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Candes-Saint-Martin


Le nom de cette commune, située au confluent de la Loire et de la Vienne, apparaît pour la première fois, vers 405, dans une lettre du chroniqueur chrétien Sulpice Sévère sous la forme Condacensem diocesim, signifiant « lieu de culte du Confluent », du gaulois Condate (Confluent). On trouve ensuite Canda en 1240, Cande près la Vienne en 1365, Candes en 1485 et enfin Candes Saint-Martin en 1949.

Histoire

Antiquité :

Des fouilles réalisées en 1858 dans le parc du château ont abouti à la découverte d'importantes structures antiques mais les interprétations divergent sur la fonction de ces bâtiments : temple que Saint Martin détruisit au 4ème siècle pour édifier son église consacrée à Saint Maurice (voir ci-après), vestiges de la maison de maître d’un domaine gallo-romain (villa rustica), ensemble cultuel monumental ou forum.

Dans le lit de la Vienne et parallèlement à son cours, le long de sa rive gauche, en amont des ponts antiques (voir ci-après), au lieu-dit La Cale-du-Bac, des alignements de 54 pieux sont interprétés comme les vestiges d'un ponton ou d'un quai construit au début de notre ère. Le sol est remblayé avec des matériaux comprenant entre autres de nombreux fragments de poteries antiques et de tuiles.

Les vestiges d’une villa gallo-romaine se trouvent dans le jardin du château de Môh (voir ci-après)

Deux voies gallo-romaines arrivaient à Candes : la voie suivant la rive droite de la Vienne qui aboutissait à La Coue (Queue)-du-Pré et la voie suivant la rive gauche, près de laquelle des thermes ont été découverts un peu avant l’entrée dans l’agglomération. Il est également probable qu’une autre voie venant de Poitiers, atteignait Candes, via Couziers et Fontevraud en passant par les bornes des Trois évêchés. Voir https://turonensis.fr/categories/voies-gallo-romaines-chez-les-turons/les-voies-longeant-la-vienne-voies-4-1-et-4-2

Ces bornes milliaires dites des Trois-Évêchés se trouvent à La Bournée, au sud-ouest du bourg ; là, se dresse une ancienne borne gauloise, qui marquait le point de jonction de trois territoires : celui des Turons, celui des Pictons et celui des Andécaves. Une autre borne gallo-romaine, portant les noms de ces trois peuples, fut ensuite placée à proximité ; après restauration, elle fut réinstallée en 1981. Cette position privilégiée explique qu’une agglomération relativement importante s’établît là dès l’époque gauloise mais tout ce qui a été découvert date de l’époque gallo-romaine.

Quand la Vienne est basse, on peut encore voir des pieux de bois qui émergent au-dessus de la surface de l’eau. En 1996, on observa 46 pieux dans la Vienne et 6 pieux dans la Loire, preuve qu’un pont franchissait les deux cours d’eau en passant sur la langue de terre située au confluent et appelée La Coue (Queue)-du-Pré. Analysés par la dendrochronologie, certains de ces pieux ont été datés de 14 avant JC. Un second pont, plus solide, fut construit au 1er siècle après JC. Voir notamment l’article de Jean-Paul Lecompte et Gilles Courtoux : Les aménagements antiques dans la confluence de la Vienne et de la Loire à Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire) in BSAT, 57, 2011.

Histoire ancienne et  moderne :

Après la mort de Martin, Candes devint vite un lieu où les pèlerins venaient se recueillir dans la cellule où il était mort, après avoir prié sur son tombeau à Tours. De nombreuses personnalités firent le voyage, comme Sainte Geneviève de Paris (420/500), les reines Clotilde (épouse de Clovis) et Radegonde (épouse de Clotaire I), ou le roi Charles II le-Chauve (823/877) qui inaugura ainsi une longue tradition chez les souverains français.

Au moyen-âge, Candes était une châtellenie appartenant aux archevêques de Tours, qui vinrent y résider régulièrement pendant la période estivale. À cette époque, la ville est close de murailles doublées, excepté sur le front de Vienne, par des fossés secs dont la rue de la Douve, la rue des Perrières (anciennement rue des Douves) et le sentier des Cavaliers reprennent le tracé ; quatre portes principales permettent d'y accéder, une à l'est (porte de Saint-Germain), une autre à l'ouest (porte de Montsoreau), portes probablement franchies par la rue principale qui subsiste au même emplacement depuis l'Antiquité, une au sud (porte de Torché ou de la Garnison) sur le chemin de Fontevraud et une au sud-ouest près de la tour l'Enfant, plus spécialement affectée à l'usage des châtelains.

