Dure [Albrech Dürer (1471/1528)], des Titians [Titien ou Le Titien (1488/1576)], des Poussins [Nicolas Poussin (1594/1665)], des Pérugins [Le Pérugin (1448/1523)], des Mantègnes [Andrea Mantegna (1431/1506)], et autres héros dont l'espèce est aussi commune en Italie que les généraux d'armée en Suède (…). Enfin nous sortismes de cet endroit et traversasmes je ne sçais combien de chambres riches, magnifiques, des mieux ornées et dont je ne diray rien (…). Toutefois je vous avoueray que l'appartement du roy m'a semblé merveilleusement superbe ; celuy de la reyne ne l'est pas moins : il y a tant d'or qu'à la fin je m'en ennuyay. »

L'arrière-petit-neveu du Cardinal, Louis-François-Armand de Vignerot, fit effectuer des transformations au château et aménager les jardins et le parc, et vers 1760 fit faire d'importants travaux dans "la Galerie des Glaces", qui auraient été confiés à l'architecte Jean Michel Chevotet (1698/1772).

En 1792, Armand Emmanuel de Vignerot, ayant émigré, vit ses biens confisqués ; le château fut alors vidé de son mobilier, ses nombreuses œuvres d'art vendues ou attribuées à des musées comme au Museum central des Arts au palais du Louvre.

Les œuvres picturales les plus notables sont les quatre tableaux décorant le cabinet de la Reine, œuvre de Claude Deruet (1588/1660) et appelés les Quatre Éléments, à propos desquels La Fontaine écrivit « On y voit que des feux d’artifice, des courses de bagues, des carrousels, des divertissements, des traîneaux et autres gentillesses semblables. Si vous me demandez ce que tout cela signifie, je vous répondrai que je n’en sais rien. » ainsi que les 4 panneaux des Évangélistes et les 4 panneaux des Pères de l'Église par Martin Fréminet (1567/1619) antérieures à la construction et destinées initialement à la chapelle du château de Fontainebleau, selon l’historien d’art Jacques Thuillier (1928/2011) ; ces deux ensembles sont aujourd'hui conservés au musée des beaux-arts d'Orléans.

Le cardinal avait installé des tableaux d’Andrea Mantegna, de Lorenzo Costa (1460/1535) et du Pérugin qu'il avait achetés en 1627. Le cardinal les fit compléter par Trois bacchanales peintes par le jeune Nicolas Poussin. Il avait également acquis L'Esclave rebelle et L'Esclave mourant de Michel-Ange. Ces œuvres sont aujourd'hui au musée du Louvre.

Sur la série de vingt grands tableaux représentant les Batailles de Louis XIII, huit sont considérées comme perdues et douze autres, conservées au musée du château de Versailles, sont en cours de restauration ; certaines ont été présentées lors d'une grande exposition sur le château et la ville à Richelieu, Orléans et Tours au printemps 2011; et à la fin de celle-ci, six des peintures furent déposées au musée de Richelieu, trois au musée des beaux-arts de Tours et trois au musée des beaux-arts d'Orléans.

Vers 1800 l'architecte Léon Dufourny (1754/1818) saisit au château le plateau rectangulaire de mosaïque de marbres et de pierres dures d'une table d'apparat qui avait orné un temps le salon précédant la Galerie des Batailles du Roi, qui, complété postérieurement par un piètement en bois sculpté, est depuis conservé au musée du Louvre (galerie d'Apollon), dont une réplique est exposée au musée des Beaux-Arts de Tours.

En 1804, le château très abîmé mais intact fut restitué à son ancien propriétaire, qui le vendit en 1805 au marchand de biens Joseph Alexandre Bontron, lequel entreprit sa démolition pour en revendre les matériaux. L’industriel Louis Auguste Pilté-Grenet (1764/1842), membre présumé de la Bande Noire : association secrète de liquidateurs d'anciens grands domaines seigneuriaux, acheta alors un ensemble de tableaux qu'il légua en 1824 au musée des beaux-arts d'Orléans.

Bontron démolit quasi-entièrement le château et la demeure devint, comme d'autres, carrière de pierres ; quelques statues, épaves de la collection d'antiques du cardinal, un grand portrait équestre du 18ème siècle, des peintures sont conservées aux musées des Beaux-Arts de Tours et d'Orléans ; celui de Tours conserve aussi un portrait de Louis François Armand de Vignerot (1696/1788) par le portraitiste Louis Tocqué (1696/1772).

En 1844, la Société des antiquaires de l'Ouest (S.A.O.) de Poitiers acquit pour son musée les vestiges d'une statue monumentale « qui gisaient au milieu des ruines de la bande noire » ; il s'agit d'une des commandes les plus prestigieuses du cardinal, une figure en marbre représentant Louis XIII victorieux, sculptée par Guillaume Berthelot (1583/1648) pour le pavillon d'entrée du château.

