Villaines-les-Rochers
Le nom de cette commune, située au sud d’Azay-le-Rideau et bien connue pour son Musée de la vannerie, qui présente et vend les travaux des artisans de la commune, apparaît pour la première fois en 852, dans les Actes de Charles II le Chauve, sous la forme Vitlena, toponyme venant du latin villana, signifiant « petit domaine rural ».
Un dolmen*, situé près du bourg et disparu dans les années 1840, est signalé par Gérard Cordier*.
PATRIMOINE À VOIR
La voie gallo-romaine* qui reliait la vallée de la Vienne à celle de l’Indre est encore bien visible, étant aujourd’hui reprise par une route, qui entre sur le territoire de la commune au Grand Javesnon, passe à la Fosse Laslin et croise la D 57 à la Croix Duveau, où la croix, encore visible en 2011, est maintenant disparue.
Elle continuait ensuite vers l’Ajonc, traversait la voie qui suivait la rive gauche de l’Indre un peu après le Gué-Droit (commune de Saché) et franchissait l’Indre au gué du Moulin Neuf pour rejoindre à Mazère (commune d’Azay-le-Rideau) la voie qui longeait la rive droite de l’Indre.
Le nom de Villaines apparaît pour la première fois, en 852, dans les actes de Charles le Chauve, sous la forme Vitlena, venant du latin Villena ou Villana, signifiant « petit domaine rural ».
La paroisse porte le nom de Villaines en Touraine au 15ème siècle et la commune celui de Villaines les Rochers par décret du 11 avril 1937.
Seigneurs de Villaines-les-Rochers
1233 : Aimery de Villaines, cité dans une charte de Bouchard, seigneur de L’Isle.
1406 : Pierre de la Rocherousse, officier du roi Philippe le Hardi (1342-1404)
1480 : Hardouin de la Touche, seigneur des Roches Tranchelion (voir Avon-les-Roches), panetier de Louis XI, conseiller du roi René, maître d’hôtel de la reine Jeanne.
1507 : son fils Lancelot de la Touche, époux de Madeleine de Menou, frère d’Antoinette de la Touche, épouse de Philippe de Menou, chambellan de Louis XI
1629 : Artus de Lusignan de Saint-Gelais, fils de Guy de Lusignan de Saint-Gelais (1544-1622), sieur de Lansac, avait épousé en 1601 Françoise de Souvré (décédée en 1657), gouvernante de Louis XIII.
Leur fils Gilles II de Lusignan de Saint-Gelais, tué au siège de Dôle en 1636, seigneur d’Azay-le-Rideau, avait épousé une fille de Charles Fouquet, seigneur de Marcilly-sur-Maulne.
Leur fille : Marie Magdelaine de Lusignan épousa en 1651 Henri François de Vassé (1622-1684), seigneur d’Azay-le-Rideau, capitaine du château de Plessis-lès-Tours, connu pour ses aventures libertines et surnommé Son Impertinence par Tallemant des Réaux (voir Jaulnay 5 et Marigny-Marmande 2).
Leur fils Louis Alexandre de Vassé (1656-1684) épousa en 1682 Anne Louise de Crevant d’Humières.
Leur fils Emmanuel Armand de Vassé (1683-1710) fut le père d’Armand Mathurin de Vassé (1708-1782) et le grand-père d’Adélaïde Euphémie Geneviève de Vassé et d’Agathe Mathurine de Vassé (1750-1782), qui sont indiquées comme copropriétaires de Villaines en 1774.
En 1777, la dame de Villaines est Françoise Élisabeth Briochet, veuve de Pierre René Péan de Livaudière (décédé en 1767), seigneur de Saché et de Valesnes.
Villaines-les-Rochers est connue pour son activité vannière, qui existe dans ce village depuis le 7ème siècle. Cette activité fut relancée au 19ème siècle grâce au curé Jean-Laurent Chicoisne (1812-1875), qui créa en 1849 la « société des vanniers », devenue en 1937 la « société coopérative agricole de Villaines-les-Rochers » (voir article du 13 février 2007 de l’Humanité et le site de la coopérative : http://www.vannerie.com).
Le musée de la vannerie, existant depuis une trentaine d’année, a été repris en 2010 par la Communauté de communes du Pays d’Azay-le-Rideau (CCPAR) puis en 2016 par la commune de Villaines-les-Rochers (voir villaineslesrochers.unblog.fr).
Ce musée occupe l'emplacement d'un ancien prieuré, qui dépendait de l’abbaye de Cormery et qui fut vendu comme bien national en 1791.
L’ancienne église Notre-Dame du 12ème siècle, qui appartenait à l’abbaye de Cormery, a été largement modifiée au 19ème siècle, sous l’impulsion de l’abbé Chicoisne, par l’architecte diocésain Gustave Guérin et l’érudit Louis de Bodin, comte de Galembert, avec des vitraux des ateliers Lobin et Florence ainsi qu’avec des peintures d’Henri Grandin (voir ici).
Cependant l’ancienne église existe toujours et est devenue le transept de la nouvelle église.
Bibliographie :
Maurice J. : Azay-le-Rideau et sa région à travers l’histoire (Tours, 1946).
Rougé J.M. : Les vanniers de Villaines-les-Rochers (1949).
Roy Robert (instituteur à Villaines) : Villaines-les-Rochers et la vannerie (Bulletin des Amis du Vieux Chinon, 7.1 1967).
Theuriet André : Chanson du vannier (1863).