Les guerres de religion causèrent d'importants dommages : en 1562, les troupes de Gabriel I de Montgommery (voir Avon-les-Roches) brûlèrent le cartulaire de la collégiale ainsi qu’une effigie de Louis XI et en 1568, l'église elle-même fut pillée et beaucoup de statues décorant le porche furent décapitées.

La vieille enceinte médiévale, déjà partiellement ruinée et considérée comme un symbole de l’Ancien Régime, fut abattue dès 1789 et seuls quelques vestiges subsistent au sud du village.

Histoire contemporaine

En 1791, les biens de la collégiale furent saisis, les religieux dispersés et l'église fermée au culte ; en 1793, cinq habitants furent arrêtés pour avoir hissé le drapeau blanc en haut de l'église et abattu l’arbre de la Liberté ; la même année, le maire et cinq conseillers municipaux furent suspendus pour « conspiration contre la république ». En 1798, le curé de Candes fut dénoncé comme « ennemi des institutions républicaines ». L'église fut finalement rouverte en 1802.

La position particulière de Candes-Saint-Martin, au confluent d'une Loire navigable sur une grande partie de son cours et d'une Vienne que les bateaux peuvent remonter jusqu'à Châtellerault fait du village un port important de la navigation fluviale, comme en témoigne une plaque scellée dans un mur de l'ancien port et qui indique les distances de navigation sur la Loire. Ce rôle connaît son apogée après la Révolution : transitent par Candes les vins et les autres produits agricoles produits localement ; le transport fluvial des voyageurs est également actif. Les commerces liés à l'entretien et à la réparation des bateaux ainsi qu'au ravitaillement des mariniers de passage prospèrent aussi.

L'avènement du chemin de fer ruine la batellerie de Loire ; d'autres activités, entièrement tributaires du transport fluvial comme l'exploitation des carrières de tuffeau cessent. La population de Candes, (750 habitants sous Louis-Philippe) baisse alors (268 habitants en 1932) mais, à cette époque l'intérêt pour le site de Candes se manifeste ; des artistes comme le peintre Paul Désiré Trouillebert (1829/1900) ou le dessinateur Albert Robida (1848/1926) viennent dans le village pour le peindre ou le dessiner.

Au 19ème siècle, deux bacs existait dans la commune, l'un sur la Vienne et l'autre sur la Loire :

Le passage sur la Vienne était situé entre la Cale du bac, au nord-est de la collégiale (aujourd’hui rue du Bac), sur la rive gauche et, sur la rive droite,  « la Coue (la Queue) du Pré », presqu’île du Véron, entre la Vienne et la Loire. Il disposait d’un équipement important et fonctionna jusque dans les années 1960. Voir https://turonensis.fr/categories/passages-eau-indre-et-loire/les-passages-sur-la-vienne

Le bac sur la Loire partait du bas d'une petite rue située à la sortie ouest du bourg pour arriver à un port d’abordage, dont la cale est toujours visible, se trouvant à la limite entre l’île de Montravers et l’île au Than (commune de Montsoreau dans le Maine-et-Loire). Voir https://turonensis.fr/categories/passages-eau-indre-et-loire/01-les-passages-sur-la-loire-tourangelle-liste.

Les 19 et 20 juin 1940, les Cadets de Saumur sous les ordres du colonel Charles Michon (1882/1940) participèrent à la défense de la Loire face à l'avancée de l'armée allemande, l'un de leurs postes étant installé sur les hauteurs de Candes.

En 1981, le musicien André Dutilleux (1916/2013) et son épouse, Geneviève Joy (1919/2009), s’installèrent à Candes-Saint-Martin. Après  la mort du musicien, sa maison devint une résidence d’artistes. Voir http://www.maison-dutilleux.com/#maison-dutilleux

À voir dans le bourg

La collégiale : une première église, édifiée par Saint Martin*, fut remplacée aux 12ème et 13ème siècle par l’église actuelle, fortifiée au 15ème siècle.