En 1877, le richissime banquier parisien Michel Heine (1819/1904), père de Marie Alice (1858/1925), épouse de Marie Odet Richard Chapelle de Jumilhac (1847/1880), duc de Richelieu (voir Histoire), achète et entreprend de reconstituer le domaine, remet en état le parc et fait restaurer le pavillon des communs. Un bâtiment de style néoclassique, construit dans le parc  au 19ème siècle et dit « le Petit Château »  servit de résidence à Michel Heine, à son gendre et à sa fille puis devint le logement de fonction du conservateur du domaine.

Après la démolition de l'aile Est vers 1900, seul le pavillon central des écuries fut conservé. En 1930, le domaine fut donné à l'Université de Paris par le fils de Marie Alice Heine, Marie Odet Jean Chapelle de Jumilhac (1875/1952), officier d’infanterie et dernier duc de Richelieu.

Une reconstitution virtuelle du château est présentée dans L’Espace Richelieu aménagé dans un des anciens hôtels particuliers bordant la Grand'Rue de la ville de Richelieu (n° 28).

Ceint de 7 kilomètres de mur, le parc de Richelieu, d’une superficie de 475 hectares, est ouvert au public. Voir https://www.ville-richelieu.fr/culture-tourisme-patrimoine/parc-de-richelieu/

Le musée :

Situé au premier étage de l’ancien Hôtel de Ville (Place du Marché), le musée de Richelieu, labellisé musée de France, fut inauguré le 25 Novembre 1961 et s’organise autour de six grands thèmes :

L’effigie sculptée : une première salle offre au regard du visiteur un ensemble de bustes aux signatures célèbres dont celle du sculpteur Jean Varin (1607/1672). Le cardinal possédait la plus grande collection française de sculptures antiques de la 1ère moitié du 17ème siècle, l’une des premières en Europe, soit 400 pièces environ dont 250 dans son château à Richelieu.

La galerie des batailles : la seconde salle, divisée en deux, restitue en partie les éléments qui composaient la grande Galerie du Château. On y accède par une des quatre portes monumentales provenant du château. Elle est décorée des chiffres de Richelieu surmontés du chapeau cardinalice et de la couronne ducale. Des éléments marins, ancres croisées, font référence à la charge de Grand Amiral de la Flotte qu’il occupait en 1626.

Située au premier étage de l'aile nord du château, la Galerie des Batailles déroulait sur ses murs un programme iconographique d'une exceptionnelle richesse, à la gloire des campagnes militaires menées, de 1627 à 1636, par Louis XIII et Richelieu, à l'intérieur et à l'extérieur du royaume : 12 sièges de villes et 8 batailles.

De ce prestigieux décor conservé jusqu'à la Révolution, subsistent aujourd'hui douze tableaux appartenant depuis 1837 aux collections du Château de Versailles dont six d’entre eux sont laissés en dépôt au musée de Richelieu : Le siège de l’Ile de RéLe siège de la RochelleLa Réduction de MontaubanLa Réduction de NîmesLa bataille des Avins (cette bataille se déroula en 1635, en Belgique, au cours de la Guerre de Trente ans) et La prise de Corbie.

L’art du portrait : de Philippe de Champaigne (1602/1674) à Simon Vouet (1590/1649), Richelieu s’est appliqué à utiliser l’art des plus grands maîtres pour servir le Roi et l’Etat. Il aimait en particulier le style de Philippe de Champaigne, un des représentants majeurs du classicisme pictural.

Le célèbre peintre réalisa aussi de nombreux portraits de Richelieu, 24 au total. Le Cardinal est représenté en pied, comme le Roi et non assis, comme le voulait la tradition pour les prélats. Le portrait est utilisé comme un vecteur de propagande, il vise à célébrer la gloire du Roi et de son ministre et à montrer ainsi la grandeur de la France.

Les gravures de Jean Marot : ouvrant une troisième perspective, les planches gravées illustrent les différentes vues du Magnifique chasteau de Richelieu, reproduites à partir de l’exemplaire original de l’album du graveur Jean Marot (1619/1679), présenté in situ dans son intégralité.

La ville : pour la visiter, contacter l’Office de Tourisme : https://www.ville-richelieu.fr/culture-tourisme-patrimoine/office-de-tourisme/ ou 02 47 58 13 62.

Cette « ville nouvelle » fut édifiée entre 1631 et 1642, sous l’impulsion du cardinal. Dessinée, comme le château, par Jacques Lemercier, elle est basée sur un plan en damier, de 700 mètres de long sur 500 mètres de large, selon le modèle des villes romaines ou des bastides médiévales.