Deux séismes, le 6 octobre et le 10 décembre 1711, lui causèrent d’importants dégâts et imposèrent des réparations, financées par Louis XIV, comme le rappelle la plaque d'ardoise, scellée dans le mur intérieur de la nef. Un document conservé aux archives départementales de Maine-et-Loire indique qu'en juin 1723, les voûtes du chœur et de la croisée sud du transept s'écroulèrent, entraînant la chute du clocher. Ces deux évènements et les réparations qui suivirent modifièrent profondément l'architecture et le décor des parties centrale et méridionale du transept ainsi que ceux d'un pilier de la nef et des voûtes qu'il supporte.

C'est à la faveur de cette campagne de réparations que le clocher est installé à la croisée du transept et que la voûte qui lui correspond est percée d'un oculus, permettant le passage des cordes des cloches. Une nouvelle campagne de restauration a lieu en 1852 après un séisme survenu en 1840 et un rapport de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques. Cette restauration, conduite par l’architecte Charles Joly-Leterme (1805/1885) occasionna la destruction de nombreux éléments de décor, dont plusieurs pierres d’autel, réutilisées comme marches d'escalier ou dalles de pavage de la nef, elle fut violemment critiquée dans les années 1880 par certains historiens qui la qualifièrent même de « vandalisme ».

Une fiole, réputée pour avoir renfermé du sang du martyr de la légion thébaine (au 3ème siècle) et ramenée par Martin est alors découverte dans le maître autel lors de son déplacement. Dans les deux dernières décennies du 19ème siècle, la décoration intérieure de la chapelle Saint-Martin fut refaite. En 1982, une fissure apparut dans la façade dont les créneaux s'effondrèrent partiellement l'année suivante ; des travaux de consolidation furent immédiatement entrepris. D'importants travaux de restauration, concernant la charpente et la couverture de l'édifice, mais aussi sa maçonnerie et ses installations électriques, furent engagés entre 2013 et 2015.

La façade ouest est accompagnée de deux puissants massifs de maçonnerie, en forme de tours aux angles, complétés par des contreforts qui encadrent un portail unique. Un escalier à vis dans la tour nord-ouest donne accès à son sommet ; de là, des escaliers extérieurs à l'air libre sur les pentes du toit, formant chemin de ronde, permettent de rejoindre le sommet des autres tours.

Conçu pour être l'entrée principale des pèlerins, le portail nord en ogive est précédé d'un escalier de sept marches, destiné à rattraper la différence de niveau entre le parvis nord et le sol du porche. La monotonie du mur de la façade du portail est rompue par l'application de trois niveaux de décor. Au premier niveau, celui de la porte d'entrée, quatorze statues dont certaines inachevées, sont séparées par des colonnettes engagées. Au niveau intermédiaire, de même hauteur que le précédent, les colonnes ne sont pas accompagnées de statues. Au niveau supérieur enfin, séparé du précédent par une corniche, se retrouvent des statues qui reposent sur les chapiteaux des colonnes de l'étage inférieur.

L'entrée donne sur un vaste porche, composé de trois travées. En son centre, une colonne monolithique reçoit l'appui des huit arcs des voûtes de la travée médiane. Une série de statues séparées par des colonnettes décore l'intérieur du porche mais, comme en façade, certaines sculptures sont inachevées. Au fond du porche, la porte d'entrée dans l'église est surmontée de trois petits arcs brisés supportant un tympan, dont la sculpture est, elle aussi, incomplète.

Au-dessus du porche, la chapelle Saint-Michel est également composée de trois travées couvertes de voûtes en ogives se superposant à celles du porche. Elle est accessible par un escalier étroit pratiqué dans l'épaisseur du mur et relié à l'escalier à vis de l'angle nord-ouest de la façade ; une baie s'ouvre dans la nef. La présence de cette chapelle au-dessus d'un porche monumental suggère, selon l’historienne Sara Lutan, que l'ensemble permettait d'accueillir également des personnages de haut rang comme les rois, qui assistaient aux offices depuis la chapelle, bien que celle-ci ne donne pas dans le chœur. L’historien Claude Boissenot (né en 1936), pour sa part, développe, l'hypothèse selon laquelle la symbolique des sculptures du porche tournerait autour du comte Eudes II de Blois (983/1037), petit-fils de Thibaud le Tricheur et la chapelle surmontant le porche serait vouée à cette famille et non dédiée à l'origine à saint Michel.

Dans les années 1880, le chœur, la sacristie et la chapelle Saint-Martin acquièrent leur aspect définitif, sous la conduite de l'architecte Henri Deverin (1846/1922). Les vitraux de la chapelle Saint-Martin sont attribués au maître-verrier Claudius Lavergne (1815/1887) mais le vitrail de l'enlèvement du corps de Martin est peut-être une production des ateliers Lobin. Là, se trouve la fenêtre est par laquelle, selon la tradition, les moines tourangeaux enlevèrent le corps de Saint Martin.

Les grandes verrières du chœur sont l’œuvre du maître verrier parisien Félix Gaudin (1851/1930). Trois visages, sur un chapiteau à droite du porche nord, passent pour être, selon une tradition locale, ceux de Danton, Marat et Robespierre, sculptés là par un ouvrier lors de la restauration de l'église au 19ème siècle.

L'autel, plaqué de marbre noir et décoré en son centre d'une colombe sur fond rayonnant, est le seul mobilier liturgique préservé de la collégiale du 18ème siècle.

Les trois tableaux inscrits représentent Le Baptême du Christ (16ème siècle), Saint Paul terrassé sur le chemin de Damas (17ème siècle) et La charité de Saint Martin, par Antoine Rivoulon (1810/1864) ; seul ce dernier tableau est visible par le public au-dessus de l'entrée de la chapelle Saint-Martin ; les deux autres sont conservés dans la sacristie non accessible.

Les statues du 17ème siècle, en terre cuite sur support de bois peint forment un groupe composé d'un Christ en croix, encadré par la Vierge et Saint Jean. Elles sont peut-être l’œuvre du

La maison, dite des quatre curés (18 route de Compostelle), abritait les quatre chanoines semainiers nommés par le chapitre de la collégiale parmi les 12 qui le composaient. Elle est devenue le presbytère en 1769.

Le vieux logis (13 route de Compostelle) est un bâtiment du 14ème siècle, remanié aux 15ème et 16ème siècles, élevé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, dont la façade principale est accompagnée d'une tour polygonale contenant une vis en pierre. Une lucarne accostée d'ailerons et amortie par un fronton courbe éclaire le comble de cette tour.

Ne pas confondre avec le château vieux, appelé aussi le Vieux logis.

Hôtel de la prévôté : ce bâtiment, à l'angle des rues Saint-Maurice et Trochet, au sud de la collégiale possède n portail, situé dans la rue Michelet, qui donne sur sa cour. C’était la résidence du prévôt, un des chanoines de la collégiale, qui représentait le roi et présidait le tribunal, dont les sessions se tenaient dans cet hôtel. Construit en tuffeau au 15ème siècle et réaménagé au 16ème, il comporte deux étages sur sa façade nord, éclairés par des fenêtres à meneaux, dont certains ont disparu. Une tourelle d'escalier polygonale desservait les étages de ce bâtiment. L'hôtel était également décoré extérieurement de blasons en grande partie effacés.

Le château vieux : installé à l'ouest de la collégiale, il domine d'une vingtaine de mètres la route qui traverse le bourg de Candes en longeant la Vienne et la Loire. Son parc s'étend vers l'ouest.

Un château-fort médiéval, non loin des murailles qui défendaient la ville, existait à Candes probablement dès le Haut Moyen-Âge et servait déjà de résidence d'été aux archevêques de Tours qui appréciaient ce lieu hautement symbolique. Ruiné pendant la guerre de Cent Ans, il fut réparé à plusieurs reprises à la fin du 14ème et au début du 15ème siècle. C'est dans ce château que se déroula en 1446 l'instruction du procès des membres de la garde écossaise de Charles VII accusés d'avoir, à l'instigation du dauphin (le futur Louis XI), comploté contre le roi.

Robert I de Lenoncourt (mort en 1532), archevêque de Tours de 1484 à 1509, prit la décision de détruire ce château et de le remplacer, plus à l'ouest, par une demeure un peu moins austère dont la construction débute en 1485 mais qui n'est achevée qu'en 1520 sous l'épiscopat de Martin de Beaune (mort en 1527), fils de Jacques de Beaune, archevêque de Tours de 1519 à sa mort.