Elle s’articulait autour de deux places, la place Royale (aujourd’hui Place des Religieuses) et la place du Cardinal (aujourd’hui Place du Marché). Elle était ceinte de remparts, percés de quatre portes : la Porte de Chinon, au nord, la Porte de Châtellerault, au sud et la Porte de Loudun (à l’ouest) ; la quatrième porte, à l’est, donnait sur le Mable et était une porte piétonne.

La construction s'étala de 1631 à 1642, date de la mort du cardinal, et mobilisa plus de 2 000 ouvriers. Afin d'en assurer le peuplement rapide, le cardinal exempta la ville d'impôts. En contrepartie, les acquéreurs des parcelles constructibles, cédées gratuitement, s'engageaient à y construire dans les deux ans une maison selon les « plans et devis déposés au greffe » de la ville, tout en étant obligés de prendre pour un entrepreneur choisi par le cardinal : Jean Thiriot (1590/1649) puis Jean Barbet (1591/1654).

À propos de cette ville, La Fontaine écrit, dans sa lettre de 1663 : « Ce sont des bâtiments fort hauts/Leur aspect vous plaira sans faute/Les dedans ont quelques défauts/Le plus grand, c’est qu’ils manquent d’hôtes. »

Parmi les propriétaires, on peut noter, au n° 1, Michel Le Masle (1587/1662), prieur des Roches-Saint-Paul à Ligré, secrétaire particulier de Richelieu ; au n° 4, Jean Thiriot ; au n° 5, Charles Duret de Chevry (1564/1636), intendant des finances ; au n° 6, Léon Bouthillier, comte de Chavigny (1608/1652), secrétaire d’état aux affaires étrangères, fils de Claude Bouthillier (1581/1652), surintendant des finances (voir Lerné) ; au n° 7, Michel Particelli d’Émery (1596-1650), surintendant des finances ; au n° 9, Gaspard de Fieubert (mort en 1686), trésorier de l’épargne (chargé de gérer les revenus du domaine royal) ; au n° 18, Gabriel de Guénégaud, seigneur de Plessis-Belleville (mort en 1638), trésorier de l’épargne ; au n° 21, Jacques Bordier (1585-1660), intendant des finances de la reine Anne d’Autriche ; au n° 23, Jacques de Vassan (mort en 1636), trésorier des parties casuelles (droits qui reviennent au roi lors du changement des charges de finances).

Comme on le voit, ce sont surtout des financiers qui firent construire ces hôtels et qui regrettèrent leur investissement ; en effet, l’hôtel situé au n° 22, par exemple, qui avait coûté 10 000 livres en 1633 ne se revendit que 2 000 livres en 1656.

L’hôtel situé au n° 28 accueille maintenant un centre touristique retraçant l'histoire du cardinal de Richelieu et de la ville. Un film en images de synthèses et en trois dimensions propose une reconstitution et une visite virtuelle du château disparu.

Les Halles : Leur construction remonte aux origines de la ville au 17ème siècle. Elles furent modifiées au 19ème s. puis restaurées en 2013 ; cette restauration, qui a rétabli la hauteur originelle du sol, permet l’utilisation de cette belle construction comme lieu de congrès ou de concert.

L’église Notre-Dame

Édifiée dans un style classique par Pierre Lemercier (mort en 1639), selon les plans de son frère Jacques Lemercier, elle a été achevée en 1629. Dans le chœur, elle possède des colonnes de marbre jaspé et, derrière celui-ci, la sacristie a de belles boiseries restaurées.

À noter la présence dans l'église d'un orgue construit en 1853 par Louis Bonn (1818/1881), un facteur d'orgue bavarois immigré en France. Classé Monument Historique en 1991, il a été rénové en 1994. C'est le seul instrument de ce facteur d'orgue jamais modifié depuis sa construction.

Derrière l’église, se trouvaient les bâtiments des Pères de la Mission, dont il ne reste que les deux portes d’entrée, venus à Richelieu à l’initiative de Vincent de Paul (1581/1660) à qui le Cardinal fit appel pour fonder cette mission. De 1638 à 1640, Monsieur Vincent vint souvent à Richelieu et il y appela, en 1639, les Sœurs de la Charité pour soigner les malades et fonder une école de filles, située Place des Religieuses.

À voir en dehors du bourg

Le moulin à vent : situé sur le point culminant de la commune, à 85 mètres de hauteur, un moulin à vent, qui a perdu ses ailes, a été édifié sur un ancien domaine, comme le montre la double porte qui donne accès à cette propriété.


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