En1682, Michel Amelot de Gournay (1624/1687) archevêque de Tours de 1673 à sa mort, entreprit la construction d'une nouvelle résidence épiscopale, baptisée château neuf (voir ci-après) et le château vieux fut alors délaissé ; la gendarmerie de Candes y fut installée de 1857 jusqu'à sa dissolution en 1924.

Le château-fort primitif a disparu, exception faite peut-être d'une petite aile intégrée à la construction plus récente.

Un corps du château vieux, un bâtiment de deux étages avec comble et aile en retour d'équerre, flanqué dans l'angle d'une tour d'escalier octogonale, existe toujours. Le blason de Robert de Lenoncourt est visible au niveau de l'accolade qui surmonte la porte de cette tour et les armes de Martin de Beaune décorent deux portes intérieures, ce qui permet de dater la construction de cette tour entre 1485 et 1520. Le corps du bâtiment montre encore des lucarnes à meneaux mais les baies de la façade ont perdu les leurs. La charpente de l'édifice affecte la forme d'une carène de navire renversée.

La tour l'Enfant, indépendante du logis mais flanquant la porte sud-ouest de l'enceinte qui dessert spécifiquement le château, date de la même phase de construction mais a été largement remaniée ultérieurement.

Un long bâtiment des communs, préservé, a abrité les cellules de la gendarmerie.

Le portail d'entrée en plein cintre presque parfait, qui s'ouvre au fond d'un hémicycle dans le mur d'enceinte et qui est flanqué de deux petites portes dont l'une est murée, fait également partie des constructions concernées par l'inscription au titre des monuments historiques.

Le château neuf ou château de Môh : le château Neuf occupe la même terrasse que le château Vieux, mais il est situé une peu plus à l'ouest-sud-ouest, et donc encore plus distant de la collégiale et plus proche de la crête du coteau. Il fut construit vers 1682 pour l'archevêque de Tours, Monseigneur Amelot de Gournay,

L'architecture de cet édifice est toutefois inconnue car, il fut revendu en 1781 par Loachim François Mamert de Conzié (1738/1795), archevêque de Tours de 1775 à sa mort, pour financer d'autres projets immobiliers, et notamment le réaménagement du prieuré de Grandmont-lès-Tours et de son parc. Seule une aquarelle, de la collection de l’historiographe François Roger de Gaignières (1642/1715), réalisée en 1699 et représentant le bourg de Candes vu depuis la rive droite de la Loire, permet de se l'imaginer même si la reproduction n'est peut-être pas très fidèle.

Acquis par adjudication par l’architecte Alexandre IV Jean-Baptiste Cailleau (1739/1828), maire de Saumur de 1791 à 1800, il fut détruit en 1820, exception faite des communs et le château contemporain fut alors construit, probablement un peu plus en retrait du bord du coteau

Le château actuel est construit en tuffeau et recouvert d'ardoises. Les bâtiments sont organisés en forme de U ouvert vers le sud. Le bâtiment principal comprend un étage et des mansardes dans les combles. La façade principale, au nord, est précédée en son centre d'un avant-corps en arc de cercle surmonté, au niveau des combles, d'un fronton percé d'une porte-fenêtre et couvert en terrasse avec balustrade métallique. Le balcon sur lequel s'ouvre cette porte-fenêtre est soutenu par deux colonnes, de part et d'autre de la porte d'entrée. Un portail triple (un portail principal accompagné de deux portes piétonnes, dont l'une est murée, l'ensemble étant couronné de mâchicoulis) permet d'accéder à la cour du château.

À l'intérieur, certaines pièces présentent un grand intérêt : au rez-de-chaussée, le salon possède des boiseries et une cheminée en marbre du 18ème siècle et dans la salle à manger qui occupe la partie centrale se trouve un poêle en faïence blanche, inhabituel dans cette région.

Racheté par des spécialistes de l’hôtellerie, il est devenu, sous le nom de Château de Môh, un hôtel de luxe. Voir : https://chateaudecandes.net/fr/chateau-a-louer-valler-de-la-loire

La maison de la garnison, du 15ème siècle, marque l’emplacement de la porte de Torché (anciennes fortifications au 13ème).


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